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Titre du blog : Duels cavalier contre fou, par P-A CATHIGNOL
Auteur : echecs-cathignol-duels-c-f
Date de création : 17-02-2017
 
posté le 13-03-2018 à 11:51:54

4. Grand Huit central, par Pierre-Antoine CATHIGNOL

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GRAND HUIT CENTRAL

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NOTE : ce problème a été publié dans l’album FIDE (Fédération Internationale Des Échecs), années 1986-1988 (dans la catégorie des multicoups, naturellement) avec la note remarquable de 11 points sur 12, ce qui le place 4ème (ex-æquo avec 3 autres problèmes) sur 143 problèmes choisis, multicoups de tous pays, publiés durant ces trois années.

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Note : beaucoup de problémistes envoient leurs meilleures œuvres à la FIDE en espérant qu’elles paraîtront dans l’album trisannuel de cette même FIDE, qui regroupent les meilleurs problèmes (selon elle) parus dans les trois années en question, dans tous les genres (9 sections, selon Wikipédia : deux-coups, trois-coups, multicoups, études, aidés, inverses, féeriques, rétrogrades et mathématiques).

Moi, je n’ai jamais rien envoyé du tout mais quelqu’un a dû le faire pour moi car on m’a appris un jour que ce problème y figurait. C’est sans doute le seul, je pense. Mon 44# de Phénix (juillet-août 2003) mériterait d’y être aussi, c’est sûr, mais comme il a été jugé très tardivement (Phénix de décembre 2012), l’album FIDE de cette année-là était sans doute déjà paru.

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Auteur : Pierre-Antoine CATHIGNOL, né le samedi 3 décembre 1949, au Mans (Sarthe).

Problème : N°1823 de DIAGRAMMES N°83 (quatrième trimestre 1987), page 1340.

Composé le : dimanche 19 avril 1987 [numéro personnel : 2416]

Type : direct orthodoxe (= "normal", "traditionnel", "classique", etc.) : les Blancs jouent et font mat au 12ème coup.

Solution abrégée : page 1390 de DIAGRAMMES N°85 (deuxième trimestre 1988).

Essais : 1.Cd5? Fd4! ; 1.Ca6? Fd4! ; 1.Ca8? Fd4! ; 1.Ce8? Fd4! ; 1.Roi joue? Rxd7!

Prix : Premier prix des multicoups 1987-1988 (sur 21 problèmes publiés) :

DIAGRAMMES N°91bis (quatrième trimestre 1989), page 1722.

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Juge : Stephan EISERT, problémiste allemand, né en 1943.

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Beauté : ce problème réalise le thème suivant (dans la variante principale A) :

switchback sur dix coups d’un cavalier blanc parcourant deux losanges symétriques par rapport au point central de l’échiquier, sans aucune prise, le tout en miniature.

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Note du rédacteur du présent blog : une « miniature » est un problème ne comprenant pas plus de sept pièces.

La revue Phénix a publié il y a quelques décennies un ouvrage sur les plus belles miniatures françaises de tous les temps. J’ai acheté le livre. Il s’arrête à l’année 1986 ! L

Ah, quand ça veut pas, ça veut pas ! L

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Commentaires :

— A) Du responsable de la rubrique, dans DIAGRAMMES, Charles WERMELINGER :

« Ce remarquable problème […] mérite une analyse détaillée. »

Puis, à la fin :

« Un problème qui va figurer en bonne place dans l’anthologie des miniatures françaises. »

— B) De deux solutionnistes.

—— Jérôme AUCLAIR :

« Excellent problème, plein de finesse ».

—— Michel DEPRECQ, enfin, m’a gentiment complimenté, de façon amusante. J

— C) Du juge :

« Très beau duel CB / FN en miniature, du même rang que les célèbres œuvres de KUPPER (album FIDE 1956-58, N°367) et de F. FARGETTE (album FIDE 1965-67, N°414). »

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Notes biographiques :

1) Charles WERMELINGER

Internet nous apprend ceci :

Date de naissance : 12 novembre 1922.

Date de décès : 28 mars 2008.

Auparavant, j'avais ceci comme informations :

Problémiste français. Fort solutionniste, il battit tous les records d’assiduité dans la revue Europe-Échecs. Il fut nommé, en 1959, juge international pour la composition. Il a composé environ 400 problèmes.

[selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

Et encore ceci (DIAGRAMMES N°170, juillet-septembre 2009, page 4975), sous la plume du rédacteur en chef Claude WIEDENHOFF :

[...] À la fois fort solutionniste et compositeur de grand talent, il fut l'auteur de nombreux problèmes, essentiellement des hétérodoxes et des féeriques. [...]

