Duels cavalier contre fou, par P-A CATHIGNOL

Multicoups échiquéens de type "cavalier contre fou"

posté le 07-03-2018 à 11:36:06

1. Héroïque baby-sitter, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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AVANT-PROPOS

 

De 1978 ou environ (je ne notais pas les dates à l’époque sur mes cahiers) à l’été 2004, j’ai composé de nombreux problèmes sur le thème « Cavalier contre mauvais Fou ».

Ce blog en présente quelques-uns, choisis parmi mes préférés, en respectant l‘ordre chronologique de leur parution.

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Dans ce premier article, je donne les informations suivantes, en allant des plus connues aux moins connues, grosso modo :

— Le cavalier et le fou, encore appelées « pièces mineures », sont les deux seules pièces du jeu d’échecs à être à peu près de même valeur, bien que se déplaçant de façon très différente.

Chacun a en effet sa faiblesse : le cavalier est « myope » (il ne "voit" pas loin ; il lui faut 6 coups pour aller d’une extrémité à l’autre d’une grande diagonale de l’échiquier) et le fou est « borgne » (il ne "voit" qu’une seule couleur).

— On appelle « mauvais fou » un fou qui est sur la couleur de ses pions bloqués. L’explication est que ceux-ci l’empêchent de se mouvoir sur tout (ou au moins une portion suffisamment grande et intéressante de) l’échiquier. Si les pions qui le gênent dans ses déplacements ne sont pas bloqués, le fou n’est pas considéré comme "mauvais" car, une fois les pions en question avancés d’une case et donc positionnés sur une case de l’autre couleur, le fou qui leur est allié retrouvera son plein emploi.

— Il est clair qu’un cavalier est supérieur à un "mauvais fou", car le "mauvais fou", limité dans ses déplacements, devient "myope" comme un cavalier en plus d’être "borgne", ce qui n‘est pas le cas du cavalier.

— Le problème suivant illustre très bien cette notion de "mauvais fou". Les 8 pions noirs sont sur case noire comme le fou noir et sept d’entre eux sont bloqués et resteront bloqués jusqu’au mat. Dans ces conditions le cavalier des Blancs va s’en donner à cœur joie et va vaincre le fou adverse, qui ne joue que dans un demi-échiquier car bloqué par quatre des pions de son camp.

— Certains problémistes ont composé de superbes problèmes où c’est le fou (un "bon fou") qui domine le cavalier car il est libre comme l’air dans des positions très ouvertes avec, souvent, des pions sur les deux ailes, ce qui ne fait pas l’affaire du cavalier qui se déplace lentement d’une aile à l’autre. Mais bon, moi, ma spécialité, ç’a toujours été une lutte d’un cavalier contre un "mauvais fou", avec, donc, victoire finale du camp qui possède le cavalier.

— Une fois aussi j’ai remplacé le cavalier par un léopard, gardant le "mauvais fou" :

http://pacathignol.vefblog.net/cathignolpa (un de mes problèmes directs féeriques)

Dans ce problème, le fou semble pourtant bon, car un seul pion noir est sur sa couleur. Mais celui-ci est bloqué et empêche le camp noir de se défendre totalement.

— Avant le problème suivant j’en ai composé d’autres sur le même thème, mais que je juge sans intérêt aujourd’hui et qui ne figureront pas sur ce blog.

— Enfin, j’ai toujours composé seul, et mes problèmes comme mes études sont de moi à 100%.

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HÉROÏQUE BABY-SITTER

 

Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : N°1098 de DIAGRAMMES N°50 (deuxième bimestre 1981), page 870.

Composé : non daté ; vers 1980 (numéro personnel : 229)

Type : Direct orthodoxe : les Blancs jouent et font mat au 12ème coup.

Solution abrégée : Page 898 de DIAGRAMMES N°52 (quatrième bimestre 1981).

Essais : L’essai : 1.Cg7(?) Fb6(!) perd deux temps.

Récompense : Aucune L ; mais je l’aime bien ! J Mais bon, c'est sûr, ce n’est pas le problème du siècle ! L J

Beauté : La beauté réside dans la variante N°A3 de la solution, lorsque le fou se retrouve enfermé, puis capturé par le cavalier. Car, le plus souvent, on voit plutôt l’inverse !

Le fou avait la lourde tâche de garder en vie les quatre pions de la cinquième rangée ; il y est parvenu, mais il y a laissé sa propre vie.

À noter aussi que, dans cette variante N°A3, (et dans quelques autres aussi) le cavalier a joué, au moins une fois, sur chacune des huit colonnes et ce, dès le dixième coup.

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Commentaires :

a) D’un solutionniste :

« Joli duel C/F, la fin est surprenante. » (Claude GOUMONDY)

b) D’un autre solutionniste :

« La logique des séquences est difficile. » (Pierre PLAN)

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Notes biographiques :

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1) Claude GOUMONDY : problémiste français, né en 1946. Il fut nommé « juge et grand maître international pour la composition » en 1984 (MI en 1979). Environ 2 000 problèmes publiés, pour la plupart des mats en 3 coups (son thème de prédilection est le thème cyclique) et des mats aidés. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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2) Pierre PLAN : problémiste français. Fort solutionniste. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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Variations sans dual : 96 variations sans dual (en abrégé : 96 VSD)

Variantes sans dual : 16 variantes sans dual

Parcours sans dual : 16 parcours sans dual

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HÉROÏQUE BABY-SITTER

 


 

10+10                                                                                           12#

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Note : quand on lit la solution ci-après, on n’a pas besoin de comprendre ce que j’entends par « oppositions » et « objections ». Tous leurs qualificatifs ci-dessous accolés, que j’ai inventés (comme le mot "objection", de moi aussi) sont là pour ceux que ça intéresse. Le mot « parcours » est aussi de mon invention. Voir pour tout cela un autre de mes blogs échiquéens :

http://pacathignol.vefblog.net/Situations/

Le mot « variation » est un emprunt à Mr Ilkka BLOM, ingénieur et programmeur finlandais, créateur du logiciel Alybadix, de réputation mondiale, et qui m’a beaucoup servi pour vérifier mes problèmes (pas celui ci-dessous, composé en un temps où je ne connaissais pas son logiciel). Lien vers le site d’Ilkka BLOM :

http://alybadix.bl.ee/ (marche avec Windows 32 bits, mais malheureusement incompatible par Windows 64 bits ainsi que me l'a signalé l‘auteur par e-mail).

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— "~~" signifie : coup indifférent. Ça arrive souvent en fin de solution quand les Noirs peuvent bien jouer ce qu'ils veulent, tous leurs coups légaux sont aussi inutiles (ou inefficaces si vous préférez) les uns que les autres et tous conduiront au mat dans le même nombre de coups.

— Note : quand deux ou plusieurs coups noirs sont possibles, j'ai coutume de les souligner, pour plus de clarté, rien d'autre.

Ce problème étant sans dual (comme tous mes problèmes publiés dans Europe-Échecs, Diagrammes, Phénix et même des revues auvergnates), il n'y aura jamais deux coups blancs possibles ; a fortiori plusieurs.

— Note : dans ce même esprit de clarté, j'ai l'habitude d'indiquer (entre parenthèses) si un coup est forcé. Il me semble que le lecteur y verra plus clair.

— Note : "VSD" signifie toujours « Variations Sans Dual ».

— Note : le nombre de VSD n'augmente en rien la beauté du problème. Je l'ai signalé, c'est tout.

La beauté d'un problème "direct orthodoxe" [= "normal"] augmente en général avec le nombre de "variantes sans dual", ou, mieux encore, avec le nombre de "parcours sans dual", selon moi. Mais bon, dans ce problème, 8 ou 16 "parcours sans dual", ça ne change pas grand-chose.

— Les points d'exclamation mis entre parenthèses pour les coups des Noirs indiquent que c'est là leurs meilleures défenses ou une de leurs meilleures défenses, la ou les autres étant alors citées dans un paragraphe précédent ou suivant. Je mets des parenthèses car ce ne serait guère logique de mettre un point d'exclamation pur, car, au final, ces "bons coups relatifs" (qui prolongent la résistance des Noirs) n'empêcheront pas que le roi noir soit maté.

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— Note : WORKS possède près de 50 couleurs basiques mais certaines sont presque invisibles (trop claires) et d’autres ne se distinguent pas très bien de mes couleurs habituelles ; j’ai donc préféré utiliser des couleurs bien distinctes, avec malheureusement parfois deux significations, mais on voit en général très vite pourquoi telle couleur est utilisée. Ceci dit, peu importe si on ne le voit pas. Les couleurs, c’est pour faciliter la lecture, c’est tout.

Voici donc :

— La couleur orange est employée dans deux cas qui n’ont rien à voir :

A) Intermédiaire entre vert (= bon) et rouge (= mauvais) (voir par exemple dans les essais ci-dessous), avec le sens d‘un rouge atténué ; signifie alors :

« mauvais mais il y a pire ».

B) C’est aussi la couleur que j’ai retenue depuis longtemps pour les objections, les oppositions étant en marron.

— La couleur marron est aussi employée dans deux cas qui n’ont rien à voir :

A) Pour les oppositions, comme je viens de l’écrire.

B) En premier dégradé pour les variantes et sous-variantes. Les dégradés suivants étant :

Le jaune foncé, le bleu-vert, le bleu et le violet. Ces dégradés suivent une hiérarchie descendante de WORKS et ça me facilite le travail.

— La couleur bleue est aussi employée dans deux cas qui n’ont rien à voir :

A) Pour le quatrième dégradé lors de mes variantes, comme expliqué ci-dessus.

B) Pour le Texte des Variantes Principales (en abrégé : TVP).

— La couleur fuchsia est aussi employée dans deux cas qui n’ont rien à voir :

A) Pour signaler des choses amusantes, bizarres, comiques, curieuses, drôles, étonnantes, farfelues, gaies, inhabituelles, joyeuses, originales, plaisantes ou surprenantes.

B) Mais c’est aussi la couleur de mes vigilances.

Voir pour cela : http://pacathignol.vefblog.net/Situations

— La couleur bleu moyen est enfin employée dans deux cas qui n’ont rien à voir :

A) C’est la couleur de mes surveillances.

Voir aussi : http://pacathignol.vefblog.net/Situations

B) Mais c’est aussi la couleur du dégradé qui suit le violet. La différence étant que ce dégradé entame une nouvelle série, afin de limiter le nombre de mes cadratins.

— Enfin j’utilise parfois d’autres couleurs, pas toujours offertes directement par WORKS, comme celle-ci, utilisée ci-dessous pour l’essai principal, thématique.

— Quant au rouge (voir juste ci-dessous) il me sert aussi parfois simplement pour attirer l’attention, vu que c’est la plus célèbre des couleurs, ainsi que l’indique le célèbre questionnaire :

a) « Citez-moi un chiffre » ; réponse la plus fréquente : « 7 ».

b) « Citez-moi un fruit » ; réponse la plus fréquente : « la pomme ».

c) « Citez-moi une couleur » ; réponse la plus fréquente : « le rouge ». (etc.)

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Essais exhaustifs (sauf le principal, à voir plus bas), tous sans grand intérêt ou presque :

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Sept premiers coups blancs annulent (§1 à §7). Je les ai mis en orange et non en rouge pour les distinguer des dix coups qui perdent, encore pires ceux-là, évidemment, et mis en rouge, eux.

Note : pour les sept coups ci-dessous qui conduisent à une nulle (§1 à §7), j’ai choisi des variantes simples. Mais il en existe beaucoup d’autres, même si, parfois, un camp n’a qu’un seul coup pour annuler.

La couleur bleu moyen indique les positions qui vont se répéter trois fois.

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— 1) 1.Ra1? e2! 2.Dxf2 Rd1 3.Df3 Rd2 4.Df2 Rd1 5.Df3 Rd2 6.Df2 et partie nulle pour triple répétition de position, vu que le roi noir était en d2 au départ. ½–½

— 2) 1.Ra2? e2! 2.Dxf2 Rd1 3.Df3 Rd2 4.Df2 Rd1 5.Df3 Rd2 6.Df2 et partie nulle pour triple répétition de position, vu que le roi noir était en d2 au départ. ½–½

— 3) 1.Cxc5? Fxc5! 2.Ra2! (2.Ra1? perd : 2...Rxc2! etc.) e2 3.Dxf2 Rd1 4.Df3 Rd2 5.Df2 Rd1 6.Df3 Rd2 7.Df2 et partie nulle pour triple répétition de position, vu que le roi noir était en d2 au départ. ½–½

— 4) 1.Cxg5? Fxg5! 2.Ra2! (2.Ra1? perd : 2...Rxc2! etc.) e2 3.Dxf2 Rd1 4.Df3 Rd2 5.Df2 Rd1 6.Df3 Rd2 7.Df2 et partie nulle pour triple répétition de position, vu que le roi noir était en d2 au départ. ½–½

— 5) 1.Cxd4? exd4(!) [1...cxd4(!) annule aussi] 2.e5 Fd8 3.e6 Fe7 4.Ra1 ou Ra2 e2 5.Dxf2 Rd1 6.Df3 Rd2 7.Df2 Rd1 8.Df3 Rd2 9.Df2 et partie nulle pour triple répétition de position, vu que le roi noir était en d2 au départ. ½–½

— 6) 1.Cd8? Fxd8! 2.Ra1 ou Ra2 e2 3.Dxf2 Rd1 4.Df3 Rd2 5.Df2 Rd1 6.Df3 Rd2 7.Df2 et partie nulle pour triple répétition de position, vu que le roi noir était en d2 au départ. ½–½

— 7) 1.Cf8? Fxf8! 2.Ra1 ou Ra2 e2 3.Dxf2 Rd1 4.Df3 Rd2 5.Df2 Rd1 6.Df3 Rd2 7.Df2 et partie nulle pour triple répétition de position, vu que le roi noir était en d2 au départ. ½–½

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Et voici les dix coups qui perdent, avec leur réfutation, ou une de leurs réfutations.

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— 8) 1.Cf4?? gxf4! et les Noirs matent au 21ème coup ou environ :

2.gxf4(!) exf4 3.Ra2 Fh4 4.Rb1 f3 5.e5 Fg5! 6.e6 Fh4 7.g5(!) Fxg5 8.Ra1 Fe7 9.Ra2 Rxc2 10.Db1+ Rd2 11.Rb3 Re2 12.Ra3 f1D 13.Dc2+ Re1 14.Db3 Rf2 15.Ra2 e2 16.Dc2 Re3 17.Ra3 e1D 18.Dh2 Da1+ 19.Da2 Dac1+ 20.Rb3 Dfd1+ 21.Dc2 Ddxc2#

Note : ci-dessus, c’est un exemple fourni par Komodo. Beaucoup de suites, une fois améliorées pour les Blancs comme pour les Noirs, m’ont donné un mat noir au 21ème coup comme ci-dessus. Mais bon, je n’ai pas de preuve formelle qu‘il faille 21 coups pile. Peut-être faut-il seulement 18 coups ou bien peut-il en faut-il 24. Peu nous importe, en fait.

— 9) 1.Dh1?? Re2! et les Noirs matent au 13ème coup :

2.Dg2 Re1 3.Dh2 f1D 4.Rc1 Df3 5.Dg1+ Re2 6.Cf4+ exf4 7.Dh2+ Df2 8.Dh1 Df1+ 9.Dxf1+ Rxf1 10.gxf4 e2 11.Rb1 e1D+ 12.Ra2 Dc1 13.~~ Db2#

— 10) 1.Dg2?? Re1! et les Noirs matent au 12ème coup :

2.Rc1 f1D 3.Dh2 Df3 4.Dg1+ Re2 5.Dd1+ Rf2 6.Dxf3+ Rxf3 7.Rd1 Rf2 8.Cf4 gxf4 9.Rc1 e2 10.Rb1 e1D+ 11.Ra2 Dc1 12.gxf4 Db2#

— 11) 1.Dc1+?? Re2! et les Noirs matent au 9ème coup :

2.Ra2 f1D 3.Db1 Dxb1+ 4.Rxb1 Rd2 5.Ra2 e2 6.Cf4 e1D 7.Cd5 Dc1 8.Cxc3 dxc3 9.d4 Db2#

— 12) 1.Dh3?? e2! et les Noirs matent au 6ème coup :

2.Ra2 f1D 3.Cxd4 cxd4 4.Dh6 Dc1 5.Db6 Da3+ 6.Rb1 e1D#

— 13) 1.Dd1+?? Rxd1! et les Noirs matent au 6ème coup :

2.Cf4 f1D 3.Cg2 Dxg2 4.Ra1 Rxc2 5.Ra2 Rxd3+ 6.Ra3 Db2#

— 14) 1.Dxf2+?? exf2! et les Noirs matent au 5ème coup :

2.Ra2 f1D 3.Cxg5 Fxg5 4.Rb3 Db1+ 5.Ra3 Db2#

— 15) 1.De2+?? Rxe2! et les Noirs matent au 5ème coup :

2.Ra2 f1D 3.Cxd4+ cxd4 4.c5 Fxc5 5.Rb3 Df7#

— 16) 1.Dg1?? fxg1D+! et les Noirs matent au 3ème coup :

2.Ra2 Dc1 3.Rb3 Db2#

— 17) 1.De1+?? fxe1D+! et les Noirs matent au 3ème coup :

2.Ra2 Dc1 3.Rb3 Db2#

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Il n’y a d’essai sérieux que 1.Cg7(!?) ; c’est l’essai thématique, ici symétrique de la clé (1.Cc7!!) par rapport à la colonne "e", et qui permet au moins de gagner la partie, contrairement au dix-sept autres coups vus ci-dessus. Mais le gain se fait (au mieux) en 14 coups et non 12.

Étudions-le.

1.Cg7(?), Fd6(!) [assez Fd8(!) est possible aussi, avec des suites assez semblables mais pas 100% identiques]

Et là, quatre possibilités :

—— 2.Ce6, Fe7! On est revenu à la position de départ. Les Blancs ont donc perdu deux temps et ne materont qu’au 14ème coup.

—— 2.Ce8, Fe7! et les Blancs ne sont pas plus avancés avec leur cavalier en e8 plutôt qu’en e6. Mat au 14ème coup, donc, par 3.Cc7 comme dans la solution, avec deux temps de perdus. C’est le choix "naturel" de Komodo, qui donne :

1.Cg7(?) Fd6(!) 2.Ce8 Fe7 3.Cc7 Ff8 4.Cb5 Fe7 5.Ca7 Fd8 6.Cc6 Fc7 7.Ce7 Fb8 8.Cf5 Fc7 9.Ch6 Fd8 10.Cg8 Fc7 11.Cf6 Fd6 12.Cd7 Fc7 13.Cxc5 e2 14.Dc1#

Note : si 13...Fou joue, alors 14.Cb3#.

—— 2.Ch5? Ce coup est facilement réfuté par 2...Fe7(!), qui oblige le cavalier à revenir en g7 : quatre temps de perdus ! Mat au 16ème coup seulement.

—— Pire encore : 2.Cf5??, Ff8!! et le cavalier ne peut plus se sauver ; un éventuel sacrifice par 3.Cxd4, 3.Cxe3 ou même 3.Ch4(!?) (qui menace 4.Cf3# et va, en pratique, libérer deux pions blancs) n'apportant pas le gain. Partie nulle.

Exemple : 3.Ch4(!?) gxh4! 4.gxh4! Fe7 5.g5 Fd8 6.g6 Ff6 7.h5 Fg7!, coup qui stoppe les deux pions blancs. Partie nulle car les Blancs ne peuvent plus rien entreprendre de sérieux et les Noirs non plus. Exemple (Komodo) :

8.Ra2 Fh6 9.Rb1 Fg7 10.Ra2 Fh6 11.Rb1 Fg7 et partie nulle pour triple répétition de position, vu que le roi blanc était en b1 au départ. ½–½

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Après ces 18 essais infructueux (10 défaites, 7 nulles et 1 essai trop long), venons-en donc maintenant à la solution.

Solution :

1.Cc7! Ff8(!) (sinon mat dès le 6ème coup) (objection chamelée) [96 VSD]

2.Cb5! Fe7(!) (sinon aussi mat dès le 6ème coup) (opposition zébrée) [toujours 96 VSD]

Est bien sûr trop longue la manœuvre qui consiste à venir protéger le pion c2 par le cavalier mis en a3, afin de libérer le roi blanc de cette tâche (même si c’est une méthode qui gagne aussi) :

3.Ca3? Fd6 4.Ra2 e2 5.Dxf2 Rd1 6.Df3 Ff8 7.Cb1 Fh6 8.Rb3 Ff8 9.Cxc3+ dxc3 10.Rxc3 Fe7 11.d4 cxd4+ 12.Rd3 Rc1 13.Dxe2 Fa3 14.c3 Rb1 15.Dc2+ Ra1 16.Db3 Fb2 17.cxd4 exd4 18.Rc2 d3+ 19.Dxd3 Ra2 20.Db3+ Ra1 21.Dxb2#

3.Ca7! Fd6(!) ou Fd8(!) (sinon encore mat dès le 6ème coup) (objections chamelées) [96 (48 x 2) VSD]

4.Cc6! Fc7(!) (sinon toujours mat dès le 6ème coup) (opposition amoureuse verticale) [48 VSD]

5.Ce7! Fb8(!) (sinon mat dès le 10ème coup) (objection chamelée) [48 VSD]

6.Cf5! Fc7(!) (sinon aussi mat dès le 10ème coup) (opposition zébrée) [48 VSD]

7.Ch6! Fd8(!) (sinon encore mat dès le 10ème coup) (objection bi-chevaline) [48 VSD]

8.Cg8! et zugzwang !

Eh oui ! le fou aimerait bien rester en d8 mais, au jeu d’échecs, on ne peut pas passer son tour. Ni sa tour, d’ailleurs. On ne peut passer qu’un pion, et encore, sous de très particulières conditions ! J

On a alors deux variantes principales :

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— A) 8...Fb6(!) (opposition corsarée) [8 variantes sans dual] [17 VSD]

Vous avez remarqué que la couleur marron a deux sens consécutifs différents dans la ligne ci-dessus ? Bravo, vous êtes un fin joueur ! J

9.Ce7! puis trois variantes principales :

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—— A1) 9...Fa7(!) (objection ducale) [2 variantes sans dual] [4 VSD]

10.Cc6! Fb6(!) (opposition amoureuse horizontale)

Note : 10...Fb8 résisterait aussi longtemps mais permettrait un dual [11.Cxa5(!) etc., ou bien 11.Cxb8(!) etc.].

11.Cxe5!

Puis deux variantes (quatre variations) forcées :

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——— A11) 11...e2 [1 VSD]

12.Dc1#

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——— A12) 11...Fa7 ou Fc7 ou Fd8 (objections bi-chevaline, alfilée et chamelée, formant une indifférence absolue) [3 VSD]

12.Cf3#

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—— A2) 9...Fc7(!) (!) (objection royale) [4 variantes sans dual, mais seulement 2 nouvelles, car A1 et A21 sont des variantes identiques] [9 VSD]

10.Cc6! et zugzwang !

Eh oui ! le fou aimerait bien rester en c7 mais, au jeu d’échecs, on ne peut pas passer son tour !

Suivent deux variantes principales :

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——— A21) 10...Fb6(!) (opposition amoureuse horizontale)

Note : 10...Fd8 résisterait aussi longtemps mais permettrait un dual [11.Cxe5(!) etc., ou bien 11.Cxd8(!) etc.].

11.Cxe5! puis suite comme dans A1.

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——— A22) 10...Fd6(!) (opposition amoureuse horizontale aussi)

Note : 10...Fb8 résisterait aussi longtemps mais permettrait un dual [11.Cxa5(!) etc., ou bien 11.Cxb8(!) etc.].

11.Cxa5! puis deux variantes (cinq variations) forcées :

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——— A221) 11...e2(!)

12.Dc1#

Vous avez remarqué que la couleur bleue a deux sens consécutifs différents dans les deux lignes ci-dessus ? Bravo, vous êtes un fin joueur ! J

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——— A222) 11...Fb8 ou Fc7 ou Fe7 ou Ff8 (objections chamelée, alfilée, bi-chevaline et guanaquée, formant une indifférence absolue)

12.Cb3#

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—— A3) 9...Fd8(!) (objection touchante) [4 variantes sans dual] [4 VSD]

10.Cd5!

10...Fb6(!) ou Fc7(!) ou Fe7(!) ou Ff6(!) (quatre oppositions chevalines, toutes sacrificielles !) [4 VSD]

11.Cavalier prend Fou! e2 (forcé)

12.Dc1#

Conclusion : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime », dit-on parfois. Si tel est le cas, notre fou noir devait aimer beaucoup ses petits pions sur la traverse N°5 car ils les a tous sauvés !! Et il en est mort. L

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— B) 8...Fc7(!) (opposition girafée) [8 variantes sans dual] [31 VSD]

9.Cf6! puis trois variantes principales (9...Fd8?! n’est pas à considérer car génératrice d’un dual : 10.Cd5! ou 10.Cd7!) :

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—— B1) 9...Fb6(!) (objection ducale) [4 variantes sans dual] [8 VSD]

10.Cd7! puis deux variantes principales (car 10...Fd8 n’est pas une principale vu qu’elle permettrait un dual, le cavalier pouvant prendre en c5 ou e5 et gagner aussi vite) :

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——— B11) 10...Fa7(!) (opposition dominatrice horizontale)

11.Cxe5! puis deux variantes (trois variations) forcées :

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——— B111) 11...e2(!)

12.Dc1#

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——— B112) 11...Fb6 ou Fb8 (objections chamelée et plongeante, formant une indifférence absolue)

12.Cf3#

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——— B12) 10...Fc7(!) (opposition amoureuse horizontale)

11.Cxc5! puis deux variantes (cinq variations) forcées :

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——— B121) 11...e2(!)

12.Dc1#

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——— B122) 11...Fb6 ou Fb8 ou Fd6 ou Fd8 (objections touchante, chamelée, à nouveau touchante et à nouveau chamelée, formant une indifférence absolue)

12.Cf3#

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—— B2) 9...Fb8(!) (objection bi-chevaline) [2 variantes sans dual] [13 VSD]

10.Ch7! Fa7(!) ou Fc7(!) ou Fd6(!) (oppositions éloignée, permissive et girafée)

11.Cxg5! puis deux variantes (trois plus dix variations) forcées :

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——— B21) 11...e2

12.Dc1#

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——— B22) 11...Fb6 ou Fb8 ou Fc7 ou Fd6 ou Fd8 ou Fe7 ou Ff8 (objections diverses, formant une indifférence absolue)

12.Cf3#

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—— B3) 9...Fd6(!) (objection royale) [4 variantes sans dual, mais seulement 2 nouvelles, car B12 et B31 sont des variantes identiques] [10 VSD]

10.Cd7! et zugzwang !

Eh oui ! le fou aimerait bien rester en d6 mais, au jeu d’échecs, on ne peut pas passer son tour.

Suivent deux variantes principales (car 10...Fb8 et 10...Ff8 ne sont pas des principales vu qu’elles permettraient un dual, le cavalier pouvant prendre soit un pion soit le fou et gagner aussi vite) :

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——— B31) 10...Fc7(!) (opposition amoureuse horizontale)

11.Cxc5! puis suite comme dans B12.

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——— B32) 10...Fe7(!) (opposition amoureuse horizontale aussi)

11.Cxe5! puis deux variantes (cinq variations) forcées :

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——— B321) 11...e2(!)

12.Dc1#

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——— B322) 11...Fd6 ou Fd8 ou Ff6 ou Ff8 (objections touchante, chamelée, à nouveau touchante et à nouveau chamelée, formant une indifférence absolue)

12.Cf3#

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NOTE SUR LES OPPOSITIONS ET LES OBJECTIONS RENCONTRÉES :

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Elles sont bizarres, car le fou ne peut pas se déplacer à sa guise, trop limité sur les rangées 6, 7 et 8.

S’il y avait deux rangées supplémentaires (N°9 et N°10), le fou ne perdrait pas !

Il aurait toujours une case conjuguée sur la même colonne que le cavalier.

Notamment, les cases noires de la huitième rangée, demeureraient toujours inaccessibles au cavalier.

Et notamment la case d8, qui permet toujours au cavalier d’avoir le gain, vu que sa case conjuguée est d8 elle-même, à cause des menaces Cb7 qui oblige Fb6! et Cf7 qui oblige Ff6!.

Sans même parler de Cc6 qui oblige Fc7! et Ce6 qui oblige Fe7!. Mais s’il n’y avait que ces deux dernières menaces, Fd6(!) serait une réponse suffisante à Cd8. Mais, à cause des deux premières menaces, seul Fxd8! est la (très) bonne réponse à Cd8.

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du mercredi 7 mars 2018 à 11h36

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posté le 08-03-2018 à 19:44:17

2. Case pour case, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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CASE POUR CASE

Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : N°1069 de DIAGRAMMES N°49 (premier bimestre 1981), page 855.

Composé le : vers 1980 [numéro personnel : 701].

Type : direct orthodoxe : les Blancs jouent et font mat au 11ème coup.

Solution abrégée : page 894 de DIAGRAMMES N°52 (quatrième bimestre 1981).

Essais : 1.Cc7?, Fe7!! et égalité ! ; 1.Cf6?, Fd6!! et égalité !

Prix : deuxième prix des multicoups 1981 (parmi 23 problèmes) : DIAGRAMMES N°68 (sixième bimestre 1984), page 1087.

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Juge :

Manfred ZUCKER, problémiste allemand.

Wikipédia nous apprend ceci :

Date et lieu de naissance : 15 avril 1938, Chemnitz, Allemagne.

Date et lieu de décès : 23 octobre 2013, Chemnitz, Allemagne.

Auparavant, j'avais ceci comme informations :

Auteur d’environ 750 problèmes (des multicoups en majorité), il fut nommé juge international pour la composition en 1972.

Depuis 1973, il s’occupe de la section "Problèmes" de la revue « Schach » et de celle de la « Freie Presse » depuis 1960. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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Beauté : La beauté ne réside pas dans la solution, mais dans les essais infructueux, et leurs suites.

Ce problème est en effet une étude (il aurait pu s’intituler : « Les Blancs jouent et gagnent ») et il est très intéressant de noter ce qui se passe si le cavalier blanc joue 1.Cc7? ou 1.Cf6?. Les Noirs répliquent alors respectivement : 1.Fe7! ou 1.Fd6! et l’on assiste à la chose suivante, rare dans les duels « Cavalier / Mauvais-Fou » :

Le cavalier peut tourner en rond sur 17 cases « sérieuses », et, pour chacune de ces 17 cases, le fou n’a qu’une seule case « conjuguée » lui permettant d’annuler.

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Commentaires :

— a) D’un solutionniste :

« Ouf !… Simple… quand on a compris le système ! » (J. SCHMUTZ)

— b) D’un autre solutionniste :

« Un puzzle difficile à reconstituer. » (Philippe COLLET)

— c) Du juge :

« […] Un tel duel Cavalier / Fou n’est certes pas nouveau, mais cette suite précise de onze coups est quand même impressionnante. »

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Notes biographiques :

1) J. SCHMUTZ : inconnu d’Alain BIÉNABE en mars 1993.

Note : les solutionnistes ne sont pas toujours des problémistes. C’est comme pour les mots croisés. Il y a ceux qui en composent et il y a ceux (beaucoup plus nombreux) qui s’essaient à les résoudre.

2) Philippe COLLET : problémiste français né en 1949. Directeur de la revue « ZWANGZUG », ce fort solutionniste a surtout composé des mats aidés. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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Variations sans dual : 992 variations sans dual.

Variantes sans dual : 2 variantes sans dual.

Parcours sans dual : 2 parcours sans dual.

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Avertissement :

Je suis désolé mais je ne suis pas d’accord avec le commentaire du juge. Des mats en 11 coups dans un duel « cavalier contre mauvais fou », c’est très court. Vous en verrez de beaucoup plus longs (18, 23, 27 et 44 coups) dans les articles à venir. Et je me souviens qu’un jour j’en ai composé un DE TÊTE, en 11 coups également. Je l’ai fait vérifier par MATEBADIX : il était exact et "correct" (nombreuses variantes sans dual). Mais je ne l’ai pas conservé, car sans aucun intérêt à mes yeux, et son diagramme ne figure même pas dans mes cahiers !

L’intérêt du problème ci-dessous est tout autre, et il figure dans le titre, à savoir l’unicité des cases conjuguées pour le fou, à chaque case "sérieuse" accessible au cavalier. Tant mieux pour moi, si, pour une autre raison, que j’estime totalement insuffisante, feu Mr Manfred ZUCKER a jugé bon de m’accorder un prix. Selon moi, ça n’en méritait pas un. Une "Mention d’Honneur", oui peut-être, mais certainement pas un "Prix". On verra par la suite que je n’ai pas toujours été "chanceux" dans les jugements de mes problèmes ; mais là, oui, c’est sûr. Ça ne serait d’ailleurs sûrement pas arrivé si on avait jugé davantage de problèmes en même temps. 23 problèmes, c’est trop peu. Il aurait fallu juger les problèmes de deux années consécutives, 1980 et 1981 ou bien 1981 et 1982 pour avoir une quarantaine de problèmes.

 

CASE POUR CASE

 


7+7                                                                                              11#

 Solution

 

(pour rappel : en gras bleu, le TVP = Texte des Variantes Principales)

1.Cg7! Fe7(!) ou Fd4(!) (sinon mat dès le 6ème coup) (objection royale et objection plongeante) [992 (496 + 496) variations sans dual]

2.Cf5! Fc5(!) (sinon mat dès le 4ème coup) (opposition dominatrice horizontale) [496 variations sans dual]

3.Ch4! Fd4(!) (sinon mat dès le 6ème coup) (objection ducale) [toujours 496 VSD]

4.Cf3! Fc3(!) (sinon mat dès le 6ème coup) (opposition dominatrice) [toujours 496 VSD]

5.Cg5! Fe5(!) (sinon mat dès le 10ème coup) (objection royale) [toujours 496 VSD]

6.Cxh7! Ff6(!) (opposition chevaline patifiante) [toujours 496 VSD]

Note : les 11 coups noirs légaux, qui sont les onze coups du fou, résistent tous autant ; mais seul le coup du texte [6...Ff6(!) ci-dessus joué] génère des variantes sans dual ou trial dès le coup suivant, sauf 6...Fg7(!) qui n’admet aussi qu’une seule réplique (7.Cg5!) mais qui génèrera aussi des duals plus tard. On ne s’occupe donc pas de ces variantes "faibles" et on poursuit notre chemin avec les variantes sans dual.

7.Cf8! Fc3(!) ou Fd8(!) ou Fe5(!) ou Fg7(!) ou Fh8(!) (sinon mat dès le 10ème coup) (objections guanaquée, royale horizontale, chamelée, touchante et encore royale horizontale) [toujours 496 (90 + 68 + 158 + 90 + 90) variations sans dual]

Note : 7...Fc3(!), 7...Fe5(!), 7...Fg7(!) et 7...Fh8(!) ci-dessus forment une "vigilance primaire" presque complète.

Note : le cavalier ne s’occupe pas du coup du fou et joue pareil dans les cinq cas ; il n’y a donc toujours pas de variante.

8. Cd7! Fc7(!) ou Fd4(!) (oppositions amoureuse horizontale et dominatrice verticale) [toujours 496 = (68 x 2) + (90 x 4) variations sans dual]

Note : 8...Fc7(!) (à chaque fois 68 variations sans dual) vient de 7...Fd8(!) ou 7...Fe5(!) ; tandis que 8...Fd4(!) (à chaque fois 90 variations sans dual) vient de 7...Fc3(!), 7...Fe5(!), 7...Fg7(!) ou 7...Fh8(!).

9.h7!

Note : les Blancs ne s’occupent pas du coup du fou et joue pareil dans les deux cas ; il n’y a donc toujours pas de variante.

Note : les Blancs n’ayant pas joué leur cavalier, on va rester dans les oppositions et non repasser aux objections.

Et, maintenant, deux variantes :

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Note : ci-dessous, pour que le lecteur intéressé puisse retrouver toutes les variations sans dual, je vais, à titre exceptionnel, abandonner, pour le 9ème coup noir (et uniquement pour ce demi-coup), la notation algébrique abrégée (c’est-à-dire la notation usuelle) en faveur de la notation algébrique détaillée, qui indique la case de départ du fou en plus de sa case d’arrivée.

Attention : les 68 et 90 variations vues ci-dessus appartiennent aux deux variantes ; cela se voit dans les cases de départ du fou.

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VARIANTE A :

9…Fd4-a7 (opposition dominatrice) ---------------------- [7 variations sans dual] ou :

9…Fd4-b6 (opposition chevaline patifiante) ----------- [8 variations sans dual] ou :

9…Fd4-c5 (opposition chevaline patifiante) ----------- [9 variations sans dual] ou :

9…Fd4-e3 (opposition girafée) ----------------------------- [11 variations sans dual] ou :

9…Fd4-f2 (opposition corsarée) --------------------------- [9 variations sans dual] ou :

9…Fd4-g1 (opposition tri-chevaline) --------------------- [7 variations sans dual]

(note : l’ensemble de ces 6 oppositions forme une surveillance deuxième COMPLÈTE) ou encore :

9…Fc7-b6 (opposition chevaline patifiante) ----------- [8 variations sans dual] ou :

9…Fc7-d8 (opposition amoureuse) ----------------------- [6 variations sans dual]

(note : l’ensemble de ces 2 oppositions forme une surveillance première COMPLÈTE)

10. Ce5! ~~

11. Cc4#

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VARIANTE B :

9…Fd4-c3 (opposition girafée) ----------------------------- [7 variations sans dual] ou :

9…Fd4-e5 (opposition chevaline patifiante) ----------- [11 variations sans dual] ou :

9…Fd4-f6 (opposition chevaline patifiante) ------------ [9 variations sans dual] ou :

9…Fd4-g7 (opposition dominatrice) ---------------------- [7 variations sans dual] ou :

9…Fd4-h8 (opposition girafée) ----------------------------- [5 variations sans dual]

(note : l’ensemble de ces 5 oppositions forme une surveillance deuxième COMPLÈTE) ou encore :

9…Fc7-b8 (opposition chevaline patifiante) ----------- [7 variations sans dual] ou :

9…Fc7-d6 (opposition amoureuse) ----------------------- [9 variations sans dual] ou :

9…Fc7-e5 (opposition chevaline patifiante) ----------- [11 variations sans dual] ou :

9…Fc7-f4 (opposition zébrée) ) ---------------------------- [11 variations sans dual] ou :

9…Fc7-g3 (opposition antilopienne) --------------------- [9 variations sans dual] ou :

9…Fc7-h2 (opposition niobée) ----------------------------- [7 variations sans dual]

(note : l’ensemble de ces 6 oppositions forment une surveillance première COMPLÈTE)

10. Cb6! ~~

11. Cc4#

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ÉTUDE DES CASES "conjuguées" (alias "correspondantes")

DANS LE DUEL "CAVALIER contre MAUVAIS-FOU"

 

C’est ce qui fait l’intérêt de ce problème. Sinon, il serait quelconque, mais vraiment très quelconque !

Et, de toute façon, même avec ça, ce problème n’est pas le problème du siècle, il s’en faut de beaucoup !

Si le trait était aux Noirs, ils feraient nulle par : 1…Ff8!! Le cavalier pourrait alors tourner indéfiniment sur 17 cases de l’échiquier, le fou noir aurait toujours une et une seule case conjuguée ! Cela ne fait pas beaucoup mais cela suffirait pour garantir la partie nulle. Voici la liste des 17 cases du cavalier, avec les 17 cases conjuguées :

 

A) CASES BLANCHES (11 CASES)

 

Cb7 ——-> Fc7! [Sinon 1.Cxa5! ou bien 1.Cd6!, suivi du mat en c4]

Cd1 ——-> Fc1! [Le cavalier vient de f2, donc le fou était en d2 ; et seul Fd2-c1 empêche à la fois Cxb2 et Ce3, suivi du mat en c4]

Cd3 ——-> Fc3! [Sinon 1.Ce1! ou 1.Ce5! ou 1.Cxb2!, suivi du mat par 2.Cc2# ou 2.Cc4#]

Cd5 ——-> Fc5! [Sinon 1.Ce3! ou 1.Cb6!, suivi du mat en c4 ; ou sinon 1.Ce7!, 2.Cc6! suivi du mat 2 coups après (via a5, d4 ou e5)]

Cd7 ——-> Fc7! [Sinon 1.Ce5! ou bien 1.Cb6!, suivi du mat en c4 ; ou, si Fd4, 1.Cb8!, 2.Cc6! suivi du mat 2 coups après (via a5, d4 ou e5)]

Ce2 ——-> Ff2! [Le fou doit empêcher : 1.Cd4! suivi de 2.Cc2#. Il doit aussi empêcher 1.Cg1! suivi de 2.Cf3! Fc3, suivi de 3.Cg5! Fe5 (3Ff6? 4.Ce6! et zugzwang ! Mat au huitième coup via 6.Cc6!) 4.Cxh7 Ff6. 5.Cf8! etc.

Enfin le fou doit empêcher 1.Cg3! suivi de 2.Cf5! Fc5. 3.Ch4! Fd4. 4.Cf3! Fc3. 5.Cg5! Fe5. 6.Cxh7! etc.]

Ce4 ——-> Ff4! [Sinon 1.Cd2! ou 1.Cd6!, suivi du mat en c4]

Ce6 ——-> Ff6! [Les Noirs doivent empêcher : 1.Cd4! et 2.Cc2#, ainsi que : 1.Cd8! puis 2.Cc6! suivi du mat 2 coups après (via a5, d4 ou e5). Fb6 ne convient pas, à cause de : 1.Cg5! menaçant 2.Cxh7!, mais plus encore : 2.Cf3! et 2.Ce4!. Sur 1Fd4 (pour venir en c3 sur 1.Cf3), les Blancs gagnent par : 2.Ce4!, et mat par 4.Cc4# deux coups après]

Ce8 ——-> Ff8! [Lorsque le cavalier est en f6, il ne peut se permettre daller en e8, car il suivrait : Fd6-e5!, enfermant ledit cavalier. Mais, lorsquil est en c7, le fou est en e7 (voir cases noires). Les Blancs peuvent alors jouer 1.Ce8, menaçant 2.Cd6! suivi de 3.Cc4#. Après 1.Ce8, les Noirs ne peuvent pas se permettre de revenir en c5, car il suivrait : 2.Cg7! Fe7. 3.Cf5! Fc5. 4.Ch4! Fd4. 5.Cf3! Fc3. 6.Cg5! Fe5. 7.Cxh7! etc. (voir ci-dessus) et gain blanc]

Cg2 ——-> Ff2! [Il faut bien entendu empêcher : 1.Ce1! ou 1.Ce3!, suivis de 2.Cc2#. Mais Fd2 ne convient pas, car ce coup permet : 1.Ch4!, suivi, soit de 2.Cf5!, sur 1Fe1 ou 1Ff4, avec mat au quatrième coup, soit de 2.Cf3!, sur 1.Fe3, avec, là encore, mat dès le quatrième coup]

Cg4 ——-> Ff4! [Il faut bien entendu empêcher : 1.Ce3! ou 1.Ce5!, suivis de 2.Cc4 mat. Mais Fd4 ne convient pas, car ce coup permet : 1.Ch2!, suivi, après 1Fe5(!) qui empêche 2.Cf1?? à cause de la menace denfermement par 2Ff4!, de 2.Cf3! Fc3. 3.Cg5! Fe5. 4.Cxh7! etc. (voir ci-dessus) et gain blanc]

 

B) CASES NOIRES (6 CASES)

 

Cc5 ——-> Fe5! [Le fou doit pouvoir se préparer à aller en f4 sur 1.Ce4, sinon mat au 3ème coup sur c4, et en c3 sur 1.Cd3, sinon, là aussi mat au 3ème coup. Mais lopposition chamelée par 1Fd2 ne convient pas, à cause de 1.Ce6! Fe3 (ou même Fc3, peu importe maintenant). 2.Cd8! puis 3.Cc6! suivi du mat 2 coups après (via a5, d4 ou e5)]

Cc7 ——-> Fe7! [Cas assez compliqué. Toutefois, il est clair que les menaces 1.Cd5 et 1.Ce6 obligent le fou à contrôler les cases c3 et f6 (voir cases blanches). Mais le fou ne peut pas se permettre dêtre en d4, à cause dune 3ème menace : 1.Cxa6!. Cxa6 est inacceptable pour les Noirs, car il fournit au cavalier une 3ème case de mat : b5. Avec Cc7 contre Fd4, on aurait donc : 1.Cxa6! Fb6 (1 Fa7? 2.Cc7! et 3.Cb5#) 2.Cb8! puis 3.Cc6! suivi du mat 2 coups après (via a5, d4 ou e5) ou bien : 1Fe5. 2.Cc5! et mat trois coups plus tard sur une des désormais 3 cases : b5, c4 et c2)]

Cf2 ——-> Fd2! [Cas assez semblable au cas précédent : il est clair que les menaces 1.Cd3 et 1.Ce4 obligent le fou à contrôler les cases c3 et f4 (voir cases blanches). Mais le fou ne peut pas se permettre dêtre en e5, à cause dune troisième menace : 1.Ch3!. Ch3 est inacceptable pour les Noirs dans ces conditions, car il ne peut être enfermé par Fe3. Sur Fe5, on aurait donc : 1.Ch3! Ff4 (imprenable) ou Ff6 (coups les plus résistants) 2.Cg1! Fe5 3.Cf3! Fc3 4.Cg5! Fe5 5.Cxh7! etc. (voir létude des cases blanches du cavalier : e2, e8 ou encore g4) et gain blanc, rapide après la capture du pion h7]

Cf4 ——-> Fd4! [Très clair : à cause des menaces 1.Cd3 et 1.Cd5 (voir létude de ces cases blanches)]

Cf6 ——-> Fd6! [Les menaces 1.Cd5 et 1.Ce4 obligent, à elles seules, le fou à être situé en d6 ou e3. Mais lopposition chamelée par Fe3 ne peut rien contre : 1.Cd7! Fd4 (sinon mat deux coups après par 3.Cc4#). 2.Cb8! suivi de 3.Cc6! et du mat deux coups après, comme déjà vu de nombreuses fois. Ajoutons que Fd6 permet la réplique 1Fe7!! à 1.Cxh7?, enfermement du cavalier qui nest pas possible si le fou part de e3]

Cf8 ——-> Fd8! [Les menaces 1.Cd7 et 1.Ce6 obligent le fou à être situé en d8 ou e5, pour contrôler c7 et f6. Mais, une fois encore, l’opposition chamelée Fe5 ne convient pas, car elle ne permet pas l’enfermement, par 1…Fe7, du cavalier, si les Blancs s’avisent de jouer : 1.Cxh7]

 

C) LES AUTRESCASES

 

Quadvient-il exactement si le cavalier souhaite « sortir » de ce circuit de 17 cases ? Cela dépend. Il y a :

1°) Des cases inaccessibles :

À savoir : toutes les cases gagnantes, naturellement, mais aussi les cases c8 et f1.

