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RIEN QU’UNE CASE
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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).
Problème : paru dans EUROPE-ÉCHECS N°422 (avril 1994), en page 60 (sous le numéro 422/12).
Composé le : dimanche 19 décembre 1993. [numéro personnel : 3778].
Type : direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 27ème coup.
Solution abrégée : parue dans EUROPE-ÉCHECS N°429 (décembre 1994), en page 59.
Essais principaux :
— 1.Ce6? Ff6! et les Blancs ont perdu deux temps.
— 1.Ce8?? g5! 2.Cc7 ou Cg7 g4! et égalité.
— 1.Ra1?? g5! et égalité.
Récompense : 2ème prix des multicoups 1993-1994 [EUROPE-ÉCHECS N°452 (janvier 1997), page 62] sur « près d’une trentaine de compositions » (le nombre exact n‘est pas donné et je n‘ai plus tous ces numéros pour les compter moi-même).
Juge : Claude WIEDENHOFF.
Beauté : direct orthodoxe sans dual long de 27 coups sans aucune prise !
Je n’ai pas connaissance d’un direct orthodoxe plus long sans aucune prise (pas vu dans mes livres ni dans mes revues) mais je pense qu’on a sans doute fait mieux. En tout cas, c’est (presque) mon record personnel. « Presque », car il sera rallongé d'un coup dans l'article N°13.
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Commentaires :
— Du responsable de la rubrique (Claude WIEDENHOFF) :
Ce thème du Cavalier contre mauvais Fou a déjà été beaucoup travaillé par l’auteur qui ajoute ici une originalité intéressante : le Roi blanc joue ! De plus la variante principale ne comporte aucune prise. Un grand problème !
— D’un solutionniste (F. CALVET) : « Très bien, difficile. »
— Du juge (Claude WIEDENHOFF) : […] Dans cet excellent et difficile problème […].
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Variations sans dual : 14 016 variations sans dual.
Variantes sans dual : 7 variantes sans dual.
Parcours sans dual : 3 parcours sans dual.
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Notes biographiques :
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1) Claude WIEDENHOFF (né en 1958)
Voir article précédent sur mon sympathique "cousin antédiluvien". J
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2) Fernand CALVET :
Le site http://chesscomposers.blogspot.fr/2012/11/november-4th.html nous donne ses dates de naissance et de décès :
04-11-1910 - 04-01-1998.
Et Alain BIÉNABE précise :
Problémiste français. Il a publié de très nombreuses œuvres (en général féeriques et en collaboration avec Pierre MONRÉAL ou d’autres) et fut un excellent solutionniste. [d’après "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]
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RIEN QU’UNE CASE
5+6 27#
Idées du problème
1) Si le pion noir g6 était en b2, la position serait nulle : le cavalier évoluerait en vain sur l’échiquier, le fou ayant souvent plusieurs cases mais toujours au moins une case CONJUGUÉE (alias : CORRESPONDANTE) empêchant Cc2 mat ou Cc4 mat. À noter que les pions noirs de la colonne "a" sont imprenables :
a) 1.Cxa6?? Fd6 !! et enfermement du cavalier.
b) 1.Cb7 Fc7! (case conjuguée, d'où le fou protège le pion a5). Par ailleurs le cavalier ne peut pas attaquer ledit pion a5 de la case c6, celle-ci lui étant inaccessible.
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2) S’il n’y avait ni pion g6 ni pion b2, la position serait encore nulle.
Exemple avec cavalier en f5 et fou sur la case conjuguée c5 :
1. Ra1!? Fd4+! 2.Cxd4 pat (2.Rb1, Fc5! et retour à la position initiale). Donc, égalité.
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3) Mais la présence d’un pion noir libre (en g6) empêche le pat. Les Blancs pourront alors mettre les Noirs en zugzwang par Ra1! au bon moment.
Examinons quelques cas :
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a) Cg2 contre Ff2
1.Ra1? Fd4+! 2.Rb1 Ff2!