D'une rare gentillesse et d'une grande distinction, Charles nous laisse le souvenir d'un homme particulièrement disponible et fidèle. Responsable, durant de nombreuses années, du concours-échelle des inédits orthodoxes de Diagrammes, il a également participé activement à la vérification informatique d'innombrables inédits.

Le style de composition de Charles WERMELINGER était placé sous le signe de l'élégance et de l'esthétique visuelle.

[... ... ... ... ... ... ... ... ... ...] 

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2) Stephan EISERT, problémiste allemand, né en 1943.

Spécialisé dans les multicoups stratégiques, il a publié beaucoup d’œuvres en collaboration avec Hans Peter REHM, né en 1942, aussi problémiste allemand.

[selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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3) Joseph KUPPER, problémiste suisse.

De façon très inattendue, ce problémiste ne figure pas dans "le Nouveau Guide des Échecs" de Mr Alain BIÉNABE. Cet oubli est d’autant plus étrange qu’Alain BIÉNABE a fait un travail remarquable et extrêmement complet sur la composition échiquéenne, d‘une part, et que, d‘autre part, en plus d‘avoir été un grand joueur d‘échecs, Josef KUPPER fut un grand problémiste, titré « Maître » dans les deux genres.

Toutefois j’ai trouvé beaucoup d’informations sur ce problémiste suisse ici :

http://www.swisschess.ch/nouvelles/le-mi-josef-kupper-est-decede-a-lage-de-85-ans.html

Né en 1932, Le Maître International Josef KUPPER est décédé à Zurich début juin 2017, âgé de 85 ans, au terme d’une longue maladie. Membre de l’équipe suisse durant de nombreuses années, il a été trois fois champion suisse et s’est également illustré dans les problèmes d’échecs.

Ce Docteur en Sciences actuarielles a été un des plus forts joueurs suisses durant plusieurs décennies.

[…]

Josef KUPPER composa plus de 800 problèmes d’échecs et se fit un nom comme problémiste en recevant plus de 100 distinctions lors de tournois. En 2007, soit 53 ans après son titre de MI, il devint Maître FIDE de problèmes d’échecs. En 2002, il remporta encore le Championnat suisse de problèmes d’échecs, et de 1998 à 2004 il présida « l'Association suisse des problémistes ».

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4) François FARGETTE, problémiste français.

Né en 1943, il fut, à la mort de Camil SÉNÉCA (en 1974), nommé président de l’APE et prit la direction de Thèmes 64 pendant 8 ans. Chroniqueur durant de longues années de la rubrique « échecs » du journal Le Figaro. Spécialiste des multicoups, il fut nommé Juge international pour la composition en 1986. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

— Note : François FARGETTE avait un frère puîné Bruno (né en 1948), directeur de Thèmes 64 après son frère aîné, et aussi nommé Juge international pour la composition (en 1978). Voilà pourquoi Stephan EISERT a donné l’initiale du prénom de celui-ci dans son jugement.

— Note : je n’ai pas retrouvé les deux problèmes évoqués par Stephan EISERT mais je crois me souvenir que la célèbre miniature de François FARGETTE était un duel d’un bon fou contre un cavalier, avec donc victoire du camp du bon fou (les Blancs, bien sûr).

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5) Jérôme AUCLAIR :

Problémiste français. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

— Note : toujours actif en 2018 puisque chargé des inscriptions de la prochaine RIFACE à Messigny.

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6) Michel DEPRECQ :

Non cité par Alain BIÉNABE, ce monsieur n‘était peut-être qu‘un simple solutionniste, je ne sais pas.

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Par ailleurs ce problème m’a valu deux très sympathiques courriers. En général, on ne reçoit de courrier que s’il y a quelque chose qui ne va pas. Sinon, le problème est publié directement.

D’abord une longue lettre dactylographiée de feu monsieur Jean BERTIN, en deux parties, datées du 24 avril et 1er juillet 1987, et postée aussitôt après. En voici quelques extraits :

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Cher Monsieur,

Nous sommes quelques amis du Problème d’Échecs, hélas trop peu nombreux, qui nous réunissons à Paris le samedi, de 16h à 18h30 sauf pendant les vacances scolaires.

Samedi dernier était notre ultime réunion avant les vacances, et j’étais là avec Jean MORICE et Pierre DRUMARE, lequel nous a montré la très jolie miniature en 12 coups que vous lui avez envoyée, avec un très long commentaire dont j’ai pris photocopie afin de pouvoir l’examiner en détail.