2°) Des cases perdantes :

À savoir : toutes les cases situées à la bande, où le cavalier est enfermé par le fou : a8 (e8 aussi, si le cavalier savise dy aller en provenance de f6 : Fd6-e5 !!), h3, h1, ainsi que a6 et h7, naturellement. Enfin, il y a aussi b5, b4, c3 et c1, évidemment.

3°) Deux cases annulantes :

À savoir : a) la case g6. Ainsi : 1.Cg6 donne : 1h7xg6! 2.hxg6 Ff6 3.g7 Fxg7 4.hxg7 pat !

À noter que les Noirs, dans leur totale sérénité, peuvent très bien ne pas capturer le cavalier, rajoutant ainsi une dix-huitième case au circuit : 1.Cg6 Ff6(!!).

b) la case g8. Là encore, les Noirs, dans leur totale sérénité, peuvent très bien ne pas capturer le cavalier, rajoutant ainsi une dix-neuvième case au circuit : 1.Cg8, Ff8(!!). Mais peut-être sont-ils las, et comme lopportunité leur est donnée de boucler sur-le-champ cette partie, ils peuvent y mettre très élégamment un terme, en jouant 1Fe7(!!) : opposition chevaline et patifiante : 2.CxF pat.

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EXAMEN DE LA NATURE DES OPPOSITIONS ET DES OBJECTIONS RENCONTRÉES

 

A) DANS LES ESSAIS

 

On a rencontré diverses formes doppositions et dobjections dans la solution, mais cest dans létude des cases conjuguées que la nature des oppositions et des objections est la plus impressionnante : il ny en a que deux, à savoir :

 

CASES BLANCHES : on na rencontré que lopposition amoureuse horizontale : le fou, positionné sur la même traverse que le cavalier, le touche, contrôlant ainsi 4 des 8 cases potentielles où celui-ci peut jouer.

 

CASES NOIRES : on na rencontré que lobjection royale horizontale : le fou, positionné sur la même traverse que le cavalier, lui fait face, à deux pas de tour, comme dans les fameuses oppositions de base "roi contre roi".

 

NOTE : Une fois terminée l’étude des cases conjuguées, la solution du problème est quasiment trouvée : le cavalier doit progresser sur les cases (sérieuses) dites « inaccessibles », pour éviter de tomber dans le "circuit". Et il doit capturer le pion h7, pour gagner rapidement ensuite. D’où la manœuvre : 1.Cg7 […] 5.Cg5 6.Cxh7, etc.

 

B) DANS LA SOLUTION

 

CASES BLANCHES : on rencontre de nombreuses oppositions, mais, pour beaucoup dentre elles, on peut les regrouper en une simple surveillance.

 

Oppositions non regroupables :

 

1) lopposition dominatrice (2.Cf5 Fc5, 4.Cf3 Fc3 et 8.Cd7 Fd4).

2) lopposition amoureuse (8.Cd7 Fc7).

3) lopposition chevaline (6.Cxh7 Ff6).

 

Oppositions regroupables :

 

Dans la variante A, on trouve les oppositions girafée, corsarée et tri-chevaline.

Mais ces oppositions sont regroupables en une "surveillance deuxième".

En effet, ce n’est pas une case en particulier qui convient, mais toute une diagonale.

 

Même chose dans la variante B, où lon trouve les oppositions zébrée, antilopienne et niobée. Car ces oppositions sont regroupables en une "surveillance première ".

Là encore, en effet, ce n’est pas une case en particulier qui convient, mais toute une diagonale.

 

CASES NOIRES : on rencontre de nombreuses objections, mais, pour beaucoup dentre elles, on peut les regrouper en une simple vigilance.

 

Objections non regroupables :

 

1) l’objection royale (1.Cg7 Fe7).

2) l’objection plongeante (1.Cg7 Fd4).

3) l’objection ducale (1.Ch4 Fd4).

 

Objections regroupables :

 

Au 7ème coup, on trouve les objections touchante, chamelée et guanaquée.

Mais ces objections sont regroupables en une "vigilance primaire".

En effet, ce n’est pas une case en particulier qui convient, mais (presque) toute une diagonale.

 

De la même façon, dans les variantes A et B, on peut trouver des kyrielles dobjections après le 10ème coup noir. Mais ça na aucun intérêt de les nommer.

Leur ensemble constitue ce que je nomme une « situation dindifférence ».

En effet, les Blancs sont totalement indifférents au 10ème coup noir, vu que leur cavalier mate au coup suivant, et ce, dans tous les cas.

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du jeudi 8 mars 2018 à 19h56

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posté le 09-03-2018 à 21:53:59

3. Chemin escarpé, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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CHEMIN ESCARPÉ

Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : N°1764 de DIAGRAMMES N°81 (deuxième trimestre 1987), page 1299.

Composé le : vers 1977 [numéro personnel (a posteriori) : 2249]

Note explicative : je me suis décidé à envoyer ce problème pour publication environ DIX ANS après sa création, malgré sa clé dramatiquement évidente, ne parvenant toujours pas à composer un duel 100% « Cavalier contre Fou » long de plus de 18 coups, ou même un autre long aussi de 18 coups, et sans prise encore bien !

Type : Direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 18ème coup.

Solution abrégée : page 1343 de DIAGRAMMES N°83 (quatrième trimestre 1987).

Essais : il n’y a pas d’essai sérieux !! Envoyé pour publication uniquement parce que record de longueur.

Prix : Deuxième prix des multicoups 1987-1988 (sur 21 problèmes publiés) :

DIAGRAMMES N°91bis (quatrième trimestre 1989), page 1722.

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Juge : Stephan EISERT, problémiste allemand, né en 1943.

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Beauté : longueur exceptionnelle pour un problème direct orthodoxe dans lequel seules deux pièces jouent :

Le cavalier joue les 18 coups des Blancs.

Le fou joue les 17 coups des Noirs.

De surcroît, il n’y a aucune prise !

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Commentaires :

— A) Du responsable de la rubrique, dans DIAGRAMMES, Charles WERMELINGER :

« Plusieurs solutionnistes ont cru pouvoir résoudre en 16 coups. Il n’en est rien, car l’auteur a exploré toutes les possibilités et son analyse comporte 12 pages de variantes ! »

— B) Du juge : Un duel grandiose, de la même famille que le premier prix, mais visiblement orienté vers un record de longueur, car les premiers coups du CB sont tels que l’on a envie de citer "Der Taucher" ("Le plongeur") de SCHILLER :

Gleich faßt mich der Strudel mit rasendem Toben,

Doch es war mir zum Heil, er riß mich nach oben.

[Déjà le tourbillon me saisit avec rage,

Mais ce fut pour mon salut, il m’entraîna vers le haut.]

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Notes biographiques :

1) Charles WERMELINGER

Internet nous apprend ceci :

Date de naissance : 12 novembre 1922.

Date de décès : 28 mars 2008.

Auparavant, j'avais ceci comme informations :

Problémiste français. Fort solutionniste, il battit tous les records d’assiduité dans la revue EUROPE-ÉCHECS. Il fut nommé, en 1959, juge international pour la composition. Il a composé environ 400 problèmes.

[selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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2) Stephan EISERT, problémiste allemand, né en 1943.

Spécialisé dans les multicoups stratégiques, il a publié beaucoup d’œuvres en collaboration avec Hans Peter REHM, né en 1942, aussi problémiste allemand.

[selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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Et puis aussi (pour votre instruction générale, car moi je m‘en fiche un peu) : J

3) Johann Christoph Friedrich (von) SCHILLER est un poète, écrivain et théoricien de l'esthétique allemand, né le 10 novembre 1759 à Marbach am Neckar et mort le 9 mai 1805 à Weimar.

Auteur de poèmes et de pièces de théâtre à caractère philosophique, il est connu pour avoir développé la notion de création artistique en tant que vecteur de la Weltanschauung, c'est-à-dire de conception du monde.

(selon Wikipédia) J

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NOTE : 35 demi-coups en tout. RECORD DU MONDE ?

Je ne connais pas de problème "direct orthodoxe" (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) plus long dans lequel jouent une SEULE pièce blanche (ici : le cavalier) et une SEULE pièce noire (ici : le fou), le tout SANS AUCUNE PRISE !

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— Je n’ai même jamais rien trouvé d’approchant. On trouve beaucoup de mats en 50 coups, 100 coups ou même plus encore, où peu de pièces jouent, une espèce de « refrain » revenant régulièrement avec une pièce blanche et une pièce noire qui jouent. Mais il y a toujours des « couplets » entre ces refrains, avec au moins une autre pièce qui joue. En plus, les tout derniers coups sont souvent joués par une ou deux autres pièces en plus. Bref, ce n’est pas comme dans mon problème.

— Vers l’an 2000, j’ai fait publier par DIAGRAMMES, grâce à la gentillesse de Claude WIEDENHOFF, un petit texte montrant trois problèmes (celui-ci et deux autres d'environ 25 coups) qui sont peut-être des records du monde de longueur, en demandant aux lecteurs si l’un d’entre eux savait si on avait fait mieux dans le genre.

Les années ont passé, DIAGRAMMES a coulé, mais je n’ai jamais reçu de réponse, hélas. L

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Variations sans dual : 8480 variations sans dual.

Variantes sans dual : 7 variantes sans dual.

Parcours sans dual : 7 parcours sans dual.

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J’avoue que je ne m’attendais pas à recevoir un prix, tellement la clé (le premier coup des Blancs) est évidente. Je craignais même que ce problème ne fût même pas publié, pour la même raison. Mais feu Charles WERMELINGER l’a accepté pour publication et Stephan EISERT a bien compris que ce problème était « visiblement orienté vers un record de longueur » (je le cite, dans son jugement). Comme pour mes autres records de longueur, il est fréquent que, en tentant de le rallonger au maximum, on aboutisse à une clé triviale, plus ou moins évidente. Mais, en terme d’évidence, ce problème bat évidemment tous les records vu que seul le cavalier peut jouer, d’une part, et que, d’autre part, il n’y a que sur la case a1 où il puisse jouer sans être en prise, subissant la forte opposition dominatrice verticale de son sinistre adversaire, le fou noir des Noirs.

À cause de ce record de longueur, j’estime que mon prix était tout à fait mérité.

Et je n’ai pas jalousé l’auteur du Premier Prix, vu que j’ai une sympathie particulière pour son auteur et son problème. J

Si vous voulez en savoir plus, lisez l’article suivant de mon blog. J

 

 

CHEMIN ESCARPÉ

 

 


6+7                                                                                          18#

 

Solution

 

 

— Note : il faut 9 minutes et 1 seconde à Komodo pour voir le mat en 18 coups ; mais il le trouve en fin de profondeur 35, ce qui (pour une fois !!) est logique, puisque le mat survient au bout de 35 demi-coups. Il faut dire qu’on ne pouvait pas lui proposer plus simple, vu que toutes les pièces autres que le cavalier et le fou sont immobilisées. Mais ça devrait être TOUJOURS ainsi, c’est-à-dire que, lorsqu’une une fin de profondeur (2n-1) est atteinte, TOUTES les situations possibles au bout de n coups blancs et (n-1) coups noirs devraient avoir été examinées. Or Komodo, menteur comme la plupart de ses concurrents du commerce, est très loin de tout ça, en règle générale (voir certains de mes autres blogs).

— Note : MATEBADIX (pas même paramétré) trouve la clé en 1 seconde et 76 centièmes. Par contre il ne donne pas les 8480 variations sans dual car sa mémoire est pleine (sur mon vieux PC Windows XP). Il faut le décomposer en deux, après chaque premier coup noir possible (voir juste ci-dessous), pour avoir, en deux fois moins de 10 secondes, les 8480 variations sans dual.

 

1.Ca1! Fd4(!) ou Fa7(!) (sinon mat dès le 10ème coup) (objections plongeante et comtale verticale) [8480 (= 4240 + 4240) VSD]

Ces 2 objections forment une vigilance tertiaire, dont le but est de pouvoir aller en b6 sur Cb3.

2.Cb3! Fb6(!) (sinon aussi mat dès le 10ème coup) (opposition dominatrice verticale) [4240 VSD]

3.Cc1! Fc5(!) ou Fc7(!) (sinon mat dès le 12ème coup) (objections verticales ducale et comtale) [4240 (= 2120 + 2120) VSD]

On pourrait donner un nom à cette sorte de vigilance qui se prépare à aller sur une case précise au coup suivant (ici d6) SANS rester sur une même diagonale, mais je ne l’ai pas fait (sur mon blog des "Situations"). Ça arrive pourtant souvent.

4.Cd3! Fd6(!) (sinon aussi mat dès le 12ème coup) (opposition dominatrice verticale) [2120 VSD]

5.Cb2! Fe5(!) (sinon mat dès le 14ème coup) (objection plongeante) [toujours 2120 VSD]

L’objection plongeante, quand elle est la réponse UNIQUE comme ici, c’est rare !

6.Cc4! Fc7(!) (sinon aussi mat dès le 14ème coup) (opposition dominatrice verticale) [toujours 2120 VSD]

7.Ca3! Fd6(!) (sinon mat dès le 16ème coup) (objection plongeante) [toujours 2120 VSD]

L’objection plongeante, quand elle est la réponse UNIQUE comme ici, c’est rare !

Comment ça, je me répète ? Peut-être, mais… c’est rare ! J

8.Cb5! Fe5(!) (sinon mat dès le 14ème coup) (opposition dominatrice horizontale) [toujours 2120 VSD]

9.Ca7! Fd4(!) (objection plongeante) [toujours 2120 VSD]

— Note : 9...Fb2(?), 9...Fc3(?) et 9...Fg7(?) résistent aussi longtemps que 9...Fd4(!) joué ci-dessus (mat au 18ème coup également). Mais ces trois coups permettraient un dual avec 10.Cc8(!) en plus du coup du texte (10.Cc6) qui suit.

C’est l’occasion pour le lecteur de mieux comprendre pourquoi, dix ans après avoir composé ce problème, je ne l’avais pas même égalé. Je me souviens notamment d’avoir composé un mat en 16 coups mais… qui présentait au moins un dual dans toutes les variantes principales. Ici, 9...Fd4(!) ne permet pas de dual à cause de l’enfermement qui suivrait :

10.Cc8? Fc5!! 11.Cavalier joue (forcé) Fou prend Cavalier!! : pat !

10.Cc6! Ff6(!) (sinon mat dès le 12ème coup) (opposition dominatrice) [toujours 2120 VSD]

— Note : sur un autre 10ème coup noir, le mat surviendrait ainsi :

—— A) 10...Fc5? 11.Ce5! ~~ 12.Cg6#

—— B) 10...Autre coup? 11.Ce7! ~~ 12.Cf5# ou Cg6#

11.Cb8! Fd4(!) ou Fe5(!) ou Fe7(!) (objections bi-chevaline, plongeante et chamelée) [2120 (= 312 +1060 +748) VSD]

— Note : 11...Fa1(?), 11...Fb2(?), 11...Fc3(?) et 11...Fh8(?) résistent aussi longtemps que 11...Fd4(!), 11...Fe5(!) et 11...Fe7(!) joués ci-dessus (mat au 18ème coup également). Mais ces quatre coups permettraient un dual avec 12.Ca6(!) en plus du coup du texte (12.Cd7) qui suit.

À ce stade, il n’apparaît toujours pas de variantes, car le douzième coup blanc est le même dans les trois cas, à savoir :

12.Cd7!

Toutefois, les Noirs ayant maintenant deux bonnes défenses, à savoir : 12…Fd6(!) et 12…Fg7(!), cela crée une petite difficulté (de bien peu d’importance) au niveau du calcul du nombre de variations sans dual, vu que :

—— a) 11…Fd4(!) permet de jouer 12…Fg7(!), mais pas 12… Fd6(!).

—— b) 11…Fe7(!) permet de jouer 12…Fd6(!), mais pas 12… Fg7(!).

—— c) 11…Fe5(!) seul, permet de jouer à la fois 12…Fd6(!) et 12…Fg7(!).

Le plus simple me paraît d’étudier seulement 11…Fe5(!) et, ainsi, on aura toutes les variantes sans dual. Quant au nombre de variations sans dual, on l’obtiendra en doublant les chiffres obtenus, vu que 11…Fd4(!) et 11…Fe7(!) auront été occultés.

On a donc [sur 11...Fe5(!) 12.Cd7!] les deux variantes principales suivantes A et B (sinon mat dès le 14ème coup) :

Notez qu’on va trouver 748 VSD puis 312 VSD, le total faisant seulement 1060 VSD, et non 2120, ce qui est normal, vu que, si on va bien étudier toutes les variantes, on ne va par contre étudier que la moitié des variations. Pigé ? J

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— A) 12...Fd6(!) (opposition amoureuse verticale) [748 VSD]

13.Cf6! Fa3(!) ou Fb4(!) ou Fc5(!) ou Fe7(!) (sinon mat dès le 16ème coup) (objections guanaquée, bi-chevaline, chamelée et touchante) [748 (= 187 x 4) VSD]

Ces 4 objections forment une vigilance primaire (visant la case f8).

14.Ce8! Ff8(!) (sinon mat dès le 16ème coup) (opposition amoureuse horizontale) [748 (= 187 x 4) VSD]

15.Cc7! et là, deux variantes principales, A1 et A2 :

À noter que 15...Fc5(?) n’en fait pas partie bien qu’il résiste autant car il permettrait un dual, 16.Cb5(!) et 16.Ce6(!) conduisant alors l’un comme l’autre à un mat dès le 18ème coup.

À noter par ailleurs que chacune des 187 VSD ci-dessus va se trouver décomposée en 171 VSD plus 16 VSD.

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—— A1) 15...Fa3(!) ou Fb4(!) ou Fd6(!) ou Fe7(!) ou Fg7(!) (objections bi-chevaline, chamelée, touchante, royale horizontale et ducale horizontale) [171 (= 24 + 26 + 25 + 24 + 72) VSD]

Les 4 premières objections formant une vigilance primaire.

16.Ce6! et là, trois variantes principales [il existe des coups, comme 16...Fa3(?), non considérés car ils permettraient un dual au coup suivant] A11, A12 et A13 :

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——— A11) 16...Fa1(!) ou Fb2(!) ou Fc3(!) ou Fd4(!) ou Fe5(!) ou Ff6(!) ou Fh8(!) (oppositions niobée, antilopienne, zébrée, chevaline sacrificielle patifiante, amoureuse verticale, amoureuse horizontale et encore zébrée) {102 [= 7 + 18 (= 9 x 2) + 22 (= 11 x 2) + 10 + 20 (= 10 x 2) + 18 (= 9 x 2) + 7] VSD}

Ces 7 oppositions forment surveillance première.

17.Cf8! ~~ (indifférence absolue)

18.Cg6#

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——— A12) 16...Fc5(!) (opposition chevaline sacrificielle patifiante) [32 (= 8 x 4) VSD]

17.Cg7! ~~ (indifférence absolue)

18.Cf5#

---------------------------------------------

——— A13) 16...Ff8(!) ou Fh6(!) (oppositions chevaline sacrificielle patifiante et dominatrice horizontale) {37 [= 35 (= 7 x 5) + 2] VSD}

17. Cd4! ~~ (indifférence absolue)

18. Cf5 #

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—— A2) 15...Fh6(!) (objection ibisée, TRÈS RARE ainsi en solitaire) [16 VSD]

Note : cette objection n’est solitaire que d’une certaine façon, vu que 15...Fg7(!) ci-dessus conduit aussi à une variante principale (A1). Mais ce n’est pas la même variante. Ces deux objections forment une (pseudo-) vigilance secondaire.

16.Cb5! et là, deux variantes forcées, A21 et A22 :

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——— A21) 16...Ff8(!) (opposition antilopienne) [7 VSD]

17. Cd4! ~~ (indifférence absolue)

18. Cf5 #

---------------------------------------------

——— A22) 16...Fg7(!) (opposition corsarée) [9 VSD]

17. Cd6! ~~ (indifférence absolue)

18. Cf5 #

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— B) 12...Fg7(!) (opposition dominatrice horizontale) [312 VSD]

13.Cc5! Fe5(!) ou Ff6(!) ou Ff8(!) (objections royale horizontale, chamelée et plongeante) [312 (= 104 x 3) VSD]

— Note : 13...Fa1(?), 13...Fb2(?), 13...Fc3(?), 13.Fd4(?), 13.Fh6(?) et 13...Fh8(?) résistent aussi longtemps que 13...Fe5(!), 13...Ff6(!) et 13...Ff8(!) joués ci-dessus (mat au 18ème coup également). Mais ces six coups permettraient un dual avec 14.Cb7(!) en plus du coup du texte (14.Ce6) qui suit.

14.Ce6! Fg7(!) (sinon mat dès le 16ème coup) (opposition chevaline sacrificielle patifiante) [104 VSD]

15.Cd8! Fa1(!) ou Fb2(!) ou Fc3(!) ou Fd4(!) ou Fe5(!) ou Fh8(!) (objections cériomée, bi-chamelée, ibisée, ducale verticale, chamelée et ducale horizontale) [104 (= 19 x 6) VSD]

Ces 6 objections forment une vigilance secondaire.

16.Cf7! et là, deux variantes principales, B1 et B2 :

Pas davantage de variantes principales car le cavalier menace de mater en deux coups de quatre façons différentes (par 18.Cf5# via 17.Cd6! et 17.Ch6! d’une part, et 18.Cg6# via 17.Ce5! et 17.Ch8! d'autre part) ; et, en conséquence, deux seizièmes coups noirs seulement permettent d’éviter des duals.

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—— B1) 16...Fe5(!) (opposition chevaline, sacrificielle patifiante) [50 (= 10 x 5) VSD]

17. Ch6! ~~ (indifférence absolue)

18. Cf5 #

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—— B2) 16...Fg7(!) (opposition amoureuse horizontale) [54 (= 9 x 6) VSD]

17. Cd6! ~~ (indifférence absolue)

18. Cf5 #

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On a donc bien au total sept variantes, à savoir :

A11, A12, A13, A212, A22, B1 et B2.

Rappelons que le nombre de variations est de très peu d’intérêt. Et que, par contre, en général, l’intérêt d’un problème traditionnel augmente avec les nombre de variantes.

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du samedi 10 mars 2018 à 18h20

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posté le 13-03-2018 à 11:51:54

4. Grand Huit central, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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GRAND HUIT CENTRAL

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NOTE : ce problème a été publié dans l’album FIDE (Fédération Internationale Des Échecs), années 1986-1988 (dans la catégorie des multicoups, naturellement) avec la note remarquable de 11 points sur 12, ce qui le place 4ème (ex-æquo avec 3 autres problèmes) sur 143 problèmes choisis, multicoups de tous pays, publiés durant ces trois années.

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Note : beaucoup de problémistes envoient leurs meilleures œuvres à la FIDE en espérant qu’elles paraîtront dans l’album trisannuel de cette même FIDE, qui regroupent les meilleurs problèmes (selon elle) parus dans les trois années en question, dans tous les genres (9 sections, selon Wikipédia : deux-coups, trois-coups, multicoups, études, aidés, inverses, féeriques, rétrogrades et mathématiques).

Moi, je n’ai jamais rien envoyé du tout mais quelqu’un a dû le faire pour moi car on m’a appris un jour que ce problème y figurait. C’est sans doute le seul, je pense. Mon 44# de Phénix (juillet-août 2003) mériterait d’y être aussi, c’est sûr, mais comme il a été jugé très tardivement (Phénix de décembre 2012), l’album FIDE de cette année-là était sans doute déjà paru.

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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : N°1823 de DIAGRAMMES N°83 (quatrième trimestre 1987), page 1340.

Composé le : dimanche 19 avril 1987 [numéro personnel : 2416]

Type : direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 12ème coup.

Solution abrégée : page 1390 de DIAGRAMMES N°85 (deuxième trimestre 1988).

Essais : 1.Cd5? Fd4! ; 1.Ca6? Fd4! ; 1.Ca8? Fd4! ; 1.Ce8? Fd4! ; 1.Roi joue? Rxd7!

Prix : Premier prix des multicoups 1987-1988 (sur 21 problèmes publiés) :

DIAGRAMMES N°91bis (quatrième trimestre 1989), page 1722.

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Juge : Stephan EISERT, problémiste allemand, né en 1943.

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Beauté : ce problème réalise le thème suivant (dans la variante principale A) :

switchback sur dix coups d’un cavalier blanc parcourant deux losanges symétriques par rapport au point central de l’échiquier, sans aucune prise, le tout en miniature.

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Note du rédacteur du présent blog : une « miniature » est un problème ne comprenant pas plus de sept pièces.

La revue Phénix a publié il y a quelques décennies un ouvrage sur les plus belles miniatures françaises de tous les temps. J’ai acheté le livre. Il s’arrête à l’année 1986 ! L

Ah, quand ça veut pas, ça veut pas ! L

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Commentaires :

— A) Du responsable de la rubrique, dans DIAGRAMMES, Charles WERMELINGER :

« Ce remarquable problème […] mérite une analyse détaillée. »

Puis, à la fin :

« Un problème qui va figurer en bonne place dans l’anthologie des miniatures françaises. »

— B) De deux solutionnistes.

—— Jérôme AUCLAIR :

« Excellent problème, plein de finesse ».

—— Michel DEPRECQ, enfin, m’a gentiment complimenté, de façon amusante. J

— C) Du juge :

« Très beau duel CB / FN en miniature, du même rang que les célèbres œuvres de KUPPER (album FIDE 1956-58, N°367) et de F. FARGETTE (album FIDE 1965-67, N°414). »

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Notes biographiques :

1) Charles WERMELINGER

Internet nous apprend ceci :

Date de naissance : 12 novembre 1922.

Date de décès : 28 mars 2008.

Auparavant, j'avais ceci comme informations :

Problémiste français. Fort solutionniste, il battit tous les records d’assiduité dans la revue Europe-Échecs. Il fut nommé, en 1959, juge international pour la composition. Il a composé environ 400 problèmes.

[selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

Et encore ceci (DIAGRAMMES N°170, juillet-septembre 2009, page 4975), sous la plume du rédacteur en chef Claude WIEDENHOFF :

[...] À la fois fort solutionniste et compositeur de grand talent, il fut l'auteur de nombreux problèmes, essentiellement des hétérodoxes et des féeriques. [...]

D'une rare gentillesse et d'une grande distinction, Charles nous laisse le souvenir d'un homme particulièrement disponible et fidèle. Responsable, durant de nombreuses années, du concours-échelle des inédits orthodoxes de Diagrammes, il a également participé activement à la vérification informatique d'innombrables inédits.

Le style de composition de Charles WERMELINGER était placé sous le signe de l'élégance et de l'esthétique visuelle.

[... ... ... ... ... ... ... ... ... ...] 

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2) Stephan EISERT, problémiste allemand, né en 1943.

Spécialisé dans les multicoups stratégiques, il a publié beaucoup d’œuvres en collaboration avec Hans Peter REHM, né en 1942, aussi problémiste allemand.

[selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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3) Joseph KUPPER, problémiste suisse.

De façon très inattendue, ce problémiste ne figure pas dans "le Nouveau Guide des Échecs" de Mr Alain BIÉNABE. Cet oubli est d’autant plus étrange qu’Alain BIÉNABE a fait un travail remarquable et extrêmement complet sur la composition échiquéenne, d‘une part, et que, d‘autre part, en plus d‘avoir été un grand joueur d‘échecs, Josef KUPPER fut un grand problémiste, titré « Maître » dans les deux genres.

Toutefois j’ai trouvé beaucoup d’informations sur ce problémiste suisse ici :

http://www.swisschess.ch/nouvelles/le-mi-josef-kupper-est-decede-a-lage-de-85-ans.html

Né en 1932, Le Maître International Josef KUPPER est décédé à Zurich début juin 2017, âgé de 85 ans, au terme d’une longue maladie. Membre de l’équipe suisse durant de nombreuses années, il a été trois fois champion suisse et s’est également illustré dans les problèmes d’échecs.

Ce Docteur en Sciences actuarielles a été un des plus forts joueurs suisses durant plusieurs décennies.

[…]

Josef KUPPER composa plus de 800 problèmes d’échecs et se fit un nom comme problémiste en recevant plus de 100 distinctions lors de tournois. En 2007, soit 53 ans après son titre de MI, il devint Maître FIDE de problèmes d’échecs. En 2002, il remporta encore le Championnat suisse de problèmes d’échecs, et de 1998 à 2004 il présida « l'Association suisse des problémistes ».

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4) François FARGETTE, problémiste français.

Né en 1943, il fut, à la mort de Camil SÉNÉCA (en 1974), nommé président de l’APE et prit la direction de Thèmes 64 pendant 8 ans. Chroniqueur durant de longues années de la rubrique « échecs » du journal Le Figaro. Spécialiste des multicoups, il fut nommé Juge international pour la composition en 1986. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

— Note : François FARGETTE avait un frère puîné Bruno (né en 1948), directeur de Thèmes 64 après son frère aîné, et aussi nommé Juge international pour la composition (en 1978). Voilà pourquoi Stephan EISERT a donné l’initiale du prénom de celui-ci dans son jugement.

— Note : je n’ai pas retrouvé les deux problèmes évoqués par Stephan EISERT mais je crois me souvenir que la célèbre miniature de François FARGETTE était un duel d’un bon fou contre un cavalier, avec donc victoire du camp du bon fou (les Blancs, bien sûr).

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5) Jérôme AUCLAIR :

Problémiste français. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

— Note : toujours actif en 2018 puisque chargé des inscriptions de la prochaine RIFACE à Messigny.

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6) Michel DEPRECQ :

Non cité par Alain BIÉNABE, ce monsieur n‘était peut-être qu‘un simple solutionniste, je ne sais pas.

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Par ailleurs ce problème m’a valu deux très sympathiques courriers. En général, on ne reçoit de courrier que s’il y a quelque chose qui ne va pas. Sinon, le problème est publié directement.

D’abord une longue lettre dactylographiée de feu monsieur Jean BERTIN, en deux parties, datées du 24 avril et 1er juillet 1987, et postée aussitôt après. En voici quelques extraits :

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Cher Monsieur,

Nous sommes quelques amis du Problème d’Échecs, hélas trop peu nombreux, qui nous réunissons à Paris le samedi, de 16h à 18h30 sauf pendant les vacances scolaires.

Samedi dernier était notre ultime réunion avant les vacances, et j’étais là avec Jean MORICE et Pierre DRUMARE, lequel nous a montré la très jolie miniature en 12 coups que vous lui avez envoyée, avec un très long commentaire dont j’ai pris photocopie afin de pouvoir l’examiner en détail.

[… … … … … … … … … … … … … … … … ... ... ... ...]

J’ai été dans ma jeunesse et au cours de ma vie un excellent solutionniste et ai démoli quantité de problèmes, aidant par là même les compositeurs qui me soumettaient leurs projets ; mais je suis né le 30 mai 1901 et viens donc de dépasser mes 86 ans ! Sans être hors d’usage, je n’ai quand même plus la fougue de jadis.

Je pense néanmoins que votre miniature n’est pas démolie. Je le souhaite ardemment.

Ci-joint la solution telle que je la rédigerais si j’en étais chargé.

Je vous prie de me croire amicalement vôtre :

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[plus signature manuscrite de feu monsieur Jean BERTIN, qui, à 86 ans, avait pris la peine de m’écrire pour me dire qu’il avait bien aimé mon problème, qui ne le regardait pourtant en rien puisqu'il n‘était pas tenancier de la rubrique où il était destiné à paraître. Très émouvant, évidemment. ♥]

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Enfin, le 30 juin 1987, on (signature illisible) m’écrivit au sujet de ce problème, qui « plairait certainement à Bruno FARGETTE, spécialiste du genre ». Plus loin, ce monsieur m’écrivit :

« Nous regarderons votre problème. Nous espérons qu’il tient ! PERKONOJA, excellent solutionniste, serait le meilleur pour l’étudier. »

--------------------------------------------------

Explications de texte : J

« Nous espérons qu’il tient ! » signifie que :

a) Mon problème n’est pas insoluble (= zéro solution).

b) Mon problème n’est pas démoli (= deux ou plus solutions).

c) Il n‘est pas entaché d‘un dual.

Car, eh oui !, à cette époque-là, MATEBADIX, qui existait déjà, ne pouvait résoudre ce problème, les ordinateurs étant trop lents et leur RAM trop faible. Je me souviens d’avoir écrit à Ilkka BLOM en lui envoyant un mat en 16 coups très semblable à celui-ci, et en lui disant :

« Si votre logiciel peut me résoudre ce problème, je vous l’achète ».

Mr BLOM me répondit que non, hélas.

Et puis, un jour, sans commentaires, il m’envoya la solution de mon 16#. La capacité des ordinateurs du commerce était en effet devenue suffisante. Alors, j’achetais MATEBADIX à Ilkka BLOM, au moyen d’un chèque joint à une lettre écrite en script en trois langues sur trois colonnes (le français, mon déplorable anglais et le finnois non conjugué ni décliné).

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Quant à « PERKONOJA », c’était trop mal écrit pour que je puisse comprendre. Mais depuis quelques décennies, je sais de qui il s’agit :

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7) Pauli PERKONOJA :

Né en 1941, problémiste finlandais. Spécialiste de l’Étude artistique. Il a été plusieurs fois champion du monde des solutionnistes et fut le premier à recevoir le titre de Grand-Maître International solutionniste (1982). Il est maître et juge international pour la composition depuis 1969 et 1972. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

Oui, alors, évidemment, faute de MATEBADIX, on pouvait s’adresser à Mr PERKONOJA pour vérifier un problème. J

Mais je n’allais pas ennuyer ce monsieur en lui écrivant en trois langues sur trois colonnes (le français, mon déplorable anglais et le finnois non conjugué ni décliné) pour savoir si mon problème était, SELON LUI (car tout le monde peut se tromper, y compris un multiple champion du monde solutionniste) correct ou non.

Et ce, d’autant plus que je n’avais pas su déchiffrer son nom à l’époque et que, de surcroît, j’ignorais… son adresse ! J

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Wikipédia (version anglaise) nous apprend encore que Pauli PERKONOJA est né le 19 juillet 1941 à Tampere (Finlande), qu’il a 76 ans, qu’il travailla au service postal de Turku (eh oui, il faut bien vivre !) et qu’il fut trois fois champion du monde des solutionnistes, en 1986, 1992 et 1995. 

Alain BIÉNABE nous apprend encore, dans son ouvrage (en page 1644), que le titre de « champion du monde des solutionnistes » ne devint officiel qu’à partir de 1983. Mais déjà il en existait un de non officiel dès 1977.

Et… Pauli PERKONOJA fut champion du monde des solutionnistes non officiel en 1977, 1978, 1981 et 1982.

(au passage, voilà pourquoi Alain BIÉNABE a écrit ci-dessus "plusieurs fois champion du monde" et non "trois fois champion du monde".) 

Il fut encore vice-champion du monde non officiel en 1979 et 1980 et vice-champion du monde officiel en 1985, 1988 et 1993.

Saperlipopette, quel palmarès ! 

J’ajoute encore, non sans une certaine fierté, que lorsque je publiais mon « mat en 44 coups » dans Phénix en 2003, cette revue publia l’année suivante la solution en y ajoutant ceci :

« Seul Pauli PERKONOJA s’est attaqué à cet Everest, mais il se demande quelle peut donc être la meilleure défense des Noirs ! ».

Ben maintenant, il la connaît ! J J

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8) Jean BERTIN (1901-1988) :

Problémiste français. Collaborateur dès les premières heures de la revue Thèmes 64, il fut aussi rédacteur de la rubrique « Revivre » de 1947 à 1953. 

[… … … … … … … … ]

Son ouvrage le plus fameux reste cependant son Initiation au problèmes d’échecs : paru en 1964, qui est « le » livre de référence français. Son dernier livre Histoires extraordinaires sur 64 cases fut publié peu avant sa mort. 

[selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

Note : j’avais acheté ce livre Initiation au problèmes d’échecs et, bien sûr, je le possède toujours.

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9) Jean MORICE :

J’ai trouvé sur Internet qu’il était né le 16 août 1930.

Problémiste français. Auteur d’environ 280 problèmes (145 ont été récompensés, dont 60 prix). Il a composé dans tous les genres, mais ses spécialités sont les 2 et 3 coups orthodoxes ainsi que le genre réflexe. Nommé juge international en 1983, il est devenu maître FIDE pour la composition en 1996. Après avoir longtemps travaillé pour la revue Thèmes 64, il est devenu depuis le rédacteur de la section « Orthodoxes » de la revue Phénix. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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10) Pierre DRUMARE :

J’ai trouvé, sur http://data.bnf.fr/16778069/pierre_drumare/, ceci :

Né à Trouville-sur-Mer (Calvados) le 26-10-1913.

Mort à Paris le 15-04-2001.

Autrement :

Problémiste français. Une monographie de ses compositions (des multicoups pour la plupart) fut publiée en 1980 par Jean BERTIN. Elle contient 51 problèmes. Il est surtout reconnu pour ses recherches sur le « Babson Task orthodoxe ». 

[selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009] 

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11) Joseph Ney BABSON (1852-1929) : 

Problémiste américain. À son nom fut associé le thème des quatre promotions réciproques blanches et noires, idée qu’il imagina en 1913, et qui fut proposée lors d’un concours en son honneur en 1925. Il est l’auteur d’environ 400 problèmes. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009] 

Note : on apprend, en lisant https://en.wikipedia.org/wiki/Babson_task#Directmate_Babsons, que Pierre DRUMARE y a travaillé durant VINGT ANS et parvint seulement en 1980 à réussir un Babson task ; malheureusement la position de départ était illégale (il y avait 30 pièces sur l’échiquier et TROIS prises avaient dû être faites pour obtenir cette position) et il y avait SIX pièces issues de promotion dans cette position de départ, ce qui est aussi interdit dans le "politiquement correct" des problèmes d’échecs (on n’admet que des pièces de promotion préalablement CAPTURÉES donc invisibles ; ah, c’est compliqué, le "politiquement correct" dans les problèmes d‘échecs !). 

Alors, en 1982, deux ans après avoir composé ce problème, Pierre DRUMARE abandonna ses recherches, en disant que le task de Babson ne serait jamais résolu de manière satisfaisante.

Mais dès l'année suivante, Leonid YAROSH, un entraîneur de football de Kazan alors pratiquement inconnu en tant que compositeur de problèmes d‘échecs, réalisa un Babson task 100% correct !!

D’une part la position de départ est légale, et d’autre part il n’y a aucune pièce promue sur l‘échiquier ! 

D'abord publié en mars 1983 dans le célèbre magazine russe d'échecs Shakhmaty SSSR, ce fut la première solution satisfaisante du task de Babson. Pierre DRUMARE lui-même fit des éloges appuyés sur ce problème. C'est un mat en quatre coups […].

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Note du rédacteur du présent blog : 

Je n’ai rien trouvé sur Leonid YAROSH. Même sur : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Babson_task 

Je crois me souvenir que c’était un tout jeune homme. Son problème fut qualifié de « problème du siècle », tellement la réalisation correcte de ce task semblait impossible. Ce défi lancé au monde par un Étasunien âgé en 1913 fut résolu 70 ans plus tard par un tout jeune Russe, en pleine "Guerre Froide"

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Variations sans dual : 140 variations sans dual.

Variantes sans dual : 2 variantes sans dual.

Parcours sans dual : 2 parcours sans dual. 

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GRAND HUIT CENTRAL

 


4+3                                                                                              12#

 Solution

 

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— Note : il faut 16 secondes à Komodo pour voir le mat en 12 coups ; mais il le trouve en fin de profondeur 24, alors qu’il devrait le trouver en fin de profondeur 23. Enfin, pas bien grave.

— Note : MATEBADIX, pour sa part, et sans paramétrage aucun, trouve la clé en 72 secondes et 77 centièmes.

Il donne les 140 variations sans dual en 92 secondes et 44 centièmes.

Évidemment, si on lui impose la condition que le roi noir ne doit pas bouger, MATEBADIX va beaucoup plus vite, trouvant la clé en zéro seconde et 17 centièmes. Mais ce n’est pas très "sérieux" de lui imposer cette condition car le pion d7 est très près d’aller à dame et rien ne nous dit à l’avance que le roi noir sera maté sur la case d8, sans avoir jamais bougé.

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1.Cb5!

Avec l’idée : 2.Cc3! puis 3.Ce4! menaçant à la fois 4.Cc5! suivi de 5.Cb7#, et 4.Cg5! suivi de 5.Cf7#.

En étudiant les cases conjuguées C/F, particulièrement intéressantes et instructives dans ce problème, on voit tout de suite que 1.Cd5, qui semble plus séduisant car plus central, serait réfuté par 1…Fd4!, tandis que le fou ne peut, de la case a7 où il se trouve au départ, réfuter 1.Cb5! par 1...Fb4¿¿ (injouable) ; et 1...Fd4?, coup qui centralise le fou, est évidemment mauvais à cause de 2.Cxd4! f6 ou f5 (forcé) 3.Ce6#.

1…Fc5 (opposition amoureuse horizontale)

Note : 1...Fb6(?), 1...Fe3(?), 1...Ff2(?) et 1...Fg1(?) résisteraient autant mais permettraient le dual 2.Ca3(!) en plus du coup du texte (2.Cc3), qui suit.

2.Cc3!

Note : 2.Rxc5(!?) gagne, bien sûr, mais avec mat plus tardif. MATEBADIX nous informe qu’il y a mat au 14ème coup (Komodo ne voit un mat qu'au 15ème coup).

On a, par exemple (MATEBADIX) :

2.Rxc5(!?) Rxd7 3.Cd4 f6 4.Ce2 f5 5.Cf4 Rd8 6.Rc6 Re8 7.d7+ Re7 8.Cd5+ Rf7 9.d8D Rg6 10.Cf4+ Rf7 11.Dg5 Rf8 12.Rd6 Rf7 13.Dg6+ Rf8 14.Ce6#

2...Fa7(!) ou Fb6(!) ou Fd4(!) ou Ff2(!) ou Fg1(!) (sinon mat dès le 8ème coup) (objections bi-chevaline, chamelée, touchante, encore chamelée et encore bi-chevaline) [140 (= 28 x 5) VSD]

Ces 5 objections formant une vigilance primaire.

3.Ce4! Fe3(!) (sinon aussi mat dès le 8ème coup) (opposition amoureuse verticale)

4.Cf6!

Le cavalier se dirige vers la grande faiblesse des Noirs, la case h6. De cette case aussi le cavalier peut mater, au même titre que des quatre cases a5, c5, e5 et g5 ; mais, contrairement à ces quatre précédentes cases, h6 n’est pas sur la même rangée ! Cela va créer un surcroît de travail pour le fou, qui sera fatal aux Noirs.

4…Fc1(!) ou Fd2(!) ou Fg5(!) ou Fh6(!) (objections guanaquée, bi-chevaline, touchante et royale horizontale) [28 (= 7 x 4) VSD]

Ces 4 objections formant une vigilance primaire.

Note : 4...Ff4(?), qui complèterait cette vigilance primaire, résisterait autant mais permettrait un dual au 7ème coup.

5.Cg4!

Ce coup menace d’aller en h6 en plus d’aller en e5, ce qui va dérégler la défense noire.

5…Ff4(!) (sinon mat dès le 10ème coup) (opposition amoureuse horizontale) [7 VSD]

6.Cf2!

Menace à la fois 7.Cd3! et 7.Ce4! puis mat deux coups après par 9.Cb7# ou 9.Cf7#, via 8.Cc5!, ou 8.Ce5! ou Cg5!.

Les Noirs ne peuvent pas tout défendre, car il leur faut placer leur fou en d4 sur Cd3, et en e3 sur Ce4.

Ils peuvent toutefois prolonger la lutte au prix d’un zugzwang.

6…Fe3(!) (objection touchante) [toujours 7 VSD]

Note : 6...f6(?), joué tout de suite, résisterait autant mais permettrait le dual 7.Cd3(!) en plus du coup du texte (7.Ce4), qui suit.

7.Ce4! f6(!) (opposition amoureuse verticale)

Les Noirs, en zugzwang, ont été obligés de jouer ce triste coup, qui donne au cavalier blanc une troisième case de mat : e6.

Désormais il n’y a plus à chercher de « cases conjuguées » pour le fou : il n’y en a plus aucune. Le fou va simplement, maintenant, retarder le mat d’un coup, en se sacrifiant]

Note : 7...f5(?) résisterait autant mais permettrait un dual au 9ème coup.

8.Cc3!

Désormais 11 coups résistent autant (seul 8...Fg5? permet un mat dès le 11ème coup) mais seuls 6 de ces 11 coups ne permettent pas de dual au coup suivant ou plus tard :

8...f5(!) ou Fc5(!) ou Fd4(!) ou Ff2(!) ou Fg1(!) ou Fa7(!) [objections royale horizontale (puisqu’en ce premier cas le fou est toujours en e3), royale verticale, touchante, chamelée, bi-chevaline et encore bi-chevaline)

Ces 6 objections formant une vigilance primaire.

Note : 8...Fb6(?) résisterait autant mais permettrait un dual au 10ème coup : 10.Cc7(!) ou 10.Cf4(!), précisément les deux coups qui vont apparaître dans les deux variantes ci-dessous.

9.Cd5!

Puis deux variantes principales :

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— A) 9...Fc5 ou Ff4(!) [si 8...f5(!) a été joué] (oppositions amoureuse horizontale et chevaline sacrificielle patifiante) ou bien 9...f5(!) [si 8...Fc5(!) a été joué] (opposition amoureuse horizontale) ou bien 9...Fe5(!) [si 8...Fd4(!) a été joué] (aussi opposition amoureuse horizontale) ou bien 9...Fg3(!) [si 8..Ff2(!) a été joué] (opposition zébrée) ou bien 9...Fh2(!) [si 8..Fg1(!) a été joué] (opposition antilopienne) [6 VSD]

Ces 6 oppositions formant une surveillance première.