C’est le cas le plus fréquent : si 2."Cavalier prend Fou" est impossible, alors 1.Ra1 ne sert à rien, car les Noirs répliquent en donnant échec par leur fou sur la diagonale b2-g7, obligeant le roi blanc à revenir en b1, sur quoi le fou revient lui aussi sur la case qu’il vient de quitter et les Blancs ont perdu 2 temps inutilement.
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b) Ce2 contre Ff2
1.Ra1? g5! 2.Rb1 g4!
Et, manifestement, les Noirs sont mieux qu’avant, le pion "g" étant mieux placé en g4 qu’en g6.
On peut avoir : 2.Cc1 Fd4+! 3.Rb1 g4!
Là encore, les Noirs sont mieux qu’avant (pion "g" en g4 au lieu de g6) car leur fou se trouve encore sur une case conjuguée ; (4.Cd3!?, Fc3!), et le pion "g" devient menaçant.
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4) Pour des raisons de proximité, si le pion "g" atteint (ou dépasse !) la case g4, alors la menace g3-g2-g1D+! garantit la nulle aux Noirs. Mais, par ailleurs, positionné en g6, sur case blanche, ce pion "g" ne gêne nullement l’évolution du fou qui "contrôle" bien le cavalier.
Il faut donc forcer ce pion "g" à aller en g5 (afin de gêner le fou), mais pas en g4, ni en g3.
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5) Ceci étant, pour des raisons qui tient à la nature de la correspondance "Cavalier / Fou" dans la structure impliquée par la disposition des rois et des pions dans les colonnes "a" et "b", le fou n’a, "normalement", pas besoin d’aller ni en colonne "g", ni en colonne "h". Il n’a pas non plus à craindre un coup comme Ch6, car il peut répondre par Fb6! ou Fd6!.
Bref, même parvenu en g5, le pion "g" "semble" ne pas gêner le fou.
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6) Il faudra donc de nouveau zugzwanguer les Noirs en jouant Ra1! Quand le pion "g" sera parvenu en g5.
Et, pour éviter 1.Ra1? g4! suivi de 2.Rb1 ou autre coup blanc, g3!, il faut et il suffit de placer le cavalier en g4.
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7) Les choses se compliquent quand on sait qu’il n’y a pas d’autre moyen de forcer les Noirs à pousser leur pion "g" en g5 (et pas plus loin !) qu’en jouant Ra1 UNIQUEMENT quand le cavalier est en f7 et le fou en c7.
Et que, par ailleurs, la case f7 est "normalement" inaccessible au cavalier !
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8) Les Blancs vont donc devoir :
— a) Aller d’abord en g4, jouer Ra1 pour atteindre f7.
— b) Après Cf7!, Fc7(!), jouer Ra1 pour provoquer g5.
— c) Retourner en g4 et rejouer Ra1 pour obliger le fou à jouer vers le sud, ce qui permettra au cavalier d’atteindre la case-clé c6 (normalement inaccessible), case sans correspondance pour le fou, donc, à cause des 3 menaces Cxa5, Ce5 et Cd4 suivies du mat. D’où la solution.
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— Komodo, à l’analyse, donne tout de suite quatre coups annulants, selon lui :
1.Cd5, 1.Ce6, 1.Ce8 et 1.Ra1, tous estimés à « 0,00 ».
Le reste lui semble gagnant pour les Noirs, avec une légère hésitation pour 1.Rc2, évalué à « -1,70 pion » à partir d‘environ 1 heure.
Il se tient longtemps à ces estimations et c’est un peu normal car il n’atteint la profondeur 29 qu’au bout d’une heure environ. Or c’est en profondeur 53 qu’il doit trouver le mat. Rien à lui reprocher, donc, car on en est très loin.
— MATEBADIX, au contraire, est à le fête avec ce genre de position. Il trouve la clé en 66 centièmes de seconde, pour autant qu’on lui dise de ne pas bouger le roi noir, ce qui paraît assez logique.
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Solution
1.Cd5!
MATEBADIX précise que :
— Après 1.Ce6(?!) Ff6(!), les Blancs ont perdu deux temps et ne matent plus qu’au 29ème coup :
Soit en revenant en arrière par 2.Cc7, soit en jouant 2.Cc5, 2.Cf4 ou 2.Cf8.