[… … … … … … … … … … … … … … … … ... ... ... ...]

J’ai été dans ma jeunesse et au cours de ma vie un excellent solutionniste et ai démoli quantité de problèmes, aidant par là même les compositeurs qui me soumettaient leurs projets ; mais je suis né le 30 mai 1901 et viens donc de dépasser mes 86 ans ! Sans être hors d’usage, je n’ai quand même plus la fougue de jadis.

Je pense néanmoins que votre miniature n’est pas démolie. Je le souhaite ardemment.

Ci-joint la solution telle que je la rédigerais si j’en étais chargé.

Je vous prie de me croire amicalement vôtre :

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[plus signature manuscrite de feu monsieur Jean BERTIN, qui, à 86 ans, avait pris la peine de m’écrire pour me dire qu’il avait bien aimé mon problème, qui ne le regardait pourtant en rien puisqu'il n‘était pas tenancier de la rubrique où il était destiné à paraître. Très émouvant, évidemment. ♥]

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Enfin, le 30 juin 1987, on (signature illisible) m’écrivit au sujet de ce problème, qui « plairait certainement à Bruno FARGETTE, spécialiste du genre ». Plus loin, ce monsieur m’écrivit :

« Nous regarderons votre problème. Nous espérons qu’il tient ! PERKONOJA, excellent solutionniste, serait le meilleur pour l’étudier. »

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Explications de texte : J

« Nous espérons qu’il tient ! » signifie que :

a) Mon problème n’est pas insoluble (= zéro solution).

b) Mon problème n’est pas démoli (= deux ou plus solutions).

c) Il n‘est pas entaché d‘un dual.

Car, eh oui !, à cette époque-là, MATEBADIX, qui existait déjà, ne pouvait résoudre ce problème, les ordinateurs étant trop lents et leur RAM trop faible. Je me souviens d’avoir écrit à Ilkka BLOM en lui envoyant un mat en 16 coups très semblable à celui-ci, et en lui disant :

« Si votre logiciel peut me résoudre ce problème, je vous l’achète ».

Mr BLOM me répondit que non, hélas.

Et puis, un jour, sans commentaires, il m’envoya la solution de mon 16#. La capacité des ordinateurs du commerce était en effet devenue suffisante. Alors, j’achetais MATEBADIX à Ilkka BLOM, au moyen d’un chèque joint à une lettre écrite en script en trois langues sur trois colonnes (le français, mon déplorable anglais et le finnois non conjugué ni décliné).

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Quant à « PERKONOJA », c’était trop mal écrit pour que je puisse comprendre. Mais depuis quelques décennies, je sais de qui il s’agit :

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7) Pauli PERKONOJA :

Né en 1941, problémiste finlandais. Spécialiste de l’Étude artistique. Il a été plusieurs fois champion du monde des solutionnistes et fut le premier à recevoir le titre de Grand-Maître International solutionniste (1982). Il est maître et juge international pour la composition depuis 1969 et 1972. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

Oui, alors, évidemment, faute de MATEBADIX, on pouvait s’adresser à Mr PERKONOJA pour vérifier un problème. J

Mais je n’allais pas ennuyer ce monsieur en lui écrivant en trois langues sur trois colonnes (le français, mon déplorable anglais et le finnois non conjugué ni décliné) pour savoir si mon problème était, SELON LUI (car tout le monde peut se tromper, y compris un multiple champion du monde solutionniste) correct ou non.

Et ce, d’autant plus que je n’avais pas su déchiffrer son nom à l’époque et que, de surcroît, j’ignorais… son adresse ! J

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Wikipédia (version anglaise) nous apprend encore que Pauli PERKONOJA est né le 19 juillet 1941 à Tampere (Finlande), qu’il a 76 ans, qu’il travailla au service postal de Turku (eh oui, il faut bien vivre !) et qu’il fut trois fois champion du monde des solutionnistes, en 1986, 1992 et 1995. 

Alain BIÉNABE nous apprend encore, dans son ouvrage (en page 1644), que le titre de « champion du monde des solutionnistes » ne devint officiel qu’à partir de 1983. Mais déjà il en existait un de non officiel dès 1977.

Et… Pauli PERKONOJA fut champion du monde des solutionnistes non officiel en 1977, 1978, 1981 et 1982.

(au passage, voilà pourquoi Alain BIÉNABE a écrit ci-dessus "plusieurs fois champion du monde" et non "trois fois champion du monde".) 

Il fut encore vice-champion du monde non officiel en 1979 et 1980 et vice-champion du monde officiel en 1985, 1988 et 1993.