Note : bien d’autres neuvièmes coups noirs résistent autant, mais alors ils permettent des duals, 10.Cc7(!) et 10.Cf4(!) permettant alors presque toujours l’un et l’autre de mater au 12ème coup.

Il existe encore un autre coup faible qui, lui, conduit à un trial au 11ème coup : cas de 8.Cc3! Fc5(!) 9.Cd5! Fxd6(??) 10.Rxd6! f5 (forcé) et trial.

10.Cc7! Fxd6(!) (objection touchante sacrificielle)

11.Rxd6!, Pion "f" joue (forcé)

12.Ce6#

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— B) 9...Fb8(!) [si 8..Fa7(!) a été joué] (opposition zébrée) [1 VSD]

10.Cf4! Fxd6(!) (objection alfilée sacrificielle)

11.Rxd6! f5 (forcé)

12.Ce6#

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Note : dans la variante A, le parcours du cavalier forme deux losanges (joints entre eux, évidemment) symétriques par rapport au point central de l’échiquier, l’ensemble donnant plus ou moins l’impression du chiffre 8, d’où le titre de ce problème.

Voici le parcours du cavalier : c7-b5-c3-e4-f6-g4-f2-e4-c3-d5-c7 (puis mat en e6)..

Les deux losanges formés sont : c7-b5-c3-d5-c7 et e4-f6-g4-f2-e4.

Note : seul le second losange est parcouru ; le premier n’est que formé (case b5 à l’aller ; case d5 au retour).

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RECHERCHE DE LA SOLUTION

On voit tout de suite que si le pion noir f7 avance, les Blancs gagnent aisément, car ils disposent alors dune troisième case de mat pour leur cavalier (en plus de b7 et f7) : la case e6.

On doit donc dabord étudier les cases « correspondantes » (alias « conjuguées ») du duel C / F, dans la position initiale du problème. Je vais les détailler un peu ci-après.

La méthode est simple : on constate dabord que si le cavalier parvient en a5, c5, e5, g5 ou h6, ils matent au coup suivant.

On déduit ensuite que si le cavalier vient en b3, d3, f3, c4, e4, le fou doit venir en (respectivement) b4, d4, f4, c3 et e3.

De même, si le cavalier vient en g4, le fou doit venir en f4 ou g7. Et on remonte ainsi, jusquà ce quon parvienne à un système de cases correspondantes qui ne se réduit plus. On constate alors que :

— A) Certaines cases sont gagnantes pour le cavalier.

— B) Certaines cases sont inaccessibles au cavalier.

— C) Certaines cases permettent au cavalier de gagner, sauf si le fou se trouve sur une / deux / trois / quatre/ / plusieurs cases : ces cases pour le fou, qui permettent aux Noirs de « tenir bon » sont donc les fameuses cases appelées cases « correspondantes » (alias cases « conjuguées »).

À ce stade du raisonnement, il y a un point important à préciser : on est dans le contexte dune recherche dun mat en douze coups. Que se passe-t-il si le fou vient en c5 (ce sera le cas ci-après, sur Cc8) ?

Eh bien, on accepte c5 pour le fou comme case conjuguée à c8 pour le cavalier !

En effet, si le roi savise de prendre le fou, on obtient ceci :

1.Rxc5 Rxd7 2.Cb6+ Re6 3.d7 Re7 4.Rc6 Rf6 5.d8D+ Rf5 6.Dh4 Rg6 7.Cd7 f6 8.Rd6 Rf5 9.Re7 Rg6 10.Dg4+ Rh6 11.Rxf6 Rh7 12.Dg7#

Il y a de très nombreuses suites différentes, mais les Blancs et les Noirs jouant tous deux au mieux, cest 12 coups quil faut aux Blancs pour mater. 12 coups de plus (car dans la position de départ du problème, le cavalier n'est pas en c8 et le fou nest pas en c5), donc, au final, un mat trop long.

Par conséquent, on na pas à soccuper de la prise éventuelle du fou en c5 par le roi blanc.

Toutefois, en appendice, je donnerai un intéressant système de cases conjuguées, qui va jusquà empêcher le gain des Blancs, même en plus de 12 coups, sils ne jouent pas 1.Cb5!!.

 

Revenons au problème. Létude exhaustive des cases conjuguées C / F montre que la case d4 est bonne pour le fou si le cavalier blanc se trouve en a6, a8, e8 et d5 ; et cette étude montre aussi que, si le cavalier se trouve en b5, ni la case d4 ni toute autre case accessible au fou à partir de sa case initiale a7, nest une case conjuguée pour le fou.

La clé du problème est donc 1.Cb5!!

Après avoir joué 1.Cb5!!, les Blancs, sur chaque réponse noire, doivent poursuivre en jouant sur une des cases qui na pas de conjuguée accessible, jusqu'à ce que les Noirs soient obligés de jouer f7-f6.

Cela ne nous donne pas tout de suite toute la solution, mais cela écarte bien des essais inutiles.

À noter encore ceci : dans certains problèmes, où le fou est très mal placé au départ, il peut arriver que le cavalier blanc débute par deux ou trois coups où il existe bien une (au moins) case conjuguée, mais que celle(s)-ci se trouve(nt) provisoirement inaccessible(s) au fou noir.

Ici, cest le cas pour (seulement) le premier coup : le fou noir ne peut jouer de a7 à b4 (Fb4 obtiendrait la nulle).

Cases "correspondantes" (alias "conjuguées") dans ce problème

Elles sont particulièrement intéressantes ; instructives aussi.

Toutefois, je ne vais pas les donner toutes ; je vais me contenter de donner un système de cases conjuguées simple, formant un ensemble harmonieux, et facile à mémoriser, qui est le système ci-après, où, à lexception des cases a6, a8 et e8, le fou répond toujours par une opposition sur la même colonne que celle où se situe le cavalier.

 

On a donc ainsi (rappel : il y a souvent dautres cases conjuguées pour le fou) :

CASES BLANCHES :

Ca2 —-> Fa1! Cb3 —-> Fb4! Cb5 —-> Fb4! (trois oppositions amoureuses verticales)

Cc2 —-> Fc1! Cd3 —-> Fd4! Cd5 —-> Fd4! (trois oppositions amoureuses verticales)

Ce2 —-> Fe1! Cf3 —-> Ff4! Cf5 —-> Ff4! (trois oppositions amoureuses verticales)

Cg2 —-> Fg1! Ch3 —-> Fh4! Ch5 —-> Fh4! (trois oppositions amoureuses verticales)

Ca6 —-> Fd4! (opposition zébrée)

Ca8 —-> Fd4! (opposition antilopienne)

Cc8 —-> Fc5! (opposition dominatrice verticale) [Rappel : on ne craint pas le coup : Rc6 x Fc5]

Ce8 —-> Fd4! (opposition girafée)

Cg8 —-> Fg5! (opposition dominatrice verticale)

Cases gagnantes pour les Blancs, mais inaccessibles au cavalier : b7 et f7 (les deux cases qui donnent le mat) et c4, e4, g4.

Cases inutiles pour les Blancs, de plus inaccessibles au cavalier : a4, b1, d1, f1, h1, h7.

Cases perdantes pour les Blancs : e6 et g6, bien sûr.

CASES NOIRES :

Ca1 —-> Fa3! Cb4 —-> Fb2! (deux objections royales verticales)

Cc1 —-> Fc3! Cd4 —-> Fd2! (deux objections royales verticales)

Ce1 —-> Fe3! Cf4 —-> Ff2! (deux objections royales verticales)

Cg1 —-> Fg3! Ch4 —-> Fh2! (deux objections royales verticales)

Ca7 —-> Fa3! (objections ducale verticale)

Cc7 —-> Fc3! (objections ducale verticale)

Ce7 —-> Fe3! (objections ducale verticale)

Cg7 —-> Fg3! (objections ducale verticale)

Cb8 —-> Fb2! (objection comtale verticale)

Cases gagnantes pour les Blancs, mais inaccessibles au cavalier :

b2, d2, f2, h2, a3, c3, e3, g3, a5, c5, e5, g5, b6, f6 et h6.

Cases inutiles pour les Blancs, de plus inaccessibles au cavalier : f8 et h8.

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APPENDICE

 

C’est un peu hors sujet (et même beaucoup) mais voici quelques informations sur les cases "correspondantes" (alias "conjuguées") dans ce problème, sans limitation du nombre de coups pour le gain.

Je rappelle d’abord que, ci-dessus, je ne les ai pas données toutes, il s’en faut de beaucoup. !

Plus le cavalier est excentré et peu menaçant, plus il existe des possibilités pour le fou noir d’annuler, en se positionnant sur d’autres cases que celles que j’ai données.

Exemple : quand le cavalier vient en c8, j’aurais pu donner Fg1! comme coup conjugué annulant, mais j’ai préféré donner comme coup annulant pour mon problème Fc5!, pour deux raisons :

— A) Rappeler que la prise en Rxc5 n’est pas à craindre puisque, alors, il y a bien mat, mais en plus de 12 coups.

— B) Donner un exemple d’opposition dominatrice verticale qui marche, comme marche Fg5! pour Cg8.

De même d’ailleurs j’aurais pu mettre Fa5! pour Ca8, et Fe5! Pour Ce8 et avoir ainsi quatre oppositions dominatrices verticales lorsque le cavalier est sur une case blanche de la huitième rangée, car ça marche aussi (si les Blancs jouent Ca8-c7 ou Ce8-c7 alors les Noirs répliquent par Fa5-c3!!, respectivement Fe5-c3!!, et partie nulle). Sauf que, compte tenu de la position de départ, il se trouve que le cavalier peut aller en a8 ou e8 dès le premier coup blanc et que les répliques Fa5¿¿ et Fe5¿¿ sont alors impossibles. Je me suis donc rabattu sur Fd4!, qui marche dans les deux cas et qui, lui, est jouable dès le premier coup noir.

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Bref, si l’on donne aux Blancs autant de coups qu’ils veulent pour gagner la position du GRAND-HUIT CENTRAL, les cases conjuguées annulantes diminuent sensiblement pour le fou, qui ne peut plus se permettre daller en c5, ni en b6 dailleurs, avec de nombreuses conséquences par ricochet.

Mais il en reste encore beaucoup !

Et le circuit que jai présenté ci-dessus va à peine être modifié.

Il suffit en effet de faire les deux remplacement suivants :

 

CASES BLANCHES : Cc8 ——-> Fd4! (opposition girafée) [Fg1! et Ff2! conviennent aussi]

 

CASES NOIRES : Ca7 ——-> Fc3! (objection bi-chevaline) [Fa1!, Fd4!, Fe5!, Ff6!, Fg7 et Fh8! conviennent aussi]

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du lundi 30 avril 2018 à 12h45

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posté le 17-03-2018 à 14:03:58

5. Interchangeables, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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INTERCHANGEABLES

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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : N°347/11 d’EUROPE-ÉCHECS N°347 (1er novembre 1987), page 60.

Composé le : lundi 9 février 1987 [numéro personnel : 2274]

Type : direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 23ème coup.

Particularité : c’est un "Jumeau" (il y a deux problèmes : second problème : intervertir cavalier et fou).

Note explicative : dans le monde du problème d’échecs, deux problèmes "jumeaux" (formant un "Jumeau") doivent se ressembler, le deuxième problème, à la position initiale très peu différente de celle du premier problème, devant avoir une solution différente, tout en rappelant si possible, comme en écho, la solution du premier problème. Ce n’est pas le cas ici, les deux problèmes ayant la même solution : je m’en explique plus bas.

Solution abrégée : page 66 dans EUROPE-ÉCHECS N°353 (1er mai 1988).

Essais : l’essai : 1.Cg2? est réfuté par 1…Fg3!!, qui conduit à la nullité ; ce problème est donc aussi une étude, et on aurait pu inscrire sous le diagramme : « Les Blancs jouent et gagnent. »

Récompense : Mention Honorable Spéciale (classé 6ème sur 33 problèmes, dont 11 primés) des trois-coups et multicoups 1987-1988 : page 64 d’EUROPE-ÉCHECS N°386 (1er février 1991).

Commentaires :

— A) Du responsable de la rubrique, dans EUROPE-ÉCHECS, Claude WIEDENHOFF : aucun (C.W. manquait de place et ne publiait que les commentaires de quelques solutionnistes).

— B) D’un solutionniste, B. POCHER : « Phénoménal ! ».

— C) Du juge : Bien qu’il m’ait accordé une M.H.S., le juge n’a pas goûté ce pseudo-jumeau, n’y voyant qu’une « appoggiature de mauvais goût » [SIC !!]. Ceci implique deux conséquences :

- Par respect et politesse, je ne mentionnerai pas son nom ici, d’autant plus qu’il m’a bien et beaucoup conseillé à mes débuts, et ceci très aimablement (j’ai gardé toutes ses lettres).

- Je vais tenter de justifier, dans les lignes suivantes, ce pseudo-jumelage.

Beauté : la beauté réside dans :

— a) la possibilité de pouvoir intervertir, dans la position de départ, les deux pièces principales, le fou et le cavalier. On ne voit pas souvent cela dans un "mat en 23 coups" !!

Moi, je n’appelle pas cela une "appoggiature de mauvais goût", mais au contraire une forme certes inhabituelle de jumelage mais très jolie aussi.

— b) le sacrifice total du cavalier refusé, suivi d’un sacrifice partiel du même cavalier, accepté celui-ci.

— c) la promotion, assez inattendue, du pion "g" en cavalier. Inattendue, pas en tant que telle, car on se doute bien que le nouveau cavalier pourra lutter victorieusement contre le fou, mais parce qu’on imagine mal qu’une promotion en dame ne puisse pas gagner plus vite ! C’est pourtant le cas : il faudra 15 coups au cavalier nouvellement promu alors qu’il en faudrait 19 à une dame nouvellement promue !

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Variations sans dual : 135 720 VSD, pour chaque jumeau.

Variantes sans dual : 4 variantes sans dual, pour chaque jumeau.

Parcours sans dual : 4 parcours sans dual, pour chaque jumeau.

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Notes biographiques :

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1) Claude WIEDENHOFF (né en 1958)

Problémiste français. Il fut nommé juge international pour la composition en 1988. Il fut le chroniqueur de la section « Problèmes » de la revue EUROPE-ÉCHECS à partir de 1985, et fut rédacteur en chef de la revue DIAGRAMMES à partir de 1984. Ses compositions sont surtout des mats en deux coups dans le style moderne (un peu plus de 200 problèmes publiés dont la moitié ont été récompensés). [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

Notes :

EUROPE-ÉCHECS est avant tout une revue sur le jeu d’échecs, que l’on trouve en kiosque, et pas seulement en France car sa réputation est internationale. Ce n’est pas une revue sur le problème d’échecs. Néanmoins durant de longues années (plus d'une décennie), deux pages étaient réservées au problème d’échecs, et cette section était tenue par Claude WIEDENHOFF. Un jour hélas elle fut supprimée et, de nos jours, n’existe plus.

DIAGRAMMES, par contre, était une revue de problèmes d’échecs. Et Claude WIEDENHOFF en fut très longtemps l’excellent rédacteur en chef, abattant un boulot considérable. Elle dura plus d’un quart de siècle et fut la seule revue de problèmes d’échecs française entre la fin de Thèmes 64 et la résurrection de cette dernière revue en PHÉNIX bien des années plus tard. DIAGRAMMES aussi a fini par couler, hélas. Et il ne nous reste plus donc que PHÉNIX aujourd’hui.

Mais les grandes années de DIAGRAMMES coïncidèrent avec mes grandes années de composition. Et j’ai publié beaucoup de mes problèmes dans cette revue ; et pas seulement des duels cavalier / fou !

J’ai beaucoup échangé de courriers avec Claude WIEDENHOFF et je l’en remercie vivement ici car je lui dois beaucoup. Je l’ai même eu un jour au téléphone et j’ai pu ainsi admirer son magnifique accent alsacien. J

Il est domicilié au cœur du Bas-Rhin, mais hélas pas tout à fait dans la région de mes ancêtres alsaciens. Sinon, j’aurais été très heureux de l’appeler « mon cousin ». À noter que son frère Philippe est un des piliers de la Revue Généalogique d’Alsace à laquelle je fus longtemps abonné. Le monde est petit, dit-on. J

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2) B. POCHER :

Non cité par Alain BIÉNABE, ce monsieur n‘était peut-être qu‘un simple solutionniste, je ne sais pas.

Je le remercie, en tout cas. Un tel compliment fait toujours plaisir. J

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INTERCHANGEABLES

 

 

 

8+9                Position A : cavalier en e1, fou en h4                23#

8+9                Position B : cavalier en h4, fou en e1                23#

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Plan des Blancs (unique pour les deux problèmes) :

1°) Mater en c4 ou b5, avec leur cavalier. 

2°) Pour cela, il faut diriger ledit cavalier vers le nord-ouest de l’échiquier.

3°) Puis y créer des menaces simultanées que le fou ne pourra repousser toutes à la fois.

4°) D’où : première chose à faire : examiner les cases conjuguées C/F au nord-ouest de l’échiquier.

L’ennui, c’est que, en apparence, le fou a réponse à tout ! En effet, considérons comme gagnante pour les Blancs une troisième case blanche, la case e6, puisque Ce6! menace non seulement Cxd4! ou Cc7! suivis de Cb5 mat, mais encore Cxg7! suivi d‘un gain rapide. On constate alors que le fou noir est surchargé. D’où l’on conclut que toutes les cases noires situées au nord-ouest de l’échiquier sont gagnantes pour les Blancs, sauf b8 et e7. On dresse alors aisément le tableau des cases conjuguées C/F :

1) Cases blanches :

 

Ca8 : case inaccessible ; le problème ne se pose donc pas.

Ce8 : case inaccessible ; le problème ne se pose donc pas.

Ca6 ——-> Fb6! (opposition amoureuse horizontale)

— Note : Fd6!! (opposition dominatrice horizontale avec enfermement) est injouable, car le cavalier vient de b8.

Cb7 ——-> Fb6! (opposition amoureuse verticale) [note : le cavalier vient de c5 ou d8, et il pouvait gagner en jouant en e6]

Cc8 ——-> Fc5!! (opposition dominatrice verticale avec enfermement)

Cc6 ——-> Fb6! (opposition amoureuse horizontale)

Cd7 ——-> Fc5! (opposition chevaline, sacrificielle et patifiante)

Cd5 ——-> Fb6!, Fc7! (oppositions chevalines, sacrificielles patifiantes), Fd8! (opposition dominatrice verticale)

 

2) Cases noires :

 

Cb8 ——-> Fa7! (objection touchante)

Ce7 ——-> Fa7! (objection ducale)

 

Puis, on finit par trouver une petite faiblesse dans cette belle armure. En effet, lorsqu’il est en d5 ou d7, le cavalier vise en outre la case f6, où se trouve un précieux pion noir. Si celui-ci n’était pas protégé par un autre pion noir en g7, alors un danger supplémentaire viendrait menacer le camp noir. D’où l’idée de sacrifier le cavalier initial en f6, de s’en faire promouvoir un nouveau en g8, et cette fois, le fou noir sera définitivement surchargé. On verra plus loin pourquoi la promotion en dame est étrangement insuffisante.

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Solution (unique pour les deux problèmes)

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— Note : même en fin de profondeur 49 (quelques minutes), Komodo ne voit pas le mat ! L

Preuve qu’il n’étudie pas tout de ce qu’il affiche ! D’ailleurs il donne « +21,37 pions » aux Blancs, et les bons coups sauf 8.g8D? au lieu de 8.g8C!. Ensuite, il semble boguer (il est toujours en début de profondeur 50 au bout de 33 minutes).

Par contre, il est plus fort en défense et voit le mat en 22 coups en une minute environ, car, ainsi que je l’ai souvent remarqué, Komodo étudie les sous-promotions en défense mais rarement en attaque.

Et, après 1.Cf3! Ff2(!), comme il se remet en position d’attaque, il affiche de nouveau « +21,37 pions », n’ayant donc même pas mis en mémoire ce qu’il vient de trouver en défense. Lamentable ! L

Je rappelle que, Komodo, je l’ai ACHETÉ, on ne me l’a pas DONNÉ ! L

Au bout de quelques minutes, il voit un mat en 26 coups auquel il se fixe longtemps. Puis il semble boguer à nouveau (à l’étude du 7ème coup sur 8, en profondeur 30). L

— Note : pour sa part MATEBADIX, avec comme paramétrage : roi noir immobilisé, promotions blanches en dame ou cavalier et promotions noires en dame, nous fournit la clé en un peu plus de 11 minutes (pour chaque jumeau).

Mais bon, je lui ai donné beaucoup de conditions. Toutefois ça me permet de vérifier que la promotion blanche en dame au 8ème coup est insuffisante pour mater en 23 coups, du moins si on ne sacrifie pas cette dame en libérant le roi a3 ! Voir plus bas ce qui peut arriver en ce cas-là.

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1) Texte jusqu’à 6.Cxf6! gxf6(!)

1.Cf3!

— Note : 1.Cg2? Fg3!! ½-½ : il n’y aura pas de deuxième chance pour les Blancs de gagner cette partie, en 23 coups ou plus : ce problème est donc aussi une étude (« Les Blancs jouent et gagnent » : 1 seule clé et des VSD).

1...Ff2(!) (sinon mat dès le 3ème coup : 2.Cxb4! suivi de 3.Cb5#) [135 720 VSD pour chaque jumeau]

2.Ch2!

— Notes :

—— A) 2.Cg5? fxg5! et partie nulle :

3.f6 (forcé) g4! (3...gxf6 annule aussi, mais de façon compliquée)

4.f7! (sinon les Noirs matent au 7ème coup) g3! (quelques autres coups annulent aussi, mais de façon compliquée)

5.f8D! (sinon les Noirs matent au 7ème coup) g2! (5...Fe3 annule aussi, mais de façon compliquée)

6.Dxf2! (sinon les Noirs matent au 7ème coup) g1T+(!) ou g1D+(!) [6...g1C(!) annule aussi assez simplement]

7.Dxg1 pat.

—— B) 2.Ce5?? fxe5! et les Noirs gagnent :

3.f6 e4!

4.f7(!) [4.fxg7? e3! 5.g8D, e2! 6.De6 ou De8 Fe3! 7.Dxe3 (7.Dg4, possible si 6.De6, ne résiste pas plus longtemps) dxe3! 8.d4 ou g7 (forcé) e1T# ou e1D#] exd3!

5.f8D(!) dxc2+!

6.Rxc2 (forcé) d3+! (plus rapide que 6...Ra2! 7.Rd1 ou Rd3 b1D+! etc., qui gagne aussi)

7.Rxd3(!) (sinon c’est mat immédiatement) b1D+!

8.Re2(!) (si 8.Rc4?, alors mat dès le 11ème coup) De1+!

9.Rf3(!) (si 9.Rd3?, alors mat dès le 13ème coup) De3+!

10.Rg4 (10.Rg2 résiste autant mais pas plus) Dg3+!

11.Rf5(!) (si 11.Rh5?, alors 11...Dh4#) Df3+!

12.Re5 (les deux autres coups légaux résistent autant mais pas plus) Dxf8!

13.Re4 (les deux autres coups légaux résistent autant mais pas plus) c2!

14.Rd5 (les deux autres coups légaux résistent autant mais pas plus) c1D(!) (par exemple)

15.Re4 (les deux autres coups légaux résistent autant mais pas plus) De3+(!) (par exemple)

16.Rd5 (forcé) Dfc5#

2...Fe1(!) ou Fe3(!) ou Fg3(!) ou Fh4(!) {135 720 [= 13 572 x (1 + 2+ 6 +1)] VSD}

— Note : 2…Fg1?

3.Cg4! Fh2(!) (sinon mat dès le 11ème coup)

4.Cxf6! gxf6 et mat dès le 21ème coup, avec suite comme dans le TVP (Texte des Variantes Principales, en gras bleu comme d'habitude).

3.Cg4! (avec l’idée d’aller se sacrifier en f6) et là, deux variantes principales :

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— A) 3...Fh4(!) (opposition amoureuse horizontale) [27 144 (= 13 572 x 2) VSD]

— Note : 3…Fb8? ou Fc7? ou Fd6? ou Ff4? ou Fg3? ou Fh2? : 4.Cxf6! gxf6 5.g7! etc. : 2 temps de gagnés pour les Blancs, qui matent dès le 21ème coup, avec suite comme dans le TVP.

4.Ch6! (seule manière de progresser) Fg3(!) (objection chamelée)

— Note : si 4…gxh6?, alors les Blancs matent en 11 coups :

5.g7! Fg3(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

6.g8C! Fc7(!) (sinon mat dès le 14ème coup)

7.Cxf6! h5(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

8.Cxh5! Fe5(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

9.f6! Fxf6(!) (sinon mat dès le 14ème coup)

10.Cf4! Fd8(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

11.Cd5! puis par exemple :

11...Fb6(!)

12.Ce7! Fa7

13.Cc6! Fb6

14.Ce5! ~~

15.Cc4#

— Note : si 4…Fe1??, 4...Ff2?? ou 4...Fg5?, alors mat dès le 9ème coup : 5.Cg8! etc.

5.Cg8! (seule manière de progresser)

— Note : les deux variantes A et B vont bientôt se rejoindre : le cavalier se prépare en effet à se sacrifier en f6.

5...Fd6(!) (opposition zébrée)

— Note : il faut empêcher le cavalier d’aller en e7 ; mis à part le coup du texte, c’est 5…Fb8? qui résiste le mieux :

6.Ce7! Fa7(!) (sinon mat dès le 9ème coup)

7.Cd5! Fb6(!) (sinon mat dès le 9ème coup)

8.Cf4! et par exemple (tous les huitièmes coups noirs résistent autant) :

8...Fc5

9.Ce6! Fb6(!) (sinon mat dès le 11ème coup)

10.Cxg7 ~~

11.Ce6! ~~

12.g7! ~~

13.Cc7! ou bien Cxd4! (suivant la position du fou noir) ~~

14.Cb5#

Le reste permet un mat dès le 9ème coup : 6.Ce7! etc.

6.Cxf6!

— Note : le cavalier va tout de même parvenir à faire accepter son sacrifice, après un parcours en forme de losange.

6...gxf6(!) (sinon mat dès le 11ème coup) et suite comme dans la variante B ci-après et sous celle-ci (même position).

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— B) 3...Fe5(!) ou Fg5(!) ou Fh6(!) (oppositions chevaline, amoureuse verticale et encore chevaline) {108 576 [= 67 680 ( = 13572 x 5) + 27144 (= 13 572 x 2) + 13572] VSD}

— Note : 3…Fb8? ou Fc7? ou Fd6? ou Ff4? ou Fg3? ou Fh2? :

4.Cxf6! gxf6(!) (sinon mat dès le 9ème coup)

5.g7! etc. : 2 temps de gagnés pour les Blancs, qui matent dès le 21ème coup, avec suite comme dans le TVP.

4.Cf2!

— Note : 4.Cxh6? (si le fou est venu en h6) gxh6! et on aboutit à un pat. Exemple :

5.g7 h5 (forcé)

6.g8C h4 (forcé)

7.Cxf6 (7.Ch6 conduit aussi à la nulle) h3 (forcé)

8.Ce4 (par exemple) h2 (forcé)

9.Cf2(!) ou Cg3(!) h1F(!) ou h1T+(!) ou h1D+(!)

10.Cxh1! : pat.

Possible aussi est :

6.g8D h4 (forcé)

7.Dh8 h3 (forcé)

8.Dxf6 h2 (forcé)

9.Dh6 h1C(!) ou h1T+(!) ou h1D+(!)

10.Dxh1 : pat.

4...Fb8(!) ou Fc7(!) ou Ff4(!) ou Fg3(!) ou Fh2(!) (objections bi-zébrée, guanaquée, royale verticale, touchante et royale horizontale)

Ces 5 objections forment une vigilance primaire.

— Note : 4...Fd6? (si, au 3ème coup, le fou est venu en e5) mat dès le 14ème coup :

5.Ce4! puis, par exemple :

5...Ff8 6.Cg3 Fc5 7.Ce2 Fb6 8.Cf4 Fc7 9.Ce6 Fb6 10.Cxg7 Fd8 11.Ce6 Fb6 12.g7 Fa7 13.Cc7 ~~ 14.Cb5#

5.Ce4!

— Note : les deux variantes A et B vont bientôt se rejoindre : le cavalier se prépare en effet à se sacrifier en f6.

5...Fd6(!) (sinon mat dès le 12ème coup) (opposition chevaline, sacrificielle patifiante)

6.Cxf6! gxf6(!) et suite comme dans la variante A (même position).

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Toutes les variations et variantes et tous les parcours du TVP se rejoignent ici : 6.Cf6! gxf6.

Récapitulatif des cinq variations sans dual qui ont conduit à 6.Cf6! gxf6 :

— A) 1.Cf3! Ff2(!) 2.Ch2! Fe1(!) 3.Cg4! Fh4(!) 4.Ch6! Fg3(!) 5.Cg8! Fd6(!) 6.Cxf6! gxf6(!) (variante A)

— B) 1.Cf3! Ff2(!) 2.Ch2! Fg3(!) 3.Cg4! Fh4(!) 4.Ch6! Fg3(!) 5.Cg8! Fd6(!) 6.Cxf6! gxf6(!) (variante A)

— C) 1.Cf3! Ff2(!) 2.Ch2! Fe3(!) 3.Cg4! Fg5(!) 4.Cf2! Ff4(!) 5.Ce4! Fd6(!) 6.Cxf6! gxf6(!) (variante B)

— D) 1.Cf3! Ff2(!) 2.Ch2! Fe3(!) 3.Cg4! Fh6(!) 4.Cf2! Ff4(!) 5.Ce4! Fd6(!) 6.Cxf6! gxf6(!) (variante B)

— E) 1.Cf3! Ff2(!) 2 .Ch2! Fh4(!) 3.Cg4! Fg5(!) 4.Cf2! Ff4(!) 5.Ce4! Fd6(!) 6.Cxf6! gxf6(!) (variante B)

La suite sera (un peu) plus simple.

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2) Texte après 6.Cxf6! gxf6(!) [27144 VSD]

7.g7! Fc5(!) ou Ff8(!) [27144 (= 13 572 x 2) VSD]

— Note : le fou ne doit pas jouer ailleurs, car il lui faut se préparer à revenir en e7 pour repousser le cavalier vers h6. Viser la case d8 par 7...Fc7? ou 7...Fe7?, qui repousse aussi le cavalier vers h6, produit une résistance inférieure. On aurait :

7…Fc7? ou Fe7?

8.g8C! Fd8(!)

9.Ch6! Fb6(!)

10.Cg4! Fd8(!)

11.Cf2! Fc7(!)

12.Ce4! Fe5(!)

13.Cc5! Fb8(!) ou Fd6(!) ou Ff4(!) ou Fg3(!) ou Fh2(!)

14.Ce6! Fe5(!)

15.Cd8! Fc7 (ou : Fb8 ou Fd6)

16.Cb7! (respectivement : 16.Cc6!) et mat au 18ème coup, par 18.Cc4#.

 

— Note : pas de dual dans cette variante inférieure ci-dessus (285 VSD x 2, dixit MATEBADIX)

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8.g8C!!

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— Note : ahurissant ! : la promotion en dame est plus longue à gagner ! MATEBADIX nous apprend qu’il y a mat en 20 coups et que donc le mat n’intervient qu’au 27ème coup. Car, pour gagner, les Blancs devront sacrifier cette dame sinon tout est bloqué :

Certes, le pion d4 tombe vite sous les manœuvres de la dame, mais, sans sacrifice de cette dame nouvellement promue, ce ne sera pas suffisant : le pion d3 n’ira pas plus loin que d7, et la capture des deux pions noirs a5 et f6, qui assurerait le gain aux Blancs, n’aura pas lieu. Voici quel serait le plan des Noirs : constamment contrôler d8 par leur fou, ou bien jouer Fd8!.

Ce qui donnerait, en pratique :

—— jouer Fc7! si la dame attaque a5 (si le fou est déjà en c7, les Noirs jouent Fd8!).

—— jouer Fe7! si la dame attaque f6 (si le fou est déjà en e7, les Noirs jouent Fd8!).

—— jouer Fxd8! si les Noirs jouent d8D.

Ce plan est toujours applicable, sauf dans un cas : après : Da8 (ou Da7, Db6, Dc6, Dd6, De6) Fd8!, si les Blancs s’avisent de jouer Da6(!?), avec attaque simultanée des pions a5 et f6. Dans ce cas, les Noirs jouent Fb6!. Et partie provisoirement nulle.

Les Blancs gagnent donc en sacrifiant cette dame mais cette manière de gagner est trop longue.

MATEBADIX et Komodo donnent :

8.g8D(?) Fb6(!) ou Fe7(!) (sinon mat dès le 19ème coup)

9.De6(!) [sur 8...Fb6(!), quintal car 9.Dd5(!), 9.Df8(!), 9.Dg4! et 9.Dh8(!) gagnent aussi vite] [sur 8...Fe7(!), plurial car 9.Db8(!), 9.Dd5(!), 9.Dg3(!), 9.Dg4(!), 9.Dh7(!) et 9.Dh8(!) gagnent aussi vite] Fd8(!) (sinon mat dès le 19ème coup)

10.Dd6! Fe7(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

11.Dxd4! Fd8(!) (sinon mat dès le 21ème coup)

12.Dh4! Fe7(!) (sinon mat dès le 22ème coup)

13.d4! Fd8(!) (sinon mat dès le 23ème coup)

14.d5! Fe7(!) (sinon mat dès le 24ème coup)

15.Dd4(!) [dual car 15.d6(!) gagne aussi vite ; il sagit là d'une simple interversion de coups possible entre les 15ème et 16ème coups blancs, tout le reste, y compris les 15ème et 16ème coups noirs, demeurant les mêmes] Fd8(!) (sinon mat dès le 25ème coup)

16.d6! Fe7(!) (sinon mat dès le 26ème coup)

17.Dxc3! (seul un sacrifice de dame permet de gagner) (menace 18.Dxb2#) bxc3(!) (seule parade)

18.dxe7! (sinon ce sont les Noirs qui gagnent) Rb4 (forcé)

19.e8D! Rc5(!) (si 19...Ra3?, alors 20.De7# ou Df8#) puis il y a plein de suites possibles, les meilleures fournissant un mat au 27ème coup, comme :

20.Dd7(!) (parmi 8 coups de dame, tous gagnant aussi vite) Rb6(!) (si 20...Rb4?, alors 21.Dd6# ou De7#)

21.Dd6+! Rb7 (lautre coup légal, 21...Ra7, résiste autant)

22.Dxf6! Rc7(!) [seul 22...Ra7(!) résiste autant]

23.Da6! Rd7 (les trois coups légaux résistent autant)

24.f6! Re8(!) [seul 24...Rc7(!) résiste autant]

25.Da7! Rf8 (lautre coup légal, 25...Rd8, résiste autant)

26.Dh7(!) (plurial car 5 autres coups de dame gagnent aussi vite) Re8 (forcé)

27.De7#

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Mais revenons au TVP, avec 8.g8C!!, donc. On a maintenant :

8...Fe7(!) (sinon mat dès le 13ème coup) [13 572 VSD]

9.Ch6! Fc5 ou Fd6 ou Fd8 ou Ff8 (forcé) (objections ibisée, ducale horizontale, bi-chevaline et alfilée)

{13572 [= 3016 + 3770 (= 3016 + 754) + 3016 + 3770 (= 3016 + 754)] VSD}

10.Cg4!

— Note : 10.Cf7? conduit à une impasse : il faudra tôt ou tard revenir en h6.

10...Fe5(!) ou Fe7(!) ou Fg7(!) (oppositions chevaline, zébrée ou dominatrice verticale) [3016 VSD dans les 4 cas de Fe7 ; 754 VSD dans le cas de Fe5 et aussi 754 VSD dans celui de Fg7]

11.Cf2! Fc5(!) ou Fd6(!) ou Fd8(!) ou Ff8(!) (sinon mat dès le 18ème coup) (objections plongeante, bi-chevaline, bi-chamelée et comtale verticale) [4 524 (= 754 x 6) VSD]

12.Ce4! Fe7(!) (sinon mat dès le 18ème coup) (opposition dominatrice verticale) [754 VSD]

13.Cg3! Fd6(!) (sinon mat dès le 21ème coup) (objection plongeante) [toujours 754 VSD]

14.Ch5! Fe5(!) (sinon mat dès le 21ème coup) (opposition dominatrice horizontale) [toujours 754 VSD]

15.Cg7! Fc7(!) (sinon mat dès le 20ème coup) (objection ducale horizontale) [toujours 754 VSD]

16.Ce6! Fb6(!) (sinon mat dès le 20ème coup) (opposition dominatrice horizontale) [toujours 754 VSD]

— Note : 16… Fe5? 17.Cd8! et mat au 20ème coup.

17.Cf8!

— Note : 17.Cf4? perd du temps : 17…Fc7!.

17...Fc5(!) ou Fc7(!) ou Fd8(!) (objections plongeante, chamelée et royale horizontale) [754 (= 174 + 58 + 522) VSD]

— Note : le quatrième coup légal, 17...Fa7(?), résisterait autant mais permettrait un dual avec 18.Ch7(!) en plus du coup du texte qui suit (18.Cd7).

18.Cd7! Fa7(!) ou Fb6(!) ou Fc7(!) (oppositions dominatrice horizontale, chevaline sacrificielle patifiante et amoureuse horizontale) {754 [= 116 (= 58 x 2) + 174 (= 58 x 3) + 464 (= 58 x 8)] VSD}

19.Cxf6! Fb6(!) ou Fb8(!) ou Fd6(!) ou Fd8(!) ou Fe5(!) ou Ff4(!) ou Fg3(!) ou Fh2(!) (objections ducale horizontale, bi-chevaline, royale horizontale, alfilée, touchante, royale verticale, chamelée et encore bi-chevaline) [754 (= 58 x 13) VSD]

20.Cd7! Fc7(!) (opposition amoureuse horizontale) [58 VSD]

21.f6! et là, après ce coup de pion qui met les Noirs en zugzwang, deux variantes forcées :

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—— A1 et B1) 21…Fb6 ou Fd8 (oppositions chevaline sacrificielle patifiante et amoureuse horizontale) [8 VSD]

Ces deux oppositions formant une surveillance première.

22.Ce5! ~~ (indifférence absolue) [8 (= 4 + 4) VSD]

23.Cc4#

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—— A2 et B2) 21…Fb8 ou Fd6 ou Fe5 ou Ff4 ou Fg3 ou Fh2 (oppositions chevaline sacrificielle patifiante, amoureuse verticale, à nouveau chevaline sacrificielle patifiante, zébrée, antilopienne et niobée) [50 VSD]

Ces six oppositions formant aussi une surveillance première.

22.Cb6! ~~ (indifférence absolue) [50 (= 7 + 9 + 7 + 11 + 9 + 7) VSD]

23.Cc4#

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du mardi 1er mai 2018 à 16h28

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posté le 19-03-2018 à 16:52:11

6. Rien qu’une case, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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RIEN QU’UNE CASE

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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : paru dans EUROPE-ÉCHECS N°422 (avril 1994), en page 60 (sous le numéro 422/12).

Composé le : dimanche 19 décembre 1993. [numéro personnel : 3778].

Type : direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 27ème coup.

Solution abrégée : parue dans EUROPE-ÉCHECS N°429 (décembre 1994), en page 59.

Essais principaux :

— 1.Ce6? Ff6! et les Blancs ont perdu deux temps.

— 1.Ce8?? g5! 2.Cc7 ou Cg7 g4! et égalité.

— 1.Ra1?? g5! et égalité.

Récompense : 2ème prix des multicoups 1993-1994 [EUROPE-ÉCHECS N°452 (janvier 1997), page 62] sur « près d’une trentaine de compositions » (le nombre exact n‘est pas donné et je n‘ai plus tous ces numéros pour les compter moi-même).

Juge : Claude WIEDENHOFF.

Beauté : direct orthodoxe sans dual long de 27 coups sans aucune prise !

Je n’ai pas connaissance d’un direct orthodoxe plus long sans aucune prise (pas vu dans mes livres ni dans mes revues) mais je pense qu’on a sans doute fait mieux. En tout cas, c’est (presque) mon record personnel. « Presque », car il sera rallongé d'un coup dans l'article N°13.

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Commentaires :

— Du responsable de la rubrique (Claude WIEDENHOFF) :

Ce thème du Cavalier contre mauvais Fou a déjà été beaucoup travaillé par l’auteur qui ajoute ici une originalité intéressante : le Roi blanc joue ! De plus la variante principale ne comporte aucune prise. Un grand problème !

— D’un solutionniste (F. CALVET) : « Très bien, difficile. »

— Du juge (Claude WIEDENHOFF) : […] Dans cet excellent et difficile problème […].

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Variations sans dual : 14 016 variations sans dual.

Variantes sans dual : 7 variantes sans dual.

Parcours sans dual : 3 parcours sans dual.

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Notes biographiques :

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1) Claude WIEDENHOFF (né en 1958)

Voir article précédent sur mon sympathique "cousin antédiluvien". J

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2) Fernand CALVET :

Le site http://chesscomposers.blogspot.fr/2012/11/november-4th.html nous donne ses dates de naissance et de décès :

04-11-1910 - 04-01-1998.

Et Alain BIÉNABE précise :

Problémiste français. Il a publié de très nombreuses œuvres (en général féeriques et en collaboration avec Pierre MONRÉAL ou d’autres) et fut un excellent solutionniste. [d’après "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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RIEN QU’UNE CASE

 


5+6                                                                                               27#

 

Idées du problème

 

1) Si le pion noir g6 était en b2, la position serait nulle : le cavalier évoluerait en vain sur l’échiquier, le fou ayant souvent plusieurs cases mais toujours au moins une case CONJUGUÉE (alias : CORRESPONDANTE) empêchant Cc2 mat ou Cc4 mat. À noter que les pions noirs de la colonne "a" sont imprenables :

a) 1.Cxa6?? Fd6 !! et enfermement du cavalier.

b) 1.Cb7 Fc7! (case conjuguée, d'où le fou protège le pion a5). Par ailleurs le cavalier ne peut pas attaquer ledit pion a5 de la case c6, celle-ci lui étant inaccessible.

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2) S’il n’y avait ni pion g6 ni pion b2, la position serait encore nulle.

Exemple avec cavalier en f5 et fou sur la case conjuguée c5 :

1. Ra1!? Fd4+! 2.Cxd4 pat (2.Rb1, Fc5! et retour à la position initiale). Donc, égalité.

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3) Mais la présence d’un pion noir libre (en g6) empêche le pat. Les Blancs pourront alors mettre les Noirs en zugzwang par Ra1! au bon moment.

Examinons quelques cas :

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a) Cg2 contre Ff2

1.Ra1? Fd4+! 2.Rb1 Ff2!

C’est le cas le plus fréquent : si 2."Cavalier prend Fou" est impossible, alors 1.Ra1 ne sert à rien, car les Noirs répliquent en donnant échec par leur fou sur la diagonale b2-g7, obligeant le roi blanc à revenir en b1, sur quoi le fou revient lui aussi sur la case qu’il vient de quitter et les Blancs ont perdu 2 temps inutilement.

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b) Ce2 contre Ff2

1.Ra1? g5! 2.Rb1 g4!

Et, manifestement, les Noirs sont mieux qu’avant, le pion "g" étant mieux placé en g4 qu’en g6.

On peut avoir : 2.Cc1 Fd4+! 3.Rb1 g4!

Là encore, les Noirs sont mieux qu’avant (pion "g" en g4 au lieu de g6) car leur fou se trouve encore sur une case conjuguée ; (4.Cd3!?, Fc3!), et le pion "g" devient menaçant.

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4) Pour des raisons de proximité, si le pion "g" atteint (ou dépasse !) la case g4, alors la menace g3-g2-g1D+! garantit la nulle aux Noirs. Mais, par ailleurs, positionné en g6, sur case blanche, ce pion "g" ne gêne nullement l’évolution du fou qui "contrôle" bien le cavalier.

Il faut donc forcer ce pion "g" à aller en g5 (afin de gêner le fou), mais pas en g4, ni en g3.

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5) Ceci étant, pour des raisons qui tient à la nature de la correspondance "Cavalier / Fou" dans la structure impliquée par la disposition des rois et des pions dans les colonnes "a" et "b", le fou n’a, "normalement", pas besoin d’aller ni en colonne "g", ni en colonne "h". Il n’a pas non plus à craindre un coup comme Ch6, car il peut répondre par Fb6! ou Fd6!.

Bref, même parvenu en g5, le pion "g" "semble" ne pas gêner le fou.

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6) Il faudra donc de nouveau zugzwanguer les Noirs en jouant Ra1! Quand le pion "g" sera parvenu en g5.

Et, pour éviter 1.Ra1? g4! suivi de 2.Rb1 ou autre coup blanc, g3!, il faut et il suffit de placer le cavalier en g4.

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7) Les choses se compliquent quand on sait qu’il n’y a pas d’autre moyen de forcer les Noirs à pousser leur pion "g" en g5 (et pas plus loin !) qu’en jouant Ra1 UNIQUEMENT quand le cavalier est en f7 et le fou en c7.

Et que, par ailleurs, la case f7 est "normalement" inaccessible au cavalier !

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8) Les Blancs vont donc devoir :

— a) Aller d’abord en g4, jouer Ra1 pour atteindre f7.

— b) Après Cf7!, Fc7(!), jouer Ra1 pour provoquer g5.

— c) Retourner en g4 et rejouer Ra1 pour obliger le fou à jouer vers le sud, ce qui permettra au cavalier d’atteindre la case-clé c6 (normalement inaccessible), case sans correspondance pour le fou, donc, à cause des 3 menaces Cxa5, Ce5 et Cd4 suivies du mat. D’où la solution.

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— Komodo, à l’analyse, donne tout de suite quatre coups annulants, selon lui :

1.Cd5, 1.Ce6, 1.Ce8 et 1.Ra1, tous estimés à « 0,00 ».

Le reste lui semble gagnant pour les Noirs, avec une légère hésitation pour 1.Rc2, évalué à « -1,70 pion » à partir d‘environ 1 heure.

Il se tient longtemps à ces estimations et c’est un peu normal car il n’atteint la profondeur 29 qu’au bout d’une heure environ. Or c’est en profondeur 53 qu’il doit trouver le mat. Rien à lui reprocher, donc, car on en est très loin.