Ce problème n’est donc pas en même temps une étude, puisque les Blancs peuvent aussi gagner en jouant 1.Ce6(?!). Mais alors il leur faudra 29 coups et non 27.
— Après 1.Ce8? g5!, il n’y a plus de gain possible pour les Blancs.
— Après 1.Ra1? g5!, il n’y a plus de gain possible pour les Blancs.
1...Fc5(!) (sinon mat dès le 3ème coup) (opposition amoureuse horizontale) [14 016 VSD]
2.Cf6!
MATEBADIX précise que 2.Cf4(?!) gagne aussi, mais seulement au 29ème coup.
2...Fd6(!) (sinon mat dès le 7ème coup) (objection royale horizontale)
3.Cg4!
En 3 temps, le cavalier a atteint g4. 1.Ce6?, demande 5 temps. Quant à 1.Ce8?, il permet l’égalité.
MATEBADIX précise que trois troisièmes coups blancs [3.Cd5(?!), 3.Cd7(?!) et 3.Ce4(?!)] conduisent à un mat au 29ème coup.
3...Ff4(!) (sinon mat dès le 5ème coup) (opposition amoureuse horizontale)
Le cavalier doit maintenant aller se positionner en f7.
4.Ra1!
MATEBADIX précise que deux quatrièmes coups blancs [4.Cf2(?!) et 4.Cf6(?!)] conduisent à un mat au 29ème coup.
Je vais stopper là ce genre d’informations sur des mats au 29ème coup. Car je pense que le lecteur a compris que ça se reproduira très souvent.
4...Fc1(!) ou Fd2(!) ou Fg5(!) (sinon mat dès le 8ème coup) (oppositions antilopienne, zébrée et amoureuse verticale) [14 016 (= 3 504 + 7 008 + 3504) VSD]
Ces trois oppositions forment une surveillance première (incomplète).
Note : 4…g5?? 5.Rb1!, qui met les Noirs en zugzwang, ce qui permet très vite : 7.Cc4#.
5.Ch2! Fb2+(!), respectivement Fc3+(!), respectivement Ff6+(!) (objections comtale horizontale, ibisée et bi-chevaline)
Ces trois objections forment une vigilance tertiaire (incomplète).
ATTENTION !
— Si 4...Fc1(!) a été joué, 5...Fg5(?!) et 5...Fh6(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces deux cas il y aurait un dual au coup suivant, 6.Cf3(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (6.Rb1) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 5...Fb2+(!).
ATTENTION !
— Si 4...Fd2(!) a été joué, 5...Fc1(?!), 5...Fg5(?!) et 5...Fh6(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces trois cas il y aurait un dual au coup suivant, 6.Cf3(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (6.Rb1) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 5...Fc3+(!).
ATTENTION !
— Si 4...Fg5(!) a été joué, 5...Fc1(?!), 5...Fd8(?!), 5...Fe7(?!), 5...Fh4(?!) et 5...Fh6(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces cinq cas il y aurait un dual au coup suivant, 6.Cf3(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (6.Rb1) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 5...Ff6+(!).
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Autres notes :
— A) Si 4...Fc1(!) a été joué, que donnerait 5...g5? ?
Eh bien 6.Cg4! et mat dès le 21ème coup : 6 temps de gagnés pour les Blancs, par rapport au TVP (Texte des variantes Principales).
— B) Si 4...Fd2(!) a été joué, que donnerait 5...g5? ?
Eh bien aussi 6.Cg4! et mat dès le 21ème coup : aussi 6 temps de gagnés pour les Blancs, par rapport au TVP.
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6.Rb1 (forcé) Fd2(!) ou Fe5(!) (objections ducale horizontale et plongeante) {14 016 [= 3 504 + 10 512 (= 3 504 x 3)] VSD}
ATTENTION !
— Si 4...Fc1(!) a été joué, puis donc 5...Fb2+(!), 6...Ff6(?!) et 6...Fg7(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces deux cas il y aurait un dual au coup suivant, 7.Cg4(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (7.Cf3) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 6...Fe5(!).