Saperlipopette, quel palmarès ! 

J’ajoute encore, non sans une certaine fierté, que lorsque je publiais mon « mat en 44 coups » dans Phénix en 2003, cette revue publia l’année suivante la solution en y ajoutant ceci :

« Seul Pauli PERKONOJA s’est attaqué à cet Everest, mais il se demande quelle peut donc être la meilleure défense des Noirs ! ».

Ben maintenant, il la connaît ! J J

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8) Jean BERTIN (1901-1988) :

Problémiste français. Collaborateur dès les premières heures de la revue Thèmes 64, il fut aussi rédacteur de la rubrique « Revivre » de 1947 à 1953. 

[… … … … … … … … ]

Son ouvrage le plus fameux reste cependant son Initiation au problèmes d’échecs : paru en 1964, qui est « le » livre de référence français. Son dernier livre Histoires extraordinaires sur 64 cases fut publié peu avant sa mort. 

[selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

Note : j’avais acheté ce livre Initiation au problèmes d’échecs et, bien sûr, je le possède toujours.

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9) Jean MORICE :

J’ai trouvé sur Internet qu’il était né le 16 août 1930.

Problémiste français. Auteur d’environ 280 problèmes (145 ont été récompensés, dont 60 prix). Il a composé dans tous les genres, mais ses spécialités sont les 2 et 3 coups orthodoxes ainsi que le genre réflexe. Nommé juge international en 1983, il est devenu maître FIDE pour la composition en 1996. Après avoir longtemps travaillé pour la revue Thèmes 64, il est devenu depuis le rédacteur de la section « Orthodoxes » de la revue Phénix. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009]

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10) Pierre DRUMARE :

J’ai trouvé, sur http://data.bnf.fr/16778069/pierre_drumare/, ceci :

Né à Trouville-sur-Mer (Calvados) le 26-10-1913.

Mort à Paris le 15-04-2001.

Autrement :

Problémiste français. Une monographie de ses compositions (des multicoups pour la plupart) fut publiée en 1980 par Jean BERTIN. Elle contient 51 problèmes. Il est surtout reconnu pour ses recherches sur le « Babson Task orthodoxe ». 

[selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009] 

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11) Joseph Ney BABSON (1852-1929) : 

Problémiste américain. À son nom fut associé le thème des quatre promotions réciproques blanches et noires, idée qu’il imagina en 1913, et qui fut proposée lors d’un concours en son honneur en 1925. Il est l’auteur d’environ 400 problèmes. [selon Alain BIÉNABE, "le Nouveau Guide des Échecs", Éditions "Robert Laffont", collection "Bouquins", Paris, 2009] 

Note : on apprend, en lisant https://en.wikipedia.org/wiki/Babson_task#Directmate_Babsons, que Pierre DRUMARE y a travaillé durant VINGT ANS et parvint seulement en 1980 à réussir un Babson task ; malheureusement la position de départ était illégale (il y avait 30 pièces sur l’échiquier et TROIS prises avaient dû être faites pour obtenir cette position) et il y avait SIX pièces issues de promotion dans cette position de départ, ce qui est aussi interdit dans le "politiquement correct" des problèmes d’échecs (on n’admet que des pièces de promotion préalablement CAPTURÉES donc invisibles ; ah, c’est compliqué, le "politiquement correct" dans les problèmes d‘échecs !). 

Alors, en 1982, deux ans après avoir composé ce problème, Pierre DRUMARE abandonna ses recherches, en disant que le task de Babson ne serait jamais résolu de manière satisfaisante.

Mais dès l'année suivante, Leonid YAROSH, un entraîneur de football de Kazan alors pratiquement inconnu en tant que compositeur de problèmes d‘échecs, réalisa un Babson task 100% correct !!

D’une part la position de départ est légale, et d’autre part il n’y a aucune pièce promue sur l‘échiquier ! 

D'abord publié en mars 1983 dans le célèbre magazine russe d'échecs Shakhmaty SSSR, ce fut la première solution satisfaisante du task de Babson. Pierre DRUMARE lui-même fit des éloges appuyés sur ce problème. C'est un mat en quatre coups […].

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Note du rédacteur du présent blog : 

Je n’ai rien trouvé sur Leonid YAROSH. Même sur : 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Babson_task 

Je crois me souvenir que c’était un tout jeune homme. Son problème fut qualifié de « problème du siècle », tellement la réalisation correcte de ce task semblait impossible. Ce défi lancé au monde par un Étasunien âgé en 1913 fut résolu 70 ans plus tard par un tout jeune Russe, en pleine "Guerre Froide"

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Variations sans dual : 140 variations sans dual.