— MATEBADIX, au contraire, est à le fête avec ce genre de position. Il trouve la clé en 66 centièmes de seconde, pour autant qu’on lui dise de ne pas bouger le roi noir, ce qui paraît assez logique.

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Solution

 

1.Cd5!

MATEBADIX précise que :

— Après 1.Ce6(?!) Ff6(!), les Blancs ont perdu deux temps et ne matent plus qu’au 29ème coup :

Soit en revenant en arrière par 2.Cc7, soit en jouant 2.Cc5, 2.Cf4 ou 2.Cf8.

Ce problème n’est donc pas en même temps une étude, puisque les Blancs peuvent aussi gagner en jouant 1.Ce6(?!). Mais alors il leur faudra 29 coups et non 27.

— Après 1.Ce8? g5!, il n’y a plus de gain possible pour les Blancs.

— Après 1.Ra1? g5!, il n’y a plus de gain possible pour les Blancs.

1...Fc5(!) (sinon mat dès le 3ème coup) (opposition amoureuse horizontale) [14 016 VSD]

2.Cf6!

MATEBADIX précise que 2.Cf4(?!) gagne aussi, mais seulement au 29ème coup.

2...Fd6(!) (sinon mat dès le 7ème coup) (objection royale horizontale)

3.Cg4!

En 3 temps, le cavalier a atteint g4. 1.Ce6?, demande 5 temps. Quant à 1.Ce8?, il permet l’égalité.

MATEBADIX précise que trois troisièmes coups blancs [3.Cd5(?!), 3.Cd7(?!) et 3.Ce4(?!)] conduisent à un mat au 29ème coup.

3...Ff4(!) (sinon mat dès le 5ème coup) (opposition amoureuse horizontale)

Le cavalier doit maintenant aller se positionner en f7.

4.Ra1!

MATEBADIX précise que deux quatrièmes coups blancs [4.Cf2(?!) et 4.Cf6(?!)] conduisent à un mat au 29ème coup.

Je vais stopper là ce genre d’informations sur des mats au 29ème coup. Car je pense que le lecteur a compris que ça se reproduira très souvent.

4...Fc1(!) ou Fd2(!) ou Fg5(!) (sinon mat dès le 8ème coup) (oppositions antilopienne, zébrée et amoureuse verticale) [14 016 (= 3 504 + 7 008 + 3504) VSD]

Ces trois oppositions forment une surveillance première (incomplète).

Note : 4…g5?? 5.Rb1!, qui met les Noirs en zugzwang, ce qui permet très vite : 7.Cc4#.

5.Ch2! Fb2+(!), respectivement Fc3+(!), respectivement Ff6+(!) (objections comtale horizontale, ibisée et bi-chevaline)

Ces trois objections forment une vigilance tertiaire (incomplète).

ATTENTION !

— Si 4...Fc1(!) a été joué, 5...Fg5(?!) et 5...Fh6(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces deux cas il y aurait un dual au coup suivant, 6.Cf3(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (6.Rb1) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 5...Fb2+(!).

ATTENTION !

— Si 4...Fd2(!) a été joué, 5...Fc1(?!), 5...Fg5(?!) et 5...Fh6(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces trois cas il y aurait un dual au coup suivant, 6.Cf3(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (6.Rb1) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 5...Fc3+(!).

ATTENTION !

— Si 4...Fg5(!) a été joué, 5...Fc1(?!), 5...Fd8(?!), 5...Fe7(?!), 5...Fh4(?!) et 5...Fh6(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces cinq cas il y aurait un dual au coup suivant, 6.Cf3(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (6.Rb1) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 5...Ff6+(!).

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Autres notes :

— A) Si 4...Fc1(!) a été joué, que donnerait 5...g5? ?

Eh bien 6.Cg4! et mat dès le 21ème coup : 6 temps de gagnés pour les Blancs, par rapport au TVP (Texte des variantes Principales).

— B) Si 4...Fd2(!) a été joué, que donnerait 5...g5? ?

Eh bien aussi 6.Cg4! et mat dès le 21ème coup : aussi 6 temps de gagnés pour les Blancs, par rapport au TVP.

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6.Rb1 (forcé) Fd2(!) ou Fe5(!) (objections ducale horizontale et plongeante) {14 016 [= 3 504 + 10 512 (= 3 504 x 3)] VSD}

ATTENTION !

— Si 4...Fc1(!) a été joué, puis donc 5...Fb2+(!), 6...Ff6(?!) et 6...Fg7(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces deux cas il y aurait un dual au coup suivant, 7.Cg4(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (7.Cf3) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 6...Fe5(!).

ATTENTION !

— Si 4...Fd2(!) a été joué, puis donc 5...Fc3+(!), 6...Fb2(?!), 6...Ff6(?!) et 6...Fg7(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces trois cas il y aurait un dual au coup suivant, 7.Cg4(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (7.Cf3) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 6...Fd2(!) ou 6...Fe5(!).

ATTENTION !

— Si 4...Fg5(!) a été joué, puis donc 5...Ff6+(!), 6...Fb2(?!) et 6...Fg7(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces deux cas il y aurait un dual au coup suivant, 7.Cg4(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (7.Cf3) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 6...Fe5(!).

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Autres notes :

— A) Si 5...Fb2+(!) 6.Rb1 (forcé) ont été joués, que donnerait 6...g5? ?

Eh bien 7.Cf1! et mat dès le 19ème coup : 8 temps de gagnés pour les Blancs, par rapport au TVP.

— B) Si 5...Fc3+(!) 6.Rb1 (forcé) ont été joués, que donnerait 6...g5? ?

Eh bien 7.Cf1! et mat dès le 9ème coup : 18 temps de gagnés pour les Blancs, par rapport au TVP.

— C) Si 5...Ff6+(!) 6.Rb1 (forcé) ont été joués, que donnerait 6...g5? ?

Eh bien 7.Cf1! et aussi mat dès le 9ème coup : aussi 18 temps de gagnés pour les Blancs, par rapport au TVP.

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7.Cf3! Fc3(!) (sinon mat dès le 9ème coup) (opposition dominatrice horizontale) [3504 VSD]

8.Cg5! Fe5(!) (sinon mat dès le 13ème coup) (objection royale horizontale)

9.Cf7! Fc7(!) (sinon mat dès le 13ème coup) (opposition dominatrice horizontale)

Il a fallu 6 coups pour aller de Cg4/Ff4 à Cf7/Ff7. Les Blancs n’ont pas mieux et les Noirs non plus.

Il faut maintenant forcer la poussée du pion "g" de g6 à g5, puis le bloquer sur cette case par Cg4!.

10.Ra1! g5(!) (sinon mat dès le 15ème coup)

10…Ff4? 11.Cd8! Fe5+ 12.Rb1 g5 13.Cc6! et mat 2 coups plus tard.

11.Ch6!

Surtout pas : 11.Cxg5?. Les Noirs auraient la nulle :

11…Fb8! (par exemple), puis opposition permanente au cavalier, après un échec par Fe5 ; exemple :

12.Cf3 Fe5+!! 13.Rb1 (forcé), Fc3!! égalité.

11...Fb6(!) ou Fd6(!) (sinon mat dès le 21ème coup) (objections comtale et ducale horizontales) [3504 (= 2628 + 876) VSD]

Il faut pouvoir jouer Fc5 sur un éventuel Cf5.

Ainsi : 11…g4? perd très vite :

12.Cf5! Ff4 (par exemple) 13.Rb1! g3 14.Cd4! g2 et 15.Cc2#.

12.Cg4! Fa7(!) ou Fc5(!) ou Fg1(!) (sinon mat dès le 16ème coup) (oppositions tri-chevaline, girafée et dominatrice verticale) {3704 [= 876 + (876 x 2) + 876] VSD}

Ces trois oppositions forment une surveillance deuxième (incomplète).

13.Rb1! Fd4(!) (sinon mat dès le 15ème coup) (opposition dominatrice horizontale) [876 VSD]

Il faut maintenant manœuvrer de façon à amener le fou en f4. Cela va se faire "en douceur" (c’est-à-dire sans même l’aide du roi).

14.Ch6!

14.Ch2? serait réfuté par 14…Fe5! : deux temps de perdus car les Blancs n’ont pas mieux que de faire revenir le cavalier en g4.

14...Fb6(!) (sinon mat dès le 19ème coup) (objection comtale horizontale)

15.Cf5! Fc5(!) (sinon mat dès le 17ème coup) (opposition dominatrice horizontale)

16.Cg3!

16.Cg7? ne mène à rien : 16. … Fd4! (17.e6 Ff6!).

16...Fd6(!) ou Fe3(!) (sinon mat dès le 19ème coup) (objections plongeante et royale horizontale) [876 (= 438 + 438) VSD]

17.Ce4! Ff4(!) (sinon mat dès le 19ème coup) (opposition amoureuse horizontale) [438 VSD]

18.Cf6!

18.Cf2? Fe5! 19.Cg4 Fd4! : les Blancs ont tourné en rond et perdu 6 temps.

18...Fd6(!) (sinon mat dès le 23ème coup) (objection royale horizontale)

Mais pas : 18…Fe3?, qui perd assez vite :

19.Cd7! Fd4 20.Cb8! g4 (par exemple) 21.Cc6! et mat 2 coups plus tard.

19.Cg4! Ff4(!) (sinon mat dès le 21ème coup) (opposition amoureuse horizontale)

À noter que le couple Cavalier / Fou se retrouve en g4 et f4 comme après les 3 premiers coups du TVP, mais le pion "g" est désormais sur g5 !

Les Blancs ont réalisé la première partie de leur plan. Désormais, en effet, le fou va manquer de cases sur la diagonale c1-h6 !

20.Ra1! Fc1(!) ou Fd2(!) (sinon mat dès le 23ème coup) (surveillance première) [438 (= 219 + 219) VSD]

Les Noirs étaient en zugzwang ! En effet, il leur aurait fallu rester sur f4, pour jouer 21…Fd6! après 21.Ch6.

21…Fb6! (toujours après 21.Ch6) eût convenu aussi, mais pour cela il faudrait avoir joué 20…Fe3, ce qui eût mis le fou en prise.

21.Ch6! Fe3(!) (sinon mat dès le 25ème coup) (objection plongeante) [219 VSD]

Pour pouvoir aller en c5 sur Cf5.

22.Cf7! Ff4(!) (sinon mat dès le 25ème coup) (opposition dominatrice verticale)

Cette opposition dominatrice, qui est verticale, ne va pas pouvoir empêcher le cavalier d‘atteindre la case-clé c6 !

23.Cd8!

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Et là, 219 variations sans dual, donc (à multiplier par 64, évidemment pour avoir le total général).

Note : les oppositions et objections, qui alourdiraient la fin de ce texte, déjà difficile à suivre, ne seront plus notées. Elles ont d’ailleurs peu d’intérêt.

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Les dix coups noirs légaux résistent tous jusqu’au 27ème coup mais :

— 23...Fb8(?), 23...Fd6(?), 23...Fg3(?) et 23..Fh2(?) permettent un dual : 24.Cc6(!) et 24.Rb1(!).

— 23...Fc1(?), 23...Fd2(?), 23...Fe3(?) permettent un trial : 24.Cb7(!), 24.Cc6(!) et 24.Rb1(!).

Il n’y a donc que les variantes principales suivantes introduites par les trois coups légaux restants :

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— A) 23...g4(!) ou Fc7(!) [90 (= 12 + 78) VSD]

24.Cc6!

— Sur 23...g4(!), 11 coups (sur 12 légaux) résistent autant, mais seuls 24...g3(!) et 24...Fc7(!) évitent le dual formé par 25.Cxa5(!) et 25.Rb1(!), chacun à sa manière.

— Sur 23...Fc7(!), 8 coups (sur 9 légaux) résistent autant, mais seuls 24...g4(!), 24...Fb6(!) et 24...Fd8(!) évitent le dual formé par 25.Cxa5(!) et 25.Rb1(!), tous trois de la même manière.

D’où les quatre [= (1 x 1) + (1 x 3)] variantes principales suivantes, A1, A21, A22 et A23 :

----------------------------------------------------------------------

—— A1) 24...g3(!) [seulement si 23...g4(!) a été joué] [12 VSD]

25.Cxa5! (menace 26.Cc4#) Fe5+(!) (seule parade)

26.Rb1 (forcé) ~~ (indifférence absolue)

27.Cc4#

----------------------------------------------------------------------

—— A2) 24...Fc7(!) ou, respectivement, g4(!) ou Fb6(!) ou Fd8(!) [23...g4(!) ou bien 23...Fc7(!) ayant été joué] [78 (= 32 + 36 + 10) VSD]

25.Rb1! puis trois variantes principales (sans dual, donc) :

---------------------------------------------

——— A21) 25...g3(!) ou Fc7(!) [le second cas si 24...Fb6(!) ou 24...Fd8(!)] {32 [= 14 (= 7 x 2) + 18 (= 9 x 2)] VSD}

26.Cd4! ~~ (indifférence absolue)

27.Cc2#

---------------------------------------------

——— A22) 25...Fb6(!) ou g4(!) [le second cas si 24...Fb6(!)] {36 [= 27 (= 9 x 3) +9] VSD}

26.Ce5! ~~ (indifférence absolue)

27.Cc4#

---------------------------------------------

——— A23) 25...Ff6(!) [uniquement si 24...Fd8(!) a été joué] [10 VSD]

26.Cxa5! ~~ (indifférence absolue)

27.Cc4#

-----------------------------------------------------------------------------------------------

— B) 23...Fe5+(!) [129 (= 63 + 57 + 9) VSD]

24.Rb1 (forcé) puis il existe 14 coups noirs légaux, tous résistant encore trois coups, mais seulement sept d’entre eux ne permettent pas de dual, les sept autres permettant même un trial.

On a donc (variantes principales sans dual) :

24...g4(!) ou Fb8(!) ou Fc7(!) ou Fd6(!) ou Ff4(!) ou Fg3(!) ou Fh2(!)

25.Cc6! puis trois variantes principales (sans dual, donc), B1, B2 et B3 :

----------------------------------------------------------------------

—— B1) 25...Fc7(!) ou g4(!) [si 24...g4(!), 24...Fb8(!), 24...Fd6(!), Ff4(!), Fg3(!) ou Fh2(!) ; respectivement si 24...Fc7(!)] {63 [= 54 (= 9 x 6) + 9] VSD}

26.Cd4! ~~ (indifférence absolue) [9 VSD]

27.Cc2#

----------------------------------------------------------------------

—— B2) 25...Fa1(!) ou Fb2(!) ou Fc3(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) ou Fh8(!) [si 24...g4(!)] [57 VSD]

26.Cxa5! ~~ (indifférence absolue) [57 (= 8 + 9 +10 + 12 + 10 + 8) VSD]

27.Cc4#

----------------------------------------------------------------------

—— B3) 25...Fb6(!) [seulement si 24...Fc7(!)] [9 VSD]

26.Ce5! ~~ (indifférence absolue) [9 VSD]

27.Cc4#

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IMPORTANT !

En comparant les sept variantes sans dual de ce problème, on s’aperçoit que :

— les Blancs empruntent le même parcours dans A21 et B1 [seule différence : interversion de l’ordre de leurs coups].

— les Blancs empruntent le même parcours dans A22 et B3 [seule différence : interversion de l’ordre de leurs coups].

— les Blancs empruntent le même parcours dans A1, A23 et B2 [seule différence : interversion de l’ordre de leurs coups].

S’il y a donc bien sept variantes sans dual, il n’y a en effet que trois parcours sans dual différents.

Et, donc, 14 016 variations sans dual.

C’est anecdotique, mais c’est la première fois sur ce blog (il a donc fallu attendre ce 6ème article) pour voir un nombre de parcours sans dual inférieur (et non plus identique) à celui des variantes sans dual.

Pour rappel : la notion de « parcours », qui montre la véritable absolue variété du chemin parcouru par les Blancs, est de mon invention.

Copyright Pierre-Antoine CATHIGNOL, donc. J

L’expression « parcours sans dual » est de mon invention à la date du vendredi 2 avril 2004, en mon ancien domicile situé 8 rue AUGER à Clermont-Ferrand, que l’infâme maire socialiste de l’époque a fait détruire sans rien construire à la place. L

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du lundi 21 mai 2018 à 20h33

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posté le 24-03-2018 à 12:14:50

7. Cavalier royal, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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CAVALIER ROYAL

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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : N°3957 de DIAGRAMMES N°125 (deuxième trimestre 1998), page 3204.

Composé le : dimanche 14 décembre 1997. [numéro personnel : 1560].

Type : direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 23ème coup.

Solution abrégée : page 3263 de DIAGRAMMES N°127 (quatrième trimestre 1998)

Essai principal : 1.Cxh3? Fd4! 2.Cf4! h3! 3.Cxh3! Fe3! 4.Rc6! et partie nulle.

Récompense : pas de Prix, pas de Mention d‘Honneur, pas même de Recommandé (sur 41 problèmes). L

Note sur l’absence de récompense : dans ce jugement des multicoups 1998-2000, j’avais reçu le Premier Prix ("Jumeaux Yo-Yo", voir futur article N°8 du présent blog) ainsi qu’un "Prix Spécial" (un duel tour contre pions ; voir mon futur blog sur mes autres problèmes) [voir pages 3781 et 3782 de DIAGRAMMES N°141bis (deuxième trimestre 2002)].

Ceci m’a bien consolé de cela, car le présent problème fut bien difficile à construire, malgré son apparente facilité, notamment à cause des très nombreuses possibilités de duals, que j’ai dû supprimer dans le diagramme final, donc.

Juge : Claude WIEDENHOFF.

Beauté : la beauté réside d’abord dans les essais et fausses solutions (mats en 21 et 24 coups notamment).

Ensuite on peut citer la présence de quatre pions noirs soudés les uns aux autres, mais qui sont de "faux quadruplés" : ils ne jouent pas tous les quatre exactement le même rôle.

À noter aussi que j‘ai eu beaucoup de mal à éviter les duals (ordinaires et par interversion de coups) :

— d’abord dans le déplacement du cavalier du sud-est vers le nord-ouest.

— ensuite dans son attaque du roi noir.

-— puis entre les coups du pion blanc "b" libéré et du cavalier (b3-b4 et Cd3-f2).

— enfin, dans le final, avec la dame.

Explication du titre de ce problème : le cavalier se trouve sur la case g1, case du cavalier du roi, au début d’une partie d’échecs.

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Commentaires :

— A) Du responsable de la rubrique dans DIAGRAMMES (Charles WERMELINGER) :

Un seul de nos lecteurs est arrivé à sonder cet iceberg : il s’agit de Jean Marie BARRÉ, qui confirme ainsi son titre de VIS (very important solver). Je l’ai gratifié de 10 points, donné 4 points à (…) pour sa solution erronée en 22 coups, 2 points à (…) qui tentait une démolition en 17 coups, et 1 point à (…) et (…) qui ont eu le mérite de s’y attaquer.

— B1) De l’unique solutionniste complet, Jean Marie BARRÉ : « Merveilleux, où va-t-il chercher tout ça ! »

— B2) D’un solutionniste partiel : « Éprouvant ! ».

— B3) D’un solutionniste d’autres problèmes : « Je tiens à ma santé. »

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Variations sans dual : 144 variations sans dual.

Variantes sans dual : 3 variantes sans dual.

Parcours sans dual : 1 parcours sans dual.

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Notes biographiques :

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1) Claude WIEDENHOFF (né en 1958)

Voir article N°5 sur mon sympathique "cousin antédiluvien". J

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2) Charles WERMELINGER (1922-2008)

Voir article N°3.

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3) Jean Marie BARRÉ (sans tiret dans le prénom) J

Alain BIÉNABE n’en parle pas dans son fameux livre "le Nouveau Guide des Échecs" [Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009] et c’est tout à fait normal car ce n’est pas un problémiste, seulement un excellent solutionniste. Mais il est surtout connu en tant que joueur d’échecs et plus encore en tant que dirigeant.

Voici ce qu’on peut lire ici, de la part d’un candidat à la présidence de la FFE en 2016 :

http://www.chess-and-strategy.com/2016/06/jean-marie-barre-liste-echecs-et-strategie.html

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« J'ai l'insigne honneur de compter dans notre liste sur Jean Marie BARRÉ, que j'ai rencontré la première fois sur le Web, en fervent participant à notre question people du mercredi.

En 1987, Jean Marie a accédé au comité directeur de la ligue d'échecs de la Réunion et l’année suivante à la présidence. En quatre ans, il a multiplié par 10 le nombre de licenciés et par 11 les finances. En 1990, sous son impulsion naissait le 1er open international de la Réunion puis la première participation d’un jeune de l’île aux championnats de France d'échecs.

Sérieux et compétent, Jean Marie possède un authentique talent de bâtisseur. Il a montré qu'il savait gérer les finances tout en développant une Ligue de main de maître. Nous aurons besoin de ses compétences reconnues à la Fédération Française des Échecs.

En 2007, Jean Marie arbitre un open international à l’île Maurice et c’est sous son impulsion que renaît le championnat de Madagascar. Il est à l’origine de l’open austral auquel il participe soit en tant que joueur, soit en tant qu’arbitre aux 26 éditions, excepté à la 24e pour cause de cyclone ! »

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Comme vous voyez, c’est très élogieux.

Jean Marie BARRÉ est aussi connu des joueurs d’échecs par correspondance, vu qu’il fut champion de France de la spécialité en 2005.

Nous nous sommes beaucoup écrits et avons aussi échangé pas mal de courriels et même des conversations téléphoniques.

Jean Marie BARRÉ fut aussi le quatrième solutionniste de mon premier problème mathématique publié sur Internet.

Lire : http://pierreantoinecathignol.vefblog.net

J’attends toujours le ou la 5ème et je rappelle en cette occasion qu’il y a un livre à gagner, que ce livre est déjà acheté, et qu’il M’ENCOMBRE ! L Je rappelle aussi que ce problème est SIMPLE et peut se résoudre en quelques heures, un dimanche de pluie.

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CAVALIER ROYAL

 


5+8                                                                                              23#

 

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— Komodo, à l’analyse, nous informe en moins de 12 minutes que les Noirs matent en 9 coups maximum sauf :

—— Si les Blancs jouent 1.Cxh3. Alors avantage noir. Évaluation : « -0,37 pions » en fin de profondeur 26 (vers ¼ d’heure).

—— Si les Blancs jouent 1.Cf3. Alors avantage blanc. Évaluation : « +5,35 pions » en fin de profondeur 26 (vers ¼ d’heure).

Il ne voit pas le mat en 23 coups, donc, mais c’est normal car c’est en profondeur 45 qu’il doit trouver le mat. Rien à lui reprocher, donc, car on en est très loin.

— MATEBADIX, pour sa part, nous donne la clé (1.Cf3!) et les 144 variations sans dual au bout de 18h 39’ 01’’ 20/100, pour autant qu’on lui dise que :

— le roi noir n’aura au maximum que trois cases de libre pour jouer à chacun de ses coups.

— les Noirs n’auront, pour chaque coup, que 15 possibilités de jouer (c’est-à-dire 15 coups légaux).

— le roi noir sera maté à la bande ; c’est-à-dire soit sur la 8ème (ou 1ère) rangée soit sur la 1ère (ou 8ème colonne).

— toutes les éventuelles promotions blanches se feront uniquement en dame.

— toutes les éventuelles promotions noires se feront uniquement en dame, ou tour ou fou (pas en cavalier).

Évidemment, c’est lui donner beaucoup d’informations, surtout qu‘une promotion blanche en cavalier n‘est pas totalement à exclure (pour les Noirs, ce serait peu vraisemblable).

Il est clair aussi bien sûr, que c’est parce que je connaissais la solution (par l’aide de diagrammes intermédiaires) que j’ai choisi l’ensemble de ces conditions. Mais, malgré tout, le résultat final obtenu me fournit une assez bonne "preuve" que je ne me suis pas trompé, d’autant plus qu’il rejoint parfaitement toutes les analyses de Komodo.

Je pourrais exiger moins de choses de MATEBADIX si j’avais un "Windows 7" "32 bits" car il irait dix fois plus vite. Mais bon, à ce jour, je n’ai pas.

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Solution

1.Cf3!

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Essai principal : 1.Cxh3? et partie nulle. 

J’ai testé différentes suites avec Komodo. Il donne toujours un léger avantage aux Noirs (moins d’un demi-pion, très vite à 0,34 pion, dès le 3ème coup, où il demeure très longtemps, jusqu‘au 47ème coup) puis cet avantage baisse jusqu’à ce que les Noirs « se résignent » à la partie nulle.

En théorie, ça ne prouve rien ; mais bon, en pratique, je n’ai jamais vu quel plan pourraient avoir les Blancs pour gagner.

Ils peuvent certes attaquer le pion b4 avec leur roi par Rc4 mais les Noirs le défendent facilement, avec leur fou ou par Ra5.

Quant à pousser le pion a4 pour aller damer, même pas en rêve ! J

S’ils veulent capturer les pions "h" avec leur roi, le roi noir descend vers le sud-ouest, capture le pion a2, le pion a3 va ensuite à dame et ce sont donc les Noirs qui gagnent, le roi blanc n‘ayant pas le temps de revenir vers l‘ouest pour empêcher cela.

Le mieux que puissent faire les Blancs est donc de laisser leur roi au centre, le cavalier, par des va-et-vient sur la case h3, se chargeant de stopper les pions "h".

Quant à mater en 23 coups, c’est impossible pour les Blancs (dixit MATEBADIX).

Exemple :

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1.Cxh3? (sinon les Noirs matent dès le 9ème coup, sauf à jouer 1.Cf3!, bien sûr)

1...Fd4! (sinon les Blancs matent au 28ème coup) et partie nulle.

Ensuite, des millions de suites sont possibles et chacune dentre elles ne présente guère dintérêt.

Voici l’exemple que Komodo m’a joué (ci-dessous, à chaque fois qu’il a joué Cg1, c’est que j’ai pris les Blancs à sa place, car c'est plus simple) :

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1.Cxh3 Fd4 2.Cf4 h3 3.Cxh3(!) (Komodo signale : 3.Cd5? h2! 4.Ce7 h1D+ 5.Cc6+ Dxc6+ 6.Rxc6 h4 7.Rd5 h3 8.Rxd4 h2 9.Re5 h1D 10.Rf5 Dg2 11.Re6 Dxa2 12.Rf6 De2 13.Rf5 a2 14.Rg6 a1D 15.Rf7 De4 16.Rg8 Dg6+ 17.Rf8 Daf6#)

Cette parenthèse nous montre quil ne faut évidemment pas jouer nimporte quoi !

De part et dautre, dailleurs, cest clair.

3...Fe3 4.Rc6 h4 5.Rb7 h5 6.Rc6 Ra6 7.Rd5 Rb6 8.Re4 Fc5 9.Rd5 Fe7 10.Cg1 Ff8 11.Ch3 Rc7 12.Cg1 Fd6 13.Ch3 Fe7 14.Cg1 Rb6 15.Ch3 Rb7 16.Cg1 Ff6 17.Ch3 Fd8 18.Cg1 Fc7 19.Ch3 Rb6 20.Cg1 Fg3 21.Ch3 Fh2 22.Cg5 Fg1 23.Ch3 Fe3 24.Re4 Fh6 25.Rd5 Ff8 26.Cg1 Fg7 27.Ch3 Ff6 28.Cg1 Ra5 29.Ch3 Ra6 30.Cg1 Rb6 31.Ch3 Ra5 32.Cg1 Fd8 33.Ch3 Fb6 34.Cg5 Ra6 35.Ch3 Fd8 36.Cg1 Rb6 37.Ch3 Ra5 38.Cg1 Ra6 39.Ch3 Ra7 40.Cg1 Ff6 41.Ch3 Rb7 42.Cg1 Fc3 43.Ch3 Fg7 44.Cg1 Fh6 45.Ch3 Ff8 46.Cg1 Rc7 47.Ch3 Rd7 48.Cg1 Fg7 49.Ch3 Rc7 50.Cg1 Ff6 51.Ch3 Fd8 52.Cg1 Rd7 53.Ch3 Fe7 54.Cg1 Ff8 55.Ch3 Fe7 et partie nulle sur réclamation de Komodo auprès de l’arbitre car 50 coups vient d’être joués de part et d’autre sans poussée de pion ni prise de pièce. ½–½

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Après ce premier coup blanc, Komodo aperçoit, en moins de 3’30’’, un mat en 24 coups. Ce n’est pas si mauvais que ça, mais il y a quand même mat en seulement 22 coups, ce qu’il ne voit pas.

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1...h2(!) (sinon mat dès le 3ème coup) [144 VSD]

Les Noirs étaient en zugzwang, les Blancs ayant instauré un blocus.

2.Cxh2! h3(!)

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2…Fb2? ou Fd2? ou Fe5? ou Ff6? Ces coups sont inférieurs car ils permettent aux Blancs de gagner deux temps par rapport au TVP (Texte des Variantes Principales) :

3.Cf3! Fc3(!)

4.Cxh4! etc.

Le reste est pire : mat dès le 5ème coup par 3.Cf1! puis bientôt 5.Cc4#.

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3.Cf1!

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3.Cf3? h4(!) (sinon mat dès le 23ème coup) et mat au 26ème coup seulement :

4.Ra7! h2(!) [4...h5(!) résiste autant mais pas plus : 5.Rb7! etc.]

5.Cxh2! Fb2(!) ou Fd2(!) ou Fe5(!) ou Ff6(!) [5...h3(!) résiste autant mais permet un dual avec 6.Cf1(!) ; et 5. h5(!) résiste aussi autant mais permet un trial avec 6.Rb7(!) encore en plus]

6.Cf3! Fc3(!) (sinon mat dès le 9ème coup)

7.Cxh4! Fd4+(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

8.Rb7! h5(!) (sinon mat dès le 11ème coup)

9.Cg6(!) [trial car 9.Cf3(!) et 9.Cf5(!) gagnent aussi vite] Ff6(!) (sinon mat dès le 11ème coup)

10.Cf8! Fd8(!) ou Fe5(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

11.Cd7! Fc7(!) (sinon aussi mat dès le 13ème coup)

12.Rxc7! Ra6(!) (sinon mat dès le 15ème coup)

13.Cb8+(!) [quintal car tous les coups de cavalier, excepté 13.Cf8(?), gagnent aussi vite] Ra7(!) (sinon aussi mat dès le 15ème coup)

14.Cc6+! Ra8(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

15.Cxb4! h4(!) (sinon aussi mat dès le 20ème coup)

16.Cd3! h3 [l’autre coup légal, 16...Ra7, résiste autant]

17.b4(!) [dual car 17.Cf2(!) gagne aussi vite] h2 [l’autre coup légal, 17...Ra7, résiste autant]

18.Cf2! (sinon ce sont les Noirs qui gagnent) Ra7 (les 5 coups légaux résistent autant)

19.b5! h1F(!) ou h1T(!) ou h1D(!) (sinon mat dès le 25ème coup)

20.Cxh1! Ra8 (forcé)

21.Cf2(!) [dual car 21.Cg3(!) gagne aussi vite] Ra7 (forcé)

22.Cd3(!) [trial car 22.b6+(!) et 22.Ce4(!) gagnent aussi vite] Ra8 (forcé)

23.Cb4(!) [dual car 23.Cc5(!) gagne aussi vite] Ra7 (forcé)

24.b6+! Ra8 (forcé)

25.b7+! Ra7 (forcé)

26.b8D#

—— Notons les duals qui n’existent évidemment pas dans le TVP.

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3...h2(!) (seul coup "sérieux" pour empêcher 4. Ce3! suivi de 5.Cc4#) [toujours 144 VSD]

4.Cxh2! Fd2(!) ou Fe5(!) (pour pouvoir jouer Ff4!, gagnant, sur 5.Cf1??) (objections ducale horizontale et plongeante)

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4…Fb2? ou Ff6? résistent moins bien, à cause de 5.Cf1!, précisément ; on aurait :

5.Cf1! Fc1(!) ou, respectivement, Fg5(!)

6.Cg3! Fe3(!)

7.Cxh5! Fd4(!)

8.Cg3! Fe3(!)

9.Ce4! Ff4(!)

10.Cc5(!) ou Cf6(!) (dual, donc) Fe5(!) ou, respectivement, Fd6(!)

11.Cd7! Fc7(!)

12.Rxc7! Ra6(!)

13.Cb8+(!) (quintal car 4 autres coups de cavalier gagnent aussi vite) Ra7(!)

14.Cc6+! Ra6 ou Ra8 (forcé)

15.Cxb4+! Ra7(!)

16.Cc6+! Ra8(!)

17.b4! h5 (forcé)

18.b5! h4 (forcé)

19.b6! h3 (forcé)

20.b7#

—— Notons les duals qui n’existent évidemment pas dans le TVP.

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5.Cf3! Fc3(!) (sinon mat dès le 7ème coup) (opposition dominatrice horizontale) [désormais : 72 VSD]

6.Ch4!

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6.Ra7? plaçant les Noirs en zugzwang, avec l’idée de capturer les deux autres pions de la colonne "h", est moins fort : les Blancs ne matent qu’au 26ème coup :

6...h4(!)

7.Cxh4! Fd4+(!)

8.Rb7! h5(!)

9.Cf3! Fc3(!)

10.Ra7! h4(!)

11.Cxh4! Ff6(!) [11...Fa1(!), 11...Fb2(!), 11...Fe5(!), 11...Fg7(!) et 11...Fh8(!) résistent autant mais permettent un quartal avec 12.Rb7(!), ce que ne permet pas 11...Ff6(!) vu que ce coup attaque le cavalier h4]

12.Cf3(!) [trial car 12.Cf5(!) et 12.Cg6(!) gagnent aussi vite] Fd4+(!)

13.Rb7! Fc3(!)

14.Cg5! Fe5(!)

15.Cf7! Fc7(!)

16.Rxc7! Ra6 (forcé)

17.Cd8(!) ou Ce5(!) (dual, donc) Ra5 ou Ra7 (forcé)

18.Cc6+! Ra6 ou Ra8 (forcé)

19.Cxb4(+)! Ra5 ou Ra7 (forcé)

20.Cd5(!) [trial car 20.Cc2(!) et 20.Cd3(!) gagnent aussi vite] Ra6 ou Ra8 (forcé)

21.b4! Ra7 (forcé)

22.b5! Ra8 (forcé)

23.Cb4(!) [trial car 23.a5(!) et 23.Rc8(!) gagnent aussi vite] Ra7 (forcé)

24.b6+! Ra8 (forcé)

25.b7+! Ra7 (forcé)

26.b8D#

—— Notons les duals qui n’existent évidemment pas dans le TVP.

Notons par ailleurs que, dans le TVP, le plan des Blancs est d’aller en d7 pour obliger le fou à aller en c7, et il n’y a qu’un seul chemin pour y parvenir en 4 coups.

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6...Fd4(!) (sinon mat dès le 9ème coup) (objection ducale horizontale)

7.Cg6!

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7.Cf5? : les Blancs ne matent qu’au 24ème coup :

7…Fc5(!) (sinon mat dès le 9ème coup)

8.Cxh6! (8.Cg3? Fd6 9.Ce4 Ff4 10.Cc5 Fe5 11.Cd7 Fc7 12.Rxc7 Ra6 13.Cb8+ Ra7 14.Cc6+ Ra8 15.Cxb4 h4 16.Cd3 Ra7 17.b4 h3 18.b5 h2 19.Cf2 h5 20.b6+ Ra6 21.b7 h1D 22.Cxh1 Ra5 23.b8D Rxa4 24.Rc6 h4 25.Db5#)

8...Fb6(!) ou Fd6(!) (sinon mat dès le 11ème coup)

9.Cf7! Fc7(!) (sinon mat dès le 11ème coup)

10.Rxc7! Ra6(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

11.Cd8(!) [dual car 11.Ce5(!) gagne aussi vite] Ra7(!) [11...h4(!) résiste autant]

12.Cc6+! Ra8(!) (sinon mat dès le 18ème coup)

13.Cxb4! h4(!) (sinon aussi mat dès le 18ème coup)

14.Cd3! h3 (l'autre coup légal, 14...Ra7, résiste autant)

15.b4(!) [dual car 15.Cf2(!) gagne aussi vite] h2 (l'autre coup légal, 15...Ra7, résiste autant)

16.Cf2! h1D (les 5 coups légaux résistent autant)

17.Cxh1! Ra7 (forcé)

18.b5(!) [trial car 18.Cf2(!) et 18.Cg3(!) gagnent aussi vite] Ra8 (forcé)

19.Cf2(!) [dual car 19.Cg3(!) gagne aussi vite] Ra7 (forcé)

20.Cd3(!) [trial car 20.b6+(!) et 20.Ce4(!) gagnent aussi vite] Ra8 (forcé)

21.Cb4(!) [dual car 21.Cc5(!) gagne aussi vite] Ra7 (forcé)

22.b6+! Ra8 (forcé)

23.b7+! Ra7 (forcé)

24.b8D#

—— Notons les duals qui n’existent évidemment pas dans le TVP.

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7.Cg2? : les Blancs ne matent qu’au 26ème coup :

7...h4(!) (7…Ff2? 8.Cf4! Fd4 9.Cg6 Ff6 10.Cf8 Fe5 11.Cd7 Fc7 12.Rxc7 Ra6 13.Cb8+ Ra7 14.Cc6+ Ra8 15.Cxb4 h4 16.Cd3 Ra7 17.b4 h3 18.b5 h2 19.Cf2 h1D 20.Cxh1 h5 21.b6+ Ra6 22.b7 Ra5 23.b8D Rxa4 24.Rc6 h4 25.Db5#)

8.Cxh4! h5(!) (sinon mat dès le 11ème coup)

9.Cf3(!) [trial car 12.Cf5(!) et 12.Cg6(!) gagnent aussi vite] Fc3(!) (sinon mat dès le 11ème coup)

10.Cg5(!) [dual car 10.Ra7(!) gagne aussi vite] Fe5(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

11.Cf7! Fc7(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

12.Rxc7! Ra6(!) (sinon mat dès le 15ème coup)

13.Cd8(!) [dual car 13.Ce5(!) gagne aussi vite] Ra7(!) [13...h4(!) résiste autant]

14.Cc6+! Ra8(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

15.Cxb4! h4(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

16.Cd3(!) Ra7 (l'autre coup légal, 16...h3, résiste autant)

17.b4! h3 (sinon mat dès le 22ème coup)

18.b5(!) [dual car 18.Cf2(!) gagne aussi vite] h2(!) (sinon mat dès le 22ème coup)

19.Cf2! h1F(!) ou h1T(!) ou h1D(!) (sinon mat dès le 25ème coup)

20.Cxh1! Ra8 (forcé)

21.Cf2(!) [dual car 21.Cg3(!) gagne aussi vite] Ra7 (forcé)

22.Cd3(!) [trial car 22.b6+(!) et 22.Ce4(!) gagnent aussi vite] Ra8 (forcé)

23.Cb4(!) [dual car 23.Cc5(!) gagne aussi vite] Ra7 (forcé)

24.b6+! Ra8 (forcé)

25.b7+! Ra7 (forcé)

26.b8D#

—— Notons les duals qui n’existent évidemment pas dans le TVP.

Enfin, bien sûr, 7.Cf3? est un inutile retour en arrière qui perd deux temps : mat au 25ème coup.

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7...Ff6(!) (sinon aussi mat dès le 9ème coup) (opposition amoureuse horizontale) [toujours 72 VSD]

8.Cf8!

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8.Cf4? : les Blancs perdent 2 temps et ne matent qu’au 25ème coup :

8…Fd4(!) et :

— a) 9.Ce6(!) Fb6(!) [9...Ff6(?) résisterait autant mais permettrait un dual avec 10.Cc5(!)]

10.Cf8! Fd8(!)

11.Cd7! Fc7(!) et suite comme dans le TVP.

— b) 9.Cd5(!) Fc5(!)

10.Cf6! Fd6(!)

11.Cd7! Fc7(!) et suite comme dans le TVP.

Avec donc, dans les deux cas ci-dessus [a) comme b)], deux coups de plus pour arriver à Cd7 contre Fc7.

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8...Fd8(!) ou Fe5(!) (sinon mat dès le 11ème coup) (objections royale horizontale et chamelée)

9.Cd7! Fc7(!) (sinon aussi mat dès le 11ème coup) (opposition amoureuse horizontale) [désormais : 36 VSD]

10.Rxc7! Ra6(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

11.Cb8+!

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11.Cc5+? : les Blancs ne matent qu’au 28ème coup. On aurait :

11…Ra7(!) (sinon mat dès le 14ème coup)

12.Cd3! h4(!) (sinon mat dès le 23ème coup)

13.Cxb4! h3(!) (sinon aussi mat dès le 23ème coup)

14.Cd3! h2(!) [14...h5(!) et 14...Ra6(!) résistent autant]

15.Cf2! (sinon ce sont les Noirs qui gagnent) h5(!) [15...Ra6(!) résiste autant]

16.Ch1(!) [dual car 16.b4(!) gagne aussi vite] h4(!) [16...Ra6(!) résiste autant]

17.b4! Ra6(!) (sinon mat dès le 27ème coup)

18.Rc6! Ra7(!) (sinon mat dès le 26ème coup)

19.b5! Rb8(!) (sinon aussi mat dès le 26ème coup)

20.b6! Rc8(!) (sinon mat dès le 24ème coup)

21.b7+! Rd8(!) (sinon mat dès le 26ème coup)

22.b8D+(!) [dual car 22...Rd6(!) gagne aussi vite] Re7 (forcé)

23.Df4(!) [trial car 23.Rd5(!) et 23.De5+(!) gagnent aussi vite] Re6(!) (sinon mat dès le 26ème coup)

24.Dg5(!) [trial car 24.a5(!) et 24.Rc5(!) gagnent aussi vite] Rf7 (l'autre coup légal, 24...h3, résiste autant)

25.Rd6(!) [trial car 25.Rd5(!) et 25.Rd7(!) gagnent aussi vite] h3(!) [25...Rf8(!) résiste autant]

26.a5(!) [dual car 26...Rd7(!) gagne aussi vite] Rf8(!) (si 26...Re8?, alors 27.De7#)

27.Re6! Re8 (forcé)

28.De7# ou Dg8# (encore un dual, donc)

—— Notons les duals qui n’existent évidemment pas dans le TVP.

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11.Cb6? Ra7(!) [11...h4(!) résiste autant]

12.Cd5! h4(!) (sinon mat dès le 19ème coup)

13.Cxb4! h3(!) (sinon mat dès le 23ème coup) et suite comme ci-dessus (avec le coup inférieur 11.Cc5+?) car même position.

—— Notons les duals qui n’existent évidemment pas dans le TVP.

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11.Ce5? h4(!) (sinon mat dès le 23ème coup)

12.Cc6(!) [dual car 12...Cd3(!) gagne aussi vite] h3(!) (sinon mat dès le 18ème coup)

13.Cxb4! Ra7(!) (sinon mat dès le 16ème coup) et suite comme ci-dessus (avec les coups inférieurs 11.Cc5+? ou 11.Cb6?) car même position.

—— Notons les duals qui n’existent évidemment pas dans le TVP.

--------------------------------------------------

11.Cf6? h4(!) (sinon mat dès le 23ème coup)

12.Cd5! h3(!) [12...Ra7(!) résiste autant]

13.Cxb4! Ra7(!) (sinon mat dès le 16ème coup) et suite comme ci-dessus (avec les coups inférieurs 11.Cc5+?, 11.Cb6? ou 11.Ce5?) car même position.

—— Notons les duals qui n’existent évidemment pas dans le TVP.

--------------------------------------------------

11...Ra7(!) (sinon aussi mat dès le 13ème coup)

12.Cc6+! Ra8(!) (sinon mat dès le 18ème coup)

13.Cxb4! h4(!) (sinon aussi mat dès le 18ème coup) [toujours 36 VSD]

14.Cd3! h3(!) ou Ra7(!)

Note : 14...h5(?) résisterait autant que 14...h3(!) et 14...Ra7(!) mais permettrait le dual : 15.b4(!) ou 15.Cf2(!).

15.b4!

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Note : que 14...h3(!) ou 14...Ra7(!) aient été joués, il ne faut pas continuer par 15.Cf2?, qui ne conduit à un mat qu’au 24ème coup. Voyons cela :

— I) 14...h3(!)

—— 15.Cf2? Ra7(!)

16.Cxh3(!) [dual car 16.b4(!) gagne aussi vite] h5 (les trois coups légaux résistent autant)

17.b4! h4 (les trois coups légaux résistent autant)

18.b5! Ra8 (forcé)

19.a5(!) [plurial car les 4 coups de cavalier et 19.Rc8(!) gagnent aussi vite] Ra7 (forcé)

20.Rc8! Ra8 (forcé)

21.Cg5(!) [dual car 21.Cf4(!) gagne aussi vite] Ra7 (l’autre coup légal, 21...h3, résiste autant)

22.Ce6! Ra8 (l’autre coup légal, 22...h3, résiste autant)

23.b6(!) [dual car 23.Cc7+(!) gagne aussi vite] h3 (forcé)

24.Cc7#

—— Notons les duals qui n’existent évidemment pas dans le TVP.

— II) 14...Ra7(!)

—— 15.Cf2? h3(!) [15...Ra6(!) résiste autant]

16.Cxh3(!) [dual car 16.b4(!) gagne aussi vite] h5 (les trois coups légaux résistent autant) et suite comme ci-dessus dans le paragraphe I) 14...h3(!) car même position.

Mais, dans ce paragraphe II, trois autres coup sont tentants, 15.Ce1?, 15.Ce5? et 15.Cf4? qui, eux non plus, ne matent qu’au 24ème coup :

—— 15.Ce1? h3 (les 4 coups légaux résistent autant)

16.Cf3! h2 (les 4 coups légaux résistent autant)

17.Cxh2! (sinon ce sont les Noirs qui gagnent) h5 (les 3 coups légaux résistent autant)

18.b4! h4 (les 3 coups légaux résistent autant)

19.b5! h3(!) (sinon mat dès le 23ème coup)

20.b6+! Ra6(!) (sinon aussi mat dès le 23ème coup)

21.b7! Ra5(!) (sinon encore mat dès le 23ème coup)

22.b8D! Rxa4(!) (sinon toujours mat dès le 23ème coup)

23.Rc6! Ra5 (forcé)

24.Db5#

—— 15.Ce5? h3(!) [15...Ra8(!) résiste autant]

16.Cf3! h2 (les 4 coups légaux résistent autant) et suite comme ci-dessus dans le paragraphe —— 15.Ce1? car même position.