ATTENTION !
— Si 4...Fd2(!) a été joué, puis donc 5...Fc3+(!), 6...Fb2(?!), 6...Ff6(?!) et 6...Fg7(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces trois cas il y aurait un dual au coup suivant, 7.Cg4(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (7.Cf3) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 6...Fd2(!) ou 6...Fe5(!).
ATTENTION !
— Si 4...Fg5(!) a été joué, puis donc 5...Ff6+(!), 6...Fb2(?!) et 6...Fg7(?!) résisteraient aussi longtemps. Oui mais alors, dans ces deux cas il y aurait un dual au coup suivant, 7.Cg4(!) gagnant aussi vite que le coup du texte (7.Cf3) qui suit. Voilà pourquoi il faut jouer 6...Fe5(!).
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Autres notes :
— A) Si 5...Fb2+(!) 6.Rb1 (forcé) ont été joués, que donnerait 6...g5? ?
Eh bien 7.Cf1! et mat dès le 19ème coup : 8 temps de gagnés pour les Blancs, par rapport au TVP.
— B) Si 5...Fc3+(!) 6.Rb1 (forcé) ont été joués, que donnerait 6...g5? ?
Eh bien 7.Cf1! et mat dès le 9ème coup : 18 temps de gagnés pour les Blancs, par rapport au TVP.
— C) Si 5...Ff6+(!) 6.Rb1 (forcé) ont été joués, que donnerait 6...g5? ?
Eh bien 7.Cf1! et aussi mat dès le 9ème coup : aussi 18 temps de gagnés pour les Blancs, par rapport au TVP.
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7.Cf3! Fc3(!) (sinon mat dès le 9ème coup) (opposition dominatrice horizontale) [3504 VSD]
8.Cg5! Fe5(!) (sinon mat dès le 13ème coup) (objection royale horizontale)
9.Cf7! Fc7(!) (sinon mat dès le 13ème coup) (opposition dominatrice horizontale)
Il a fallu 6 coups pour aller de Cg4/Ff4 à Cf7/Ff7. Les Blancs n’ont pas mieux et les Noirs non plus.
Il faut maintenant forcer la poussée du pion "g" de g6 à g5, puis le bloquer sur cette case par Cg4!.
10.Ra1! g5(!) (sinon mat dès le 15ème coup)
10…Ff4? 11.Cd8! Fe5+ 12.Rb1 g5 13.Cc6! et mat 2 coups plus tard.
11.Ch6!
Surtout pas : 11.Cxg5?. Les Noirs auraient la nulle :
11…Fb8! (par exemple), puis opposition permanente au cavalier, après un échec par Fe5 ; exemple :
12.Cf3 Fe5+!! 13.Rb1 (forcé), Fc3!! égalité.
11...Fb6(!) ou Fd6(!) (sinon mat dès le 21ème coup) (objections comtale et ducale horizontales) [3504 (= 2628 + 876) VSD]
Il faut pouvoir jouer Fc5 sur un éventuel Cf5.
Ainsi : 11…g4? perd très vite :
12.Cf5! Ff4 (par exemple) 13.Rb1! g3 14.Cd4! g2 et 15.Cc2#.
12.Cg4! Fa7(!) ou Fc5(!) ou Fg1(!) (sinon mat dès le 16ème coup) (oppositions tri-chevaline, girafée et dominatrice verticale) {3704 [= 876 + (876 x 2) + 876] VSD}
Ces trois oppositions forment une surveillance deuxième (incomplète).
13.Rb1! Fd4(!) (sinon mat dès le 15ème coup) (opposition dominatrice horizontale) [876 VSD]
Il faut maintenant manœuvrer de façon à amener le fou en f4. Cela va se faire "en douceur" (c’est-à-dire sans même l’aide du roi).
14.Ch6!
14.Ch2? serait réfuté par 14…Fe5! : deux temps de perdus car les Blancs n’ont pas mieux que de faire revenir le cavalier en g4.