Variantes sans dual : 2 variantes sans dual.

Parcours sans dual : 2 parcours sans dual. 

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GRAND HUIT CENTRAL

 


4+3                                                                                              12#

 Solution

 

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— Note : il faut 16 secondes à Komodo pour voir le mat en 12 coups ; mais il le trouve en fin de profondeur 24, alors qu’il devrait le trouver en fin de profondeur 23. Enfin, pas bien grave.

— Note : MATEBADIX, pour sa part, et sans paramétrage aucun, trouve la clé en 72 secondes et 77 centièmes.

Il donne les 140 variations sans dual en 92 secondes et 44 centièmes.

Évidemment, si on lui impose la condition que le roi noir ne doit pas bouger, MATEBADIX va beaucoup plus vite, trouvant la clé en zéro seconde et 17 centièmes. Mais ce n’est pas très "sérieux" de lui imposer cette condition car le pion d7 est très près d’aller à dame et rien ne nous dit à l’avance que le roi noir sera maté sur la case d8, sans avoir jamais bougé.

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1.Cb5!

Avec l’idée : 2.Cc3! puis 3.Ce4! menaçant à la fois 4.Cc5! suivi de 5.Cb7#, et 4.Cg5! suivi de 5.Cf7#.

En étudiant les cases conjuguées C/F, particulièrement intéressantes et instructives dans ce problème, on voit tout de suite que 1.Cd5, qui semble plus séduisant car plus central, serait réfuté par 1…Fd4!, tandis que le fou ne peut, de la case a7 où il se trouve au départ, réfuter 1.Cb5! par 1...Fb4¿¿ (injouable) ; et 1...Fd4?, coup qui centralise le fou, est évidemment mauvais à cause de 2.Cxd4! f6 ou f5 (forcé) 3.Ce6#.

1…Fc5 (opposition amoureuse horizontale)

Note : 1...Fb6(?), 1...Fe3(?), 1...Ff2(?) et 1...Fg1(?) résisteraient autant mais permettraient le dual 2.Ca3(!) en plus du coup du texte (2.Cc3), qui suit.

2.Cc3!

Note : 2.Rxc5(!?) gagne, bien sûr, mais avec mat plus tardif. MATEBADIX nous informe qu’il y a mat au 14ème coup (Komodo ne voit un mat qu'au 15ème coup).

On a, par exemple (MATEBADIX) :

2.Rxc5(!?) Rxd7 3.Cd4 f6 4.Ce2 f5 5.Cf4 Rd8 6.Rc6 Re8 7.d7+ Re7 8.Cd5+ Rf7 9.d8D Rg6 10.Cf4+ Rf7 11.Dg5 Rf8 12.Rd6 Rf7 13.Dg6+ Rf8 14.Ce6#

2...Fa7(!) ou Fb6(!) ou Fd4(!) ou Ff2(!) ou Fg1(!) (sinon mat dès le 8ème coup) (objections bi-chevaline, chamelée, touchante, encore chamelée et encore bi-chevaline) [140 (= 28 x 5) VSD]

Ces 5 objections formant une vigilance primaire.

3.Ce4! Fe3(!) (sinon aussi mat dès le 8ème coup) (opposition amoureuse verticale)

4.Cf6!

Le cavalier se dirige vers la grande faiblesse des Noirs, la case h6. De cette case aussi le cavalier peut mater, au même titre que des quatre cases a5, c5, e5 et g5 ; mais, contrairement à ces quatre précédentes cases, h6 n’est pas sur la même rangée ! Cela va créer un surcroît de travail pour le fou, qui sera fatal aux Noirs.

4…Fc1(!) ou Fd2(!) ou Fg5(!) ou Fh6(!) (objections guanaquée, bi-chevaline, touchante et royale horizontale) [28 (= 7 x 4) VSD]

Ces 4 objections formant une vigilance primaire.

Note : 4...Ff4(?), qui complèterait cette vigilance primaire, résisterait autant mais permettrait un dual au 7ème coup.

5.Cg4!

Ce coup menace d’aller en h6 en plus d’aller en e5, ce qui va dérégler la défense noire.

5…Ff4(!) (sinon mat dès le 10ème coup) (opposition amoureuse horizontale) [7 VSD]

6.Cf2!

Menace à la fois 7.Cd3! et 7.Ce4! puis mat deux coups après par 9.Cb7# ou 9.Cf7#, via 8.Cc5!, ou 8.Ce5! ou Cg5!.