—— 15.Cf4? h3 (les 4 coups légaux résistent autant)

16.Cxh3! h5 (les trois coups légaux résistent autant) et suite comme ci-dessus dans le paragraphe A) 14...h3(!) car même position.

—— Très rare : il n’y a pas de duals dans les suites inférieures qui débutent par —— 15.Ce1? et —— 15.Ce5?.

Sinon, comme on a pu le voir, les suites (intéressantes) inférieures blanches et les variantes (intéressantes) inférieures noires contiennent toutes des duals ; ce qui explique comme il m’a été difficile d’avoir des variantes principales SANS DUAL quand j’ai construit ce problème.

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Et maintenant deux variantes principales :

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— A) 15...h2(!) [si 14...h3(!) a été joué]

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Note insérée : si 14...Ra7(!) a été joué, alors on a :

15...h3(!) (sinon mat dès le 20ème coup) [6 VSD]

16.b5! h2(!) (sinon aussi mat dès le 20ème coup)

17.Cf2! h1F(!) ou h1T(!) ou h1D(!) [6 (= 2 + 2 + 2) VSD]

— Note : 17...h5(?) résisterait autant mais permettrait le dual : 18.b6+(!) ou 18.Ch1(!).

18.Cxh1! h5(!) [2 VSD]

19.b6+! (pas de dual car 19.Cf2? et 19.Cg3? ne materaient qu’au 24ème coup !) Ra6(!) (sinon mat dès le 22ème coup)

20.b7! Ra5(!)

21.b8D! Rxa4(!)

22.Rc6! h4 ou Ra5 (forcé) [toujours 2 VSD]

23.Db5#

Fin de la note insérée concernant le cas où 14...Ra7(!) a été joué. Elle n’avait pas sa place logique ailleurs.

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16.Cf2! [rappel : si 14...h3(!) a été joué] puis deux variantes principales (des 6 coups légaux, va seulement être exclu le coup 16...h1C? car il permettrait un mat dès le 22ème coup, ce cavalier noir étant hors-jeu et pouvant être méprisé par les Blancs) :

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—— A1) 16...h1F(!) ou h1T(!) ou h1D(!) [12 (= 4 + 4 + 4) VSD]

17.Cxh1! 16...h5 ou Ra7 (forcé) [4 (= 2 + 2) VSD]

18.b5! Ra7(!) ou, respectivement, h5(!) puis suite déjà vue ci-dessus en note insérée dans le cas de 14...Ra7(!) :

19.b6+! (pas de dual car 19.Cf2? et 19.Cg3? ne materaient qu’au 24ème coup !) Ra6(!) (sinon mat dès le 22ème coup) [2 VSD]

20.b7! Ra5(!)

21.b8D! Rxa4(!)

22.Rc6! h4 ou Ra5 (forcé) [toujours 2 VSD]

23.Db5#

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—— A2) 16...h5(!) ou Ra7(!) [12 (= 6 + 6) VSD]

17.b5! h1F(!) ou h1T(!) ou h1D(!) [6 (= 2 + 2 + 2) VSD]

Note : 17...Ra7(?) [respectivement 17...h5(?)] résisterait autant mais permettrait le dual : 18.b6+(!) ou 18.Ch1(!).

18.Cxh1! Ra7(!) ou, respectivement, h5(!) [2 VSD] et suite comme dans A1 :

19.b6+! (pas de dual car 19.Cf2? et 19.Cg3? ne materaient qu’au 24ème coup !) Ra6(!) (sinon mat dès le 22ème coup) [toujours 2 VSD] etc.

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— B) 15...Ra7(!) [6 VSD] [aussi si 14...h3(!) a été joué]

16.b5! h2(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

17.Cf2! h1F(!) ou h1T(!) ou h1D(!) [6 (= 2 + 2 + 2) VSD]

Note : 17...h5(?) résisterait autant mais permettrait le dual : 18.b6+(!) ou 18.Ch1(!).

18.Cxh1! h5(!) [2 VSD] et suite comme dans A1 :

19.b6+! Ra6(!) [toujours 2 VSD] etc. 

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Conclusion :

Il existe TROIS variantes :

— 14...h3(!) 15.b4! h2(!) 16.Cf2! puis A1 ci-dessus : avec 17.Cxh1! (coups constitutifs : 16.Cf2! et 17.Cxh1!)

— 14...h3(!) 15.b4! h2(!) 16.Cf2! puis A2 ci-dessus : avec 17.b5! (coups constitutifs : 16.Cf2! et 17.b5!)

— 14...h3(!) 15.b4! Ra7(!) 16.b5! puis B ci-dessus. (coup constitutif : 16.b5!). Ou sa variation :

14...Ra7(!) 15.b4! h3(!) 16.b5! etc. (détaillée vers le début de A).

Mais il n’existe qu’un seul parcours formé des coups blancs suivants :

— A) D’abord dans l’ordre :

1.Cf3 2.Cxh2 3.Cf1 4.Cxh2 5.Cf3 6.Ch4 7.Cg6 8.Cf8 9.Cd7 10.Rxc7 11.Cb8+ 12.Cc6+ 13.Cxb4 14.Cd3 15.b4

— B) Puis, dans le désordre :

Cf2 et Cxh1 (pour ce qui est du parcours du cavalier).

b5, b6+, b7 et b8D (pour ce qui est du parcours du pion b).

Rc6 (pour ce qui est du parcours du roi).

Db5# (pour ce qui est du parcours de la dame promue).

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Récapitulatif des principales déviations à partir du TVP.

Deux cas se présentent :

— A) Les Blancs jouent un coup faible.

— B) Les Noirs jouent un coup faible.

Les exemples ci-dessous ne sont pas exhaustifs, bien sûr. Surtout dans le cas où les Noirs jouent un coup faible, ce que j’ai moins développé dans cet article, y trouvant en général moins d‘intérêt.

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— A) Les Blancs jouent un coup faible.

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1°) 3.Cf3? h4(!) et mat au 26ème coup seulement.

2°) 6.Ra7? h4(!) et mat au 26ème coup seulement.

3°) 7.Cf5? Fc5(!) et mat au 24ème coup seulement.

4°) 7.Cg2? h4(!) et mat au 26ème coup seulement.

5°) 8.Cf4? Fd4! et mat au 25ème coup seulement.

6°) 11.Cc5+? Ra7(!) et mat au 28ème coup seulement.

7°) 11.Cb6? Ra7(!) [11...h4(!) résiste autant] et mat au 28ème coup seulement.

8°) 11.Ce5? h4(!) et mat au 28ème coup seulement.

9°) 11.Cf6? h4(!) et mat au 28ème coup seulement.

10°) [si 14...h3(!)] 15.Cf2? Ra7(!) et mat au 24ème coup seulement.

11°) [si 14...Ra7(!)] 15.Cf2? h3(!) [15...Ra6(!) résiste autant] et mat au 24ème coup seulement.

12°) [si 14...Ra7(!)] 15.Ce1? h3 (les 3 autres coups légaux résistent autant) et mat au 24ème coup seulement.

13°) [si 14...Ra7(!)] 15.Ce5? h3(!) [15...Ra8(!)résiste autant] et mat au 24ème coup seulement.

14°) [si 14...Ra7(!)] 15.Cf4? h3 (les 3 autres coups légaux résistent autant) et mat au 24ème coup seulement.

À tout cela il faut ajouter bien sûr les très nombreuses possibilités de perte de deux temps par un aller et retour, ce qui donne un mat au 25ème coup seulement, mais bon, c’est trivial et quasiment sans intérêt.

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— B) Les Noirs jouent un coup faible.

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1°) 2…Fb2? ou Fd2? ou Fe5? ou Ff6? 3.Cf3! et mat dès le 21ème coup.

2°) 4…Fb2? ou Ff6? 5.Cf1! et mat dès le 20ème coup.

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Appendice : rôle des quatre pions noirs de la colonne "h".

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1°) Le pion h3. Il est très tentant de le prendre dès le premier coup ; c’est le principal essai de ce problème :

1.Cxh3?? Fd4! et ce sont les Noirs qui gagnent !

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2°) Le pion h4. Il sert à éviter un dual ! Car — et cela paraît étonnant — mais le mat serait plus long à donner en l’absence de ce pion. Ce serait un 24# et non un 23# ! Mais — car il y a un "mais" — ce problème serait entaché de divers plurials !!

On aurait (par exemple) :

1.Cf3! h4 2.Ra7! h2 3.Cxh2! Fd2 4.Cf3! Fc3 5.Cxh4! Fd4+ 6.Rb7! h5 et là, trial :

— 7.Cf3(!) Fc3 et là un dual : 8.Cg5(!) ou 8.Ra7(!) etc.

— 7.Cf5(!) Fc5 8.Ch6 Fb6 9.Cf7 Fc7 10.Rxc7 Ra6 et de nouveau un dual : 11.Cd8(!) ou 11.Ce5(!) etc.

— 7.Cg6(!) Ff6 8.Cf8 Fe5 9.Cd7 Fc7 10.Rxc7 Ra6 et là quintal :

11.Cb6(!) ou 11.Cb8+(!) ou 11.Cc5+(!) ou 11.Ce5() ou 11.Cf6(!) etc.

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3°) Le pion h5. Il sert à éviter un autre dual (mêmes coups mais pas au même moment). Car  — et cela paraît étonnant — mais le mat serait aussi plus long à donner en l’absence de ce pion. Ce serait également un 24# et non un 23# ! Mais — car il y a un "mais" — ce problème serait entaché de divers plurials, un peu différents de ceux vus en paragraphe N°2 !!

On aurait (par exemple) :

1.Cf3! h5 2.Ra7! h2 3.Cxh2! Fd4+ 4.Rb7! Fe5 5.Cf3! Fc3 6.Cxh4! Fd4 7.Cf3! Fc3 8.Ra7! h4 9.Cxh4! Ff6 et là, trial :

— 10.Cf3(!) Fd4+ 11.Rb7! Fc3 12.Cg5! Fe5 13.Cf7! Fc7 14.Rxc7! Ra6 et là un dual : 15.Cd8(!) ou 15.Ce5(!) etc.

— 10.Cf5(!) Fd4+ 11.Rb7! Fc5 12.Ch6! Fd6 13.Cf7! Fc7 14.Rxc7! Ra6 et là le même dual : 15.Cd8(!) ou 15.Ce5(!) etc.

— 10.Cg6(!) Fd4+ 11.Rb7! Ff6 12.Cf8! Fe5 13.Cd7! Fc7 14.Rxc7! Ra6 et là un quintal déjà vu en paragraphe 2°) :

11.Cb6(!) ou 11.Cb8+(!) ou 11.Cc5+(!) ou 11.Ce5() ou 11.Cf6(!) etc.

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4°) Le pion h6. Il sert à éviter un autre dual (mêmes coups mais pas au même moment). Car le mat serait plus court à donner en l’absence de ce pion. Ce serait un 22# et non un 23# ! Et en plus ce problème serait entaché de divers plurials, un peu différents de ceux vus en paragraphes N°2 et N°3 !!

On aurait (par exemple) :

1.Cf3! h2 2.Cxh2! Fe5 [2...h3(?) déjà dual : 3.Cf1! ou 3.Cf3!] 3.Cf3! Fc3 4.Cxh4! Fd4 et là, trial :

— 5.Cf3(!) Fc3 6.Cg5! Fe5 7.Cf7! Fc7 8.Rxc7! Ra6 et là un dual : 9.Cd8(!) ou 9.Ce5(!) etc.

— 5.Cf5(!) Fc5 6.Ch6! Fd6 7.Cf7! Fc7 8.Rxc7! Ra6 et là le même dual : 9.Cd8(!) ou 9.Ce5(!) etc.

— 5.Cg6(!) Ff6 6.Cf8! Fd8 7.Cd7! Fc7 8.Rxc7! Ra6 et là un quintal déjà vu en paragraphe 2°) et 3°) :

9.Cb6(!) ou 9.Cb8+(!) ou 9.Cc5+(!) ou 9.Ce5() ou 9.Cf6(!) etc.

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5°) Et un pion noir supplémentaire en h7, ça donnerait quoi ?

On aurait un mat en 25 coups (le record, donc) MAIS avec un (seul !!) dual !

On aurait (par exemple) :

1.Cf3! h2 2.Cxh2! h3 3.Cf1! h2 4.Cxh2! Fd2 5.Cf3! Fc3 6.Ch4! Fd4 7.Cf5! Fc5 8.Cg3! Fd6 9.Ce4! Ff4 et là, dual :

— 10.Cc5(!) Fe5 11.Cd7! Fc7 12.Rxc7! Ra6 13.Cb8+! Ra7 14.Cc6+! Ra8 15.Cxb4! h4 16.Cd3! h3 17.b4! h2 18.Cf2! Ra7 19.b5! h1D 20.Cxh1! h5 21.b6+! Ra6 22.b7! Ra5 23.b8D! Rxa4 24.Rc6! ~~ 25.Db5#

— 10.Cf6(!) Fd6 11.Cd7! Fc7 et même suite.

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6°) Et en gardant seulement les deux pions noirs h5 et h6 ? Mat très court (14 coups) avec quintal au 7ème coup :

1.Cf3! h4 2.Cxh4! Fd4 3.Cg6! Ff6 4.Cf8! Fd8 5.Cd7! Fc7 6.Rxc7! Ra6 et là un quintal bien connu :

7.Cb6(!) ou 7.Cb8+(!) ou 7.Cc5+(!) ou 7.Ce5() ou 7.Cf6(!) etc.

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7°) Et en gardant seulement les deux pions noirs h4 et h5 ? Mat court (22 coups) avec trial au 8ème coup :

1.Cf3! h3 2.Ra7! h2 3.Cxh2! Fd4+ 4.Rb7! Fe5 5.Cf3! Fc3 6.Ra7! h4 7.Cxh4! Ff6

— 8.Cf3(!) Fd4+ 9.Rb7! Fc3 10.Cg5! Fe5 11.Cf7! Fc7 12.Rxc7! Ra6 et là un dual : 13.Cd8(!) ou 13.Ce5(!) etc.

— 8.Cf5(!) Fd4+ 9.Rb7! Fc5 10.Ch6! Fd6 11.Cf7! Fc7 12.Rxc7! Ra6 et là le même dual : 13.Cd8(!) ou 13.Ce5(!) etc.

— 8.Cg6(!) Fd4+ 9.Rb7! Ff6 10.Cf8! Fe5 11.Cd7! Fc7 12.Rxc7! Ra6 et là un quintal déjà vu en paragraphe 2°) :

13.Cb6(!) ou 13.Cb8+(!) ou 13.Cc5+(!) ou 13.Ce5() ou 13.Cf6(!) etc.

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8°) Et en gardant seulement les deux pions noirs h3 et h4 ? Mat assez court (18 coups) avec trial au 5ème coup :

1.Cf3! h2 2.Cxh2! Fe5 [2...h3(?) déjà dual : 3.Cf1! ou 3.Cf3!] 3.Cf3! Fc3 4.Cxh4! Fd4 et là, trial :

— 5.Cf3(!) Fc3 6.Cg5! Fe5 7.Cf7! Fc7 8.Rxc7! Ra6 et là un dual : 9.Cd8(!) ou 9.Ce5(!) etc.

— 5.Cf5(!) Fc5 6.Ch6! Fd6 7.Cf7! Fc7 8.Rxc7! Ra6 et là le même dual : 9.Cd8(!) ou 9.Ce5(!) etc.

— 5.Cg6(!) Ff6 6.Cf8! Fd8 7.Cd7! Fc7 8.Rxc7! Ra6 et là un quintal déjà vu en paragraphe 2°) et 3°) :

9.Cb6(!) ou 9.Cb8+(!) ou 9.Cc5+(!) ou 9.Ce5() ou 9.Cf6(!) etc.

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Etc., etc. Toujours des duals ! Voilà pourquoi j’ai dû garder les quatre pions h3, h4, h5 et h6.

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du samedi 24 mars 2018, corrigée le mardi 27 mars à 15h14.

Note : cette correction concerne principalement l'essai 1.Cxh3?, lequel n'est pas perdant mais conduit à la partie nulle. Le reste est quasiment inchangé.

Autres corrections par-ci par-là les vendredi 30 et samedi 31 mars 2018. 

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posté le 20-04-2018 à 21:22:22

8. Jumeaux Yo-Yo, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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JUMEAUX YO-YO

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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : N°4144 de DIAGRAMMES N°128 (premier trimestre 1999), page 3310.

Composé le : mardi 4 août 1992. [numéro personnel : 3417bis].

Type : direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 16ème coup.

Solution abrégée : page 3263 de DIAGRAMMES N°127 (quatrième trimestre 1998)

Particularité : c’est un « Jumeau » (il y a deux problèmes : second problème : pion noir c5 en c7).

Solution abrégée : page 3391 de DIAGRAMMES N°130 (troisième trimestre 1999).

Essais : voir pour chaque jumeau, vu que la clé est différente.

Récompense : Premier Prix (sur 41 problèmes) des multicoups 1998-2000 :

Page 3781 de DIAGRAMMES N°141bis (deuxième trimestre 2002).

Juge : Claude WIEDENHOFF, problémiste français né en 1958.

Beauté : ce problème est un « jumeau » en seize coups. Ce n’est pas si fréquent !!

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Commentaires :

— A) Du responsable de la rubrique dans DIAGRAMMES (Charles WERMELINGER) :

Le plat de résistance ! [« seul L.V. est venu à bout du problème dans son intégralité »]

— B1) De l’unique solutionniste complet, Luigi VITALE :

« […] is one of the most difficult problems I have ever seen. Compliments to Mr CATHIGNOL. »

— B2) D’un solutionniste partiel :

« Un casse-tête digne de son auteur ».

— C) Du juge (Claude WIEDENHOFF) :

« Une belle performance du spécialiste des duels C/F qui trouve le moyen de réaliser un jumeau en 16 coups. La recherche des deux solutions est très ardue ».

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Variations sans dual (VSD) :

Jumeau 1 : 1201 variations sans dual.  Jumeau 2 : 214 variations sans dual.

Variantes sans dual :

Jumeau 1 : 5 variantes sans dual. Jumeau 2 : 2 variantes sans dual.

Parcours sans dual :

Jumeau 1 : 2 parcours sans dual. Jumeau 2 : 1 seul parcours sans dual.

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Notes biographiques :

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1) Claude WIEDENHOFF (né en 1958)

Voir article N°5 sur mon sympathique "cousin antédiluvien". J

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2) Charles WERMELINGER (1922-2008)

Voir article N°3.

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3) Luigi VITALE (1924-2003)

Problémiste italien. [selon Alain BIÉNABE, dans "le Nouveau Guide des Échecs" [Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

Donc, ce monsieur, arrivé à l’âge vénérable de 75 ans a estimé que mon problème était « l’un des plus difficiles qu’il ait jamais vus ». Très élogieux, bien sûr, mais surtout émouvant. ♥

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JUMEAUX YO-YO

 

 

3+11               A                16#            3+11                B               16#

 

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Solution du jumeau A (1201 variations sans dual, 5 variantes sans dual, 2 parcours sans dual)

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Plan des Blancs :

 

— Note préliminaire : quand je parlerai du « fou », il s’agira toujours du fou noir de cases noires car le fou noir de cases blanches ne peut pas bouger et ne le pourra jamais. Idem pour le jumeau B.

— Le plan des Blancs est d’amener leur cavalier en c4 ; le fou adverse va alors en c3 d’une part pour protéger le pion a5, d’autre part pour contrôler les 3 cases b2, d2 et e5, d’où le cavalier materait, en d3 ou f3.

Ensuite les Blancs joueront Rc1-Rc2-Rc1-Rc2-…, jusqu’au moment où les Noirs, ne pouvant plus pousser leur pion "h", devront jouer leur fou, ce qui procurera aux Blancs un gain rapide.

Compte tenu des menaces Cd3# et Cf3#, il faut 4 coups au cavalier pour aller en c4.

Mais attention : il ne doit pas laisser de répit au fou. Sinon les Noirs vont jouer : c4!, et, après Cxc4, quand le pion "h" sera bloqué en h2, sur Rc1, ils répliqueront Fb2+! ou Fd2+!, et le fou sera imprenable pour cause de pat.

On découvre alors qu’il n’existe qu’une seule voie, pour le cavalier, pour aller de g6 en c4 en 4 coups si les Noirs se défendent au mieux.

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1.Ce7!

Cette clé est trouvée en 1 seconde est 92 centièmes par MATEBADIX, et les 1201 variations sans dual en 5 secondes 71 centièmes, pourvu qu’on lui indique que le roi noir ne bougera pas, ce qui pourtant pourra se produire, non dans la solution, mais dans des variantes inférieures ou le pion a4 va à promotion.

Donc, pour être certain de la correction du problème, il ne faut poser aucun condition à MATEBADIX. En ce cas, il donne la clé en 32’ 58’’ 15/100 et les 1201 variations sans dual en 40’ 50’’ 06/100.

Eh oui, les temps ne sont pas les mêmes. 1030 fois plus long pour trouver la clé et 429 fois plus long pour donner les 1201 variations sans dual.

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1.Cf8?

Coup faible, mais gagnant quand même : MATEBADIX indique qu’il y a mat au 22ème coup :

1...Fd6(!) (1...Ff4? permet un mat dès le 18ème coup, dixit MATEBADIX qui donne : 2.Ce6! etc. ; le reste perd plus vite)

2.Ce6! (2.Cxh7? Fe7! et 2.Ce7? c4! ne conduisent qu’à la partie nulle, dixit MATEBADIX)

2...Fe7(!) (2...h6? permet un mat dès le 17ème coup, dixit MATEBADIX qui donne : 3.Cg7! etc. ; le reste permet un mat en 2 coups)

3.Rc1! (aucun coup de cavalier ne gagne, dixit MATEBADIX, qui précise que, si le cavalier ne se met pas en prise, 3...c4! annulera)

3...Fd6(!) (3...h6? et 3...h5? permettent un mat dès le 19ème coup, dixit MATEBADIX qui donne : 4.Rc2! etc. ; le reste permet un mat dès le 7ème coup)

4.Cd8! (4.Rc2? ne mate qu’au 24ème coup, dixit MATEBADIX, qui précise que 4.Cg7? est réfuté par 4...Fe5! : partie nulle et, bien sûr, 4.Cg5?? perd après 4...Ff4+!, qui gagne le cavalier)

4...Fc7(!) (4...Ff4+? permet un mat dès le 20ème coup, dixit Komodo, confirmé par MATEBADIX ; le reste est pire)

— Note : Komodo ne voit pas le gain : il croit que 4...Fc7(!) annule.

5.Cc6! (5.Ce6 gagne aussi, mais c’est un aller et retour inutile qui perd 2 temps, dixit MATEBADIX, qui précise que 5.Cb7? est réfuté par 5...c4! : partie nulle)

5...Ff4+(!) [5...h6? permet un mat dès le 20ème coup, dixit MATEBADIX (vu aussi par Komodo) ; le reste est pire]

6.Rc2! (sinon ce sont les Noirs qui gagnent)

6...Fc7(!) (Komodo, qui voit le gain maintenant, indique que 6...h6? et 6...h5? permettent un mat dès le 14ème coup : 7.Cxa5! etc. ; le reste est pire)

7.Ce7! [7.Rc1 gagne aussi, mais c’est un aller et retour inutile qui perd 2 temps, dixit MATEBADIX, qui précise que 7.Ca7? est réfuté par 7...Fe5! (uniquement) : partie nulle]

7...Ff4(!) [7...Fd8(?) résisterait autant mais permettrait un dual avec 8.Cd5(!) en plus du coup du texte ; sinon mat dès le 18ème coup]

8.Cf5! (8.Cc6 gagne aussi, mais c’est un aller et retour inutile qui perd 2 temps, dixit MATEBADIX, qui réfute 8.Cc8? et 8.Cg8? par 8...c4! et 8.Cd5? par 8...Fe5! : parties nulles)

8...Fg5(!) (sinon mat dès le 12ème coup)

9.Cd6! (seul coup gagnant, dixit MATEBADIX, qui réfute 9.Cg3? et 9.Cg7? par 9...c4!)

9...Fd2(!) (sinon mat dès le 14ème coup)

10.Cc4! (5 coups gagnent au 24ème coup, dixit MATEBADIX, qui précise que 10.Ce8 et 10.Cf7 gagnent au 26ème coup)

10...Fc3(!) (sinon mat dès le 14ème coup)

On a désormais rejoint le TVP après 4.Cc4! Fc3(!). D’où mat six coups plus tard que dans le TVP, soit bien au 22ème coup.

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1.Ch8? ne gagne pas, dixit MATEBADIX qui donne les deux seuls coups qui permettent d’annuler : 1...c4! et 1...Ff4!.

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1...Ff4(!) (objection chamelée) [1201 VSD]

Les Noirs ne peuvent pas se permettre d’avancer leur pion "c" car cela offrirait la case-clé d4 au cavalier. On aurait :

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A) 1…c4? 2.Cf5! puis 3.Cd4! ou 3.Ch4! (suivant la position du fou, qui ne peut à la fois contrôler les deux cases d4 et h4) suivi de 4.Cf3#.

Ils ont toutefois de meilleures défenses dont les trois suivantes qui repoussent la mat au 10ème coup ou au-delà :

------------------------------

B) 1...h5?

2.Cg6! c4(!) [2...h4(!) résiste autant]

3.Rc1! c3(!) [3...h4(!) résiste autant]

4.Rc2! h4(!)

5.Rc1(!) [dual car 5.Ce7(!) gagne aussi vite] c2(!) [5...h3(!) résiste autant]

6.Rxc2! h3(!) (sinon mat dès le 8ème coup ; le fou doit en effet rester en opposition dominatrice verticale pour contrôler les cases e5 et h4 et ainsi empêcher un mat deux coups plus tard par 8.Cf3#)

7.Rc1! h2(!) (parmi 5 coups qui résistent autant)

8.Rc2! et zugzwang ! Le fou doit en effet jouer maintenant, abandonnant l’opposition dominatrice verticale.

8...Fe5(!) ou Ff4(!) (par exemple : le reste n’est pas meilleur, mais ces deux coups tendent un dernier piège car il ne faut évidemment pas capturer ce fou qui se met en prise, sinon c’est pat)

9.Ch4! ~~

10.Cf3#

------------------------------

C) 1...Fh4?

2.Cc6! (menace 3.Ce5! suivi du mat, par 4.Cd3# ou 4.Cf3#, au choix des Blancs)

2...Ff6(!) (l’autre parade, 2...Fg3?, résiste un coup de moins)

3.Cxa5! c4(!) [3...Fc3(!) et 3...Fd4(!) résistent autant]

4.Cxc4! Fc3(!) (opposition amoureuse verticale obligatoire, sinon les Blancs matent dès le 6ème coup)

5.a5! h6(!) [5...h5(!) résiste autant]

6.a6! h5(!)

7.a7! h4(!)

8.a8D(!) [dual car 8.a8T(!) gagne aussi vite] h3(!) (parmi 8 coups qui résistent autant)

9.Rxc3! ~~

10.Ta1#

------------------------------

D) 1...Fe5? Ce coup ne vaut pas 1...Ff4(!) mais il résiste tout de même deux coups de plus que les précédents.

2.Cf5! Ff6(!) (pour contrôler h4 ; sinon mat dès le 6ème coup)

3.Cd6! Fd4(!) (sinon mat dès le 8ème coup)

4.Cb7! Fe3(!) [4...c4(!), 4...h6(!) et 4...h5(!) résistent autant]

5.Cxa5! Fd2(!) ou Fd4(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

6.Cc4! Fc3(!) (opposition amoureuse verticale obligatoire, sinon les Blancs matent dès le 8ème coup) et suite comme ci-dessus après 4.Cxc4! Fc3(!) , les Noirs résistant donc deux coups de plus.

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2.Cf5(!)

Sinon ce sont les Noirs qui matent, et ce, dès le 10ème coup (exemple : 2.Cg8?? Fg5! etc.), excepté dans trois cas, étudiés ci-dessous.

À noter qu’après le coup du texte, Komodo ne voit toujours pas le mat en profondeur 50 (au bout de 7 minutes), ce qui est tout simplement ANORMAL ! L

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2.Cc6? Coup faible, mais gagnant quand même : MATEBADIX indique qu’il y a mat au 18ème coup :

2...Fc7(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

Et l’on reconnaît cette position, atteinte au 6ème coup de l’essai 1.Cf8? vu plus haut, et qui aboutissait à un mat au 22ème coup. Là, le mat aura lieu quatre coups plus tôt, soit donc bien au 18ème coup.

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2.Cc8? ne gagne pas, dixit MATEBADIX qui donne les deux seuls coups qui permettent d’annuler : 2...c4! et 2...Fe5!.

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2.Cd5? ne gagne pas, dixit MATEBADIX qui donne le seul coups qui permette d’annuler : 2...Fe5!.

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2...Fg5(!) (opposition amoureuse horizontale) [toujours 1201 VSD]

Il faut contrôler la case h4 sinon c‘est mat deux coups plus tard par 4.Cf3#. Et 2...Fg3? ne convient pas, bien sûr, puisqu’alors le fou se met en prise et c’est mat au 6ème coup.

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3.Cd6!

Ne gagnent pas :

— 3.Cg3? c4! et le fou va faire opposition et objection indéfiniment au cavalier (MATEBADIX). Partie nulle.

— 3.Cg7? c4(!) [parenthèse cette fois pour le point d’exclamation car 3...Ff6(!) annule aussi, dixit MATEBADIX] et le fou va faire opposition et objection indéfiniment au cavalier. Partie nulle.

Les autres de coups de cavalier sont pires car ils le mettent en prise, ce qui procure le gain aux Noirs. Idem pour les coups du roi blanc parce qu’ils libèrent le roi noir.

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3...Fd2(!) (sinon mat dès le 8ème coup) (objection ducale verticale) [toujours 1201 VSD]

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4. Cc4!

4.Cf5? serait un retour en arrière qui perdrait donc deux temps, après la réplique naturelle 4...Fg5(!).

À noter que Komodo donne l'égalité (évaluation : 0,00) après 4.Cf5? Fg5(!). C’est complètement faux car la position ne s’est répétée que deux fois, et non trois fois, ce qui permet encore aux Blancs de mater, mais au 18ème coup et non au 16ème. Les joueurs d’échecs le savent très bien car, quand ils sont en zeitnot tout en se doutant qu’ils ont le gain mais ne savent pas encore comment manœuvrer, ils font ce genre de retour en arrière (une seule fois, surtout pas deux) pour pouvoir jouer rapidement deux coups de plus et, ainsi, jouer le nombre de coups exigé dans le temps autorisé, avant qu’une heure de plus (par exemple) leur soit accordée pour les 20 coups (par exemple) suivants. Komodo me donne donc plein d’évaluations à 0,00 sans voir que certaines sont vraies et d’autres fausses ! L

Ce logiciel est vraiment rempli de défauts ! L

À noter encore que les huit coups de cavalier sont gagnants, comme on l’a vu dans l’essai 1.Cf8? vu plus haut après 9.Cd6! Fd2(!). Mais que Komodo ne voit que 4.Cb5! de gagnant, en plus du coup du texte.

Par ailleurs, les coups du roi blanc sont bien sûr perdants.

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4...Fc3(!) (sinon mat dès le 8ème coup) (opposition amoureuse verticale) [toujours 1201 VSD]

Les Blancs ne peuvent plus progresser, sauf à jouer leur roi, car c’est le bon moment.

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5. Rc1! et zugzwang ! Le pion "h" va devoir avancer, maintenant !

MATEBADIX indique que 5.Cd6? (qui perd clairement 2 temps) et 5.Ce3? gagnent aussi mais seulement au 18ème coup. Et :

— 5.Ca3? c4! et partie nulle (MATEBADIX).

— 5.Cb6? c4! et partie nulle (MATEBADIX).

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5...h6(!) [toujours 1201 VSD]

5...h5? est moins résistant car le pion "h" sera bloqué plus tôt en h2 : mat dès le 15ème coup. On aurait (exemple de variante sans dual) :

6.Rc2! h4(!) (sinon mat dès le 8ème coup)

7.Rc1! h3(!) [7...Fd4(!), 7...Ff6(!) et 7...Fg7(!) résistent autant ; sinon mat dès le 11ème coup]

8.Rc2! h2(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

9.Rc1! Fd4(!) [9...Ff6(!) et 9...Fg7(!) résistent autant ; sinon mat dès le 12ème coup]

10.Cxa5! Fe3+ (tous les coups légaux résistent autant)

11.Rc2! Fd2(!) [11...Fc1(!), 11...Fd4(!), 11...Fg5(!) et 11...Fh6(!) résistent autant ; sinon mat dès le 14ème coup]

12.Cc4! Fc3(!) [12...Ff4(!) résiste autant]

13.a5! Fh8 (tous les coups légaux résistent autant)

14.Cd2! ~~

15.Cf3#

5...Fd4?, 5...Ff6? et 5...Fg7?, qui laissent sans défense le pion a5, permettent, pour leur part, un mat dès le 14ème coup.

Le reste est pire : mat dès le 9ème coup, au mieux. Exemple avec 5...Fd4? (pour 5...Ff6? et 5...Fg7?, c’est assez semblable) :

6.Cxa5! h6 (les 11 coups légaux résistent autant)

7.Rc2(!) [dual car 7.Cc4(!) gagne aussi vite] c4(!) [7...h5(!) et 7...Fc3(!) résistent autant ; sinon mat dès le 12ème coup]

8.Cxc4! Fc3(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

9.a5! h5(!) (sinon mat dès le 11ème coup)

10.a6! h4(!) (sinon mat dès le 12ème coup)

11.a7! h3(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

12.a8D(!) [dual car 12.a8T(!) gagne aussi vite] h2(!) (parmi 8 coups qui résistent autant)

13.Rxc3! Rd1 (forcé)

14.Da1#

À noter que nous avons là un cas rare où laisser sortir le roi noir (voir le 13ème coup ci-dessus) permet de mater plus vite.

C’est ce que j’ai évoqué quand j’ai fait chercher la clé de ce problème par MATEBADIX.

Autrement en effet il n’y aurait mat qu’au 15ème coup, le fou s‘interposant. Exemple :

13.Cd2? (menace 14.Cf3#) Fxd2(!) (seule parade)

14.Da1+! Fxc1 (forcé)

15.Dxc1#

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6. Rc2!

Il faut continuer à forcer le pion "h" à avancer.

MATEBADIX indique que :

— 6.Cb6? c4(!) [parenthèse pour le point d’exclamation car 6...Fb2+(!) annule aussi, dixit MATEBADIX] et le fou va faire opposition et objection indéfiniment au cavalier. Partie nulle.

— 6.Cd6? c4! et aussi partie nulle (MATEBADIX).

Tous les autres sixièmes coups blancs sont bien pires encore car ils conduisent à la défaite de leur camp, au 15ème coup au plus tard.

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6...h5(!) (sinon mat dès le 8ème coup) [toujours 1201 VSD]

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7. Rc1!

Il faut continuer à forcer le pion "h" à avancer.

MATEBADIX indique que 7.Cd6? et 7.Ce3? gagnent aussi mais seulement au 18ème coup. Et :

— 7.Ca3? c4! et partie nulle (MATEBADIX).

— 7.Cb6? c4! et partie nulle (MATEBADIX).

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7...h4(!) [toujours 1201 VSD]

Résistent autant : 7...Fd4(?), 7...Ff6(?) et 7...Fg7(?) [sinon mat dès le 11ème coup]

Mais ces coups permettraient un dual :

7...Fd4(?) ou Ff6(?) ou Fg7(?)

8.Cxa5! Fb2+(!) [ou 8...Fe3+(!), respectivement 8...Fg5+(!), respectivement 8...Fh6+(!), avec une suite très semblable ; sinon dual au prochain coup, ou au 10ème coup sur 8...Fc3]

9.Rc2! c4(!) ou Fd4(!) (sinon mat dès le 15ème coup)

10.C(x)c4! Fc3(!) (sinon mat dès le 12ème coup)

11.a5! h4(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

12.a6! h3(!) (sinon mat dès le 14ème coup)

13.a7! h2(!) (sinon mat dès le 15ème coup) et là, quartal car les quatre promotions du pion a7 gagnent aussi vite. Exemple :

14.a8C(!) Fh8 (par exemple)

15.Cd2! ~~

16.Cf3#

C’est là qu’on voit qu’il n’est pas si simple de construire un mat en 16 coups sans dual !

Alors, deux jumeaux de 16 coups tous deux sans dual, encore moins facile !

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8. Rc2! h3(!) (sinon mat dès le 10ème coup) [toujours 1201 VSD]

— Note : Komodo estime que 8.Rc2! ne procure que la nulle (évaluation : 0,00), en fin de profondeur 35 (13’45’’), ce qui, encore une fois, est inadmissible. Il aurait dû trouver le mat en fin de profondeur 17 s’il n’était pas un menteur ! L

Et 8.Rc2! n’est même pas son coup préféré, qui est 8.Cd6, coup qui annule, évalué lui aussi à 0,00, comme 8.Cb6, aussi évalué à 0,00, et qui annule aussi, effectivement.

Une fois que je lui ai fait jouer 8.Rc2!, alors il trouve le mat en 4 secondes.

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9. Rc1! Fd4(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) (sinon mat dès le 13ème coup) [1201 (= 420 + 420 +361) VSD]

— Note : Komodo estime que 9.Rc1! ne procure que la nulle (évaluation : 0,00), en fin de profondeur 27 (10’51’’), ce qui, encore une fois, est inadmissible. Il aurait dû trouver le mat en fin de profondeur 15 s’il n’était pas un menteur ! L

Il donne aussi comme coups annulants : 9.Ca3, 9.Cb6, 9.Cd6 et 9.Ce3 (même évaluation de 0,00).

Et il indique que les autres coups blancs dont perdants, ce qui est clair en effet (cavalier capturé ou roi noir libéré).

— Note : ces trois coups noirs n’introduisent pas encore de variantes puisque la réponse blanche est la même : 10.Cxa5!

Toutefois, à cause de la complexité de la suite, on va les étudier séparément, en trois paragraphes contenant chacun deux sous-paragraphes, ce qui permettra de détailler et compter les variations. Quant aux variantes et parcours, on les recomptera aisément à la fin.

Donc :

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A) 9...Fd4(!) [420 VSD]

10.Cxa5! puis deux variantes principales :

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A1) 10...Fb2+(!) ou Fe3+(!) [243 (= 125 + 118) VSD]

10...c4(?), 10...Fa1(?), 10...Fe5(?), 10...Ff6(?), 10...Fg7(?) et 10...Fh8(?) résisteraient autant mais permettraient un dual, les Blancs pouvant jouer, au choix, 11.C(x)c4(!) ou 11.Rc2(!).

Pour ce qui est de 10...Fc3(!), voir paragraphe A2.

Enfin, 10...h2? permet un mat dès le 15ème coup.

11.Rc2! c4(!) ou Fd4(!) ou bien, respectivement, Fd2(!) ou Fd4(!) [243 (= 66 + 59 + 59 + 59) VSD]

Sinon mat dès le 15ème coup, sauf si 10...Fe3+ a été joué car alors 11...Fg5(?) et 11...Fh6(?) résisteraient autant mais permettraient un dual au 13ème coup : 12.Cc4! Ff4(!) puis, au choix : 13.a5(!) ou 13.Cb2(!).

12.C(x)c4! Fc3(!) (sinon mat dès le 14ème coup) (opposition amoureuse verticale) [59 VSD (66 VSD si le pion c4 est pris)]

12...Ff4(?), jouable si 11...Fd2(!) a été joué [donc dans le cas où 10...Fe3+(!) a été préalablement joué], résisterait autant mais serait suivi d’un dual : 13.a5(!) ou 13.Cb2(!) etc.

13.a5! h2(!) (sinon mat dès le 15ème coup) [toujours 59 VSD (toujours 66 VSD si le pion c4 est pris)]

14.a6! et zugzwang ! Le fou doit en effet jouer maintenant, abandonnant l’opposition amoureuse verticale.

Deux cas se présentent alors :

1) Si 11...c4(!) a été joué :

14...Fa1(!) ou Fb2(!) ou Fd4(!) ou Fe5(!) ou Ff6(!) ou Ff7(!) ou Fh8(!) (surveillance première complète) [66 (= 7 + 9 +11 + 12 + 11 + 9 + 7) VSD]

Note : les trois autres coups légaux, 14...Fa5(?), 14...Fb4(?) et 14...Fd2(?), résisteraient aussi longtemps mais permettraient un dual, les Blancs pouvant jouer, au choix, 15.Cb2(!) ou 15.Ce5(!), suivi dans chaque cas de 16.Cd3#

15.Cd2! ~~

16.Cf3#

2) Si 11...Fd2(!) ou 11...Fd4(!) a été joué, deux variantes principales [59 VSD] :

14...Fa1(!) ou Fb2(!) ou Fd4(!) ou Ff6(!) ou Ff7(!) ou Fh8(!) (aussi surveillance première incomplète car manque 14...Fe5(?) qui provoquerait un dual) [57 (= 8 + 10 + 9 + 12 + 10 + 8) VSD]

15.Cd2! ~~

16.Cf3#

Et :

14...Fa5(!) ou Fb4(!) (aussi surveillance première incomplète car manque 14...Fd2(?) qui provoquerait un dual) [2 (= 1 + 1) VSD]

15.Ce5! c4(!)

16.Cd3#

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A2) 10...Fc3(!) [177 VSD]

11.Cc4! Fd4(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) (sinon mat dès le 15ème coup) (oppositions amoureuse horizontale, zébrée et antilopienne) [177 (= 59 + 59 + 59) VSD]

12.Rc2! Fc3(!) (sinon mat dès le 14ème coup) (opposition amoureuse verticale) [59 VSD]

Et on retombe dans la variante A1 avec le pion "c" toujours en c5 (même position). Donc :

13.a5! h2(!) (sinon mat dès le 15ème coup) [toujours 59 VSD] etc.

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B) 9...Ff6(!) [aussi 420 VSD]

10.Cxa5! puis deux variantes principales :

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B1) 10...Fb2+(!) ou Fg5+(!) [184 (= 125 + 59) VSD]

10...c4(?), 10...Fa1(?), 10...Fd4(?), 10...Fe5(?), 10...Fe7(?), 10...Fg7(?), 10...Fh4(!) et 10...Fh8(?) résisteraient autant mais permettraient un dual, les Blancs pouvant jouer, au choix, 11.C(x)c4(!) ou 11.Rc2(!).

Pour ce qui est de 10...Fc3(!) et 10...Fd8(!), voir paragraphe B2.

Enfin, 10...h2? permet un mat dès le 15ème coup.

11.Rc2! c4(!) ou Fd4(!) ou bien, respectivement, Fd2(!) [184 (= 66 + 59 + 59) VSD]

Sinon mat dès le 15ème coup, sauf si 10...Fg5+ a été joué car alors 11...Fe3(?) et 11...Fh6(?) résisteraient autant mais permettraient un dual au 13ème coup : 12.Cc4! Ff4(!) puis, au choix : 13.a5(!) ou 13.Cb2(!).

Et suite comme dans le paragraphe A1 car mêmes positions :

12.C(x)c4! Fc3(!) (sinon mat dès le 14ème coup) (opposition amoureuse verticale) [VSD]

Il y 59 VSD de moins que dans le paragraphe A1, car, dans ce paragraphe A1, 11...Fd4(!) peut être obtenu de deux manières différentes.

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B2) 10...Fc3(!) ou 10...Fd8(!) [236 (= 177 + 59) VSD]

11.Cc4! Fd4(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) ou bien, respectivement, Ff6(!) (sinon mat dès le 15ème coup, respectivement dès le 14ème coup) (oppositions amoureuse horizontale, zébrée et antilopienne, et, respectivement zébrée) [236 (= 59 + 59 + 59 + 59) VSD]

Sur 10...Fd8(!), 11...Fc7(?) résisterait autant mais permettrait le dual 12.Cb2(!) ou 12.Rc2(!).

Toujours sur 10...Fd8(!), 11...Fg5+(?) résisterait autant mais permettrait un dual au 13ème coup : 12.Rc2! Ff4(!) puis, au choix : 13.a5(!) ou 13.Cb2(!).

Et suite comme dans le paragraphe A2 car mêmes positions :

12.Rc2! Fc3(!) (sinon mat dès le 14ème coup) (opposition amoureuse verticale) [59 VSD]

Il y a 59 VSD de plus que dans le paragraphe A2, car, dans ce nouveau paragraphe B2, 11...Ff6(!) peut être obtenu de deux manières différentes.

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C) 9...Fg7(!) [361 VSD]

10.Cxa5! puis deux variantes principales :

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C1) 10...Fb2+(!) ou Fh6+(!) [184 (= 125 + 59) VSD]

10...c4(?), 10...Fa1(?), 10...Fd4(?), 10...Fe5(?), 10...Ff6(!), 10...Ff8(?) et 10...Fh8(?) résisteraient autant mais permettraient un dual, les Blancs pouvant jouer, au choix, 11.C(x)c4(!) ou 11.Rc2(!).

Pour ce qui est de 10...Fc3(!), voir paragraphe C2.

Enfin, 10...h2? permet un mat dès le 15ème coup.

11.Rc2! c4(!) ou Fd4(!) ou bien, respectivement, Fd2(!) [184 (= 66 + 59 + 59 ) VSD]

Sinon mat dès le 15ème coup, sauf si 10...Fh6+ a été joué car alors 11...Fe3(?) et 11...Fg5(?) résisteraient autant mais permettraient un dual au 13ème coup : 12.Cc4! Ff4(!) puis, au choix : 13.a5(!) ou 13.Cb2(!).

Et suite comme dans le paragraphe A1 ou B1, car mêmes positions :

12.C(x)c4! Fc3(!) (sinon mat dès le 14ème coup) (opposition amoureuse verticale) [VSD]

Il y a autant de VSD que dans le paragraphe B1 car, dans ce paragraphe C1, 10...Fh6+(!) a remplacé 10...Fg5+(!) de façon tout à fait équivalente.

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C2) 10...Fc3(!) [177 VSD]

Et suite comme dans le paragraphe A2 car même position :

11.Cc4! Fd4(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) (sinon mat dès le 15ème coup) (oppositions amoureuse horizontale, zébrée et antilopienne) [177 (= 59 + 59 + 59 ) VSD]

Et il y a bien sûr autant de VSD que dans le paragraphe A2.