14...Fb6(!) (sinon mat dès le 19ème coup) (objection comtale horizontale)
15.Cf5! Fc5(!) (sinon mat dès le 17ème coup) (opposition dominatrice horizontale)
16.Cg3!
16.Cg7? ne mène à rien : 16. … Fd4! (17.e6 Ff6!).
16...Fd6(!) ou Fe3(!) (sinon mat dès le 19ème coup) (objections plongeante et royale horizontale) [876 (= 438 + 438) VSD]
17.Ce4! Ff4(!) (sinon mat dès le 19ème coup) (opposition amoureuse horizontale) [438 VSD]
18.Cf6!
18.Cf2? Fe5! 19.Cg4 Fd4! : les Blancs ont tourné en rond et perdu 6 temps.
18...Fd6(!) (sinon mat dès le 23ème coup) (objection royale horizontale)
Mais pas : 18…Fe3?, qui perd assez vite :
19.Cd7! Fd4 20.Cb8! g4 (par exemple) 21.Cc6! et mat 2 coups plus tard.
19.Cg4! Ff4(!) (sinon mat dès le 21ème coup) (opposition amoureuse horizontale)
À noter que le couple Cavalier / Fou se retrouve en g4 et f4 comme après les 3 premiers coups du TVP, mais le pion "g" est désormais sur g5 !
Les Blancs ont réalisé la première partie de leur plan. Désormais, en effet, le fou va manquer de cases sur la diagonale c1-h6 !
20.Ra1! Fc1(!) ou Fd2(!) (sinon mat dès le 23ème coup) (surveillance première) [438 (= 219 + 219) VSD]
Les Noirs étaient en zugzwang ! En effet, il leur aurait fallu rester sur f4, pour jouer 21…Fd6! après 21.Ch6.
21…Fb6! (toujours après 21.Ch6) eût convenu aussi, mais pour cela il faudrait avoir joué 20…Fe3, ce qui eût mis le fou en prise.
21.Ch6! Fe3(!) (sinon mat dès le 25ème coup) (objection plongeante) [219 VSD]
Pour pouvoir aller en c5 sur Cf5.
22.Cf7! Ff4(!) (sinon mat dès le 25ème coup) (opposition dominatrice verticale)
Cette opposition dominatrice, qui est verticale, ne va pas pouvoir empêcher le cavalier d‘atteindre la case-clé c6 !
23.Cd8!
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Et là, 219 variations sans dual, donc (à multiplier par 64, évidemment pour avoir le total général).
Note : les oppositions et objections, qui alourdiraient la fin de ce texte, déjà difficile à suivre, ne seront plus notées. Elles ont d’ailleurs peu d’intérêt.
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Les dix coups noirs légaux résistent tous jusqu’au 27ème coup mais :
— 23...Fb8(?), 23...Fd6(?), 23...Fg3(?) et 23..Fh2(?) permettent un dual : 24.Cc6(!) et 24.Rb1(!).
— 23...Fc1(?), 23...Fd2(?), 23...Fe3(?) permettent un trial : 24.Cb7(!), 24.Cc6(!) et 24.Rb1(!).
Il n’y a donc que les variantes principales suivantes introduites par les trois coups légaux restants :
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— A) 23...g4(!) ou Fc7(!) [90 (= 12 + 78) VSD]
24.Cc6!
— Sur 23...g4(!), 11 coups (sur 12 légaux) résistent autant, mais seuls 24...g3(!) et 24...Fc7(!) évitent le dual formé par 25.Cxa5(!) et 25.Rb1(!), chacun à sa manière.
— Sur 23...Fc7(!), 8 coups (sur 9 légaux) résistent autant, mais seuls 24...g4(!), 24...Fb6(!) et 24...Fd8(!) évitent le dual formé par 25.Cxa5(!) et 25.Rb1(!), tous trois de la même manière.