Les Noirs ne peuvent pas tout défendre, car il leur faut placer leur fou en d4 sur Cd3, et en e3 sur Ce4.

Ils peuvent toutefois prolonger la lutte au prix d’un zugzwang.

6…Fe3(!) (objection touchante) [toujours 7 VSD]

Note : 6...f6(?), joué tout de suite, résisterait autant mais permettrait le dual 7.Cd3(!) en plus du coup du texte (7.Ce4), qui suit.

7.Ce4! f6(!) (opposition amoureuse verticale)

Les Noirs, en zugzwang, ont été obligés de jouer ce triste coup, qui donne au cavalier blanc une troisième case de mat : e6.

Désormais il n’y a plus à chercher de « cases conjuguées » pour le fou : il n’y en a plus aucune. Le fou va simplement, maintenant, retarder le mat d’un coup, en se sacrifiant]

Note : 7...f5(?) résisterait autant mais permettrait un dual au 9ème coup.

8.Cc3!

Désormais 11 coups résistent autant (seul 8...Fg5? permet un mat dès le 11ème coup) mais seuls 6 de ces 11 coups ne permettent pas de dual au coup suivant ou plus tard :

8...f5(!) ou Fc5(!) ou Fd4(!) ou Ff2(!) ou Fg1(!) ou Fa7(!) [objections royale horizontale (puisqu’en ce premier cas le fou est toujours en e3), royale verticale, touchante, chamelée, bi-chevaline et encore bi-chevaline)

Ces 6 objections formant une vigilance primaire.

Note : 8...Fb6(?) résisterait autant mais permettrait un dual au 10ème coup : 10.Cc7(!) ou 10.Cf4(!), précisément les deux coups qui vont apparaître dans les deux variantes ci-dessous.

9.Cd5!

Puis deux variantes principales :

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— A) 9...Fc5 ou Ff4(!) [si 8...f5(!) a été joué] (oppositions amoureuse horizontale et chevaline sacrificielle patifiante) ou bien 9...f5(!) [si 8...Fc5(!) a été joué] (opposition amoureuse horizontale) ou bien 9...Fe5(!) [si 8...Fd4(!) a été joué] (aussi opposition amoureuse horizontale) ou bien 9...Fg3(!) [si 8..Ff2(!) a été joué] (opposition zébrée) ou bien 9...Fh2(!) [si 8..Fg1(!) a été joué] (opposition antilopienne) [6 VSD]

Ces 6 oppositions formant une surveillance première.

Note : bien d’autres neuvièmes coups noirs résistent autant, mais alors ils permettent des duals, 10.Cc7(!) et 10.Cf4(!) permettant alors presque toujours l’un et l’autre de mater au 12ème coup.

Il existe encore un autre coup faible qui, lui, conduit à un trial au 11ème coup : cas de 8.Cc3! Fc5(!) 9.Cd5! Fxd6(??) 10.Rxd6! f5 (forcé) et trial.

10.Cc7! Fxd6(!) (objection touchante sacrificielle)

11.Rxd6!, Pion "f" joue (forcé)

12.Ce6#

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— B) 9...Fb8(!) [si 8..Fa7(!) a été joué] (opposition zébrée) [1 VSD]

10.Cf4! Fxd6(!) (objection alfilée sacrificielle)

11.Rxd6! f5 (forcé)

12.Ce6#

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Note : dans la variante A, le parcours du cavalier forme deux losanges (joints entre eux, évidemment) symétriques par rapport au point central de l’échiquier, l’ensemble donnant plus ou moins l’impression du chiffre 8, d’où le titre de ce problème.

Voici le parcours du cavalier : c7-b5-c3-e4-f6-g4-f2-e4-c3-d5-c7 (puis mat en e6)..

Les deux losanges formés sont : c7-b5-c3-d5-c7 et e4-f6-g4-f2-e4.

Note : seul le second losange est parcouru ; le premier n’est que formé (case b5 à l’aller ; case d5 au retour).

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RECHERCHE DE LA SOLUTION

On voit tout de suite que si le pion noir f7 avance, les Blancs gagnent aisément, car ils disposent alors dune troisième case de mat pour leur cavalier (en plus de b7 et f7) : la case e6.

On doit donc dabord étudier les cases « correspondantes » (alias « conjuguées ») du duel C / F, dans la position initiale du problème. Je vais les détailler un peu ci-après.

La méthode est simple : on constate dabord que si le cavalier parvient en a5, c5, e5, g5 ou h6, ils matent au coup suivant.