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Variantes trouvées ci-dessus ; il y en a cinq :

11.Rc2 12.Cc4 … 15.Cd2 16.Cf3#

11.Rc2 12.Cxc4 .. 15.Cd2 16.Cf3#

11.Rc2 12.Cc4 … 15.Ce5 16.Cd3#

11.Cc4 12.Rc2 … 15.Cd2 16.Cf3#

11.Cc4 12.Rc2 … 15.Ce5 16.Cd3#

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Parcours trouvés ci-dessus ; il y en a deux :

Pour aller mater, le cavalier, au 15ème coup, passera 1167 fois par d2 et 34 fois par e5.

Détail de ces 1167 fois et 34 fois :

— A1 : 237 fois et 6 fois.

— A2 : 171 fois et 6 fois.

— B1 : 180 fois et 4 fois.

— B2 : 228 fois et 8 fois.

— C1 : 180 fois et 4 fois.

— C2 : 171 fois et 6 fois.

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Solution du jumeau B (214 variations sans dual, 2 variantes sans dual, 1 parcours sans dual)

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Plan des Blancs :

 

Il est clair que l’on ne peut mater en 16 coups en manœuvrant comme ci-dessus, car il faut rajouter les deux coups :

N.Rc1 c6 et

N+1.Rc2 c5.

Ce qui conduit à un mat en 18 coups, donc.

Les Blancs doivent donc s’y prendre autrement. On remarque que la manœuvre Rc1-Rc2-Rc1- etc. pourrait être utilisée dès le début, s’il n’y avait le pion h7. La solution est là en effet : supprimer le pion h7, puis revenir en g6.

En 16 coups, cela ne peut se faire qu’ainsi :

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1.Cf8!

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Détaillons l’essai 1.Ce7?.

MATEBADIX confirme qu’il y a bien mat au 18ème coup seulement, comme expliqué ci-dessus. On a :

1.Ce7? Fe5(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

2.Cf5! (2.Cd5? c5! égalité) Ff6(!) (sinon mat dès le 4ème coup)

3.Ce3! Fe5(!) (si 3...h5?, alors mat dès le 16ème coup ; sinon mat dès le 6ème coup)

4.Cc4! Fc3(!) (sinon mat dès le 6ème coup)

5.Rc1! c6(!) [5...h6(!) résiste autant mais pas davantage ; sinon mat dès le 17ème coup]

6.Rc2! c5(!) [6...h6(!) résiste autant mais pas davantage ; sinon mat dès le 17ème coup]

Et l’on se retrouve dans le TVP du problème jumeau précédent, mais au bout de six coups et non quatre. Il faut donc bien deux coups de plus pour gagner, ce que j’ai expliqué ci-dessus. Mat au 18ème coup donc, et non au 16ème comme exigé.

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Détaillons l’essai 1.Ch8?.

Cette fois, il gagne aussi, mais au 22ème coup seulement, dixit MATEBADIX. on aurait :

1.Ch8? Fd6(!) ou Fe5(!) ou Fh2(!) [si 1...c6? et si 1...Ff4?, alors mat au 21ème coup ; si 1...Fh4?, alors mat au 20ème coup ; sinon mat dès le 18ème coup)

2.Cf7! Ff4(!) [sinon mat dès le 20ème coup si 1...Fe5(!) a été joué ; et dès le 12ème coup sinon]

3.Cd8! Fd2(!) (sinon mat dès le 12ème coup)

4.Ce6(!) [dual car 4.Cc6(!) gagne aussi vite] Fe3(!) (sinon mat dès le 6ème coup)

5.Cg7! Fd4(!) ou Fg5(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

6.Cf5! Ff6(!) (sinon mat dès le 8ème coup, respectivement 20ème coup)

7.Ce3! Fe5(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

8.Cc4! Fc3(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

9.Rc1! c6(!) [9...h6(!) résiste autant mais pas davantage ; sinon mat dès le 21ème coup]

10.Rc2! c5(!) [10...h6(!) résiste autant mais pas davantage ; sinon mat dès le 21ème coup]

Et nous retombons dans l’essai précédent (1.Ce7?), mais quatre coups plus tard, donc bien mat au 22ème coup seulement.

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Quant aux 9 autres essais, il font gagner les Noirs, bien sûr.

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1...Ff4(!) (sinon mat dès le 4ème coup : 2.Ce6! etc.) (objection ducale verticale) [214 VSD]

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2.Cxh7!

Il faut prendre ce pion pour mettre les Noirs en zugzwang, et aussi bien sûr pour permettre 8.Cg6 ; et enfin pour empêcher la poussée libératrice c5!, suivi de c4!, sans craindre de zugzwang.

À noter les essais trop lents, qui ne matent qu’au 20ème coup (sinon sur, d’autres deuxièmes coups blancs, ce sont les Noirs qui matent, et ce, dès le 9ème coup) :

— A) 2.Cd7? Fd6! (sinon mat dès le 4ème coup)

3.Cf6! Fc5(!) (si 3...Fb4?, alors mat au 19ème coup ; le reste résiste moins encore)

4.Cg4(!) [dual car 4.Cd5(!) gagne aussi vite] Fd6(!) (sinon mat dès le 6ème coup)

5.Ce3! Fe5(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

6.Cc4! Fc3(!) (sinon mat dès le 8ème coup) et nous retombons dans l’essai 1.Ch8? (mat au 22ème coup) mais avec deux coups d’avance, ce qui permet un mat au 20ème coup, donc.

B) 2.Ce6? Fe3! (sinon mat dès le 4ème coup)

3.Cg7! (3.Cd8? est plus long de 2 coups ; et 3.Cxc7?? ne gagne pas, réfuté par 3...Ff4! : partie nulle)

3...Fd4(!) ou Fg5(!) (si 3...c5?, alors mat au 18ème coup ; sinon mat dès le 7ème coup)

4.Cf5! Ff6(!) (si 4...c5?, alors mat au 18ème coup ; sinon mat dès le 6ème coup)

5.Ce3! Fe5(!) (si 5...h5?, alors mat au 18ème coup ; sinon mat dès le 8ème coup)

6.Cc4! Fc3(!) (sinon mat dès le 8ème coup) et nous retombons aussi dans l’essai 1.Ch8? (mat au 22ème coup) mais avec deux coups d’avance, ce qui permet un mat au 20ème coup, donc.

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2...Fh6(!) (si 2...Fd2? ou 2...Fe3?, alors mat au 12ème coup : 3.Cf8! etc. ; sinon mat dès le 10ème coup) (opposition amoureuse verticale) [toujours 214 VSD]

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3.Cf6!

Le cavalier se dirige vers b8, passage obligé pour atteindre g6.

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3...Ff4(!) (si 3...Fe3?, alors mat au 10ème coup : 4.Cd7! etc. ; sinon mat au 6ème coup) (objection royale verticale) [toujours 214 VSD]

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4.Cd7!

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Détaillons l’essai 4.Cd5?. Il gagne aussi, mais au… 17ème coup seulement, dixit MATEBADIX. on aurait :

4.Cd5? Fg5(!) (sinon mat dès le 15ème coup)

5.Cc3! Fd2(!) [5...Ff4(!) et 5...Fh6(!) résistent autant ; sinon mat dès le 15ème coup]

6.Cb5! Fe3(!) (sinon mat dès le 12ème coup)

7.Ca3! Fd2(!) ou Fd4(!) (sinon mat dès le 12ème coup)

8.Cc4! Fc3(!) (sinon mat au 10ème coup)

9.Rc1! c6(!) (sinon mat dès le 15ème coup)

10.Rc2! c5(!) (sinon mat au 12ème coup)

11.Rc1! (zugzwang !) Fd4(!) [11...Ff6(!) et 11...Fg7(!) résistent autant ; sinon mat dès le 14ème coup]

12.Cxa5! Fb2+ (les 9 coups légaux résistent autant)

13.Rc2! c4(!) [13...Fc1(!) et 13...Fd4(!) résistent autant ; sinon mat au 16ème coup]

14.Cxc4! Fc3(!) (sinon mat au 16ème coup)

15.a5! (zugzwang !) Fh8 (par exemple car les 10 coups légaux résistent autant)

16.Cd2! ~~

17.Cf3#

------------------------------

Détaillons l’essai 4.Ce4?. Il gagne aussi, mais encore au… 17ème coup seulement, dixit MATEBADIX. on aurait :

4.Ce4? Fe3(!) (sinon mat au 6ème coup)

5.Cg3! Fd4(!) ou Fg5(!) (si 5...c5?, alors mat au 15ème coup ; sinon mat au 8ème coup)

6.Cf5! Ff6(!) (sinon mat au 8ème coup, respectivement dès le 15ème coup)

7.Ce3! Fe5(!) (sinon mat au 10ème coup)

8.Cc4! Fc3(!) (sinon mat au 10ème coup) et nous retombons aussi dans l’essai 4.Cd5?. Mat aussi au 17ème coup, donc.

------------------------------

Les deux essais ci-dessus, qui ne mettent qu’un coup de plus pour mater, montrent comme il est difficile d’éviter les duals dans ce genre de position de départ.

Je signale en passant que j’ai failli réalisé des « triplés » (deux mats en 16 coups différents mais un mat en 17 coup).

------------------------------

Détaillons l’essai 4.Ch7?. Il gagne aussi, mais au 18ème coup seulement, dixit MATEBADIX. on aurait :

4.Ch7? Fh6(!) (sinon mat dès le 14ème coup). Et les Blancs ont fait un aller et retour qui leur a fait perdre deux temps.

------------------------------

Ne gagnent pas :

— 4.Ce8? Fe5! et partie nulle (MATEBADIX).

— 4.Cg4? c5(!) [ou 4...c6(!)] et partie nulle (MATEBADIX, Komodo).

— 4.Ch5? Fe5! et partie nulle (MATEBADIX, Komodo).

------------------------------

Tous les autres quatrièmes coups blancs sont perdants, les Noirs matant au 11ème coup au plus tard, dixit Komodo.

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4...Fd6(!) (sinon mat dès le 6ème coup) (opposition amoureuse verticale) [toujours 214 VSD]

--------------------------------------------------

5.Cb8!

À noter que, sans le pion c7 (qui empêche 5.…Fxb8), et sans les pions "a", le cavalier, après avoir capturé le pion h7, ne pourrait jamais revenir en g6.

------------------------------

Tous les autres cinquièmes coups blancs sont perdants, les Noirs matant au 14ème coup au plus tard, dixit Komodo, sauf les deux ci-dessous .

— 5.Cf6? Ff4(!) 6.Cd7! Fd6(!) et les Blancs ont perdu deux temps : mat au 18ème coup, donc.

— 5.Rc1? Fa3+(!) ou Ff4+(!) 6.Rc2! Fd6(!) et les Blancs ont perdu deux temps : mat au 18ème coup, donc.

--------------------------------------------------

5...Fb4(!) ou Fe5(!) [si 5...c5?, alors mat au 14ème coup ; sinon mat dès le 11ème coup : 6.C(x)c6! etc., dans tous les cas] (objections ducale verticale et plongeante) [214 (= 107 + 107) VSD]

--------------------------------------------------

6.Cc6!

------------------------------

Sur 5...Fb4(!), gagnent aussi mais avec une perte de deux temps car aller et retour :

— 6.Ca6? Fd6(!) 7.Cb8! Fb4(!) ou Fe5(!) etc.

— 6.Cd7? Fd6(!) 7.Cb8! Fb4(!) ou Fe5(!) etc.

— 6.Rc1? Fa3+(!) ou Fd2+(!) 7.Rc2! Fb4(!) etc.

Tous les autres sixièmes coups blancs (des coups de roi) sont perdants, les Noirs matant au 13ème coup au plus tard, dixit Komodo.

------------------------------

Sur 5...Fe5(!), gagne aussi mais avec une perte de deux temps car aller et retour :

— 6.Cd7? Fd6(!) 7.Cb8! Fb4(!) ou Fe5(!) etc.

Mais n’obtiennent que la partie nulle :

— 6.Ca6? Fd4!

— 6.Rc1? c5(!) [ou 4...c6(!)] et partie nulle (MATEBADIX).

Tous les autres sixièmes coups blancs (des coups de roi) sont perdants, les Noirs matant au 13ème coup au plus tard, dixit Komodo.

--------------------------------------------------

6...Fc3(!) (sinon mat dès le 11ème coup) (opposition dominatrice verticale) [107 VSD]

Il faut, bien sûr, contrôler a5, d4 et e5

--------------------------------------------------

7.Ce7!

------------------------------

Gagnent aussi, mais au 18ème coup seulement (MATEBADIX) :

— 7.Cd8? Fd2(!) ou Fd4(!)

8.Ce6(!) [dual avec 8.Cc6(!) qui perd clairement deux temps, par aller et retour : 8...Fc3(!)] Fe3(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

9.Cf8! Ff4(!) (sinon mat dès le 12ème coup)

10.Cg6! Fg3(!) (sinon mat dès le 12ème coup) et l’on retombe dans le TVP [voir plus bas 8.Cg6! Fg3(!)] mais avec deux temps de retard.

— 7.Rc1? Fb2+(!) ou Fd2+(!) 8.Rc2! Fc3(!) etc. (aller et retour inutile)

------------------------------

— 7.Ca7? c5! et partie nulle (MATEBADIX).

— 7.Cb8? c5! et partie nulle (MATEBADIX).

Tous les autres septièmes coups blancs sont perdants, les Noirs matant au 19ème coup au plus tard, dixit Komodo.

--------------------------------------------------

7...Fe5(!) (sinon mat dès le 12ème coup) (objection royale verticale) [toujours 107 VSD]

--------------------------------------------------

8.Cg6!

------------------------------

Gagne aussi, mais au 18ème coup seulement (MATEBADIX) :

— 8.Cc6? Fc3(!) 9.Ce7! Fe5(!) et les Blancs ont perdu deux temps, par aller et retour inutile.

Plus étonnant est le mat au 19ème coup donné par MATEBADIX :

— 8.Cf5? Ff6(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

9.Ce3! Fe5(!) (sinon mat dès le 12ème coup) et suite comme dans l’essai 4.Ce4?, avec un décalage de deux coups.

------------------------------

— 8.Cc8? c5! et partie nulle (MATEBADIX).

— 8.Cd5? c5! et partie nulle (MATEBADIX).

— 8.Cg8? c5! et partie nulle (MATEBADIX).

— 8.Rc1? c5! et partie nulle (MATEBADIX).

Tous les autres huitièmes coups blancs sont perdants, les Noirs matant au 16ème coup au plus tard, dixit Komodo.

--------------------------------------------------

8...Fg3(!) (sinon mat dès le 10ème coup) (opposition dominatrice verticale) [toujours 107 VSD]

--------------------------------------------------

9.Rc1!

Ce coup de roi est enfin jouable, sans crainte d’un échec !

------------------------------

Gagnent aussi, mais au 18ème coup seulement (MATEBADIX) :

9.Ce7?, 9.Cf8? et 9.Ch8? car la poussée du pion "c" perdrait rapidement. Les Noirs doivent donc jouer leur fou, et le cavalier revient en g6, obligeant 10...Fg3(!). D’où gain blanc, mais avec deux coups de retard.

Par ailleurs, la manœuvre visant à amener le cavalier en c4 (le fou venant alors en c3), pour jouer Rc1-Rc2-Rc1 suivi de Cxa5, est trop longue.

Komodo donne :

9.Ce7? Fe5(!) (sinon mat dès le 15ème coup)

10.Cf5? (10.Cg6!, et au moins on n’aura perdu que deux temps et non cinq) Ff6(!) (sinon mat dès le 12ème coup)

11.Ce3! Fe5(!) (sinon mat dès le 14ème coup)

12.Cc4! Fc3(!) (sinon aussi mat dès le 14ème coup)

13.Rc1! c6(!) (sinon mat dès le 19ème coup)

14.Rc2! c5(!) (sinon mat dès le 16ème coup)

15.Rc1! Fd4(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) (sinon mat dès le 18ème coup)

16.Cxa5! Fc3 (par exemple, car tous les coups noirs résistent autant)

17.Cc4! Fd4(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

18.Rc2! Fc3(!) (sinon aussi mat dès le 20ème coup)

19.a5! Fh8 (par exemple, car tous les coups noirs résistent autant)

20.Cd2! ~~

21.Cf3#

Tous les autres neuvièmes coups blancs sont perdants, les Noirs matant au 18ème coup au plus tard, dixit Komodo.

--------------------------------------------------

9...c6(!) (sinon mat dès le 14ème coup) [toujours 107 VSD]

--------------------------------------------------

10.Rc2!

Là encore, gagnent aussi, mais au 18ème coup seulement (MATEBADIX) :

10.Ce7?, 10.Cf8? et 10.Ch8?.

Tous les autres dixièmes coups blancs sont perdants, les Noirs matant au 18ème coup au plus tard, dixit Komodo.

--------------------------------------------------

10...c5(!) (sinon mat dès le 12ème coup) [toujours 107 VSD]

--------------------------------------------------

11.Rc1!

Là encore, gagnent aussi, mais au 18ème coup seulement (MATEBADIX) :

11.Ce7?, 11.Cf8? et 11.Ch8?.

La manœuvre visant à amener le cavalier en c4 (le fou venant alors en c3), pour jouer Rc1 suivi de Cxa5, est trop longue.

Komodo donne :

11.Ce7? Fb8(!) ou Fd6(!) ou Fe5(!) ou Ff4(!) ou Fh2(!) (sinon mat dès le 17ème coup)

12.Cf5? (12.Cg6!, et au moins on n’aura perdu que deux temps et non cinq) Fg3(!) (sinon mat dès le 19ème coup)

13.Ce3? (13.Ce7!, et au moins on n’aura perdu que quatre temps et non cinq) Fe5(!) (sinon mat dès le 18ème coup)

14.Cc4! Fc3(!) (sinon aussi mat dès le 18ème coup)

15.Rc1! Fd4(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) (sinon encore mat dès le 18ème coup)

16.Cxa5! Fc3 (par exemple, car tous les coups noirs résistent autant)

17.Cc4! Fd4(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

18.Rc2! Fc3(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

19.a5! Fh8 (par exemple, car tous les coups noirs résistent autant)

20.Cd2! ~~

21.Cf3#

Tous les autres onzièmes coups blancs sont perdants, les Noirs matant au 18ème coup au plus tard, dixit Komodo.

--------------------------------------------------

11...c4(!) (sinon mat dès le 14ème coup) [toujours 107 VSD]

--------------------------------------------------

12.Rc2!

Ce7?, Cf8? et Ch8? ne gagnent plus :

— 12.Ce7? Fe5(!) ou Ff4+(!) et partie nulle (MATEBADIX).

— 12.Cf8? Fe5(!) ou Ff4+(!) et partie nulle (MATEBADIX).

— 12.Ch8? Fe5(!) ou Ff4+(!) ou Fh4(!) et partie nulle (MATEBADIX).

Tous les autres douzièmes coups blancs sont perdants, les Noirs matant au 18ème coup au plus tard, dixit Komodo.

--------------------------------------------------

12..c3(!) (sinon mat dès le 14ème coup) [toujours 107 VSD]

--------------------------------------------------

13.Rc1!

Ce7?, Cf8? et Ch8? gagnent à nouveau, mais seulement au 18ème coup. Komodo donne :

------------------------------

13.Ce7? Fe5(!) ou Fh4(!) (sinon mat dès le 16ème coup)

14.Cg6(!) [dual avec 14.Cc6(!) : voir ci-dessous] Fg3(!) (sinon mat dès le 16ème coup) et les Blancs ont perdu deux temps :

15.Rc1! etc.

Note : possible est aussi :

14.Cc6(!) [dual avec 14.Cg6(!) : voir ci-dessus] Fd4(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) ou Fh8(!) (sinon aussi mat dès le 16ème coup)

15.Cxa5! Fe5 (par exemple, car tous les coups noirs résistent autant)

16.Cc6(!) [dual car 16.Cb3(!) gagne aussi vite] Fh8 (par exemple, car tous les coups noirs résistent autant)

17.Cb4! ~~

18.Cd3#

------------------------------

13.Cf8? Ff4(!) (sinon mat dès le 16ème coup)

14.Cg6! Fg3(!) (sinon mat dès le 16ème coup) et les Blancs ont perdu deux temps :

15.Rc1! etc.

------------------------------

13.Ch8? Fe5(!) ou Fh4(!) (sinon mat dès le 20ème coup)

14.Cg6! Fg3(!) (sinon mat dès le 16ème coup) et les Blancs ont perdu deux temps :

15.Rc1! etc.

------------------------------

Tous les autres treizièmes coups blancs sont perdants, les Noirs matant au 22ème coup au plus tard, dixit Komodo.

Après 13.Rc1!, coup du TVP donc, nous avons deux variantes principales possibles, sachant que si les Noirs mettent leur fou en prise (13...Fe5?, 13...Ff4+? ou 13...Fh4?), il y a mat dès le 15ème coup :

-----------------------------------------------------------------------------------------------

— A) 13…c2(!) [56 VSD]

14.Rxc2! Fb8(!) ou Fc7(!) ou Fd6(!) ou Fe5(!) ou Ff4(!) ou Fh2(!) [56 (= 7 + 8 + 11 + 13 + 11 + 6) VSD]

Note : 14...Fh4(?) résisterait autant mais permettrait un dual : 15.Ce5! ou 15.Cf4!

15.Ch4! ~~

16.Cf3 #

-----------------------------------------------------------------------------------------------

— B) 13…Fb8(!) ou Fc7(!) ou Fd6(!) ou Fh2(!) [51 (= 11 + 11 + 18 + 11) VSD]

14.Ch4! Fa3+(!) ou Ff4+(!) (sinon mat dès le 15ème coup) {51 [= 7 + (11 x 4)] VSD}

15.Rc2! ~~

16.Cf3 #

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À PROPOS DU JUMELAGE :

 

Pour qu’un couple de deux problèmes jumeaux soient de bonne qualité, il faut beaucoup de choses [cf. « Initiation au problème d‘échecs », de Jean BERTIN (1964, éditions STOCK)], entre autres, celles-ci :

------------------------------

1°) Les deux positions (on trouve parfois l’étrange mot "phase" à la place du mot "position") A et B doivent être extrêmement ressemblantes. Le discriminant (changement intervenu entre les positions A et B) doit être unique et très économique.

2°) Les clés doivent être différentes.

3°) La solution du second jumeau refléter "d’une certaine manière" celle du premier jumeau.

4°) Un seul et même énoncé doit accompagner chaque jumeau.

5°) Les pièces utiles au premier jumeau doivent l’être pour le second, et vice-versa.

------------------------------

Certains auteurs ajoutent d’autres conditions (pour la beauté du double problème) [cf. aussi « Initiation au problème d‘échecs », de Jean BERTIN (1964, éditions STOCK)]. Elles me semblent discutables. Selon moi, les principales sont les cinq ci-dessus.

----------------------------------------------------------------------

Dans le cas de mes jumeaux « yo-yo », on vérifie bien que :

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1°) les positions de A et de B sont extrêmement ressemblantes. Le discriminant (déplacement du pion noir c5 en c7) est unique et très économique.

------------------------------

2°) Les clefs sont bien différentes : 1.Ce7! pour A, contre 1.Cf8! pour B.

------------------------------

3°) Dans chaque jumeau la solution a eu comme base le coup Rc1, plaçant les Noirs en zugzwang, car leur défense « naturelle » "fou joue et donne échec" a été réfutée par : "cavalier prend fou".

Dans le premier jumeau, le zugzwang a eu lieu dans la position « Cc4 / Fc3 » ; dans le second jumeau, le zugzwang a eu lieu dans la configuration « Cg4 / Fg3 ».

------------------------------

4°) Il s’agit bien, dans A comme dans B, d’un "mat en 16 coups, orthodoxe, et sans dual dans les variantes principales".

------------------------------

5°) Pour ce qui est des pièces utiles, on peut se demander où est l’utilité des pions "a" dans le jumeau B. Elle consiste en ceci : empêcher le dual suivant, au 13ème coup (le coup du TVP, 13.Rc1, restant bien sûr toujours possible) :

13.Ce7(!) Fe5(!) 14.Cc6! puis :

— A) 14...Fd4(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) ou Fh8(!) 15.Cb4!! ~~ 16.Cd3#

— B) 14...Fd6(!) 15.Cd4! ~~ 16.Cf3#

Le pion noir a5 est donc nécessaire pour pouvoir éventuellement capturer le cavalier en b4, et, bien sûr, il faut un pion blanc en a4 pour le bloquer.

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du vendredi 20 avril 2018 à 21h20

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posté le 28-04-2018 à 16:01:17

9. Fameux aspirateur, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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FAMEUX ASPIRATEUR

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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : N°3541 de PHÉNIX N°91 (décembre 2000), page 5023.

Composé le : vendredi 25 août 2000 [numéro personnel : 5221 (page 21 du cahier N°52)]

Type : direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 19ème coup.

Solution abrégée : pages 5387 & 5388 de PHÉNIX N°102 (décembre 2001).

Essais : principal essai : 1.Cxe2? h3! et les Noirs gagnent.

Récompense : Mention d’Honneur (sur seulement 23 problèmes jugés, les multicoups de PHÉNIX 2000-2001)

Ce jugement parut dans PHÉNIX N°136 (janvier 2005), pages 6440 et 6441.

Le juge décerna un seul "Prix", une seule "Mention d’Honneur" et seulement deux "Recommandés".

Juge : Ralf KRÄTSCHMER (né en 1957).

Beauté : ce problème montre un cavalier blanc luttant victorieusement contre huit pions passés, pourtant aidés d’un fou.

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Commentaires :

— A) Du responsable de la rubrique, dans PHÉNIX, Garen YACOUBIAN :

« La moitié des solutionnistes a abandonné. »

— B) Du juge :

« Dans cette œuvre, les pions noirs a4, e2 et h4, destinés à se promouvoir, sont d’abord capturés avant que ne se noue le duel du cavalier blanc avec le fou noir. Le cavalier se sacrifie en fin de compte, et on aura encore besoin de deux dames blanches pour donner le mat. »

Mon commentaire sur celui du juge :

Tout ce qu’il écrit est parfaitement exact. Mais il ne précise pas ce qui lui plaît et ce qui lui déplaît.

Je précise donc qu’il est très difficile d’éviter un dual lorsque deux dames blanches sont sur l’échiquier, surtout si elles sont très actives et proches du roi noir, ce qui est le cas ; et que je suis donc très fier des quatre derniers coups des Blancs. Voilà donc qui est dit.

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Variations sans dual : 16 variations sans dual.

Variantes sans dual : 1 variante sans dual.

Parcours sans dual : 1 parcours sans dual.

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Notes biographiques :

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1) Garen YACOUBIAN (né en 1951)

Problémiste français. Excellent solutionniste (champion de France en 1983 et 1985), il est maître international solutionniste depuis 1985. Il a surtout composé des multicoups et des mats aidés. Il fut responsable de la section "Problèmes" de la « Revue suisse d’échecs » et de la « Tribune de Genève » pendant plus de dix ans. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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2) Ralf KRÄTSCHMER (né en 1957)

Problémiste allemand. Auteur de mats directs multicoups, il a composé 200 problèmes depuis 1975. Récompensé à 80 reprises, dont 35 prix. Il est maître FIDE pour la composition depuis 2007. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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FAMEUX ASPIRATEUR

 

 

4+10                                                                                            19#

 

Solution

 

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MATEBADIX donne la solution quasi-complète en 27 heures 21 minutes 32 secondes et 78 centièmes.

« quasi-complète » car je l’ai obligé à ne considérer que les promotions noires en dame. Sinon, il aurait mis je ne sais combien de jours.

Déjà, là, il a étudié 19 726 498 692 coups ! J

Mais évidemment, du coup, il ne donne que 4 variations sans dual au lieu de 16, puisqu’il écarte 1...e1T(!) et 7...a1T(!), ce qui divise à chaque fois par deux le nombre de variations.

MATEBADIX est beaucoup plus lent que pour des problèmes déjà vus sur ce blog et bien plus compliqués parce que le roi noir peut bouger et peut avoir jusqu’à deux cases de fuite dans le TVP (= "Texte des Variantes Principales", en bleu ci-dessous, comme d‘habitude sur ce blog).

Il a tourné comme d’habitude sur mon Windows XP 2002, pentium 2,40 GHz, avec 1,24 giga-octets de RAM.

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Les coups du roi blanc seront toujours clairement perdants, excepté Rxd6! après un éventuel Fxd6, et ne seront donc pas étudiés ci-dessous.

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1.Cd3!

1.Cxe2? h3(!) [le plus rapide ; 1...a3(!), 1...g5(!), 1...Fa7(!) et 1...Fxd6(!) réfutent aussi cet essai] et les Noirs gagnent car ce pion "h" ou bien le pion "a" va damer très vite. C’est l’essai principal de ce problème.

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1...e1T(!) ou e1D(!) [16 (= 8 + 8) VSD]

1…Fa7?

2.Cxe5! ~~

3.Cf7#.

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2.Cxe1! h3(!) [8 VSD]

Sinon mat dès le 8ème coup :

2…e4?

3.Cg2! (menace 4.Cf4! suivi de 5.Ce6#) g5(!) [ou 3...Fxd6(!) qui résiste autant]

4.Ce3! g6 (par exemple car les 10 coups légaux résistent autant)

5.Cc4! Fc7(!) (parmi 9 coups qui résistent autant)

6.Ce5! Fxd6(!)

7.Rxd6! ~~

8.Cc6# ou Cf7# (dual final, donc)

--------------------------------------------------

3.Cf3!

Sinon ce sont les Noirs qui gagnent. Le principal essai est le suivant :

3.Cd3? h2!

4.Cf2(!) [4.Rd5(!) résiste autant]

Ce coup vise à dissuader 4...h1D+.

4.Cxe5? ne permettrait pas 5.Cf7# au coup suivant car le pion "h" ferait échec en damant : 4...h1D+!.

4...a3!

Et ce pion "a" ne peut plus être arrêté. Les Noirs matent 9 coups plus tard, au 13ème coup (Komodo), les Blancs n’ayant pas le moindre contre-jeu.

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3...h2(!) [toujours 8 VSD]

Le pion "h" doit se sacrifier sinon c’est mat dès le 6ème coup par 6.Cc6# ou 6.Cf7#. Exemple :

3… h6? (pour contrôler la case g5)

4.Cxe5! (menace 5.Cc6# et 5.Cf7#) Fxd6(!) (unique parade mais qui ne fait que retarder d’un coup l’inévitable mat)

5.Rxd6, ~~

6.Cc6# ou Cf7# (dual final, donc).

--------------------------------------------------

4.Cxh2! e4(!) (pour empêcher 5.Cf3! suivi bientôt de 8.Cc6# ou 8.Cf7#) [toujours 8 VSD]

Sinon mat dès le 12ème coup :

4...Fxd6?

5.Rxd6! e4(!)

6.Cf1! a3(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

7.Cd2(!) ou Ce3(!) (dual, donc) a2(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

8.Cb3!, respectivement Cc2! a1F(!) ou a1T(!) ou a1D(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

9.Cxa1! e3 (par exemple car les 5 coups légaux résistent autant)

10.Cb3(!) [dual car 10.Cc2(!) gagne aussi vite] e2 (par exemple car les 5 coups légaux résistent autant)

11.Cd4(!) [trial car 11.Ca5(!) et 11.Cc5(!) gagnent aussi vite] e1D (par exemple car les 8 coups légaux résistent autant)

12.Cc6#

--------------------------------------------------

5.Cf1! a3(!) [toujours 8 VSD]

5…Fa7? est prématuré, car les Noirs n‘utilisent pas leur pion a4 et se font mater au 15ème coup :

6.Cd2! Fd4(!)

7.Cc4! Fc3(!) etc. (voir ci-dessous dans le TVP : 11.Cc4! Fc3 ; les Noirs perdent donc 4 coups plus tôt).

--------------------------------------------------

6.Cd2!

6.Ce3? a2!

7.Cc2(!) Fa7! et les Noirs gagnent.

--------------------------------------------------

6...a2(!) [toujours 8 VSD]

Sinon mat dès le 12ème coup :

6...Fxd6?

7.Rxd6! a2(!)

8.Cb3! a1F(!) ou a1T(!) ou a1D(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

9.Cxa1! e3 (par exemple car les 5 coups légaux résistent autant)

10.Cb3(!) [dual car 10.Cc2(!) gagne aussi vite] e2 (par exemple car les 5 coups légaux résistent autant)

11.Cd4(!) [trial car 11.Ca5(!) et 11.Cc5(!) gagnent aussi vite] e1D (par exemple car les 8 coups légaux résistent autant)

12.Cc6#

--------------------------------------------------

7.Cb3! a1T(!) ou a1D(!) [8 (= 4 + 4) VSD]

Bien sûr, 7…Fa7? perd très vite malgré une promotion possible du pion "a" au 8ème coup noir :

8.Ca5! ~~

9.Cb7#

Et il ne faut toujours pas jouer non plus Fxd6 :

7…Fxd6?

8.Rxd6! a1F(!) ou a1T(!) ou a1D(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

9.Cxa1! e3 (par exemple car les 5 coups légaux résistent autant)

10.Cb3(!) [dual car 10.Cc2(!) gagne aussi vite] e2 (par exemple car les 5 coups légaux résistent autant)

11.Cd4(!) [trial car 11.Ca5(!) et 11.Cc5(!) gagnent aussi vite] e1D (par exemple car les 8 coups légaux résistent autant)

12.Cc6#

--------------------------------------------------

8.Cxa1! Fa7(!) (objection comtale verticale) [4 VSD]

C‘est le moment de sortir le fou car tous les autres coups, y compris la poussée du pion e4, permettraient un mat au 12ème coup. Exemple :

8...e3?

9.Cb3! e2(!) (parmi 7 coups qui résistent autant)

10.Ca5(!) [dual car 10.Cc5(!) gagne aussi vite] (menace 11.Cb7#) Fxd6(!) (unique parade mais qui ne fait que retarder d’un coup l’inévitable mat)

11.Rxd6! ~~

12.Cb7#

--------------------------------------------------

9.Cb3!

Tout autre coup est perdant. Exemple :

9.Cc2? e3!

10.Cb4 ou Ce1 Fd4! puis :

— A) 11.Ca6 ou Cc2 ou Cd3 ou Cd5 e2!

12.Cc7 ou Cxd4 ou Cf4 (12.Cc5? Fxc5!) e1D!

13.Ce6+ Dxe6! et les Noirs gagnent.

— B) 11.Cf3 Ff6! etc. Les pions noirs sont inarrêtables. 0-1

--------------------------------------------------

9...Fb6(!) (sinon mat dès le 12ème coup) (opposition dominatrice verticale) [toujours 4 VSD]

10.Cd2! Fa5(!) ou Fd4(!) (sinon mat au 14ème coup) (objections plongeante et royale verticale) [4 (= 2 + 2) VSD]

Les Noirs doivent pouvoir jouer 11...Fc3 sur 11.Cc4, de façon à contrôler les cases-clés a5 et e5.

Ainsi 10…g5? permet un mat prématuré, tout comme 10...e3?. On aurait :

11.Cc4! Fc7(!) [11...Fc5(!) résiste autant mais permettrait un dual immédiat]

12.Ce5! Fxd6(!)

13.Rxd6! ~~

14.Cc6# ou Cf7# (dual final, donc)

--------------------------------------------------

11.Cc4! Fc3(!) (sinon mat dès le 14ème coup) (opposition amoureuse verticale) [2 VSD]

12.Ce3!

Pour aller en d5. Surtout pas : 12.Cb6? (avec cette même idée d’aller en d5 au coup suivant) :

12…e3! (ce coup est rendu possible !)

13.Ca8 ou Cd5 (13.Ca4?? Fd4! : 0-1) e2!

14.Cc7 ou Cf4 e1D!

15.Ce6+ Dxe6! et les Noirs gagnent.

--------------------------------------------------

12...g5(!) ou Fa5(!) (sinon le cavalier mate au 16ème coup) [2 (= 1 + 1) VSD]

Les 12ème et 13ème coups noirs peuvent être intervertis.

--------------------------------------------------

13.Cd5! Fa5(!) ou, respectivement, g5(!) (sinon le cavalier mate au 16ème coup) (opposition dominatrice horizontale) [désormais une seule VSD]

Ces 12ème et 13ème coups noirs ont eu pour but d’éviter 15.Ce6# [ou 16.Ce6# si 14…Fxd6(!) pour retarder comme d‘habitude le mat d‘un coup].

--------------------------------------------------

14.Cc7! (menace 15.Ce6#)

14.Ce3? perd 5 temps et ne permet un mat qu’au 24ème coup, donc. Tous les autres coups blancs sont perdants, dont :

14.Ce7? e3!

15.Cd5 ou Cxf5 e2!

16.Cc7 ou Cd4 ou Cxg7 e1D!

17.Cxe6+ Dxe6! et les Noirs gagnent.

--------------------------------------------------

14...Fxc7(!) (seule parade)

15.dxc7+! (sinon ce sont les Noirs qui gagnent) Re7(!) (forcé)

--------------------------------------------------

Les Blancs peuvent désormais mater en quatre coups. Mais il n’y a qu’une seule manière pour y parvenir, donc pas de dual malgré cette apparence de pouvoir promouvoir les pions "c" et "d" dans n’importe quel ordre et de pouvoir ensuite jouer les dames sur différentes cases gagnant aussi vite !!

16.d8D+! Rf7(!) (16...Re6? perdrait plus vite : 17.c8D+! et mat au coup suivant) [1VSD]

17.Dd6! (il faut tout de suite empêcher le roi noir de fuir vers le sud, en g6 puis h5) g4(!) [1VSD]

Les Noirs ont joué 17...g4(!) pour pouvoir libérer les cases g6 et g7 en jouant 18...g5(!), mais il restera un (seul !) mat possible pour les Blancs au 19ème coup !

18.c8D! g5(!) [1VSD]

19.Dcf8#

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UTILITÉ DE CHAQUE PION NOIR

On peut se demander si les huit pions (surtout certains du nord-est) sont bien utiles. La réponse est oui, bien sûr, vu qu’un problème correct ne contient pas de pièces inutiles sur le diagramme initial.

Voici ce qui adviendrait (dixit MATEBADIX) en cas de suppression d’un pion :

— 1) Suppression du pion a4 : mat en 15 coups sans dual (voir l’étude de 5…Fa7?).

— 2) Suppression du pion e2 : mat en 4 coups avec dual au 2ème coup.

— 3) Suppression du pion e5 : mat en 4 coups avec dual au 4ème et dernier coup.

— 4) Suppression du pion f5 : mat en 8 coups avec dual au 8ème et dernier coup.

— 5) Suppression du pion g6 : mat en 18 coups avec trial dès le 14ème coup.

— 6) Suppression du pion g7 : aussi mat en 18 coups avec trial dès le 14ème coup.

— 7) Suppression du pion h4 : de nouveau mat en 8 coups avec dual au 8ème et dernier coup.

— 8) Suppression du pion h7 : mat en 18 coups avec un dual au 16ème coup.

Notez que tous les mats sont plus courts.

Notez surtout que les duals y sont très fréquents !!

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du samedi 28 avril 2018 à 16h10

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posté le 30-04-2018 à 10:24:45

10. Boomerang, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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BOOMERANG

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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : N°5103 de DIAGRAMMES N°146 (troisième trimestre 2003), page 3979.

Composé le : vendredi 3 novembre 2000. [numéro personnel : 4580 (page 80 du cahier N°45)].

Type : direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 8ème coup.

Solution abrégée : page 4030 de DIAGRAMMES N°148 (premier trimestre 2004).

Essais : gagnent peut-être aussi (finale compliquée), mais certainement pas en huit coups :

— 1.Cc1(?) [1...d4(!) ou 1…f5(!) ou 1…g5(!) ou 1…Fb6(!)].

— 1.Ch2(?) [1...e4(!) ou 1..f5(!) ou 1...f6(!) ou 1...Fd2(!)].

— 1.Ra1(?) [1…d4(!) ou 1…Fb6(!)].

Semblent conduire à l’égalité :

— 1.Cg3? [1…f5(!) ou 1...Fb4(!) ou 1…Fd2(!) ou 1...Fe1(!)].

— 1.Fd1? [1…d4(!) ou 1…Fb6(!)].

— 1.Fd3? [1…d4(!) ou 1…Fb6(!) ou 1...Ra4(!)].

Les autres premiers coups blancs semblent donner l’avantage aux Noirs.

Récompense : 3ème Prix des multicoups 2001-2003 (sur 21 problèmes jugés) :

DIAGRAMMES N°157bis (avril-juin 2006), p. 4372-4373.

Juge : Claude WIEDENHOFF, problémiste français né en 1958.

Beauté : ce problème réalise le thème suivant :

Switchback d’un cavalier blanc encadrant un excelsior noir.

Note : si le pion noir partait de la sixième rangée, le problème serait assez simple à réaliser.

Note : un « switchback », c’est un aller et retour sur une même case.

Note : un « excelsior », c’est le déplacement d'un pion de sa case initiale à une case de promotion en 5 coups consécutifs. J’ai dit « une » case de promotion car le pion peut effectuer des prises. Dans mon problème, il va tout droit de f7 à f1.

Anecdote : le génial Sam LOYD inventa cette idée d’excelsior en composant le problème que vous trouverez sur Wikipédia en tapant "excelsior échecs". Il avait construit un mat en cinq coups et paria un dîner avec un ami en lui demandant de lui dire, non pas la solution, mais simplement de quelle pièce blanche il était sûr que l’échec et mat ne serait pas donné. L’ami désigna sans hésiter le pion b2. Regardez la solution sur Wikipédia et vous saurez qui paya le dîner du pari. J

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Commentaires :

— A) Du responsable de la rubrique (******* *******) :

Excelsior noir encadré d’un switchback de cavalier blanc sur la case de promotion du pion noir. Aller-retour parfait (par le même chemin) du cavalier blanc et excelsior noir du pion f7.

— B) D’un solutionniste :

« Un carrousel » (D. BABIC)

— C) D’un autre solutionniste :

« Problème difficile à résoudre et bien dans le style de Mr CATHIGNOL » (M. DEPRECQ)

— D) Du juge :

« Manœuvre en switchback d’un cavalier blanc associée à un excelsior noir. Même si le début de la solution ne constitue pas une surprise (il faut éliminer le pion noir d5), l‘élégant troisième coup (3.Ce7!) n‘est pas évident à trouver car la menace (4.Cc6 avec mat au sixième coup) est tranquille et autorise la contre-attaque noire du pion noir en f4. En ré-abandonnant le contrôle de la case e3, les Noirs permettent le retour du cavalier blanc (selon un itinéraire identique). Un problème agréable et très bien construit. »

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Notes biographiques :

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1-2) M. DEPRECQ et D. BABIC : inconnus d’Alain BIÉNABE en 1993 et en 2009.

Sans doute ces messieurs n’étaient-ils pas problémistes mais seulement solutionnistes.

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3) Claude WIEDENHOFF (né en 1958)

Voir article N°5 sur mon sympathique "cousin antédiluvien". J

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Variations sans dual : 177 variations sans dual.

Variantes sans dual : 3 variantes sans dual.

Parcours sans dual : 2 parcours sans dual.

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BOOMERANG


4+7                                                                                                 8#

 

Solution

 

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La solution complète (177 variations sans dual) est donnée par MATEBADIX en 38 secondes et 18 centièmes, et ce, sans que je lui impose la moindre condition.

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1.Ce3!

Ce coup menace : 2.Cxd5! suivi de 3.Ce3! puis de 4.Cc4#. Le fou doit rester en a5 (aller en d8 serait pire encore) pour éviter les deux suites : 3.Cc7! suivi de 4.Cb5#, d‘une part, et 3.Cb6! suivi de 4.Cc4#, d‘autre part. Il faut pourtant bien empêcher le retour du cavalier en e3. Voilà pourquoi les Noirs vont jouer f5 puis f4, contrôlant la case e3. En outre 1...f5(!) introduit une contre-attaque, le pion "f" visant rien moins que la case f1 !

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1…f5(!) (sinon mat dès le 4ème coup) [177 VSD]

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2.Cxd5!

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2.Fd1(?) gagne aussi mais ne mate qu’au 9ème coup (et avec un dual) :

2...f4(!) (sinon mat dès le 7ème coup)

3.Cxd5! g5(!) (sinon aussi mat dès le 7ème coup)

4.Ce7! f3(!) (sinon encore mat dès le 7ème coup)

5.Cd5(!) ou Cf5(!) (dual, donc) f2(!) (sinon toujours mat dès le 7ème coup)

6.Ce3! f1F(!) ou f1D(!) (seuls moyens d’empêcher 7.Cc4#)

7.Cxf1! ~~

8.Ce3! [sauf si les Noirs viennent de jouer 7...Fb6 ou 7.Fd2 ; en ce cas les Blancs jouent 7.C(x)d2!]

9.Cc4#

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Komodo donne aussi gagnants (mais en finale, de façon très longue) : 2.Ra1(??) ; et 2.Fd3(??), moins fort encore. D’autres coups blancs gagnent peut-être aussi.

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2...f4(!) (sinon aussi mat dès le 4ème coup) [toujours 177 VSD]

--------------------------------------------------

3.Ce7!

Ce coup menace : 4.Cc6! puis mat deux coups après par 6.Cb5# ou 6.Cc4#, via 5.Ca7, 5.Ca5 ou 5.Ce5. Les Noirs ne peuvent pas tout défendre, mais ils peuvent contre-attaquer en poussant encore leur pion f qui menace de damer sur échec, avant le mat du cavalier blanc : 3...f3. 4.Cc6 f2. 5.Ca7 f1D+! : 0-1.

------------------------------

3.Fd1(?) gagne aussi mais ne mate qu’au 9ème coup (et avec un dual) :

3...g5(!) (sinon mat dès le 7ème coup) et suite comme ci-dessus après 2.Fd1(?) f4(!) 3.Cxd5! g5(!) car même position.

------------------------------

3.Cc1(?) gagne aussi mais ne mate qu’au 11ème coup (et avec un dual) :

3...Fc3(!) (sinon mat dès le 8ème coup)

4.Fd1! g5(!) (sinon mat dès le 9ème coup)

5.Ca2! Fa5(!) (sinon mat dès le 7ème coup) et suite comme ci-dessus après 2.Fd1(?) f4(!) 3.Cxd5! g5(!) car même position, avec cette différence que le cavalier blanc a2 et le fou noir a5 ayant fait l’un et l’autre un aller et retour, le mat ne survient que deux coups plus tard, soit bien au 11ème coup.