D’où les quatre [= (1 x 1) + (1 x 3)] variantes principales suivantes, A1, A21, A22 et A23 :
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—— A1) 24...g3(!) [seulement si 23...g4(!) a été joué] [12 VSD]
25.Cxa5! (menace 26.Cc4#) Fe5+(!) (seule parade)
26.Rb1 (forcé) ~~ (indifférence absolue)
27.Cc4#
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—— A2) 24...Fc7(!) ou, respectivement, g4(!) ou Fb6(!) ou Fd8(!) [23...g4(!) ou bien 23...Fc7(!) ayant été joué] [78 (= 32 + 36 + 10) VSD]
25.Rb1! puis trois variantes principales (sans dual, donc) :
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——— A21) 25...g3(!) ou Fc7(!) [le second cas si 24...Fb6(!) ou 24...Fd8(!)] {32 [= 14 (= 7 x 2) + 18 (= 9 x 2)] VSD}
26.Cd4! ~~ (indifférence absolue)
27.Cc2#
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——— A22) 25...Fb6(!) ou g4(!) [le second cas si 24...Fb6(!)] {36 [= 27 (= 9 x 3) +9] VSD}
26.Ce5! ~~ (indifférence absolue)
27.Cc4#
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——— A23) 25...Ff6(!) [uniquement si 24...Fd8(!) a été joué] [10 VSD]
26.Cxa5! ~~ (indifférence absolue)
27.Cc4#
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— B) 23...Fe5+(!) [129 (= 63 + 57 + 9) VSD]
24.Rb1 (forcé) puis il existe 14 coups noirs légaux, tous résistant encore trois coups, mais seulement sept d’entre eux ne permettent pas de dual, les sept autres permettant même un trial.
On a donc (variantes principales sans dual) :
24...g4(!) ou Fb8(!) ou Fc7(!) ou Fd6(!) ou Ff4(!) ou Fg3(!) ou Fh2(!)
25.Cc6! puis trois variantes principales (sans dual, donc), B1, B2 et B3 :
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—— B1) 25...Fc7(!) ou g4(!) [si 24...g4(!), 24...Fb8(!), 24...Fd6(!), Ff4(!), Fg3(!) ou Fh2(!) ; respectivement si 24...Fc7(!)] {63 [= 54 (= 9 x 6) + 9] VSD}
26.Cd4! ~~ (indifférence absolue) [9 VSD]
27.Cc2#
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—— B2) 25...Fa1(!) ou Fb2(!) ou Fc3(!) ou Ff6(!) ou Fg7(!) ou Fh8(!) [si 24...g4(!)] [57 VSD]
26.Cxa5! ~~ (indifférence absolue) [57 (= 8 + 9 +10 + 12 + 10 + 8) VSD]
27.Cc4#
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—— B3) 25...Fb6(!) [seulement si 24...Fc7(!)] [9 VSD]
26.Ce5! ~~ (indifférence absolue) [9 VSD]
27.Cc4#
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IMPORTANT !
En comparant les sept variantes sans dual de ce problème, on s’aperçoit que :
— les Blancs empruntent le même parcours dans A21 et B1 [seule différence : interversion de l’ordre de leurs coups].
— les Blancs empruntent le même parcours dans A22 et B3 [seule différence : interversion de l’ordre de leurs coups].
— les Blancs empruntent le même parcours dans A1, A23 et B2 [seule différence : interversion de l’ordre de leurs coups].
S’il y a donc bien sept variantes sans dual, il n’y a en effet que trois parcours sans dual différents.
Et, donc, 14 016 variations sans dual.
C’est anecdotique, mais c’est la première fois sur ce blog (il a donc fallu attendre ce 6ème article) pour voir un nombre de parcours sans dual inférieur (et non plus identique) à celui des variantes sans dual.
Pour rappel : la notion de « parcours », qui montre la véritable absolue variété du chemin parcouru par les Blancs, est de mon invention.
Copyright Pierre-Antoine CATHIGNOL, donc. J
L’expression « parcours sans dual » est de mon invention à la date du vendredi 2 avril 2004, en mon ancien domicile situé 8 rue AUGER à Clermont-Ferrand, que l’infâme maire socialiste de l’époque a fait détruire sans rien construire à la place. L
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Rédacteur du présent blog :
Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.
Pour tout contact : cathignol@laposte.net
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Édition du lundi 21 mai 2018 à 20h33
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