On déduit ensuite que si le cavalier vient en b3, d3, f3, c4, e4, le fou doit venir en (respectivement) b4, d4, f4, c3 et e3.

De même, si le cavalier vient en g4, le fou doit venir en f4 ou g7. Et on remonte ainsi, jusquà ce quon parvienne à un système de cases correspondantes qui ne se réduit plus. On constate alors que :

— A) Certaines cases sont gagnantes pour le cavalier.

— B) Certaines cases sont inaccessibles au cavalier.

— C) Certaines cases permettent au cavalier de gagner, sauf si le fou se trouve sur une / deux / trois / quatre/ / plusieurs cases : ces cases pour le fou, qui permettent aux Noirs de « tenir bon » sont donc les fameuses cases appelées cases « correspondantes » (alias cases « conjuguées »).

À ce stade du raisonnement, il y a un point important à préciser : on est dans le contexte dune recherche dun mat en douze coups. Que se passe-t-il si le fou vient en c5 (ce sera le cas ci-après, sur Cc8) ?

Eh bien, on accepte c5 pour le fou comme case conjuguée à c8 pour le cavalier !

En effet, si le roi savise de prendre le fou, on obtient ceci :

1.Rxc5 Rxd7 2.Cb6+ Re6 3.d7 Re7 4.Rc6 Rf6 5.d8D+ Rf5 6.Dh4 Rg6 7.Cd7 f6 8.Rd6 Rf5 9.Re7 Rg6 10.Dg4+ Rh6 11.Rxf6 Rh7 12.Dg7#

Il y a de très nombreuses suites différentes, mais les Blancs et les Noirs jouant tous deux au mieux, cest 12 coups quil faut aux Blancs pour mater. 12 coups de plus (car dans la position de départ du problème, le cavalier n'est pas en c8 et le fou nest pas en c5), donc, au final, un mat trop long.

Par conséquent, on na pas à soccuper de la prise éventuelle du fou en c5 par le roi blanc.

Toutefois, en appendice, je donnerai un intéressant système de cases conjuguées, qui va jusquà empêcher le gain des Blancs, même en plus de 12 coups, sils ne jouent pas 1.Cb5!!.

 

Revenons au problème. Létude exhaustive des cases conjuguées C / F montre que la case d4 est bonne pour le fou si le cavalier blanc se trouve en a6, a8, e8 et d5 ; et cette étude montre aussi que, si le cavalier se trouve en b5, ni la case d4 ni toute autre case accessible au fou à partir de sa case initiale a7, nest une case conjuguée pour le fou.

La clé du problème est donc 1.Cb5!!

Après avoir joué 1.Cb5!!, les Blancs, sur chaque réponse noire, doivent poursuivre en jouant sur une des cases qui na pas de conjuguée accessible, jusqu'à ce que les Noirs soient obligés de jouer f7-f6.

Cela ne nous donne pas tout de suite toute la solution, mais cela écarte bien des essais inutiles.

À noter encore ceci : dans certains problèmes, où le fou est très mal placé au départ, il peut arriver que le cavalier blanc débute par deux ou trois coups où il existe bien une (au moins) case conjuguée, mais que celle(s)-ci se trouve(nt) provisoirement inaccessible(s) au fou noir.

Ici, cest le cas pour (seulement) le premier coup : le fou noir ne peut jouer de a7 à b4 (Fb4 obtiendrait la nulle).

Cases "correspondantes" (alias "conjuguées") dans ce problème

Elles sont particulièrement intéressantes ; instructives aussi.

Toutefois, je ne vais pas les donner toutes ; je vais me contenter de donner un système de cases conjuguées simple, formant un ensemble harmonieux, et facile à mémoriser, qui est le système ci-après, où, à lexception des cases a6, a8 et e8, le fou répond toujours par une opposition sur la même colonne que celle où se situe le cavalier.

 

On a donc ainsi (rappel : il y a souvent dautres cases conjuguées pour le fou) :

CASES BLANCHES :

Ca2 —-> Fa1! Cb3 —-> Fb4! Cb5 —-> Fb4! (trois oppositions amoureuses verticales)

Cc2 —-> Fc1! Cd3 —-> Fd4! Cd5 —-> Fd4! (trois oppositions amoureuses verticales)

Ce2 —-> Fe1! Cf3 —-> Ff4! Cf5 —-> Ff4! (trois oppositions amoureuses verticales)

Cg2 —-> Fg1! Ch3 —-> Fh4! Ch5 —-> Fh4! (trois oppositions amoureuses verticales)

Ca6 —-> Fd4! (opposition zébrée)

Ca8 —-> Fd4! (opposition antilopienne)

Cc8 —-> Fc5! (opposition dominatrice verticale) [Rappel : on ne craint pas le coup : Rc6 x Fc5]

Ce8 —-> Fd4! (opposition girafée)

Cg8 —-> Fg5! (opposition dominatrice verticale)

Cases gagnantes pour les Blancs, mais inaccessibles au cavalier : b7 et f7 (les deux cases qui donnent le mat) et c4, e4, g4.