------------------------------

Komodo donne encore six autres troisièmes coups blancs gagnants, après une finale longue et compliquée.

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3...f3(!) (sinon mat dès le 6ème coup) [toujours 177 VSD]

Ce coup force le cavalier à revenir, pour capturer ce pion trop rapide.

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4.Cd5!

------------------------------

Les Blancs peuvent gagner autrement, nous apprend Komodo qui donne sept autres coups gagnants dont 4.Cxg6(??) et Fxg6(??).

Mais là encore à l’issue de finales longues et compliquées, dans lesquelles c’est le fou blanc qui se charge de stopper le pion "f".

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4...f2(!) (sinon mat dès le 6ème coup) [toujours 177 VSD]

--------------------------------------------------

5.Ce3! (menace : 6.Cc4#, forçant les Blancs à jouer leur pion "f", pour retarder l’échéance)

Komodo signale que 5.Fd3(??) gagne aussi, lentement mais sûrement. Mais tous les autres cinquièmes coups blancs perdent.

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5…f1F(!) ou f1T+(!) ou f1D+(!) [177 (= 59 x 3) VSD]

6.Cxf1! puis deux variantes principales [les coups de fou non envisagés, 6...Fc7(?) et 6...Fd8(?) provoqueraient un dual] :

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— A) 6...e4(!) ou g5(!) ou Fb4(!) ou Fc3(!) ou Fe1(!) (surveillance première) [46 (= 8 + 10 + 10 + 9 + 9) VSD]

7.Ce3! ~~

8.Cc4#

-----------------------------------------------------------------------------------------------

— B) 6…Fb6(!) ou Fd2(!) (oppositions niobée et chevaline sacrificielle) [13 (= 11 + 2) VSD]

7.C(x)d2 ~~

8.Cc4#

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— Note : on voit bien qu’il y a deux parcours, puisque, au 7ème coup, le cavalier passe par soit par e3 soit par d2.

Mais j’ai compté trois variantes, car j’ai coutume de faire la distinction entre un coup blanc sans prise et avec prise.

La variante B se scinde donc entre deux sous-variantes B1 [6…Fb6(!)] et B2 [6…Fd2(!)].

C‘est là une convention personnelle. J’ai déjà eu l’occasion de dire, sur d’autres blogs, que la définition du terme « variante », mot vieux de près de deux siècles dans le domaine du problème d’échecs, varie d’un auteur à l’autre. Il fallait bien que j’en choisisse une et j’ai choisi celle qui, exemple ici, la différencie du terme « parcours », clair lui, et de mon invention à la date du vendredi 2 avril 2004.

L’idée, c’est que si on écrit une partie d’échecs dans le système algébrique simplifié normal (celui que j‘utilise et qui est recommandé pour les joueurs), on ne voit jamais cette parenthèse « (x) » : il y a prise ou bien il n’y a pas prise. D’où deux variantes distinctes. Par contre, la notation la plus simple, comprise très vite par un enfant, et utilisée par certains ordinateurs d’ailleurs, ne considère que la case de départ et la case d’arrivée d’une pièce séparées par un tiret, le roque étant un coup de roi noté e1-g1 ou e1-c1, pour les Blancs et e8-g8 ou e8-c8, pour les Noirs. Elle se complique quand même pour les promotions car f2-f1 n’est pas suffisamment précis pour un coup de pion noir : quatre promotions répondent en effet à cette écriture et on doit donc écrire : f2-f1C ou f2-f1F ou f2-f1T ou f2-f1D.

Pour ce qui est de la notion de l’échec, « + », c’est la coutume de l’écrire lors de la notation algébrique mais on peut très bien s’en passer. Les champions n’annoncent d’ailleurs pas « échec au roi » quand ils jouent en compétition.

Enfin, pour rappel, le terme « variation », anglicisme emprunté à Mr Ilkka BLOM, lui non plus ne pose aucun problème de définition et donc de comptabilisation.

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du lundi 30 avril 2018 à 10h22.

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posté le 30-04-2018 à 20:54:19

11. Gain d’un temps, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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GAIN D’UN TEMPS

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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : N°6187 de DIAGRAMMES N°165 (deuxième trimestre 2008), page 4735.

Composé le : lundi 25 juin 2007 [numéro personnel : 5376 (page 76 du cahier N°53)].

Type : direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 13ème coup.

Solution abrégée : page 4808 de DIAGRAMMES N°167 (quatrième trimestre 2008).

Essai principal : 1.Cg3? g6! et les Blancs matent, mais seulement au… 14ème coup ! J

Quatre autres premiers coups blancs gagnent aussi mais son beaucoup plus longs :

— 1.Fc6(??)

— 1.Fd7(??)

— 1.Fe8(??)

— 1.Rc2(??)

Récompense : jamais jugé (la revue DIAGRAMMES est tombée en faillite fin 2011) L

Juge : aucun

Beauté : l’intérêt de ce problème réside :

— A) dans son essai infructueux en 14 coups. Les solutionnistes de mes problèmes du type « cavalier contre mauvais-fou » (thème de ce blog), voyant que le roi noir n’a aucune case de fuite au départ, cherchent bien sûr une solution avec gain du cavalier contre le fou ; mais les malheureux ne trouvent qu’un mat en 14 coups. Triste, non ? L J

Ils ne songent pas à supprimer le fou noir dès le premier coup comme le ferait un joueur d’échecs du type "pousseur de bois" ! J Ah, que la vie est dure, parfois ! J

— B) dans le fait que le mat avec le fou et le cavalier se réalise sans dual. Très difficile à réaliser (surtout pour les coups de fou).

— C) dans la beauté des va-et-vient du fou sur la diagonale d7-g4 : quatre coups consécutivement sur cette diagonale sans que l’on puisse choisir une autre case (sinon il y aurait dual) et sans prendre le pion si tentateur en h3 ! Particulièrement difficile à réaliser !

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Commentaires :

— A) Du responsable de la rubrique solutions Claude WIEDENHOFF :

L’essai a fait deux victimes et bravo à Jean Marie BARRÉ, seul à avoir trouvé la bonne solution !

— B) De l’unique solutionniste :

« Du grand art, bien dans le style de l’auteur ! » (Jean Marie BARRÉ)

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Notes biographiques :

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1) Claude WIEDENHOFF (né en 1958)

Voir article N°5 sur mon sympathique "cousin antédiluvien". J

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2) Jean Marie BARRÉ (sans tiret dans le prénom double) J

Voir article N°7 sur ce sympathique Réunionnais, également quatrième solutionniste de mon premier problème mathématique publié sur Internet.

Lire : http://pierreantoinecathignol.vefblog.net

Jattends toujours le ou la 5ème et je rappelle en cette occasion quil y a un livre à gagner, que ce livre est déjà acheté, et quil MENCOMBRE ! L Je rappelle aussi que ce problème est SIMPLE et peut se résoudre en quelques heures, un dimanche de pluie.

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Variations sans dual : 48 variations sans dual.

Variantes sans dual : 1 seule variante sans dual.

Parcours sans dual : 1 seul parcours sans dual.

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GAIN D’UN TEMPS

 


5+6                                                                                               13#

 

Solution

 

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La solution complète (48 variations sans dual) est donnée par MATEBADIX en 4 heures 50 minutes 13 secondes et 79 centièmes, et ce, sans que je lui impose la moindre condition.

Comme dans l’article N°9 (problème intitulé "Fameux aspirateur"), la grande longueur du temps mis par MATEBADIX est due au fait que le roi noir n’est pas immobilisé dans le TVP (= "Texte des Variantes Principales", en gras bleu ci-dessous, comme d’habitude), mais qu’il peut jouer sur deux cases, à un moment donné.

Amusant :

Au bout de 2 heures environ (en fin de profondeur 32), Komodo "Le Petit" trouve :

— Mat en 14 coups (au lieu de 13 ! J) pour 1.Rxc1!.

— Mat en 15 coups (au lieu de 14 ! J) pour 1.Cg3(?).

Et ça prétend avoir étudié toutes les positions possibles au bout de 32 demi-coups ! Ce culot !

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1.Rxc1!

Certes cette clé est une prise, et, à ce titre, elle n’est pas jolie.

Mais c’est aussi une clé AMPLIATIVE, c’est-à-dire une clé « donnant une ou plusieurs cases de fuite au roi noir », et en cela, elle est jolie !

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Détaillons le principal essai, qui ne mate qu’en 14 coups et qui est l’une des principales beautés de ce problème.

1.Cg3? g6(!) (sinon mat dès le 8ème coup)

2.Ce4(!) [dual car 2.Rxc1(!) gagne aussi vite] Ff4(!) (sinon mat dès le 4ème coup)

3.Cf2(!) [dual car 3.Cc5(!) gagne aussi vite] Fd2(!) ou Fe5(!) (sinon mat dès le 6ème coup)

4.Cd3! Fc3(!) (sinon aussi mat dès le 6ème coup)

5.Cf4! Fd4(!) (sinon mat dès le 10ème coup)

6.Cxg6! Ff6(!) (sinon aussi mat dès le 10ème coup)

7.Cf8! Fd8(!) ou Fe5(!) (sinon mat dès le 12ème coup)

8.Cd7! Fc7(!) (sinon mat dès le 10ème coup, respectivement 12ème coup)

9.Ra1! Fd8(!) (sinon mat dès le 12ème coup)

10.Cb8! Ff6+(!) [parmi 8 coups qui résistent autant ; permet, comme 10...Fc7(!) une fin sans dual]

11.Rb1 (forcé) a5(!) (parmi 12 coups qui résistent autant ; permet, comme 8 des 11 coups de fou, une fin sans dual)

12.Cc6! Fd4(!) (tous les coups résistent autant mais seul celui-ci ne permet ni dual ni trial)

13.Cxa5! ~~

14.Cc4#

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1...Ra2(!) (sinon mat dès le 4ème coup) [48 VSD]

Il est clair que, maintenant qu’ils son privés de leur fou, les Noirs ne doivent pas laisser leur roi en a3, sinon les Blancs le renferment par 2.Rb1!, et matent deux coups après grâce à leur cavalier.

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2.Cd2! (pour surprotéger le pion b3 et donc libérer le fou a4)

Les Blancs vont maintenant mater tranquillement avec leur cavalier et leur fou ; ils n’auront même pas besoin de promouvoir un de leurs pions.

--------------------------------------------------

2...g5(!) (sinon mat dès le 12ème coup) [48 VSD]

--------------------------------------------------

3.Fd7!

À noter qu’il n’y a pas de dual ! C’est en d7 et pas ailleurs (ni c6 ni e8) que le fou doit aller ! Et c’est le fou qui doit jouer ! Sinon mat plus lent.

--------------------------------------------------

3...a5(!) [3...g4(?) résisterait autant mais permettrait des duals] [48 VSD]

--------------------------------------------------

4.Ff5!

À noter qu’il n’y a pas de dual ! C’est en f5 et pas ailleurs que le fou doit aller ! Et c’est le fou qui doit jouer ! Sinon mat plus lent.

--------------------------------------------------

4...a4(!) (sinon mat dès le 10ème coup) [48 VSD]

--------------------------------------------------

5.Fg4!

À noter qu’il n’y a pas de dual ! C’est en g4 et pas ailleurs que le fou doit aller ! Et c’est le fou qui doit jouer ! Sinon mat plus lent.

--------------------------------------------------

5...Ra1(!) (sinon mat dès le 11ème coup) [48 VSD]

--------------------------------------------------

6.Fe6!

À noter qu’il n’y a pas de dual ! C’est en e6 et pas ailleurs que le fou doit aller ! Et c’est le fou qui doit jouer ! Sinon mat plus lent.

--------------------------------------------------

6...g4(!) [6...Ra2(?) résisterait autant mais permettrait un dual avec 7.Cf3(!) en plus du coup du texte] [48 VSD]

--------------------------------------------------

7.Cf1! puis deux variations principales, ci-dessous.

Note : je vais détailler les 48 variations. On comptera les variantes et les parcours à la fin.

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— A) 7...g3(!) [16 VSD]

8.Ce3! Ra2(!) (sinon mat dès le 12ème coup) [toujours 16 VSD]

9.Cc2! axb3(!) (sinon aussi mat dès le 12ème coup) [toujours 16 VSD]

10.Cd4! puis trois variations principales :

----------------------------------------------------------------------

—— A1) 10...g2(!) [4 VSD]

11.Fxb3+! Ra3(!) (sinon 12.Cc2#) [toujours 4 VSD]

12.Rc2! ~~ [les 4 VSD, ce sont les quatre coups possibles du pion g2]

13.Cb5#

----------------------------------------------------------------------

—— A2) 10...gxh2(!) [4 VSD]

11.Fxb3+! Ra3(!) (sinon 12.Cc2#) [toujours 4 VSD]

12.Rc2! ~~ [les 4 VSD, ce sont les quatre coups possibles du pion h2]

13.Cb5#

----------------------------------------------------------------------

—— A3) 10...Ra3(!) [8 VSD]

11.Fxb3! puis deux variations forcées :

---------------------------------------------

——— A31) 11...g2(!) [4 VSD]

12.Rc2! ~~ [les 4 VSD, ce sont les quatre coups possibles du pion g2]

13.Cb5#

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——— A32) 11...gxh2(!) [4 VSD]

12.Rc2! ~~ [les 4 VSD, ce sont les quatre coups possibles du pion h2]

13.Cb5#

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— B) 7...Ra2(!) [32 VSD]

8.Ce3! puis deux variations principales :

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—— B1) 8...axb3(!) [16 VSD]

9.Cc2! g3 (forcé)

10.Cd4! puis suite comme dans A (même position) avec donc :

——— B11) 10...g2(!) identique à A1 [4 VSD]

——— B12) 10...gxh2(!) identique à A2 [4 VSD]

——— B13) 10...Ra3(!) identique à A3 [8 VSD]

----------------------------------------------------------------------

—— B2) 8...g3(!) [16 VSD]

9.Cc2! axb3(!)

10.Cd4! puis suite comme dans A (même position) avec donc :

——— B21) 10...g2(!) identique à A1 [4 VSD]

——— B22) 10...gxh2(!) identique à A2 [4 VSD]

——— B23) 10...Ra3(!) identique à A3 [8 VSD]

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Nombre de variantes : une.

En effet, indifférents aux coups des Noirs, les Blancs jouent toujours les mêmes coups et dans le même ordre :

8.Ce3! 9.Cc2! 10.Cd4! 11.Fxb3(+)! 12.Rc2! 13.Cb5#

L’échec au roi n’étant qu’une inscription à titre indicatif, je compte bien une seule variante et non deux.

Nombre de parcours : un aussi, bien sûr.

Le nombre de parcours étant toujours un entier strictement positif d’une part, et inférieur ou égal au nombre de variantes d'autre part, il est forcément de un aussi ici.

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du lundi 30 avril 2018 à 20h52

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Commentaires

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1. MAXIE  le 01-05-2018 à 11:24:09  (site)

Bonjour, j'aimerai tellement jouer à ce jeu ! j'ai quelques notions, il faudrait faire un blog pour débutants, vous auriez du succès ...
@micalement ...

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posté le 14-05-2018 à 20:08:50

12. Gauche ou Droite ?, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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GAUCHE OU DROITE ?

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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : étude N°E109 de DIAGRAMMES N°37 (Janvier-Février 1979), page 651.

Composé : très probablement en 1978 sur des feuilles perdues [renuméroté plus tard : 901 (page 1 du cahier N°9)]

Note : cette étude fut mon premier "problème" du type "Cavalier contre Mauvais-Fou".

Type : étude de gain : les Blancs jouent et gagnent.

Solution abrégée : page 726 de DIAGRAMMES N°41 (Septembre-Octobre 1979).

Essai principal : 1.Cb3? Fe7! et les Blancs ne gagnent pas ! Partie nulle ! ½-½

Récompense : 1er Prix des études 1975-1984 : DIAGRAMMES N° 87bis (quatrième trimestre1988), page 1528.

Parmi 38 études de 23 auteurs répartis dans 8 pays.

Juge : Guy BACQUE

Beauté : l’intérêt de cette étude réside dans le fait qu’on n’imagine pas que le premier coup de cavalier puisse être décisif. Quand on voit ce genre de position, on pense que peu importe qu’on joue le cavalier en b3 ou c2, car on pense :

« Soit le fou a les moyens de tenir tête au cavalier, soit il ne les a pas ! ».

Mais non, c’est inexact à cause du système totalement atypique des cases "conjuguées" (alias : "correspondantes").

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AVERTISSEMENT : ce problème n‘est pas un direct orthodoxe traditionnel sans dual comme les 11 problèmes précédents des article N°1 à N°11 du présent blog, mais une étude de gain.

La question est donc de savoir par quel coup doivent commencer les Blancs pour gagner.

Le nombre de coups qu’il faut pour mater n’est pas demandé (et, à l’époque de sa parution, ni moi-même, ni les meilleurs solutionnistes, ni les meilleurs ordinateurs ne pouvaient le savoir) ; aujourd’hui encore, mes meilleurs logiciels ne peuvent donner qu’approximativement le nombre de coups qu’il faut pour mater. Il semble que ce soit 28 coups mais je n’en ai pas la preuve formelle ; quant aux duals qui apparaissent à partir du 13ème coup dans cette étude, ils ne sont pas gênants mais habituels comme dans quasiment toutes les études de gain.

J’ajoute qu’il est clair qu’un coup de roi est un mauvais début. Restent donc 2 coups de cavalier, l’un qui gagne l’autre qui ne fait qu’annuler. Le cavalier se trouve sur la "Voie Chocolatée" ^^ (© Denis CHASSAIN) et va de peu s’en écarter au premier coup. Mais il peut aller légèrement à gauche (1.Cb3) ou légèrement à droite (1.Cc2). D’où le titre de cette étude.

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Commentaires :

— A) Du responsable de la rubrique, dans DIAGRAMMES, Garen YACOUBIAN :

—— Dans DIAGRAMMES N°37 :

« Un duel exceptionnel entre un cavalier qui cherche à atteindre le roi noir et un fou qui veut l’en empêcher. »

——- Dans DIAGRAMMES N°41 :

[… … … … … ] « Une étude remarquable, très difficile. D… et S… se sont le plus rapprochés de la solution, en trouvant jusqu’au 3ème coup. »

— B) Du juge, Guy BACQUE :

« Une belle étude, avec une solution assez longue et un tableau de cases correspondantes que le fou noir doit occuper pour assurer la nullité, très appréciable. »

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Notes biographiques :

1) Garen YACOUBIAN (né en 1951)

Problémiste français. Excellent solutionniste (champion de France en 1983 et 1985), il est maître international solutionniste depuis 1985. Il a surtout composé des multicoups et des mats aidés. Il fut responsable de la section "Problèmes" de la « Revue suisse d’échecs » et de la « Tribune de Genève » pendant plus de 10 ans. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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2) Guy BACQUE : problémiste français. Spécialisé dans l’étude artistique, il en est le responsable dans la revue DIAGRAMMES. [selon Alain BIÉNABE, "le Guide des Échecs", Éditions Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, mars 1993]

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Note personnelle :

Garen YACOUBIAN est le problémiste qui m’a aidé à mes débuts. Je lui dois beaucoup, évidemment. Je l’en remercie ici. Il m’a écrit 13 lettres, échelonnées du 27 novembre 1978 au 27 août 1985, soit durant près de 7 années.

D’autres problémistes m’ont beaucoup aidé aussi. Mais évidemment, on n’oublie pas le premier. Il a su me donner confiance en moi-même, en plus de ses conseils techniques. Sans lui, j’aurais peut-être abandonné la composition échiquéenne, qui sait ?

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GAUCHE OU DROITE ?

 

 

5+4                                                                                            Gain

Solution

 

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AVERTISSEMENT :

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J’appellerai "Texte Principal" (TP, en bleu) le texte qui permet à la fois de :

— repousser la prise du fou au 8ème coup, les 8 premiers coups étant sans dual.

— mater au 28ème coup.

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J’appellerai "Texte de Protection du Fou" (TPF, en bleu-vert) le texte le plus long dans lequel le fou refuse de se mettre en prise. Le mat a lieu alors au 13ème coup. Exemple :

1.Cc2 Fc5 2.Ce1 Fe3 3.Cf3 Ff4 4.Cd4 Fc7 5.Cc6 Fg3 6.Ca5 Ff4 7.Cb7 Fe3 8.Cd6 Fc5 9.Cc4 Fd4 10.Cd2 Fc5 11.Cf3 Fe3 12.Ce5 Fb6 13.Cd7#

C’est la variante choisie par Garen YACOUBIAN pour illustrer la solution de mon étude, en page 726 de DIAGRAMMES N°41.

On la reverra plus bas, à sa place.

Le début étant le même que celui du TP (jusqu’à 7.Cb7 inclus), je choisirai plus bas la couleur bleue pour ces 13 premiers. demi-coups communs (il faut bien choisir une couleur) ; puis, forcément, ensuite, pour les 12 derniers demi-coups (à partir de 7...Fe3) la couleur bleu-vert. On verra qu’il y a plusieurs variantes de cette couleur, toutes sans dual.

Garen YACOUBIAN a bien eu raison de choisir (faute de place) la suite ci-dessus et d’ignorer le texte bleu. Car, même si ce dernier tient bien plus longtemps (probablement 28 coups au lieu de 13), il est clair que, si les Noirs donnent leur fou (sans prendre le cavalier en compensation bien sûr), le gain blanc est assuré.

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Note : MATEBADIX résolvant certaines positions en plusieurs jours, je n’ai pas pu tout vérifier, ou alors il m’aurait fallu y consacrer des mois entiers.

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1.Cc2!

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Les coups de roi sont évidemment mauvais (conduisant en général à la partie nulle), voire très mauvais comme 1.Rf6??, qui perd après la fourchette 1...Fb2+! qui gagne le cavalier et la partie.

Et 1.Cb3? est réfuté par 1...Fe7! (voir le tableau des cases conjuguées en bas de cet article) qui annule.

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1...Fc5(!)

Le plus résistant. Examinons les autres coups possibles.

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1...Fb4?

2.Cd4! Fd2(!) (si 2...Fe7?, alors mat au 24ème coup ; le reste est pire)

3.Cc6! Ff4(!) (sinon mat dès le 5ème coup)

4.Ca5! Fd6(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

5.Rxd6! et les Blancs gagnent aisément. Mat au 26ème coup, semble-t-il.

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1...Fc1?

2.Cb4(!) [dual car 2.Cd4(!) gagne aussi vite] Fe3(!) (sinon mat dès le 7ème coup)

3.Cc6! Ff4(!) (sinon mat dès le 5ème coup) et suite comme ci-dessus (cas de 1...Fb4?) car même position :

4.Ca5! Fd6(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

5.Rxd6! etc.

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1...Fb2? permet un mat au 17ème coup (MATEBADIX).

2.Ce3(!) [dual car 2.Cb4(!) gagne aussi vite] Fe5(!) (sinon mat dès le 11ème coup)

3.Rxe5! et les Blancs gagnent aisément.

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1...Fd6?? permet lui aussi un mat au 17ème coup (MATEBADIX).

2.Ce3! Fe5(!) (sinon mat dès le 11ème coup) et suite comme ci-dessus (cas de 1...Fb2?) car même position :

3.Rxe5! etc.

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Les autres premiers coups noirs permettent un mat dès le 9ème coup (Komodo).

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2.Ce1!

Seul coup gagnant. Les coups de roi ne gagnent pas et le retour en arrière du cavalier (2.Ca1?) est réfuté par divers coups comme par exemple 2...Fd4(!), coups qui placent le fou sur une case conjuguée, générant la nulle donc.

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2...Fe3(!)

Le plus résistant. Examinons les autres coups possibles.

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2...Fe7?

3.Cd3! Fd6(!) (sinon mat dès le 5ème coup)

4.Rxd6! et les Blancs gagnent aisément. Mat au 24ème coup, semble-t-il.

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Les autres 2èmes coups noirs permettent un mat dès le 9ème coup (Komodo).

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3.Cf3!

Les coups de roi ne gagnent pas et les coups de cavalier non plus, le fou ayant alors au moins une case conjuguée à sa disposition (voir tableau des cases conjuguées en fin d‘article).

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3...Ff4(!) (sinon mat dès le 5ème coup, le cavalier visant à la fois d7 et h7)

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4.Cd4!

Le plus rapide. Trois autres coups gagnent mais moins vite, perdant tous trois inutilement deux temps à cause d‘un aller et retour inutile. Examinons cela :

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— A) 4.Ce1(?) perd 2 temps :

4...Fe3(!) et l’on retombe dans la position vue ci-dessus au bout de 2 coups. Ce retour en arrière perd 2 temps.

Notons qu’il est toutefois quand même gagnant car on peut jouer 5.Cf3!. Mais il faudra ensuite reprendre le bon chemin et ne pas revenir en arrière une seconde fois pour éviter une triple répétition de position.

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— B) 4.Cg1(?) perd 2 temps :

Le fou ne peut pas atteindre les cases conjuguées d4 et d8 (voir le tableau en fin d’article). Mais ils peuvent jouer un coup comme 4...Fc1(!) et si le cavalier s’avise ensuite d’aller en e2 ou h3, ils joueront 5...Fe3(!), se retrouvant alors sur une case conjuguée : partie nulle. Les Blancs peuvent encore gagner mais pour cela ils doivent revenir en f3 :

5.Cf3! Ff4(!) et ils ont perdu inutilement 2 temps.

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— C) 4.Rf6(?) perd 2 temps :

4...Fe3(!) [4...Fd2(!) et 4...Fc1(!) sont possibles aussi, avec des suites analogues] et les Blancs ont 3 choix possibles :

—— Aller en e1 ou en h2 avec leur cavalier. Mais alors ils ne pourront plus gagner :

5.Ce1? ou Ch2? Fd4+! 6.Re6 (6.Rxg5 conduit à la nulle après 6...Rxf7!) Fa1(!) ou Fb2(!) ou Fc3(!) ou Fh8(!) et partie nulle, le fou se retrouvant sur une case conjuguée.

—— Aller en e5 avec leur cavalier. Mais alors ils subissent le clouage 5...Fd4!. Et, après l’échange des pièces mineures, le roi noir capture le pion f7 puis assure la nulle en allant faire des va-et-vient de g8 à h8. Les Blancs peuvent alors pater les Noirs mais pas les mater !

—— Revenir en e6 avec leur roi. Sur quoi, ne pouvant pas atteindre la case conjuguée f6, le fou n’a rien de mieux que de revenir en f4 ; les Blancs gagnent donc en choisissant ce 3ème choix mais ils ont perdu inutilement 2 temps.

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4...Fc7(!)

Le plus résistant (pour garder le fou). Examinons les autres coups possibles.

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4...Fc1?

5.Cf5! [nettement plus rapide que 5.Cb5(?) et 5.Cc6(?)] Ff4(!) (sinon mat dès le 15ème coup)

6.Cg7! Fd6(!) (sinon mat dès le 22ème coup)

7.Rxd6! et les Blancs gagnent aisément. Mat au 26ème coup, semble-t-il.

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4...Fd2!? (ce coup est intéressant car il perd certes le fou plus vite que dans le TP, mais pas la partie, semble-t-il)

Je vais donc le développer, par curiosité, bien que, en théorie, cela ne soit pas indispensable du tout.

5.Cc6! (seule manière de progresser) Ff4(!) (sinon mat dès le 7ème coup)

6.Ca5! Fd6(!) (sinon mat dès le 15ème coup)

7.Rxd6! et les Blancs gagnent aisément. Par exemple :

7...Rxf7 (forcé)

8.Re5! Rg6(!) (sinon mat dès le 23ème coup)

9.Cb3(!) [9.Cb7(!), 9.Cc4(!) et 9.Cc6(!) gagnent aussi vite] Rxh6(!) (sinon mat dès le 23ème coup)

10.Rf5! Rg7 (forcé) et maintenant mat en 18 coups (MATEBADIX) :

11.Rxg5! Rf7(!) [11...Rg8(?) résiste autant mais permet un dual au coup suivant]

12.Rh6! Rg8(!) [12...Rf6(!) résiste autant]

13.g5(!) [quartal car 13.Cc5(!), 13.Cd2(!) et 13.Cd4(!) gagnent aussi vite] Rh8(!) (sinon mat dès le 25ème coup)

14.Cd4(!) [dual car 14.Cc5(!) gagne aussi vite] Rg8 (forcé)

15.Ce6! Rh8 (l’autre coup légal, 15...Rf7 résiste autant)

16.Cf8! Rg8 (forcé)

17.Cxh7! Rf7(!) (sinon mat dès le 27ème coup)

18.g6+! Re7(!) [18...Re6(!?) et 18...Re8(!?) résistent autant mais permettent un trial au coup suivant]

19.g7(!) [dual car 19.Rg5(!) gagne aussi vite] Rf7(!) [Rd6(!?) résiste autant mais permet immédiatement un plurial de 6 coups dont un n’est même pas vu par Komodo ! L]

20.Cf6(!) [dual avec 20.Cf8(!) même pas vu par Komodo ! L] Rxf6(!) (sinon mat dès le 27ème coup)

21.g8D! Re5(!) (sinon mat dès le 27ème coup)

22.Dc4! Rd6(!) (sinon mat dès le 27ème coup)

23.Db5(!) (plurial car 5 autres coups, tous de roi, gagnent aussi vite) Rc7 (les 2 autres coups légaux résistent autant)

24.Rg6(!) [trial car 24...Rg5(!) et 24...Rg7(!) gagnent aussi vite] Rd6(!) [24...Rc8(!) résiste autant]

25.Rf6(!) ou Rf7(!) (dual, donc) Rc7 (forcé)

26.Re7(!) [dual car 26.Re6(!) gagne aussi vite] Rc8 (forcé)

27.Rd6! Rd8 (forcé)

28.Db8# ou Dd7# (dual final, donc)

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D’autres neuvièmes coups blancs sont moins bons, notamment 9.Re6? qui perd un temps.

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4...Fd6?

5.Rxd6! et les Blancs gagnent aisément. Mat au 25ème coup, semble-t-il.

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4...Fe3!? (ce coup est intéressant car il perd certes le fou plus vite que dans le TP, mais pas la partie, semble-t-il)

5.Cc6! (seul coup gagnant) Ff4(!) (sinon mat dès le 7ème coup) et suite comme ci-dessus (voir 4...Fd2!?) :

6.Ca5! Fd6(!) (sinon mat dès le 15ème coup) etc.

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Les autres quatrièmes coups noirs permettent un mat dès le 13ème coup (Komodo).

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5.Cc6!

Le plus rapide. Deux autres coups gagnent mais moins vite, perdant tous trois inutilement 2 temps à cause d‘un aller et retour inutile. Examinons cela :

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— A) 5.Cf3(?) perd 2 temps car le fou revient en f4 et tout est à refaire.

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— B) 5.Rd7(?), coup qui attaque le fou mais délaisse la protection du pion f7, perd aussi 2 temps

4...Ff4(!) (par exemple) et les Blancs n’ont pas mieux que de faire revenir leur roi en en e6 pour protéger le pion f7.

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Quant aux autres coups de roi, ils perdent le pion f7 sans compensation, d’où partie nulle. Et les autres coups de cavalier se heurtent au déplacement du fou sur une case conjuguée (voir tableau en fin d’article), d’où partie nulle aussi.

Après le coup du texte, les Noirs sont en zugzwang car le fou a bien une case conjuguée (une seule) pour Cc6, mais c’est précisément la case c7 ! Or ils doivent jouer, c’est la règle du jeu J, et ils doivent donc quitter leur chère case c7 ! L

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5...Fg3(!) ou Fh2(!)

Le plus résistant. Examinons les autres coups possibles. Les coups de fou "sérieux" sont tous situés sur la diagonale b8-h2 pour empêcher 6.Cb8(!) ou Ce5(!) suivi de 7.Cd7#. Il n’y a donc que 4 coups de fou à étudier.

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5...Fb8!?

Ce coup résiste autant mais permettrait un dual avec 6.Cb4(!) en plus du coup du TP, 6.Ca5, qui suit plus bas.

Les Blancs peuvent en effet alors jouer :

— 6.Ca5(!) Ff4(!) 7.Cb7! Fd6(!) 8.Rxd6 comme dans le TP, avec mat au 28ème coup. Mais aussi :

— 6.Cb4(!) Fc7(!) (sinon mat dès le 22ème coup)

7.Ca6(!) ou Cd3(!) (dual, donc) Fd6(!) (sinon mat au 9ème coup)

8.Rxd6! et les Blancs gagnent aisément, et aussi au 28ème coup semble-t-il. On a :

8...Rxf7 (forcé)

9.Re5(!) [au moins dual car 9.Cc5(!) gagne aussi vite ; 9.Cc7 probablement aussi] Rg6(!) (sinon mat dès le 23ème coup)

10.Cc5(!) [au moins dual car 10.Cc7(!) gagne aussi vite] Rxh6(!) (sinon mat au 23ème coup)

11.Rf5! Rg7 (forcé)

12.Rxg5! Rf7(!) [12...Rf8(?) résiste autant mais permet un dual avec 13.Rf6(!) en plus du coup du texte, qui suit ; et sur autre coup noir, mat dès le 27ème coup]

13.Rh6! Rg8(!) [seul 13...Rf6(!) résiste autant, permettant lui aussi un quartal : 14.g5(!), 14.Cd3(!), 14.Cd7+(!) et 14.Ce4+(!) ; sur autre coup noir, mat dès le 27ème coup]

14.g5(!) [quartal car 14.Cd7(!), 14.Ce4(!) et 14.Ce6(!) qui gagnent aussi vite] Rh8 (sinon mat au 26ème coup)

15.Cd7(!) ou Ce4(!) (dual, donc) Rg8 (forcé)

16.Cf6+! Rf7(!) [16...Rf8(?) résiste autant mais permet un dual avec 17.Rxh7(!) en plus du coup du texte ; signalé par MATEBADIX, mais pas vu par Komodo L ; 16...Rh8? permet un mat au 26ème coup]

17.Cxh7! Re6(!) ou Re7(!) ou Re8(!) (si 17...Rg8?, alors mat en 9 coups, soit au 26ème coup : 18.g6! etc.)

18.g6! Rd7(!) (par exemple car d’autres coups résistent autant ; j‘ai choisi le seul coup commun aux trois variations noires du 7ème coup)

19.g7(!) [quintal car 19.Cf6+(!), 19.Cf8+(!), 19.Cg5(!) et 19.Rg5(!) gagnent aussi vite] Rc6(!) ou Rd6(!)

20.g8D(!) [plurial car 20.Cf6(!), 20.Cf8(!), 20.Cg5(!), 20.Rg5(!) et 20.Rg6(!) gagnent aussi vite] Rc5(!) (sinon mat dès le 27ème coup, respectivement 26ème coup)

21.Db3(!) (parmi 13 coups qui gagnent aussi vite) Rd4(!) (sinon mat au 27ème coup)

22.Rg5(!) (parmi 8 coups qui gagnent aussi vite) Rc5(!) (sinon mat au 27ème coup)

23.Cf8(!) [trial car 23.Cf6(!) et 23.Rf5(!) gagnent aussi vite] Rd4 (les 3 coups légaux résistent autant)

24.Ce6+! Re5 (les 2 coups légaux résistent autant)

25.Dc4! Rd6 (forcé)

26.Rf6! Rd7 (forcé)

27.Da6(!) [trial car 27.Dc5(!) et 27.Dc7+(!) gagnent aussi vite] Re8 (forcé)

28.Da4# ou Db5# ou Dc6# ou Dc8# (quartal final, donc)

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5...Fd6?

6.Rxd6! et les Blancs gagnent aisément. Mat au 26ème coup, semble-t-il.

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5...Fe5?

6.Rxe5! et les Blancs gagnent aisément. Par exemple :

6...Rxf7 (forcé)

Là, Komodo et MATEBADIX nous informent qu’il y a mat en 14 coups. Mat au 20ème coup, donc.

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5...Ff4!? (ce coup est intéressant car il perd certes le fou plus vite que dans le TP, mais pas la partie, semble-t-il)

6.Ca5!

Les 6 coups de cavalier non en prise gagnent tous, mais celui-ci est le plus rapide. Idem pour 6.Rf6(?), long.

6...Fd6(!) (sinon mat dès le 15ème coup)

7.Rxd6! et les Blancs gagnent aisément. On a :

7...Rxf7 (forcé) et suite comme dans la variante 4...Fd2!?, car même position :

8.Re5! Rg6(!) (sinon mat dès le 23ème coup) etc.

Mat au 28ème coup, donc.

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6.Ca5!

4 autres coups blancs gagnent aussi mais pas aussi vite. Examinons-les, ainsi que 3 coups annulants.

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— A) 6.Ca7(?) perd 2 temps :

6...Fc7(!) et si le cavalier va ensuite en b5 ou c8, alors les Noirs jouent 7...Fa5(!) ou 7...Fb6(!) et la partie est nulle (voir tableau des cases conjuguées en fin d’article). Les Blancs doivent alors jouer 7.Cc6!, s’ils veulent encore gagner. Mais cet aller et retour leur a fait perdre 2 temps, le fou revenant alors bien sûr en g3 ou h2.

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— B) 6.Cb4(?) perd 2 temps :

6...Ff2(!) [respectivement 6...Fg1(!) si le fou vient de h2] et si le cavalier va ensuite en a2 ou a6, alors les Noirs jouent 7...Fa7(!) et la partie est nulle (voir tableau des cases conjuguées en fin d’article). Et si le cavalier choisit plutôt d’aller en c2, d3 ou d5, alors les Noirs jouent 7...Fd4(!) et la partie est nulle pour la même raison. Les Blancs doivent donc jouer 7.Cc6!, s’ils veulent encore gagner. Mais cet aller et retour leur a fait perdre 2 temps, le fou revenant alors bien sûr en g3 ou h2.

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— C) 6.Cd4(?) perd évidemment 2 temps puisqu’il en vient, de d4, le cavalier.

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— D) 6.Cd8(?) perd 2 temps :

6...Fc7(!) (par exemple) et si le cavalier va ensuite en b7, alors les Noirs jouent 7...Fb6! et la partie est nulle (voir tableau des cases conjuguées en fin d’article). Les Blancs doivent donc jouer 7.Cc6!, s’ils veulent encore gagner. Mais cet aller et retour leur a fait perdre 2 temps, le fou revenant alors bien sûr en g3 ou h2.

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— E) 6.Ce5? ne gagne pas :

6...Fxe5! bien sûr et partie nulle. Exemple :

7.Rxe5 Rxf7 8.Rf5 Rg8 9.Rxg5 Rf7 10.Rf5 Rg8 11.g5 Rh8 12.Rf6 Rg8 13.g6 hxg6 14.Rxg6 Rh8 15.h7 pat ! ½-½

Les Blancs n’ont aucun moyen de chasser le roi noir des cases g8 et h8, et, par conséquent sont dans l’impossibilité de promouvoir leur dernier pion.

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— F) 6.Ce7? ne gagne pas :

6...Fe5! et la partie est nulle, le fou se trouvant sur une case conjuguée à e7. Les Blancs peuvent tenter 2 coups intéressants à étudier mais conduisant tous 2 à la nulle :

—— F1) 7.Rxe5 Rxe7!. Ensuite le pion f7 tombe à son tour et le roi noir se réfugie en g8 et h8 pour assurer la partie nulle.

Exemple :

8.f8D+ Rxf8 9.Rf6 Rg8 10.Rxg5 Rh8 11.Rf6 Rg8 12.g5 Rh8 13.g6 hxg6 14.Rxg6 Rg8 15.h7+ Rh8 16.Rh6 pat ! ½-½

—— F2) 7.Cg6+ hxg6 (forcé). Ensuite, par exemple :

8.Rxe5 Rxf7 9.Rd6 Rg8 10.Re6 Rh7 11.Rf7 Rxh6 12.Rf6 Rh7 13.Rxg5 Rg7 et les Blancs ne vont pas plus loin. ½-½

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— G) 6.Rf6? ne gagne pas :

6...Fd6! et la partie est nulle, le fou se trouvant sur une case conjuguée après au plus tard les 8èmes coups blanc et noir.

En effet, si le cavalier joue en a5, a7 ou d4, les Noirs répliquent par 7...Fe7+!, et après 8.Re6, jouent 8...Fd8!, se trouvant sur une case conjuguée à celle du cavalier (voir tableau des cases conjuguées en fin d’article). Par ailleurs :

—— G1) 7.Cd8?? est perdant à cause de 7...Fe7+!, qui gagne le cavalier net.

—— G2) 7.Ce5 conduit à une partie est nulle après 7...Fxe5! 8.Rxe5 Rxf7. C’est du déjà vu (paragraphes E et F1 ci-dessus), le roi noir se réfugiant en g8 et h8 pour obtenir un pat.

—— G3) 7.Re6 conduit à une partie nulle après 7...Fc7!. Le fou a en effet atteint l‘unique case conjuguée de c6 !

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6...Ff4(!)

Sinon mat dès le 15ème coup, sauf si les Noirs jouent 6...Fd6!?, ce que nous allons étudier :

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6...Fd6(!) (ce coup est intéressant car il perd certes le fou plus vite que dans le TP, mais pas la partie, semble-t-il)

7.Rxd6! et les Blancs gagnent aisément. Par exemple :

7...Rxf7 (forcé) et suite comme dans la variante 4...Fd2!? (même position). Donc aussi mat au 28ème coup.

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7.Cb7! (seul coup gagnant !)

Les 3 autres coups de cavalier conduisent en effet à la nulle car le fou peut aller sur une case conjuguée :

— A) 7.Cb3? Fe3! et partie nulle.

— B) 7.Cc4? Fc7! et partie nulle.

— C) 7.Cc6? Fc7! et partie nulle.

Et le coup de roi en f6 (seul coup de roi qui continue de protéger le pion f7, pour rappel) conduit aussi à la partie nulle :

— D) 7.Rf6? Fc7!. Ce coup attaque le cavalier, qui doit jouer bien sûr, pour ne pas être pris ; et on a les 4 suites suivantes :

—— D1) 8.Cb3 Fd8+! 9.Re6 Fb6(!) ou Fe7(!) (cases conjuguées). ½-½

—— D2) 8.Cb7 Fd8+! 9.Re6 Fb6(!) ou Fe7(!) (cases conjuguées). ½-½ (si 9.Cxd8 alors pat, bien sûr)

—— D3) 8.Cc4 Fd8+! 9.Re6 Fc7! (case conjuguée). ½-½

—— D4) 8.Cc6 Fd8+! 9.Re6 Fc7! (case conjuguée). ½-½ (si 9.Cxd8 alors pat, bien sûr)

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7...Fd6(!)

Sinon mat dès le 17ème coup. Le fou se mettant alors en prise, il est évidemment intéressant de voir ce qui advient le mieux pour les Noirs s’ils refusent de mettre leur fou en prise en d6. On aurait :

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7...Fe3? [autrement mat au 9ème coup par 8.Cc5! suivi de 9.Cd7#, sauf si 7...Fd6(!) bien sûr]

8.Cd6! (seul coup gagnant !) Fc5(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

9.Cc4! (seul coup gagnant !) Fd4(!) (sinon mat au 11ème coup)

10.Cd2! (seul moyen de progresser ; revenir en d6 perd bien sûr 2 temps) Ff6(!) (sinon mat dès le 16ème coup)

11.Cf3! (seul moyen de progresser ; revenir en c4 perd bien sûr 2 temps) Fg7(!) (sinon mat au 13ème coup)

12.hxg7+! (12.Cxg5!? ne mate qu’au 18ème coup) Rxg7 (forcé)

13.Re7(!) [quartal car 13.Cd4(!), 13.Ce5(!) et 13.Ch4(!) gagnent aussi vite] h5(!) (sinon mat dès le 16ème coup)

14.f8D+(!) [quartal car 14.Cd4(!), 14.Ce5(!) et 14.Ch4(!) gagnent aussi vite] Rg6(!) (sinon mat au 16ème coup)

15.Dg8+(!) (parmi 7 coups qui gagnent aussi vite) Rh6 (forcé)

16.gxh5(!) (parmi 6 coups qui gagnent aussi vite) Rxh5(!) [l’autre coup légal, 16...g4(?), permettrait un dual]

17.Dxg5#

Note : la variante ci-dessus constitue la plus longue résistance des Noirs dans le cas où ceux-ci refusent de se laisser capturer leur fou par le roi mais acceptent que celui-ci soit capturé par le pion h6.

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Voici maintenant la plus longue résistance des Noirs dans le cas où ceux-ci "évitent" de sacrifier effectivement leur fou jusqu’au mat inclus (même début jusqu’au 10ème coup blanc) :

7...Fe3?

8.Cd6! (seul coup gagnant !) Fc5(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

9.Cc4! (seul coup gagnant !) Fd4(!) (sinon mat au 11ème coup)

10.Cd2! (seul moyen de progresser ; revenir en c4 perd bien sûr 2 temps) Fa1 ou Fb2 ou Fc3 ou Fe5 ou Fh8 (nouveauté)

11.Ce4! Fg7(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

Le fou se met certes en prise (il l’était d’ailleurs déjà après 10...Fe5 juste ci-dessus, mais là aussi les Blancs avaient mieux à faire que de le capturer) mais les Blancs gagnent plus vite en ne le prenant pas !

12.Cc5! (12.hxg7!? ne mate qu’au 17ème coup) Fxh6(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

13.Cd7+! Rg7 (forcé)

14.f8D+! Rg6 (forcé)

15.Ce5# ou Df6# ou Df7# (trial, donc)

------------------------------

Il y a toutefois moyen de garder vivant, et de façon certaine, le fou jusqu’au mat, mais alors les Blancs matent dès le 13ème coup. On a (même début jusqu’au 10ème coup blanc) :

7...Fe3? (même coup mais j’ai changé la couleur car nous abordons maintenant le "Texte de Protection du Fou" (TPF, en bleu-vert)

8.Cd6! (seul coup gagnant !) Fc5(!) (sinon mat dès le 13ème coup)

9.Cc4! (seul coup gagnant !) Fd4(!) (sinon mat au 11ème coup)

10.Cd2! (seul moyen de progresser ; revenir en c4 perd bien sûr 2 temps) puis plusieurs variations, les suites A et C constituant une seule et même variante ; donc seulement 2 variantes.

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— A) 10...Fa1 ou Fb2 ou Fc3 ou Fh8 (déjà vu ci-dessus mais avec une suite différente ; j’ai retiré 10...Fe5 car le fou est en prise et, par conséquent, les Noirs ne sont pas sûrs de le garder en vie jusqu‘au bout, même si ce n’est pas la méthode la plus rapide pour les Blancs de gagner)

11.Ce4! Fd4(!) (nouveauté) (le seul coup qui ne met pas le fou en prise, et qui ne permet pas de dual au 12ème coup)

12.Cxg5! ~~

13. Cxh7#

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— B) 10...Fc5 (nouveauté)

11.Cf3! Fe3 (par exemple car les 10 coups légaux résistent autant)

12.Ce5! ~~

13. Cd7#

C’est la variante choisie par Garen YACOUBIAN pour illustrer la solution de mon étude, en page 726 de DIAGRAMMES N°41.

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— C) 10...Fe3 (nouveauté) [10...Fa7(?), 10...Fb6(?) et 10...Fg1(?) résistent autant mais permettent le dual 11.Cf3(!) en plus du coup du texte, qui suit]

11.Ce4! Fd4 (par exemple car les 9 coups légaux résistent autant)

12.Cxg5! ~~

13.Cxh7#

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8.Rxd6! et les Blancs gagnent aisément. Il ne faut évidemment pas jouer 8.Cxd6? : pat !

Voyons maintenant la fin de cette variante, bien que ce ne soit pas indispensable, avec Komodo et MATEBADIX.

8...Rxf7 (forcé)

9.Re5! Rg6(!) [selon Komodo : sur 5 coups légaux, les 4 autres permettent un mat au 25ème coup]

Là, MATEBADIX voit un mat en 19 coups (5h 49’ 15’’ 89/100) :

10.Cd6! Rxh6 (forcé)

11.Rf5! Rg7 (forcé)

12.Rxg5! Rf8(!) [sur 5 coups légaux, seul 12...Rh8(!?) résiste autant mais ce coup permet un quartal avec 13.Ce8(!) et 13.Cf5(!), en plus du dual qui suit]

Là, MATEBADIX voit un mat en 16 coups avec 2 clés.

13.Rf6(!) [dual car 13.Rh6(!) gagne aussi vite] Rg8(!) [pas 13...h6? (mat au 26ème coup) ni 13...h5?? (mat au 19ème coup)]

14.Cf5(!) [dual car 14.Ce8(!) gagne aussi vite] Rf8(!) (mat au 22ème coup sur 14...h6? ; au 21ème coup sur 14...h5? ; au 20ème sur 14...Rh8?)

15.Cg7! Rg8(!) [15.h6(!) résiste autant, mais pas 15...h5? qui permet un mat au 27ème coup]

16.Ce6! h5(!) [sinon mat au 27ème coup (16...h6?) ou même au 21ème coup (16...Rh8?)]

17.gxh5(!) [dual car 17.g5(!) gagne aussi vite] Rh7(!) (sinon mat au 25ème coup)

18.Rg5! Rg8(!) (sinon mat au 26ème coup)

19.Rg6(!) [dual car 19.h6(!) gagne aussi vite] Rh8 (forcé)

20.h6(!) [dual car 20.Cd8(!) gagne aussi vite] Rg8 (forcé)

21.Cd8! Rf8(!) (sinon mat au 26ème coup)

22.h7! Re7 (l’autre coup légal, 22...Re8, résiste autant)

23.h8D! Rd6 (l’autre coup légal, 23...Rd7, résiste autant)

24.Dd4+! Rc7(!) (sinon mat au 26ème coup)

25.Rf6(!) [trial car 25.Db4(!) et 25.Rf7(!) gagnent aussi vite] Rc8(!) (sinon mat au 27ème coup)

26.Da7(!) [plurial car 26.Dc3+(!), 26.Dc4+(!), 26.Dc5(!), 26.Db6(!) et 26.Re7(!) gagnent aussi vite] Rxd8 (forcé)

27.Db7! Re8 (forcé)

28.Dc8# ou De7# (dual, donc)

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Ci-dessus, donc, figure en gras bleu le "Texte Principal", comme défini en début du présent article.

Il est sans dual jusqu’à la capture du fou, si l‘on excepte des possibles retours en arrière ou autres détours, qui n‘ont aucun intérêt et perdent au moins 2 temps. Exemples :

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— 8.Ca5? nous entraîne vers à un retour en arrière, qui perd 2 temps après 8Ff4(!) 9.Cb7 Fd6(!) etc.

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— 8.Cd8? perd 4 temps après 8Fc7(!) 9.Cc6! (9.Cb7? Fb6! et égalité !) Fb8(!) ou Fg3(!) ou Fh2(!) 10.Ca5! Ff4(!) etc. (on retombe dans le TP mais avec 4 temps de retard).

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Il est important qu’il n’y ait pas de dual jusqu’à la capture du fou par le roi. Après, en effet, l’étude de gain est terminée. On écrit en général : « et les Blancs gagnent aisément » et on se soucie fort peu du nombre de coups qu’il faudra encore jouer, ni si, ensuite, il y aura des duals pour aller jusqu’au mat, ce qui est très fréquent dans les études de gain, après le moment où on a démontré le gain, ce qui, ici donc, est fait après 8.Rxd6!.

Notons quand même que l’étude serait plus belle encore si les Blancs ne pouvaient faire des retours en arrière inutiles perdant 2 temps. Ici, c’est le cas pour certains coups blancs mais pas pour tous.

------------------------------------------------------------

Dans le "Texte Principal" ci-dessus, les Noirs ont choisi, par 7…Fd6(!), de sacrifier leur fou pour perdre le plus tard possible.

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Étude des cases "conjuguées", alias "correspondantes", de ce duel « Cavalier / Mauvais-Fou »

 

Il est clair que si le fou vient en d6 ou e5, les Blancs vont jouer RxF! et gagner aisément la partie, sauf dans le cas ou le cavalier est en d8 et le fou en d6, car la prise du fou provoquerait un pat (idem si le cavalier est en h8 mais il ny viendra jamais, et sil est en e5 ou g5, mais alors les Blancs nauront pas lidée de capturer le fou puisque Cd7# ou Cxh7# est possible), et aussi dans le cas ou le cavalier est en e7 et le fou en e5, car si les Blancs savisent de jouer RxF?, les Noirs répliquent RxC! et annulent aisément.

En effet, après RxFd6 ou RxFe5, et mises à part les exceptions citées ci-dessus, malgré la réplique noire Rxf7(!), les Blancs nauront aucun mal à conclure. Les Noirs ne peuvent pas espérer un pat ou un blocage du pion h6 pour annuler, car les Blancs disposent aussi du pion g4. Et, après la capture (aisée) des 2 pions noirs, ils chasseront le roi noir des cases h8, g8, etc. et promouvront sans difficulté un de leurs 2 pions restants.

 

Avant daller plus loin, notons encore que les Noirs ne peuvent pas non plus se permettre daller positionner leur fou en g7, sous peine dun mat rapide (voir un exemple ci-dessus dans la solution).

 

Par conséquent, nous allons obtenir un système de cases conjuguées très spécial, particulier à cette étude, puisque le fou ne dispose pas des cases d6 et e5, qui sont très importantes parce que centrales.

Létude des cases conjuguées est relativement compliquée, donc.

Une fois quelle sera faite, on verra que les Noirs peuvent annuler sur 1.Cb3?, mais pas sur 1.Cc2!. On trouvera ensuite assez facilement les coups blancs et noirs "Texte Principal" de la solution.

 

Avant de passer à cette étude, on remarquera que les Blancs ne peuvent pas mettre les Noirs en zugzwang par un coup de roi neutre. En effet, que ce soit au début ou plus tard, tout coup de roi perd le pion f7, ce qui conduit manifestement à la nulle. Seule exception : Re6-f6. Mais, sur ce dernier coup, le fou donne en général échec (voir quelques exceptions ci-dessus dans les différentes suites étudiées) et, où quil soit, les Blancs ne peuvent se permettre de le capturer avec leur cavalier, car le roi noir serait pat. Ils peuvent néanmoins capturer le fou par leur roi, si celui-ci est venu faire échec sur la case e5, ce qui complique encore un peu (pas beaucoup) létude des cases conjuguées.

 

Létude, difficile donc, mais particulièrement intéressante, du système des cases conjuguées aboutit à ceci :

Note : certaines cases conjuguées sont écrites deux fois car appartenant à deux diagonales différentes. Et ce cas, j’ai écrit entre parenthèses : « déjà cité ».

Cases blanches

 

Ca2 : Fa7, Fd4, Fe3, Ff2, Fg1 (ces 5 cases formant une surveillance troisième bi-incomplète, b6 et c5 manquant),

Fa5, Fc3, Fd2, Fe1 (ces 4 cases formant une surveillance deuxième vice-complète, seule b4 manquant),

Fa3, Fb4, Fe7 (ces 3 cases formant une surveillance première bi-incomplète, les cases c5 et d6 manquant) et

Fd8, Fe7 (déjà cité) (ces 2 cases formant une surveillance cinquième bi-incomplète, les cases f6 et h4 manquant).

 

Ca4 : Fa7, Fd4, Fe3, Ff2 et Fg1 (ces 5 cases formant une surveillance deuxième bi-incomplète, b6 et c5 manquant).

Ca6 : Fa7 EXCLUSIVEMENT (opposition amoureuse).

 

Ca8 : Fa5, Fb6, Fc7, Fd8 (ces 4 cases formant une surveillance deuxième complète avec ENFERMEMENT), et

Fa7, Fb6 (déjà cité), Fd4, Fe3, Ff2, Fg1 (6 cases formant une surveillance première vice-complète, seule c5 manquant).

 

Cb1 : Fa5, Fb4, Fc3, Fd2, Fe1 (5 cases formant une surveillance deuxième complète, avec ENFERMEMENT pour b4),

Fe7, Ff6 (ces 2 cases formant une surveillance cinquième bi-incomplète, les cases d8 et h4 manquant),

Fa5 (déjà cité) Fb6 (ces 2 cases formant une surveillance quatrième bi-incomplète, les cases c7 et d8 manquant) et

Fd2 (déjà cité) Fe3 (ces 2 cases formant une surveillance première bi-incomplète, les cases c1 et f4 manquant).

 

Cb3 : Fb6 (opposition dominatrice), Fe3 (opposition dominatrice), Fe7 (opposition antilopienne).

 

Cb5 : Fa5, Fb6 (ces 2 cases formant une surveillance première bi-incomplète, les cases c7 et d8 manquant) et Fe7 (opposition zébrée).

 

Cb7 : Fb4, Fc5, Fe7 (ces 3 cases formant une surveillance deuxième bi-incomplète, a3 et d6 manquant), et Fb6 (opposition amoureuse).

 

Cc2 : Fa5 (opposition zébrée), Fc3 (opposition amoureuse), Fd4 (opposition chevaline) et Ff2 (opposition dominatrice).

 

Cc4 : Fc7 EXCLUSIVEMENT (opposition dominatrice).

 

Cc6 : Fc7 EXCLUSIVEMENT (opposition amoureuse).

 

Cc8 : Fa5, Fb6, Fc7 (ces 3 cases formant une surveillance première vice-complète, seule la case d8 manquant) et Fc5 (opposition dominatrice avec ENFERMEMENT).

 

Cd1 : Fa7, Fd4, Fe3, Ff2, Fg1 (ces 5 cases formant une surveillance deuxième bi-incomplète, b6 et c5 manquant), Fc3 (opposition chevaline) et Fd8 (opposition éloignée).

 

Cd3 : Fd4 EXCLUSIVEMENT (opposition amoureuse).

Cd5 : Fd4 (opposition amoureuse) et Fd8 (opposition dominatrice).

 

Ce2 : Fa7, Fb6, Fd4, Fe3, Ff2, Fg1 (ces 5 cases formant une surveillance première vice-complète, seule c5 manquant),

Fb2, Fc3, Fd4 (déjà cité) (ces 3 cases formant une surveillance deuxième très incomplète, a1, e5, f6, g7 et h8 manquant),

Fa5, Fb6 (déjà cité) (ces 2 cases formant une surveillance quatrième bi-incomplète, les cases c7 et d8 manquant), et Fe7 (opposition flaminguée).

 

Ce4 : Fe7 EXCLUSIVEMENT (opposition dominatrice).

Ce8 : Fe7 EXCLUSIVEMENT (opposition amoureuse).

 

Cf1 : Fa5, Fb6, Fc7 (surveillance cinquième vice-complète, seule la case d8 manquant),

Fc1, Fd2, Fe3, Ff4 (ces 4 cases formant une surveillance deuxième complète, avec ENFERMEMENT pour f4),

Fa5 (déjà cité), Fb4, Fc3, Fd2 et Fe1 (ces 5 cases formant une surveillance première complète).

 

Cf3 : Ff6 EXCLUSIVEMENT (opposition dominatrice).

 

Cf5 : Fa5, Fb6, Fc7 (surveillance 3ième vice-complète, seule la case d8 manquant) et Fc5 (opposition dominatrice).

 

Cg2 : Fa5, Fb4, Fc3, Fd2, Fe1 (cases formant une surveillance deuxième complète, avec ENFERMEMENT pour d2), Fc1 (opposition girafée), Fd4 (opposition zébrée) et Ff2 (opposition amoureuse avec ENFERMEMENT).

 

Cg8 : Fa1, Fb2, Fc3, Fd4, Ff6, Fh8 (ces 6 cases formant une surveillance première bi-incomplète, e5 et g7 manquant),

Fd8 et Fe7 (ces 2 cases formant une surveillance deuxième bi-incomplète, les cases f6 et h4 manquant).

 

Ch1 : Fe1, Ff2, Fg3, Fh4 (ces 4 cases formant une surveillance deuxième complète avec ENFERMEMENT),

Fa3, Fb4, Fc5, Fe7 (ces 4 cases formant une surveillance cinquième vice-complète, seule la case d6 manquant),

Fa7, Fb6, (Fc5), Fd4, Fe3, (Ff2), Fg1 (ces 7 cases formant une surveillance première complète) et

Fb2, (Fc3) et Fd4 (ces 3 cases formant une surveillance quatrième très incomplète).

 

Ch3 : Fe3 (opposition dominatrice avec ENFERMEMENT) et Fe7 (opposition antilopienne).

 

Ch5 : Fb2, Fc3, Fd4, Ff6 (ces 4 cases formant une surveillance deuxième très incomplète, a1, e5, g7 et h8 manquant) et

Fe7 et Ff6 (déjà cité) (ces 2 cases formant une surveillance première bi-incomplète, les cases d8 et h4 manquant).

 

Cases noires

 

Ca1 : Fa7, Fb6, Fc5, Fd4, Fe3, Ff2, Fg1 (ces 7 cases formant une vigilance tertiaire complète),

Fa5, Fb6 (déjà cité), Fc7, Fd8 (ces 4 cases formant une vigilance secondaire complète) et

Ff6, Fd8 (déjà cité) (ces 2 cases formant une vigilance quinaire bi-incomplète, les cases e7 et h4 manquant),

Fa5 (déjà cité), Fb4 et Fd2 (ces 3 cases formant une vigilance secondaire bi-incomplète, les cases c3 et e1 manquant).

 

Ca3 : Fa5, Fb6 et Fd8 (ces 3 cases formant une vigilance primaire vice-complète, seule la case c7 manquant).

Ca5 : Fb6 (objection touchante) et Fd8 (objection plongeante).

Ca7 : Fa5, Fb6 et Fd8 (ces 3 cases formant une vigilance primaire vice-complète, seule la case c7 manquant).

 

Cb2 Fb6 EXCLUSIVEMENT (objection ducale).

 

Cb4 Fb6 EXCLUSIVEMENT (objection royale).

 

Cc1 Fa7, Fb6, Fc5, Fe3, Ff2, Fg1 (6 cases formant une vigilance secondaire vice-complète, la case d4 manquant) et

Ff6 (objection guanaquée).

Cc3 Fc5 (objection royale) et Ff6 (objection plongeante).

Cc7 Fc5 EXCLUSIVEMENT (objection royale)

 

Cd2 Fd8 EXCLUSIVEMENT (objection comtale).

Cd4 Fd8 EXCLUSIVEMENT (objection ducale).

Cd6 Fd8 EXCLUSIVEMENT (objection royale).

 

Cd8 Fa5, Fb6 (ces 2 cases formant une vigilance nullaire vice-complète, la case c7 manquant), et Fd6 (objection royale) [note : ici le fou est imprenable à cause du pat qui en résulterait].

 

Ce1 Fa1, Fb2, Fc3, Fh8 (cases formant une vigilance secondaire très incomplète, les cases d4, e5, f6 et g7 manquant).

 

Ce3 Fa5 et Fb6 (ces 2 cases formant une vigilance tertiaire bi-incomplète, les cases c7 et d8 manquant).

 

Ce7 Fa5, Fb6 (ces 2 cases formant une vigilance primaire bi-incomplète, les cases c7 et d8 manquant), et Fe5 (objection royale) [note : ici le fou est imprenable car les Noirs prendraient le cavalier, égalisant].

 

Cf2 Fc5 (objection plongeante) et Ff6 (objection ducale).

 

Cg1 Fd4 (objection plongeante) et Fd8 (objection cériomée).

 

Cg3 Fa3, Fb4, Fc5 (ces 3 cases formant une vigilance tertiaire bi-incomplète, les cases d6 et e7 manquant) et Fd8 (objection guanaquée).

 

Cg7 Fa3, Fb4, Fc5 (ces 3 cases formant une vigilance primaire bi-incomplète, les cases d6 et e7 manquant) et Fd8 (objection chamelée).

 

Ch2 : Fa1, Fb2, Fc3, Fd4, Fh8 (5 cases formant une vigilance tertiaire tri-incomplète, les cases e5, f6 et g7 manquant),

Fd8 et Fe7 (vigilance primaire bi-incomplète, les cases f6 et h4 manquant).

 

Remarques : certaines cases, quoique sur la même diagonale, nont pas été regroupées ci-dessus car elles ne constituent pas vraiment une diagonale tronquée. Sur ce phénomène, on peut discuter longtemps. Néanmoins, on peut, par exemple, agrandir léchiquier, ce qui permet de mieux comprendre la formation des oppositions et des objections.

 

Conclusion : les cases correspondantes ci-dessus forment une très grande richesse, puisquon y voit :

 

1) Des oppositions :

 

a) amoureuses (8), dominatrices (10), éloignée (1).

b) chevalines (2), girafée (1), flaminguée (1).

c), zébrées (3).

d) antilopiennes (2).

 

2) Des surveillance premières (10), deuxièmes (11), troisièmes (2), quatrièmes (3) et cinquièmes (5).

 

3) Des objections :

 

a) royales (6), ducale (3) et comtale (1).

b) touchante (1) et chamelée (1).

c) [aucune objection, hélas, où le fou et le cavalier sont séparés par une rangée vide (traverse ou colonne)]

d) plongeantes (4), guanaquées (2) et cériomée (1).

 

4) Des vigilances nullaire (1), primaires (5), secondaires (4), tertiaires (4) et quinaire (1).

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du lundi 14 mai 2018 à 20h06

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posté le 22-05-2018 à 13:46:47

13. Records personnels de longueur, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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RECORDS PERSONNELS DE LONGUEUR

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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

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Dans cet article, j’ai décidé de mettre mes principaux problèmes qui constituent, chacun dans son genre, mon record personnel de longueur. J’en donne cinq dans cet article.

Pour certains, on a sans doute fait mieux, voire beaucoup mieux. Mais bon, ayant posé la question dans deux articles parus dans la revue Diagrammes, le N°148 de janvier-mars 2004 en page 4045, et le N°151 d‘octobre-décembre 2004 en page 4140, et n’ayant reçu aucune réponse, je renouvelle ma question sur Internet.

Je verrai bien si, cette fois, j’ai de réponses.

— Note : toutes les positions sont "légales", c’est-à-dire qu’elles peuvent être issues d’une partie jouée.

— Note : en gras bleu, comme d'habitude, le TVP ("Texte des Variantes Principales"). 

Toujours une seule fois, écrits en gras bleu. Dans un commentaire, les coups du TVP (avec d'autres éventuels bons coups) sont repris en gras vert.

— Note : dans tous mes blogs échiquéens, donc dans le présent article du présent blog, « VSD » signifie « Variations Sans Dual » et non « Variantes Sans Dual ».

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Record personnel N°1 (18 coups) (2ème Prix des multicoups 1987-1988 de Diagrammes, sur 21 problèmes publiés)

Duel pur de deux pièces, sans prise, dans un problème direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) sans dual.

Il s’agit du problème suivant, paru dans le présent blog, article N°3.

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CHEMIN ESCARPÉ

 

 6+7                                                                                              18#

 

Dont voici quelques variations de la solution

 

1.Ca1! Fd4(!) ou Fa7(!)

2.Cb3! Fb6(!)

3.Cc1! Fc5(!) ou Fc7(!)

4.Cd3! Fd6(!)

5.Cb2! Fe5(!)

6.Cc4! Fc7(!)

7.Ca3! Fd6(!)

8.Cb5! Fe5(!)

9.Ca7! Fd4(!)

10.Cc6! Ff6(!)

11.Cb8! Fe5(!) ou Fe7(!)

12.Cd7! Fd6(!)

13.Cf6! Fa3(!) ou Fb4(!) ou Fc5(!) ou Fe7(!)

14.Ce8! Ff8(!)

15.Cc7! Fh6(!)

16.Cb5! Fg7(!)

17.Cd6! ~~

18.Cf5 #

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Variations sans dual : 8480 variations sans dual.

Variantes sans dual : 7 variantes sans dual.

Parcours sans dual : 7 parcours sans dual.

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Comme vous pouvez le voir, il n’y a que deux pièces qui jouent : le cavalier blanc et le fou noir. Et il n’y a pas de prise.

Je n’ai jamais vu plus long, ni même aussi long, et de très loin. Mais bon, je ne suis pas une encyclopédie non plus.

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Record personnel N°2 (26 coups)

Duel pur de deux pièces, dans un problème direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) sans dual.

Il s’agit du problème suivant, inédit sur Internet, paru Diagrammes N°151 d‘octobre-décembre 2004 en page 4140, non proposé pour un concours car amélioration d’un problème déjà primé.

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— Note : je n’ai jamais retrouvé le problème original paru dans EUROPE-ÉCHECS. Je pense qu’il devait faire 25 coups.

Perdu dans mon déménagement de 2012 sans doute car j’ai dû jeter d’innombrables choses (dont revues et même livres) pour faire rentrer un superbe appartement de 98 m² plein à ras-bord dans une minuscule villa de 74 m².

Mais je me souviens d’une étrange remarque du juge, qui m’avait dit qu’on aimerait bien que je compose désormais autre chose que des duels cavalier / fou.

Étrange, vraiment, car je ne suis pas Michel CAILLAUD, moi, ni même (! J) Léonard de VINCI. Je ne suis pas un génie universel et je fabrique ce que je sais faire ; pas ce que je ne sais pas faire. Point barre.

Pour en revenir au problème, j’ai donc dû refaire toute la solution, aidé heureusement par MATEBADIX et Komodo.

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PUR DUEL DE DEUX PIÈCES

 

 5+11                                                                                            26#

 

Dont voici la solution

 

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Variations sans dual : 960 variations sans dual.

Variantes sans dual : 8 variantes sans dual.

Parcours sans dual : 8 parcours sans dual.

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1.Cxh8! (seul coup gagnant ; tout le reste perd)

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Note : il n’y a en effet pas d’essai "sérieux". En effet, tous les autres coups blancs sont clairement perdants.

Exemple (Komodo) :

1.Fxb4+? axb4(!) [1…Rxb4(!) gagne aussi en une trentaine de coups] 2.Cxh8 h4 3.Fd7 Rxb3 4.Fe6+ Rc3 5.Cg6 a5 6.Cxh4 a4 7.Cf5 a3 8.Cxe7 b3 9.Cd5+ Rd2 10.Cb4 Fd6 11.Fxb3 Fxb4 12.Fe6 Rc3 13.Ff5 Rd4 14.Ra2 Re5 15.Fb1 f5 16.Rb3 Ff8 17.Rc4 f4 18.Rd3 Fe7 19.Re2 Rd4 20.Rf3 Fd6 21.Fa2 Rd3 22.Fb1+ Rd2 23.Rg4 Rc1 24.Fa2 b1D 25.Fxb1 Rxb1 26.Rf3 a2 27.Rg4 a1D 28.Rf3 Dd4 29.Rg4 De4 30.Rh3 Dg6 31.Rh2 f3+ 32.Rh3 Dg3#

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1...Fxd6(!) [960 VSD]

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Note : 1...exd6? permet aux Blancs de mater dès le 20ème coup :

2.Cg6! (seul coup gagnant ; tout le reste perd) d5(!) (sinon mat dès le 8ème coup)

3.Ce7! (seul coup gagnant ; tout le reste perd) Fe5(!) (sinon mat dès le 16ème coup)

4.Cxd5! (seul coup gagnant ; tout le reste perd) Fd4(!) (sinon mat dès le 8ème coup)

5.Ce7! (seul coup gagnant ; 5.Cf4? annule ; tout le reste perd) Fb6(!) ou Fe3(!) ou Ff2(!) ou Fg1(!) (sinon mat dès le 16ème coup)

6.Cf5! (seul coup permettant de mater dès le 20ème coup) Fc5(!) (sinon mat au 8ème coup)

7.Ch4! (seul coup permettant de mater dès le 20ème coup) Fd4(!) (sinon mat au 10ème coup)

8.Cg2! (seul coup permettant de mater dès le 20ème coup) Ff2(!) (sinon aussi mat au 10ème coup)

9.Cf4! (seul coup gagnant ; tout le reste perd) Fd4(!) (sinon mat dès le 18ème coup)

10.Cxh5! (seul coup permettant de mater dès le 20ème coup) Fe5(!) [10...Fe3(!) résiste autant ; sinon mat dès le 18ème coup]

11.Cg7! (seul coup gagnant ; tout le reste perd) Fd4(!) ou Fd6(!) (sinon mat dès le 14ème coup)

12.Cf5! (seul coup permettant de mater dès le 20ème coup) Fc5(!) (sinon mat au 14ème coup)

Et suite comme dans le TVP (= "Texte des Variantes Principales") ci-dessous en gras bleu car même position, les Blancs ayant six coups d’avance.

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2.Cg6! (seul coup gagnant ; tout le reste perd) Fc5(!) [toujours 960 VSD]

Deux autres coups noirs repoussent le mat au-delà du 6ème coup. Étudions-les.

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2...Fe5?

3.Cxe7! (seul coup gagnant ; 3.Ch4? annule ; tout le reste perd) Fd4(!) (sinon mat au 6ème coup)

4.Cf5! (seul coup permettant de mater dès le 18ème coup) Fc5(!) (sinon aussi mat au 6ème coup)

Et suite comme dans la variante 1...exd6?, avec deux coups d’avance pour les Blancs car même position. D’où mat au 18ème coup.

------------------------------

2...Fg3?

3.Cxe7! (seul coup gagnant ; tout le reste perd) Ff2(!) (sinon mat au 6ème coup)

4.Cf5! (seul coup permettant de mater dès le 18ème coup) Fc5(!) (sinon aussi mat au 6ème coup)

Et suite comme dans la variante 1...exd6?, avec deux coups d’avance pour les Blancs car même position. D’où mat au 18ème coup.

--------------------------------------------------

3.Ch4! (seul coup gagnant)

Mais i! existe un coup qui annule :

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3.Cf4? Fd4(!) (sinon mat au 6ème coup)

4.Cxh5(!?)

Les Blancs n’auront pas une seconde chance de capturer le pion h5. Mais ça ne suffira pas pour gagner.

4...f5! (que Komodo évalue à « +0,37 pion ») (en faveur des Blancs, donc, suivant les conventions internationales)

Il n’a pas tout à fait tort dans la mesure où seul ce coup va « inquiéter » un peu les Noirs.

Par contre, Komodo indique cinq coups, qui, selon lui, annulent. Mais c’est faux !

— 4...Fb6? Mat en 16 coups, dixit MATEBADIX : 5.Cf4! etc.

— 4...Fc5? Mat en 16 coups, dixit MATEBADIX : 5.Cf4! etc.

— 4...Fe5? Mat en 20 coups, dixit MATEBADIX : 5.Cg7! etc.

— 4...Ff2? Mat en 16 coups, dixit MATEBADIX : 5.Cf4! etc.

— 4...Fg1? Mat en 16 coups, dixit MATEBADIX : 5.Cf4! etc.

Les Noirs doivent donc bien jouer 4...f5! pour survivre, même si ce coup déplaît à Komodo !.

5.Cf4(!?)

Seul coup intéressant car sur 5.Cg3(?), les Blancs répliqueraient par 5...f4!, et le cavalier, trop occupé à fixer ce pion "f" qui court bien vite, n’aurait jamais le temps d’aller mater en c2 ou c4.

Quant aux autres cinquièmes coups blancs, ils sont perdants (Komodo).

5...e6! (sinon mat dès le 14ème coup)

6.Cxe6(!?)

Évalué à juste titre à « 0,00 pion » par Komodo, même si ce coup va « inquiéter » un peu les Noirs.

Annulent aussi : 6.Cd3, 6.Cg2 et 6.Cg6. Ces trois coups permettraient aussi d’aller capturer le pion e6 sans que le pion f5 ait eu le temps d’avancer, mais bon, c’est plus long que la prise directe.

6...Ff6! (sinon mat dès le 10ème coup)

À partir de ce moment-là, le fou noir est devenu un « très bon fou », si bon que les Blancs ne pourront jamais même capturer le pion f5, ce qui leur permettrait de gagner. Cette case leur sera toujours interdite, aussi bien que c2, c4, c6 et d’autres encore. Les Blancs peuvent toutefois tenter encore de libérer leur fou a4 avec l’idée d’aller enfermer le roi noir en d5. Cette méthode, qui marcherait si les Noirs n’avaient plus de pions à l’est, ne marche pas ici grâce à leur pion f5.

Exemple :

7.Cc5(!) Fe5!

8.Fc6(!) Fd6(!)

9.Cb7(!) Fc7(!)

10.Fd5(!) a4(!)

11.Cc5(!) (le cavalier se dirige vers e1 pour créer la menace Cc2# et forcer les Noirs à jouer a4xb3, coup qui enferme un peu plus le roi noir)

11...f4(!)

Les Noirs peuvent s’en sortir autrement que par 11...f4! [par exemple : 11...Fg3(!)] mais il ne doivent surtout pas jouer un coup comme 11...Fb6?? : mat en 12 coups ! On aurait par exemple (Komodo) :

12.Cd3! Fe3 13.Ce1! axb3 (triste nécessité) 14.Fc6! Fd4 15.Cf3 Fc3 16.Fd7 a5 17.Fb5 a6 18.Fd7 f4 19.Fe8 a4 20.Fd7 a5 21.Fe8 Fh8 22.Cd2 f3 23.Cc4#

12.Cd3 f3

13.Ce1 axb3

14.Cxf3 Ra4

15.Fc6+ Ra5

Et le roi noir s’échappe : partie nulle.

--------------------------------------------------

3...Fd4(!) (sinon mat au 6ème coup : 4.Cf3! etc.) [toujours 960 VSD]

--------------------------------------------------

4.Cf5!

Les Blancs disposaient de trois autres coups de cavalier. Voyons ce qu’ils eussent donné :

------------------------------

— 4.Cf3? Fc3! et partie nulle ; par exemple : 5.Ch4 e6!

Les Blancs ne perdent pas mais le cavalier ne peut pas sortir du sud-est de l’échiquier.

— 4.Cg2? Ff2! et partie nulle : 5.Cf4(!) (sinon les Blancs perdent) Fd4! et on est ramené à l’étude de 3.Cf4? Fd4(!), étudiée ci-dessus.

— 4.Cg6? Ce retour en arrière est perdant car les Noirs ne sont pas du tout obliger d’imiter les Blancs en retournant en arrière eux aussi par : 4...Fc5?, ce qui laisserait le gain aux Blancs avec seulement deux temps de perdus. Ils ont beaucoup mieux !

4...e5!, et l’on n’arrête plus les pions noirs !

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4...Fc5(!) [toujours 960 VSD]

------------------------------

Komodo estime que ce coup annule, ce qui est faux, et indique en plus trois autres coups, qui, toujours selon lui, annulent aussi. Mais c’est « encore plus faux » car ils perdent « encore plus vite » !

— 4...Fb6? Mat en 16 coups, dixit MATEBADIX : 5.Cxe7! etc.

— 4...Ff2? Mat en 16 coups, dixit MATEBADIX : 5.Cxe7! etc.

— 4...Fg1? Mat en 16 coups, dixit MATEBADIX : 5.Cxe7! etc.

--------------------------------------------------

5.Cg3!

Komodo estime que ce coup annule, ce qui est faux, et indique en plus 5.Ch4, qui, toujours selon lui, annule aussi. Mais c’est faux aussi, car le retour en arrière par 6.Cf5! permet alors aux Blancs de mater deux coups plus tard, après avoir pris, cette fois, le bon chemin.

Komodo signale que tous les autres cinquièmes coups blancs sont perdants là, on est d’accord. J

Puis deux variantes principales qui se rejoindront au 8ème coup.

Après cette jonction au 8ème coup, il n’y aura donc plus, pour la partie commune finissante, que 4 variantes sans dual et 4 parcours sans dual.

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— A) 5...Fd6(!) [720 VSD]

6.Cxh5! Fc7(!) ou Fe5(!) ou Fh2(!) (sinon mat dès le 22ème coup) [720 (= 240 +240 +240) VSD]

7.Cg7! (coup constitutif de la variante A) (seul coup gagnant ; tout le reste perd) Fb6(!) ou, respectivement, Fd4(!) ou, respectivement, Fg1(!) (sinon mat dès le 20ème coup) [240 VSD]

8.Cf5! Fc5(!) [toujours 240 VSD]

Etc. Voir la suite ci-dessous, après l’étude de la variante B.

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— B) 5...Fe3(!) [240 VSD] et on retrouve le problème 3850 bis (mat en 21 coups) du début de l’article N°10 du blog suivant :

http://cathignol44.vefblog.net

6.Cxh5! Fh6(!) [toujours 240 VSD] (toujours 4 variantes sans dual) (toujours 4 parcours sans dual)

7.Cg3! (coup constitutif de la variante B) (seul coup gagnant ; tout le reste perd) Fe3(!) (sinon mat dès le 14ème coup) [toujours 240 VSD]

8.Cf5! Fc5(!) (on a rejoint la variante A) (sinon mat dès le 18ème coup) [toujours 240 VSD]

--------------------------------------------------

9.Ch4!

— 9.Cg3? serait un retour en arrière qui perdrait deux temps.

— 9.Cg7?? serait réfuté par 9...e5!, après quoi le gain deviendrait impossible.

— 9.Ch6?? serait réfuté par 9...e5! ou par 9...e6(!), après quoi le gain deviendrait impossible.

--------------------------------------------------

9...Fd4(!) (sinon mat au 12ème coup) [toujours 240 VSD]

--------------------------------------------------

10.Cg2! Ff2(!) (sinon aussi mat au 12ème coup) [toujours 240 VSD]

11.Cf4! Fd4(!) (si 11...Fe1?, alors mat au 22ème coup ; sinon mat au 14ème coup) [toujours 240 VSD]

12.Cd3! Fc3(!) (sinon mat au 14ème coup) [toujours 240 VSD]

13.Cc5! Fe5(!) (si 13...Fd4?, alors mat au 24ème coup ; sinon mat au 16ème coup) [toujours 240 VSD]

14.Ce6! Fc3(!) (si 14...f5?, alors mat au 22ème coup ; sinon mat au 16ème coup) [toujours 240 VSD]

15.Cd8! Fd4(!) (sinon mat au 18ème coup) [toujours 240 VSD]

16.Cc6 Fb6(!) (sinon aussi mat au 18ème coup) [toujours 240 VSD]

17.Cxe7! Fe3(!) ou Ff2(!) ou Fg1(!) [240 (= 80 + 80 + 80) VSD] (toujours 4 variantes sans dual) (toujours 4 parcours sans dual)

— Note : 17...Fd4(?) résisterait autant mais permettrait un dual avec 18.Cd5(!) en plus du coup du texte, qui suit.

18.Cf5! Fc5(!) (sinon mat au 20ème coup) [80 VSD] et on retrouve le Diagramme C3809 de la fin de l’article N°10 du blog suivant cité ici un peu plus haut :

http://cathignol44.vefblog.net

19.Cg3! Fd6(!) ou Fe3(!) (sinon mat au 22ème coup) [80 (= 40 + 40) VSD]

20.Ce4! Ff4(!) (sinon aussi mat au 22ème coup) [40 VSD]

21.Cc5! Fe5(!) (sinon aussi mat au 24ème coup) [40 VSD]

22.Ce6! Fc3(!) [22...f5(!) résisterait autant mais permettrait un trial ; autrement, mat dès le 24ème coup]

23.Cd8! et là cinq variantes forcées dont les deux suivantes qui, seules, ne permettent pas de dual ou trial :

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—— A1 ou B1) 23...Fd4(!) [26 VSD]

24.Cb7! puis deux variantes principales sans dual :

---------------------------------------------

——— A11 ou B11) 24...Fb6(!) [8 VSD] (1ère et 5ème variantes sans dual)

25.Cd6! ~~ [les voilà, les 8 VSD]

26.Cc4#

---------------------------------------------

——— A12 ou B12) 24...Fc5(!) ou Fe5(!) [18 (= 9 + 9) VSD] (2ème et 6ème variantes sans dual)

25.Cxa5! ~~ [9 VSD dans chaque cas]

26.Cc4#

----------------------------------------------------------------------

—— A2 ou B2) 23...Fe5(!) [14 VSD]

24.Cc6! puis deux variantes principales sans dual :

---------------------------------------------

——— A21 ou B21) 24...Fc3(!) [5 VSD] (3ème et 7ème variantes sans dual)

25.Cxa5 ~~ [les voilà, les 5 VSD]

26.Cc4#

---------------------------------------------

——— A22 ou B22) 24...Fc7(!) [9 VSD] (4ème et 8ème variantes sans dual)

25.Cd4! ~~ [les voilà, les 9 VSD]

26.Cc2#

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Comme vous pouvez le voir, il n’y a que deux pièces qui jouent : le cavalier blanc et le fou noir. Avec prises, cette fois.

Je n’ai jamais vu plus long, ni même aussi long, et de très loin. Mais bon, je ne suis pas une encyclopédie non plus.

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Record personnel N°3 (28 coups)

Problème sans prise, dans un problème direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) sans dual.

Il s’agit du problème suivant, inédit sur Internet, paru Diagrammes N°151 d‘octobre-décembre 2004 en page 4140, non proposé pour un concours car amélioration d’un problème déjà primé.

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PROBLÈME SANS PRISE

 

4+6                                                                                              28#

 

Solution

 

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Variations sans dual : 14 016 variations sans dual.

Variantes sans dual : 7 variantes sans dual.

Parcours sans dual : 3 parcours sans dual.

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On reconnaît « Rien qu’une case » (voir article N°6 du présent blog).

Avec trois petits changements, qui sont :

Les pions blancs a2 et a4 ont été remplacés par un fou blanc en a4. L’idée est d’économiser une pièce, vu qu’un problème de ce genre est un peu plus joli s’il a moins de pièces. En plus la résolution du problème est théoriquement un peu plus difficile car on se demande ce qui va arriver si le fou a4 se met à jouer. En fait, ça ne complique guère que les ordinateurs car les humains se rendent vite compte que, sauf cas très rare où le cavalier est en c5 (et cas où le roi blanc vient en c2, cas de peu d‘intérêt car il offre les cases a2 et a1 au roi noir), si le fou blanc quitte la case a4, alors le pion b3 n’est plus protégé ; ce qui fait que le roi noir va le capturer et on voit mal alors comment les Blancs, en désavantage matériel (un cavalier pour quatre pions), pourront espérer gagner la partie. En seulement 28 coups, en plus !

— Le nombre de coups pour mater est passé de 27 à 28.

— Le cavalier blanc n’est pas (encore) en c7 et le pion noir du nord-ouest n’est pas (encore) en a6. Mais ce sera fait dès le prochain coup, après : 1.Cc7! a6(!).

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La solution de ce problème est donc toute trouvée :

1.Cc7! a6(!) puis suite comme dans « Rien qu’une case » (voir article N°6 du présent blog).

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Je vais quand même donner quelques commentaires sur ces premiers coups blanc et noir.

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Komodo ne voit évidemment pas le mat en 28 coups. Ça fait en effet 55 demi-coups et il va rarement au-delà de 35 demi-coups, même au bout de plusieurs heures d’analyse. Ses coups préférés sont :

— 1) 1.Cc7!, estimé à « 2,17 pions » en fin de profondeur 33 (21 minutes environ), donc gagnant.

— 2) 1.Cg7(!?), estimé aussi à « 2,17 pions » en fin de profondeur 33 (21 minutes environ), donc aussi gagnant.

Les trois autres premiers coups blancs suivants (qui sont les trois coups possibles du roi blanc) n’atteignent pas « 1,00 pion » ; donc, pour ces trois coups : avantage net mais pas décisif. Le reste est gagnant pour les Noirs (estimation au mieux à « -1,65 pions », toujours en fin de profondeur 33 et au bout de 21 minutes environ).

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MATEBADIX, pour sa part, trouve la clé 1.Cc7! en 1’ 25’’ environ et nous informe que 1.Cg7(!?) mate en 30 coups, en 1’40’’ environ.

Pour cela je lui ai simplement demandé de ne jamais donner une seule case de fuite au roi noir. D’une part car ça paraît assez évident ; d’autre part car Komodo « pense » comme moi.

------------------------------

Ensuite, une fois joué 1.Cc7!, eh bien la menace 2.Cb5# oblige la seule défense 1...a6(!), bien sûr.

Et cette fois on a bien atteint la position du problème « Rien qu’une case » (voir article N°6 du présent blog).

Se reporter donc à cet article pour les commentaires des 27 coups suivants, que je redonne ci-dessous en gras bleu.

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Quant à la possibilité de mater en 30 coups en débutant par 1.Cg7(!?), elle ne consiste pas en une perte de deux temps par un aller et retour inutile comme ça arrive souvent. C’est un peu différent. Voyons ça :

1.Cg7(!?) Ff6(!)

2.Ce6! (et non 2.Ce8? Fe5! et le cavalier est enfermé) a6(!) (sinon mat dès le 8ème coup)

Puis un quartal inattendu car 3.Cc5(!), 3.Cc7(!), 3.Cf4(!) et 3.Cf8(!) conduisent tous à un mat au 30ème coup.

Notez au passage la difficulté de construire un long multicoups sans dual !

Notons enfin que les Noirs peuvent se défendre par 1...a6(!), qui résiste aussi longtemps que 1...Ff6(!) (sinon mat dès le 8ème coup).

On a alors :

1.Cg7(!?) a6(!)

2.Ce6!

Et non 2.Ce8? g5! et l’avance du pion "g" permet aux Noirs d’annuler ; par exemple :

3.Cg7 g4! 4.Cf5 Fc5! 5.Ra1 g3! 6.Cxg3 Fd4+! 7.Rb1 Fe3! etc.

2...Ff6(!) (sinon mat dès le 6ème coup) et suite comme ci-dessus (les Noirs ont interverti l’ordre des coups a6 et Ff6) car même position. Quartal, donc.

------------------------------

Fin de la solution (voir article N°6, avec décalage d‘un coup) :

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2.Cd5! Fc5(!)

3.Cf6! Fd6(!)

4.Cg4! Ff4(!)

5.Ra1! Fc1(!) ou Fd2(!) ou Fg5(!)

6.Ch2! Fb2+(!), respectivement Fc3+(!), respectivement Ff6+(!)

7.Rb1 (forcé) Fd2(!) ou Fe5(!)

8.Cf3! Fc3(!)

9.Cg5! Fe5(!)

10.Cf7! Fc7(!)

11.Ra1! g5(!)

12.Ch6! Fb6(!) ou Fd6(!)

13.Cg4! Fa7(!) ou Fc5(!) ou Fg1(!)

14.Rb1! Fd4(!)

15.Ch6! Fb6(!)

16.Cf5! Fc5(!)

17.Cg3! Fd6(!) ou Fe3(!)

18.Ce4! Ff4(!)

19.Cf6! Fd6(!)

20.Cg4! Ff4(!)

21.Ra1! Fc1(!) ou Fd2(!)

22.Ch6! Fe3(!)

23.Cf7! Ff4(!)

24.Cd8!

Et là, 219 variations sans dual dont cette variante :

24...Fe5+(!)

25.Rb1 (forcé) g4(!)

26.Cc6! Fc7(!)

27.Cd4! ~~

28.Cc2#

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Comme vous pouvez le voir, il n’y a aucune prise dans la solution de ce problème.

Je n’ai jamais vu plus long, ni même aussi long, et de très loin. Mais bon, je ne suis pas une encyclopédie non plus.

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Record personnel N°4 (44 coups) (1er Prix des multicoups 2002-2003 de Phénix, sur 36 problèmes publiés)

Problème direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) sans dual et où tous les coups blancs sont joués par le même cavalier.

J’ai consacré un blog de 12 articles à ce problème. Lire :

http://cathignol44.vefblog.net

Je n’ai jamais vu plus long, ni même aussi long, et de très loin. Mais bon, je ne suis pas une encyclopédie non plus.

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Record personnel N°5 (64 coups)

Problème direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) avec duals et où tous les coups blancs sont joués par le même cavalier.

J’ai consacré un blog de 18 articles à ce problème. Lire :

http://cathignol64.vefblog.net

C’est mon chef-d’œuvre, et de loin !

À noter qu’il fut refusé (je l'avais envoyé le lundi 10 mai 1999) par le sieur ******* ******* de Diagrammes, ce triste sire étant alors responsable de la rubrique des multicoups de ladite revue.

Paru dans "ÉCHEC ET MAT" N°76 (novembre 2004), page 56.

Solution parue dans "ÉCHEC ET MAT" N°77 (décembre 2004), page 58. Puis la revue a coulé. L

Je n’ai jamais vu plus long, ni même aussi long, et de très loin. Et je ne le verrai sans doute jamais.

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Et c’est la fin de ce blog !

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Prochain blog : http://autres-problemes-cathignol.vefblog.net

Contenu : mes autres problèmes que les duels cavalier contre fou.

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du mardi 22 mai 2018 à 13h22

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