Cases inutiles pour les Blancs, de plus inaccessibles au cavalier : a4, b1, d1, f1, h1, h7.

Cases perdantes pour les Blancs : e6 et g6, bien sûr.

CASES NOIRES :

Ca1 —-> Fa3! Cb4 —-> Fb2! (deux objections royales verticales)

Cc1 —-> Fc3! Cd4 —-> Fd2! (deux objections royales verticales)

Ce1 —-> Fe3! Cf4 —-> Ff2! (deux objections royales verticales)

Cg1 —-> Fg3! Ch4 —-> Fh2! (deux objections royales verticales)

Ca7 —-> Fa3! (objections ducale verticale)

Cc7 —-> Fc3! (objections ducale verticale)

Ce7 —-> Fe3! (objections ducale verticale)

Cg7 —-> Fg3! (objections ducale verticale)

Cb8 —-> Fb2! (objection comtale verticale)

Cases gagnantes pour les Blancs, mais inaccessibles au cavalier :

b2, d2, f2, h2, a3, c3, e3, g3, a5, c5, e5, g5, b6, f6 et h6.

Cases inutiles pour les Blancs, de plus inaccessibles au cavalier : f8 et h8.

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APPENDICE

 

C’est un peu hors sujet (et même beaucoup) mais voici quelques informations sur les cases "correspondantes" (alias "conjuguées") dans ce problème, sans limitation du nombre de coups pour le gain.

Je rappelle d’abord que, ci-dessus, je ne les ai pas données toutes, il s’en faut de beaucoup. !

Plus le cavalier est excentré et peu menaçant, plus il existe des possibilités pour le fou noir d’annuler, en se positionnant sur d’autres cases que celles que j’ai données.

Exemple : quand le cavalier vient en c8, j’aurais pu donner Fg1! comme coup conjugué annulant, mais j’ai préféré donner comme coup annulant pour mon problème Fc5!, pour deux raisons :

— A) Rappeler que la prise en Rxc5 n’est pas à craindre puisque, alors, il y a bien mat, mais en plus de 12 coups.

— B) Donner un exemple d’opposition dominatrice verticale qui marche, comme marche Fg5! pour Cg8.

De même d’ailleurs j’aurais pu mettre Fa5! pour Ca8, et Fe5! Pour Ce8 et avoir ainsi quatre oppositions dominatrices verticales lorsque le cavalier est sur une case blanche de la huitième rangée, car ça marche aussi (si les Blancs jouent Ca8-c7 ou Ce8-c7 alors les Noirs répliquent par Fa5-c3!!, respectivement Fe5-c3!!, et partie nulle). Sauf que, compte tenu de la position de départ, il se trouve que le cavalier peut aller en a8 ou e8 dès le premier coup blanc et que les répliques Fa5¿¿ et Fe5¿¿ sont alors impossibles. Je me suis donc rabattu sur Fd4!, qui marche dans les deux cas et qui, lui, est jouable dès le premier coup noir.

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Bref, si l’on donne aux Blancs autant de coups qu’ils veulent pour gagner la position du GRAND-HUIT CENTRAL, les cases conjuguées annulantes diminuent sensiblement pour le fou, qui ne peut plus se permettre daller en c5, ni en b6 dailleurs, avec de nombreuses conséquences par ricochet.

Mais il en reste encore beaucoup !

Et le circuit que jai présenté ci-dessus va à peine être modifié.

Il suffit en effet de faire les deux remplacement suivants :

 

CASES BLANCHES : Cc8 ——-> Fd4! (opposition girafée) [Fg1! et Ff2! conviennent aussi]

 

CASES NOIRES : Ca7 ——-> Fc3! (objection bi-chevaline) [Fa1!, Fd4!, Fe5!, Ff6!, Fg7 et Fh8! conviennent aussi]

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Rédacteur du présent blog :

Pierre-Antoine CATHIGNOL, né au Mans le 3 décembre 1949, domicilié à Clermont-Ferrand.

Pour tout contact : cathignol@laposte.net

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Édition du lundi 30 avril 2018 à 12h45

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